MAISON AVEC BRASSERIE
ET 5 CABARETS,
AVIS.
Étude de Mue G H E L E I N Notaire
PAR CESSATION.
la place, etc., se sont rendus successsivement sur
les lieux, afin de porter secours.
ÉTUDE DU NOTAIRE RENTY, A YPRES.
Le Lundi 19 Août i844, a 2 heures de
relevée, en Salle de Ventes de l'Hôtel de Ville
h Ypres, il sera procédé par le ministère du
Notaire RENTY, h la MISE-A-PRIX, avec
gain de Primes, des Biens suivants
i» UNE TRÈS BELLE ET GRANDE
FERME A MOUTONS, dite la grande Munque
ou Meuneken, située en la commune de War-
nêton, près du hameau Plougsteert; contenant
d'après le cadastre 46 hectares 62 ares 80 cen
tiares, affermée h la veuve du sieur Augustin
Therry, pour 6 ou 12 années h l'option réci
proque, commencées le 1" Octobre i842, au
fermage annuel de 3,000 francs, outre les con
tributions.
20 UNE MASSE DE BOIS, située dans
les communes de Poperinghe et Proven, derrière
le château de M. Mazeman de Couthove; conte
nant suivant le cadastre 44 hectares 18 ares
i3 centiares, consistant dans les bois dits Lovie,
Errewele et autres, dont environ 21 hectares
sont en Sapins de 5 h 25 ans, 25 hectares en
Taillis et le restant en Fonds bâtiVerger,
Terres Labourables, composant une petite Ferme,
occupée sans bail par Joseph Debackergarde
des dits Bois.
5° UN BOIS TAILLIS A BALIVEAUX,
situé Crombeke, n® 279 du cadastre, conte
nant 1 hectare 52 ares 5o centiares, aboutis
sant aux propriétés de M. Destuers a Ypres, de
Charles Lefever Elverdinghe et des héritiers
de M. Criem.
4° UNE PARTIE DE BOIS TAILLIS,
située h Woesten y connue au cadastre, section
A, n° 375, de la contenance de 1 hectare 44
ares 4o centiares, dont environ 80 ares 25
centiares sont rendus en Labour; aboutissant
au chemin dit Grnuwe Loo straet; aux pro
priétés de M. Jean-Baptiste Vandenpeereboom,
des enfans de M. Félix De Ghelcke, et de M.
De Gast a Tournay.
Les 80 ares 25 centiares de Terre k Labour,
sont occupés par Pierre Verliaegengarde du
bois, pour 9 années, h compter du 1" Octobre
i842, au prix de 3o francs par an outre les
impositions et la garde du dit bois.
5° DEUX PARCELLES DE TERRES
LABOURABLESsituées audit Woesteny
connues au cadastre, section A, n" 4i6 et
420, de la contenance de 2 hectares 86 ares
90 centiares, tenant au chemin dit Wulve
tout 3-,000 mille hommes armés cernaient la ville. Nous
verrons que plus tard 30,000 Gantois vinrent augmenter
oe nombre.
I.e signal fut donné par André Paelding, capitaine de
la Porte au beurre, où les Anglais se montrèrent en pre
mier lieu. Il avertit les habitants qui gardaient la Grande
Place et le tocsin fut sonné. A l'instant le peuple se rassembla
en armes devant les Halles et les compagnies se formèrent sous
les ordres deleurs capitaines respectifs. Les magistrats publièrent
que la peine de mort serait iufligée quiconque ne remplirait
pas rigoureusement ses devoirs de bon et dévoué citoyen. Cette
mesure parut alors juste et équitable.
Les Français, qui y étaient en garnison, quittèrent la ville.
Dans oe temps, elle était ceinturée de fossés profonds, de
boulevards et de remparts soutenus par des haies d'épines vives
(tuinen) si fortement enlacées qu'il était difficile de les entamer
coups de haches. Néanmoins on renforça les travaux de
défense et la ville fut entourée de murailles. Jean de Comines
dirigea ces opérations.
A l'approche des ennemis, on avait mis le feu aux maisons
des faubourgs, et les habitants s'étaient retirés daus l'intérieur.
Des quatre églises qui existaient dans les faubourgs celle de
Notre-Dame de Brielen, celle de St-Jean, celle de St-Michel
et orlle de la Sainte-Croix, il ne resta que les deux premières.
Une attaque imprévue, près la Porte du Temple, fut énei gi-
quement repoussée au grand étounement des Anglais.
Voyant brûler les faubourgs, on cria aux Yproisde tuer leurs
magistrats et de se rendre. Cette perfidie ne fit qu'aocroitre
l'indignation et le courage de nos pères.
