maison de débauche, établie Flessingue, dans la persuasion qu'elles devaient être employées, comme servantes, dans un hôtel-restaurant de cette ville, et que, par venues dans cette maison, elles y avaient été non-seulement séquestrées, maisencore livrées aux plus infâmes violences... Ces attentats, signalés par l'autorité belge aux magistrats hollandais, ont fait l'objet d'une double instruction; Liège, comme Fles singue, on a arrêté différentes personnes, comme auteurs ou complices des violences exercées sur ces jeunes filles. Nous venons d'apprendre que, sur le rapport de M. Car- thuyvels, juge d'instruction près du tri bunal de Liège, la chambre du conseil a renvoyé devant la chambre des mises en accusation, quatre personnes domiciliées Liège et impliquées dans cette affaire, comme prévenues de s'être conjointement rendues complices des crimes de séques tration et d'attentat aux mœurs, commis dans la maison Wather, Flessingue. (Gazette de Liège.) On a trouvé dans le Texas, près de la source de la rivière Pasigono, une forêt pétrifiée. Elle se compose de plusieurs cen taines d'arbres debout et tournés l'état de pierre. Des arbres même qui sont en core en sève se pétrifient peu peu. On écrit de Mons, le 17 août Hier vers 10 heures et demie du soir, Paulet, Marie-Joseph, âgée de 47 ans, née Tour- nay, étant ivre, est tombée dans la rivière la Trouille au Grand Trou Oudart en a été retirée au Pont des Récolletes. Les secours pour la rappeler la vie lui ont été admi nistrés pendant environ 2 heures, par les sieurs Navez et Leurquin, pharmaciens, et les'sieurs Corbisier et Cordier, médecins, mais inutilement. On écrit de Bruxelles, 18 août On parle toujours vaguement de l'excur sion que le roi des Français ferait en Belgique après son voyage en Angleterre. Louis-Philippe visiterai, d'après les on dit, les villes de Bruges, Gand, Bruxelles et Anvers, et repartirait pour Paris par Va- lenciennes. L'avant-dernière nuit, vers une heure du matin, un incendie a éclaté dans la cave d'un boulanger demeurant rue de Namur, près des écuries du roi. Cet incendie aurait menacé tout le quartier, sans la prompte arrivée des pompes de la Grand'Place et sans le concours des voisins qui sont venus se joiudre aux pompiers et aux militaires; on a surtout remarqué parmi les travail leurs, M"" Vander Kelen, M. l'avocat Bar- banson et tout le personnel attaché aux écuries du roi, qui ont fait preuve de cou rage et d'intrépidité. Fort heureusement que la cave était voûtée et qu'on a pu con centrer l'incendie dans cet endroit, sans avoir d'autres malheurs déplorer. A trois heures du matin, tout était fini. Un accident terrible et difficile a pré venir, vient d'arriver au charbonnage du Haut-Flénu. Une des six chaudières, partie travaillante de la pompe d equisement de la force de 500 chevaux, a fait tout-à-coup explosion et a occasionné des malheurs. Cette machine, que deux coups de piston suffisent pour arrêter, avait été essayée la veille de l'accident, en présence de MM. les ingénieurs, 9 atmosphères, et aucun in dice n'avait pu leur faire soupçonner ce qui est arrivé le lendemain, 2 atmosphè res, et surtout une heure peine après avoir été mise en activité. Un maçon, occupé des réparations, du côté opposé la chaudière qui a éclaté, a été tué comme frappé de la foudre; le mé canicien en chef, qui se promenait au-des sus des chaudières, a été jeté une distance de 6 7 mètres environ contre une porte vitrée, sans recevoir ni blessures ni con tusions, mais la vapeur, s'échappant par les vitres brisées, se jeta dans une autre pièce, précipita un ouvrier, qui alla frap per la muraille de son corps et retomba terre tout contusionné. Le malheur eut été plus grand encore, si le mécanicien et cet ouvrier, quoique étourdis n'avaient pas eu tous les deux assez de présence d'esprit pour courir aux pistons et arrêter la ma chine. Mais il était déjà trop tard pour préser ver le chauffeur, qui, littéralement grillé, se mit courir travers champs du côté des anciennes pompes et se jeta dans l'eau, où il se débattit en poussant des cris af freux, jusqu'à ce qu'on vint l'en retirer pour lui administrer les secours que ré clamait son état. On désespère des jours de ce malheureux. Deux autres ouvriers ont encore été plus ou moins maltraités, mais leurs blessures n'offrent aucun dan ger. Une lettre renferme en outre les détails qui suivent: Cette machine imposante, qui fait l'ad miration des étrangers même, est la plus belle de la Belgique. La pompe donne douze coups par minute et chaque coup donne 700 litres; elle jette donc 8,400 litres d'eau par minute. En se frayant un passage, la