Courtrai, 4 septembre En creusant une fosse pour l'extraction de la terre, la briquellerie de M. Rosseel, Harlebeke, le long de la Lys, on a trouvé plus de 80 pièces de monnaie en argent, qui datent du ÎS"" siècle et d'un temps plus reculé encore. Il s'en trouve beaucoup de la grandeur d'un pièce de deux francs, mais elles n'ont pas la même épaisseur. A Deerlyk, en dérobant un bois dans un endroit, où suivant la tradition populaire existait anciennement un château fort, on a également trouvé dans la terre une vieille de monnaie ou une médaille en argent, qui, nous assure-t-on, a tous les caractères de l'antiquité. En continuant les fouilles on y a découvert grand nombre de fers chevalmais qui n'ont pu servir qu'à une race de chevaux très-petits. Quelques particularités relatives une adjudication recente, arrivent notre connaissance; nous jugeons utile de les faire connaître parce qu'ils renferment une bonne leçon de moralité. Plusieurs entrepreneurs s'étaient entendus entr'eux pour l'adjudication de la seconde section du canal de la Campine; il s'agissait d'une çvalution de travaux montant 2,070,000 francs, l'affaire était importante; sur une première soumission, le rabais le plus fort n'avait offert qud*03,000 fr. d'économie, d'où cela venait-il? Les divers entrepre neurs s'étaient concertés; au moyen d'un bénéfice de vingt mille francs assuré chacun des concurrents, le prix avait été déterminé et l'adjudicataire désigné l'a vance; le succès semblait certain, tout allait merveille pour les coalisés, mais on ne prévoit jamais tout, ainsi qu'on va voir. Parmi les personnes qui prirent part ce marché peu honorable, il se trouva un faux-frère, comme cela s'appelle; ce faux-frère mit en jeu un tiers, qui instruit du prix le plus bas que la coalition devait offrir, soumissionna de quelques mille fr. au-dessous et aurait eu le marché, si les entrepreneurs, indignés d'être pris pour dupes, ne se fussent pas décidés confesser le fait l'administration; c'est cette révé lation qui décidaunesecondeadjudication. Celte fois il n'y eut plus de coalition, plus de ces connivences que la morale réprouve; chacun soumissionna sérieusement pour son compte, et le rabais obtenu par l'Etat, fut de 401,000 fr. C'est comme on voit, l'histoire du trom peur, trompé elle est de tous les temps, mais l'expérience ne paraît pas porter beaucoup de fruit. Journdu Comm.) On mande d'Anvers, le 4 septembre On sait que la goélette de l'Etat Marie- Louise s'apprête partir pour Guatemala. Nous apprenons que M. Armand Delannoy, inspecteur des services actifs de la douane Anvers, prendra passage sur ce navire, pour remplir nous ne savons encore quelle mission la nouvelle colonie belge. On lit dans le Globe anglais du 31 août: Joseph Lee, le roi des bohémiens, vient de mourir près de Beaulieu, Lâge de quatre-vingt-six ans. Il laisse un très- grand nombre d'enfants et petits-enfants; on dit qu'il laisse aussi une fortune très- considérable. Il excellait faire la contre bande des spiritueux et il était l'ami et le camarade de Peter Warren et Billy Dear. L'acte le plus important de son règne a été Y excommunication d'un bohémien nommé Lee qui avait violé les règlements de l'or dre. Les diverses tribus furent assemblées dans cette occasion pour donner plus de solennité cette excommunication. On vient de recevoir des nouvelles du père De Smet, parti il y a quelques mois de Belgique avec 7 sœurs de Notre-Dame pour retourner dans l'Orégon, où l'on sait que ce courageux missionnaire a déjà passé plusieurs années, tâchant d'importer chez les sauvages, en meme temps que les sen timents religieux, le goût du travail et de l'agriculture, enfin toutes les coutumes civilisatrices. Le père De Smet, pendant une relâche de quelques jours qu'il a faite au Chili, s'est souvenu de son pays; il a sollicité et obtenu du gouvernement chilien des objets nombreux et précieux d'histoire naturelle qu'il a renfermés dans trois caisses et adressés notre gouvernement. Proba blement donc nous les verrons bientôt figurer au Musée de Bruxelles. Le père De Smet promet qu'aussitôt après son arrivée au milieu des sauvages, il recherchera partout dansce pays, encore inexploré par les naturalistes, les produits des différents règnes qu'il croira propres compléter nos collections, et qu'il saisira toutes les occasions qu'il pourra se pro curer de les faire parvenir en Belgique. On écrit de Goyck, le 1" septembre: Ce malin, notre commune a été témoin d'un bien tristp événement. Le nommé De M... était occupé déjeûner avec son beau- père, octogénaire; durant le repas une querelle survint entr'eux, et le beau-fils, dans un moment de colère, se leva et porta au vieillard un coup de couteau dans le côté droit; le sang coula aussitôt et le vieillard perdit connaissance; l'arrivée de l'autorité et du chirurgien, il avait re pris ses sens, mais pouvait peine parler. On espère cependant le sauver. Le fils meurtrier, qui