Arrivés daus les faubourgs, les Anglais crurent d'abord
qu'ils étaient maitres de la ville ils regardaient oelle-ci comme
straet et aux proprie'te's de M. Jean-Baptiste
Vandenpeereboom k Ypres, du sieur De Crock,
bourgmestre k Woesten, M. Vallaeys, notaire
k ReniDghe et de M. Destuers k Ypres; oc
cupées par Basile Baes, pour 9 années, k
compter du 1" Octobre i84o, au prix de
io5 francs par an outre les impositions.
Et 6» UN BOIS DÉFRICHÉ et planté
de Peupliers, situé audit Woesten, a 100
mètres du pavé d'Ypres k Furnes, connu au
plan cadastral de Woesten section A, n° 917,
de 36 ares 90 centiares.
Les conditions de cette vente sont déposées
en l'étude dudit notaire RENTYPetite Place
n" 26 k Ypres, où l'on peut se procurer des
affiches avec les plans figuratifs des Biens.
a Poperinghe.
VENTE CONSIDÉRABLE
D'CXe GRANDE ET BELLE
BIEN ACHALANDÉS,
A P®PI U a ^©Inl I.
Premier lot. Une grande et belle Mai
son d'Habitation avec Brasserie, Caves, Magasins
et autres Édifices, ainsi que i3 ares Fond et
Terrain en dépendant, situé a Poperinghe, rue
de Furnes, tenant d'orient au canal de Pope
ringhe, du midi a la maison de M11® Fockedey;
le tout occupé par le co-propriétaire M. Louis
Billiau.
Pour entrer en jouissance au 1" janvier i845.
Deuxième lot. Une grande et spacieuse
Maison avec Écuries, Jeu de Boule, couvert en
Tuiles, but pour le Tir de l'Arc a Main et
autres Édifices, ainsi que 20 ares 88 centiares
Fond et Jardinle tout k usage de cabaret
nommé la Cour de St-Sébastien(où se trouve
aussi la salle de répétition de la Société Phi-
larmonique de la ville) situé audit Poperinghe,
rue des Chiens, occupé sans titre de bail par
Théodore Maertenau prix annuel de 2i5
francs outre les impôts.
Troisième lot. Une autre grande et spa
cieuse Maison avec Voûte, Caves, Écuries, Porte
Cochère et autres Édifices k usage de Cabarêt,
nommé S1-Orner, ainsi que i4 ares 5o cen
tiares Fond, Terrain et Jardin en dépendant,
le tout situé k Poperinghe sur la Petite Place;
occupé sans titre de bail par Auguste Bruy-
noogheau prix annuel de 275 francs outre
une citadelle incapable de leur opposer une sérieuse résistance.
Outre leur siège principal, près la Porte au beurre, ils ga
rantirent de hauts boulevards l'endroit appelé Schottersland
et un autre hors la Porte d'Elverdiughe.
Après l'incendie des faubourgs, les Yprois ue discontinuèrent
point de travailler la défeuse de leur cité. Elle était divisée
en seize sections; chacune avait son capitaine qui la menait
au combat. C'étaient Marcellin Florisoone, Valentin Cornette,
Bauduiu Camerlynck, Michel VandewynckelEloi Laru-
wierePierre Scboonaert, Jean Van den Bussche, Lambert
Moermau, Jacques Volbout, Audré Paelding, Jean Van
Becelaere, Olivier Lap, Allard Beaugrand, Victor Du Bois,
Joseph Van Costenoble et Wautre [dont le nom de famille
est inconnu). A leur tête se trouvaient, plus particuliè
rement versés dans le métier de la guerre, Jeau d'Oullre
Seigneur de Weldene. Burgrave d'Ypres; Bauduin, Seigneur
d'Elverdinghe Pierre Yanderzype, Chevalier; les Seigneurs
d'Yseghem et de Rolleghem Jean de Moorslede, Seigneur de
Staden; Gilbert de Masmiues, Seigneur d'Hollebeke; Jean
Yanderzype; Jean Blanckaerl; Jean Hauweel; Nicolas, Fran
çois et Georges Belle et plusieurs autres dont les noms ne sont
point parvenus jusqu'à nous.
Chefs et citoyeua, tous armés d'arcs et de flèches, jurèrent
en présence de l'autorité ecclésiastique et civile, qu'ils sacri
fieraient leur existence la conservation de la ville et au salut
de leur prince.
Lp g et le i o juin, il y eut des attaques générales facilement
soutenues par les assiégés.
Le 13 juin, les Anglais dressèrent leurs tentes, savoir
l'évéque de Norwich et le comte de Beaumont au midi de la
ville, près des fossés du faubourg entre les ruines de l'église de
St-Michel et celle de la Sainte-Croix le comte de Nevrcastle
les impôts, non compris un Bâtiment servant
actuellement de Magasin occupé par M. Ve-
niere-Vrambontavec droit jusqu'à la mimars
i845, au rendage annuel de 66 francs.
