JOURNAL D ÏPRIS ET DE L'ARRONDISSEMENT. N® 2801 28me année. f 7 centimes par ligue. Les lé- clames, >4 centimes la ligne. 7 P 3. S S7 AOÛT. Les pharmaciens-chimistes ont terminé leurs opérations dans l'affaire de la jeune et malheureuse Le Roy. Us ont constaté dans le restant du remède prescrit la pré sence d'une grande quantité d'arsenic. On remarque aussi que l'analyse a donné le sulfate de zoude au lieu du sulfate de magnésie. Il paraît en outre que l'on au rait découvert de l'arsénic dans l'estomac. D'après cela il n'y aurait point de doute quant au fait même de l'empoisonnement. La justice déploie tous ses efforts pour at teindre le coupable. La femme Ëaelde est au secret. Lundi dernier, entre dix heures et dix heures et demie du malin, la petite ferme occupée par la veuve Bryon, et apparte nant Madame la douairière comtesse Du- rutte, située le long de la route d'Ypres Dickebusch, a été réduite en cendres par les flammes. Il paraît que l'incendie s'est déclaré quelque distance du tuyau de la cheminée, on présume que le feu y a été mis par des malfaiteurs. Trois vols ont été commis la même ferme dans le courant de l'année. Dans la nuit du 4 au 5 de ce mois, le nommé Charles Boudry, domestique, chez le sieur Duquenoy, fermier, demeurant le long de la chaussée d'Ypres Lille, a été dépouillé de la montre en argent qu'il portait sur lui. L'auteur de ce vol a été conduit en ville, par le garde Dereu, de la commune de Wytschaete. L'escamoteur, se nomme Auguste de Baes, ouvrier de ferme Wytschaete, âgé de 22 ans. Un arrêté royal du 30 juillet 1844, au torise le conseil communal de Messines, fixer au 2"" lundi du mois d'octobre, la foire annuelle aux bestiaux du 17 octobre, et établir une seconde foire aux bestiaux, qui aura lieu le troisième lundi du mois d'avril, et sera ajournée au lendemain lorsque ce troisième lundi sera celui de Pâques. Il fait nuit, disaitun maniaque, en tenant les yeux fermés. Nenni, lui répondait son voisin, il est midi; nous sommes en plein jour. Je soutiens qu'il fait nuit, répétait le maniaque. Mais ouvrez donc les yeux, répliquait le voisin. Cela n'est pas nécessaire, ajoutait le maniaque; il fait nuit. Que de maniaques de cette espèce parmi les libéraux! Ne les entendez-vous pas ré péter tous les jours, partout et sur tous les tons la Belgique est sous la domination du clergé! Voyons s'il fait nuit. Le clergé domine il dicte sans doute au souverain le choix de ses ministres. Depuis 1830, sur plus de trente ministres qui ont passé aux affaires, combien les catholiques eu comptent-ils qui appartiennent leur opinion? Quatre! Parmi les gouverneurs de provinces? Trois. Dans l'armée, l'immense majorité des officiers appartient au libéralisme le plus avancé. Il en est de même dans la magis trature judiciaire, dans les bureaux minis tériels et dans toute l'administration. 11 faut l'avouer, le clergé s'y prend sin gulièrement pour dominer. Il fait nommer aux emploisqui donnent le plus d'influence politique non ses amis, mais les créa tures du parti opposé, et parmi ces fonc tionnaires, ses plus ardents ennemis. II domine, dit-on, au sommet de l'admi nistration. Si le fait est vrai, cette domina tion se révélera au moins par quelques actes. Voyons donc quel acte le clergé a im posé aux divers cabinets depuis 1830. Les libérauxvontnousen citer une foule apparemment? Eh! non. Ils n'en citeront, ils n'en pourront citer un seul, et ils n'en répéteront pas moins que le clergé domine au sommet de l'administration. Nousopposera-t-on lesmodiûcations ap portées la loi communale? Mais nous l'avons déjà dit nous ne te nons pas au maintien de ces modifications; que les libéraux qui sont la chambre usent de leur initiative et proposent le retrait de ces modifications; ils verront combien nous y tenons peu. Venons-en la constitution, ouvrage de la majorité catholique du congrès. Lui a-t-onfaitsubir des modifications? Aucune. Mais on l'interprète mal, répond Isca- riote Hauman. Où, quand, en quoi a-t-on jamais inter prété la constitution? En matière de presse? Mais la liberté de la presse est entière; il n'existe pas, jamais on n'a proposé le plus petit bout de loi pour restreindre l'exercice de cette liberté. Ah, si le gouvernement belge que l'on dit être sous l'influence du clergé, s'était conduit l'égard de la presse comme l'a fait le gouvernement français qui certes ne subit pas l'influence du clergé, je con cevrais cette accusation. En matière de culte? Ici encore la liberté est entière. Qui s'est plaint, depuis 1850, d'avoir été contraint de concourir d'une façon ou de l'autre l'exercice du culte catholique. Quel temple prolestant, quelle synagogue le clergé a-t-il fait fermer ou a-t-il empêché d'ouvrir? Il a supporté les scandales des Saints- Simoniens et de Helsen; il n'a provoqué aucune mesure de répression. Les pam phlets les plus impies, les plus immoraux ont été répandus partout; la société bibli que a iuondé le pays de brochures pleines On s'abonne Yprea, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Boyau me. PRI\ DE L'SBOIKENEHT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 4SD Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Yprea. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MEltrREDI de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. VÉRITÉ ET JUSTICE. REVEE POLITISEE. Plusieurs journaux espagnols prétendent que ce sont les partisans d'Espartëro qui ont fomenté la conspiration récemment découverte a Madrid. Le Journal des Débals annonce que les hosti lités doivent en ce moment être ouvertes contre le Maroc. L'empereur n'aurait pas voulu faire in terner ou exiler Abd-el-Kader. La même feuille dit, au reste, que M. le prince de joiuville a pour instructions d'épargner Tanger, ville toute euro péenne, h ce qu'elle assure, mais d'attaquer les ports réellement marocains, c'est-à-dire Magador, Mazagan Salé et Larache. C'est le 2 août et non pas le i", comme nous l'avons dit d'apiès le Globeque devait expirer le délai accordé Abd-el-Rhaman par l'ultimatum français, l'absence de M. de Saint-Aulaire. Il est dit dans cette lettre que lord Aberdeen a exprimé son mécontentement de la violence des expressions employées la Chambre des Communes par sir Robert Peel. Si l'on en croit une correspondance de Paris, samedi dernier, la Chambre des Pairs, M. Guizot aurait communiqué plusieurs membres de l'as semblée une lettre de M. Chabot de Jaruac, qui est chargé de l'intérim de l'ambassade française, en La session de la Chambre des Pairs et de celle des Députés a été close le 5 août. M. de La Rochejacqueleio a cherché renouveler les inter pellations relatives l'affaire de Taïti; mais M. Guizot n'a voulu rien ajouter ce qu'il avait dit la Chambre des Pairs.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 1