avait pris la fuite la vue du sang, a été arrêté et conduit Brux elles. On écrit de Luxembourg, 31 août Par un arrêté du 18 de ce mois, le roi grand-duc, vu le compte rendu des arrêtés de condamnation prononcés par la cour d'assises du grand-duché, pendant le mois de février 1833, contre diverses personnes, alors fonctionnaires publics, qui avaient abandonné le gouvernement des Pays-Bas, pour passer celui de Belgique, a arrêté qu'amnistie entière et absolue leur est ac cordée du chef des condamnations judi ciaires préindiquées, lesquelles demeurent éteintes et abolies. HKCa*LKIE. FRANCE. paris, 3 Septembre. Une cérémonie imposante a eu lieu au jourd'hui l'hôtel royal des Invalides, où ont été déposés les drapeaux conquis Mogador par l'escadre aux ordres de M. le prince de Joinville. M. le colonel Dumas, aide-de-camp du roi, accompagné de M. le capitaine de corvette Bouet, chargé par S. A. R. d'ap porter Paris ces glorieux trophées, les a remis, en l'absence de M. le maréchal- gouverneur, entre les mains de M. le lieu tenant-général baron Petit, commandant de l'hôtel, qui les a reçus en présence des militaires invalides, rangés sous les armes par divisions. M. le colonel Dumas, en faisant cette remise, s'est exprimé ainsi Général, je viens par ordre du roi, vous remettre les drapeaux enlevés Mo gador par l'escadre aux ordres de S. A. B. Mgr. le prince de Joinville. Vive le roi! vive le prince de Joinvillevivent nos braves marins!« M. le général Petit a répondu «Je reçois avec reconnaissance et comme un dépôt sacré, ce nouveau témoignage de la valeur de notre brave marine, digne émule de notre armée de terre, toutes deux héritières de notre vieille gloire! Vive le roi! vive le prince de Joinvillevive la marine royale! Les drapeaux, au nombre de six, ont été ensuite portés par des sous-officiers dé corés devant les rangs des invalides, qui les ont accueillis avec le plus vif enthou siasme, au bruit des tambours battant aux champs. Une foule considérable assistait cette touchante solennité militaire. Ou nous rapporte un trait de probité qui a reçu sa juste récompense. Ce matin, de très bonne heure, M. Boissot, tambour- maître la 3e légion de la garde nationale, ayant trouvé sur le quai des Tuileries un rouleau de papiers contenant une masse considérable de valeurs de toute espèce, lionner sur les échelles; les pompiers sont alors forcés, pour sauver les habitations contiguës, de concentrer le feu, en lui abandonnant la maison qui est le principal foyer de l'iocendie, et presque toujours ces hommes déterminés doivent se borner lancer l'eau au hasard, de bas en hautet ordinairement la distance est si élevée et la force du vent si puissante, que l'eau se répand en une pluie fine et légère, qui au lieu de diminuer le feu redouble la dévorante activité, ce qui n'aurait pas lieu si elle tombait directement et avec abondance sur le véritable siège de l'incendie. Le prix par machine y compris trois coffrets de sauvetage, livrés sans frais a destination, est de cinq mille francspayable mille francs la livraison et le restant par annuité, portant intérêt raison de quatre pour cent l'an. L'inventeur s'engage h fournir a la livraison de l'Appareil un certain nombre d'exemplaires d'un règlement de théorie et de venir lui-même exercer avec les pompiers afin de les mettre prompteinent au cou rant de la manoeuvre. Par arrêtés royaux en date du \n juillet dernier, sont nommés dans la partie de l'enrégis- treinent et des domaines Receveur des actes judiciaires h Anvers le sieur Fiocco, jusqu'ici receveur Huy; 2° Receveur des domaines 'a Anvers, le sieur C. de Kerckhove, jusqu'à présent receveur de l'enregistrement Westerloo; 3° Receveur a Westerloo, le sieur Sanctorum, surnuméraire Anvers; 4° Receveur a Huy, le sieur De Geradon, jus qu'ici receveur Fosses; 5° Receveur Eecloo, le sieur Joris, jusqu'ici receveur a Waerschoot; 6° Receveur h Waerschoot, le sieur Van de Perre, jusqu'ici receveur Puers; 7° Receveur a Puers, le sieur Ledouble, jus qu'ici a Gheel; 8° Receveur Gheel (Anvers) le sieur Edouard Walraevens, surnuméraire dans la Flandre orien tale; 9# Receveur h Assche, le sieur Ed. Philipkin, jusqu'ici Herzeele; ib° Receveur a Herzeele, le sieur Van Waes- berghe, jusqu'ici surveillant des domaines h An vers; 11° Surveillant des domaines h Anvers, le sieur Vervloet, 2* commis de la direction; 12° 2e commis la direction d'Anvers, le sieur Lunden, surnuméraire. M. Francis Baily, président de la Société royale d'astronomie de Londres, membre de plusieurs sociétés savantes, correspondant de l'institut de France et auteur de divers ouvrages scientifiques estimés, est mort vendredi dernier Londres, a l'âge de 71 ans. M. Vaulot de Mortagne (Meurthe), vient de mourir dans un âge avancé, laissant une fortune de 5 a 6 millions a son gendre, M. Doublât, député de l'arrondissement de Sain-Dié (Vosges.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2