vapeur a fait une énorme brèche de 20 pieds de long dans les maçonneries des chaudières. Un mur qui se trouve vis-à-vis a reçu par le coup deux excavations de 4 briques de profondeur. La tôle intérieure de la chaudière a seule cédé; si la tôleextérieure n'avait pas résisté, rien de cette superbe usine, qui sans être achevée a déjà coûté un million, ne serait resté, et de bien grands malheurs auraient été occasionnés par les pièces énormes qu'elle contient. Les deux balanciers seuls, qui sont enfer de fonte pèsent 75,000 kilog. Les malheureux qui sont tués laissent chacun une femme et plusieurs enfants. Le maçon était des environs d'Ath. On écrit de Gand, le 17 août: Hier ma tin on a retiré du canal de Bruges Vin- derhoute, le cadavre d'un monsieur vêtu de noir et portant une chaîne de sûreté en or. On l'a trouvé en outre nanti d'un por tefeuille contenant un certain nombre de billets de banque. Plus tard dans la journée le cadavre a été reconnu pour être celui de M. Gon- stant Billiet, avoué près le tribunal de première instance de cette ville. On iguore si la mort de ce citoyen doit être attribuée un malheur ou si elle est le résultat d'un suicide. (Messager.) FRANCE. paris, 17 Aoilt. La dépêche télégraphique annonçant l'attaque de Tanger a été remise au roi mercredi vers sept heures et demie du soir, pendant le dîner donné Neuilly l'occa sion du baptême de la jeune princesse, fille du prince de Joinville. Le roi, après en avoir pris lecture, l'a mise dans sa poche en disant: C'est bien. Ce n'est que plus tard que l'on a su quel en était le contenu. Don Carlos et sa famille quitteront Bourges le 18 de ce mois, pour se rendre aux eaux de Néris, près Monlluçon, que les médecins ont jugées nécessaires la santé de l'infante. Un bien fâcheux accident est venu attrister mardi la distribution des prix au couvent des Ursulines du Hàvre. La tante d'une des élèves a été si vivement impres sionnée en apprenant que sa nièce n'avait obtenu aucune récompense, qu'elle est tombée frappée mortellement. En vain on a essayé de la secourir; tout est resté inu tile. Cette dame, âgée d'environ trente ans, paraissait très-bien portante, on ne conçoit pas qu'une contrariété de ce genre ait pu avoir un si funeste résultat. nùrnaugir.. Une lettre d'Alexandrie, du 27 juillet, confirme l'abdication de Méhémet-Ali. 11 n'y a jusqu'ici de certain que son de'part de la capitale de l'Egypte. Peut-être le vieux et rusé pacha aura-t-il seu lement voulu conuaître l'effet que produirait une pareille de'termination. En attendant que nous sachions a quoi nous en tenir sur ce point, voici sur le de'part du vice-roi les détails qui offrent uu vif intérêt Méhémet-Ali vient d'abdiquerou plutôt d'abandonner ab iratu son empire, ayant décou vert qu'il y avait un coup monté par son fils Ibra him-Pacha et ses principaux conseillers pour le décider a la retraite. Hier matinS. A. s'est levée de très-bonne heure et s'est rendue au jardin de Moharem-Bey sans faire avertir ses fils, pas même Ibrahim Pacha, ni ArlimrBey. Peu de temps après, le bruit a couru que Méhémet-Ali devait partir pour le Caire. Tous les hauts fonctionnaires sont allés Moha rem-Bey, mais S. A. n'a voulu voir personneni aucun de ses fils. Le vice-roi a signifié sa volonté de rester seul toute la journée. S. A. avait l'air d'être furieuse contre quelqu'un mais on ignorait contre qui. Tout ce que l'on croyait savoir, c'est qu'elle avait eu une forte discussion avec Sami- Pacha,et il était visible qu'elle était sous le coup d'une violente préoccupation. Ce matin, tout s'est expliqué. Depuis long temps un conseil se tenait chez Ibrahim-Pacha, et on agitait dans ces conférences les questions qui se rattachent aux besoins et a la gravité de la si tuation du pays. Dans la dernière, il fut convenu que l'on tâcherait de faire comprendre S. A. que son grand âge l'empêchait d'entreprendre de pa reilles améliorations; qu'au moment de se reposer, il lui était difficile de s'occuper de grandes affaires; que la crise financière était grave, exceptionnelle; de lui faire sentir enfin qu'elle devrait en venir a une abdication. C'était une mission assez difficile... 11 paraît qu'une première ouverture lui" en a.e'ié faite en conseil, le 23 au soir, où le giand mût aurait été lâché. Le vice-roi ayant demauddquelles V étaient les personnes de celte< opinion^ on lui] aurait cité son fils Ibrahim-Pacha et «es principaux^ conseillers intimes. Ce que l'on sait de positif, c'esbque le sur lendemain S. A. a passé la nuit, celle du 25 au 26, dans une agitation extrême. Le 26 au matin

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 3