Quatrième lot. Une grande Maison et
autres Édifices k usage de cabaretnommé le
Droogen Takainsi que 12 ares Fond et
Jardin en dépendant, situé k Poperinghe k peu
de distance de la ville, au long du chemin
conduisant de Poperinghe k Woestenoccupé
par Jean Keslelootavec droit jusqu'au 1"
Octobre i85o, au rendage annuel de 120 francs
outre les impositions.
Cinquième lot. Une Maison et autres
Édifices k usage de Cabaret, nommé VAgneau,
situé k Poperinghe tout près de la ville, sur
un fond ampitéotique appartenant k la fabrique
de l'église de Notre Dame; occupé sans titre
de bail par Pierre Dezegher, au rendage annuel
de 100 francs outre les impôts.
Sixième lot. Une Maison et autres Bâ
timents servant de Cabarêt, nommé le Rattekol,
avec Fond et Pâture en dépendant, contenant
68 ares 16 centiares, situé en la commune de
Watou; occupé par François Decroo, pour 5,
6 ou 9 années, avec oblion réciproque de
résilier avec l'expiration des 3 ou 6 premières
années, dont l'entrée en jouissance a commencé
au i5 Mars i842, au rendage annuel de i5o
francs outre les contributions.
Les Biens qui précèdent seront aussi présentés
en masse, et en cas de vente l'acquéreur de
la masse aura la faculté de retenir k Rente la
moitié de son prix d'acquisition, a l'intérêt de
4 1/2 p. par an.
La Mise a Prix aura lieu le Vendredi 23
Août i844, au cabarêt k vendre la Cour de
Sl~Sébastienet I'Adjudication définitive
le Vendredi 6 Septembre suivant, au cabarêt
S'-Omer ci-dessus décrit, chaque fois k 5
heures de relevée.
Les conditions de cette vente avec les titres
de propriétés, sont déposés en l'étude de Mu*
GHELEIN, notaire a Poperinghe.
prime de mise a prix 1 p. #/o-
(1) Qu'on se le dise.
Un GÉANT d'une taille qui dépasse tout ce
que l'on a vu depuis longtemps en ce genre,
vient d'arriver en notre ville.
Cet homme est dans toute la vignenr de l'âge
(il a 3o ans) et d'un physique agréable. Sa taille
est de 2 mètres 25 centimètres, et son poids
est de i45 kilogrammes.
Il est visible tous les jours k l'Estaminet de
l'Eléphant, le prix des places i5 centimes par
personne et 10 centimes pour les enfants (1)
l'est; les révoltés entre Notre-Dame et St-Jean. Ils placè
rent la cavalerie dans les couvents des Angustins et des Riobes-
Claires. Ils fortifièrent la maison de Ter Stote et y abritèrent
quelques hommes.
Dans cet intervalle, une jeune fille, pour se soustraire A
l'impudicité de quelques Anglais, se jeta dans le fossé de la
Porte au beurre eu invoquant la Sainte-Vierge. Elle resta quel
que temps en dangér de périr; mais enfin elle fut sauvée par
les soius d'André Paelding. Cet accident, considéré comme un
miracle, exalta au plus haut degré l'ardeur belliqueuse des
assiégés.
L'évéque de Norwich adressa des reproches Ackerman il
se croyait trompé parce qu'il ne réussissait pas promptement
dans son dessein. C'est alors que le tribun Gantois fit venir le
secours dont nous avons parlé. Les nouvelles prématurées
reçues a Calais avaient attiré encore beaucoup de monde dans
le camp de l'évêque-guerrier.
Le 15 juin l'ennemi dressa deux forts près la Porte de Mes
sines, d'où l'on tira sur la ville, en deux mois, plus de quatre
cent cinquante boulets en pierre, qui n'occasionnèrent que
fort peu de dégât, par le motif, croyait-on, que les Anglais
avaient renversé une croix située entr'eux et les fortifications.
Du i5 au 27, rien de remarquable, ri ce n'est, ce dernier jour,
une tentative malheureuse du côté de la Porte du Temple.
L'arrivée des 20,000 Gantois inspira aux Anglais une pré
somptueuse confiance et jeta pour un moment la consternation
dans la ville.
L'armée ennemie inquiétait les assiégés surtout aux portes
de Boesinghe et d'Elverdinghe. Le canal fut mis seo. Les
Anglais et les Gantois firent construire en masse des claies
pour dresser des ponts sur les fossés. Les seigneurs de Beau-