essai de ce genre fait éclore le talent, augmente l'ardeur du jeune homme, et quand même elle ne serait suivie d'aucun succès, elle en prépare pour l'avenir. Nous apprenons avec plaisir que la belle musique du 5"" rég' de ligne, dirigée par M. Istas, se fera entendre tous les jeudis, de midi une heure, au parc. Lundi 7 octobre, vers 8 heures du matin, le nommé Louis Rubbrecht, profes sion de bobineur, âgé de 73 ans, né et do micilié en cette ville, rue de Liège, s'est pendu en sa demeure au moyen de sa cravatte. On ignore la cause de ce suicide. Ce pendant il semble devoir être attribué la misère. La fabrication de la toile fine Courtrai marche de plus en plus vers son déclin. Pour cette qualité, les Anglais sont par venus, malgré le tarif de 1842, a conserver en partie, sur le marché français, la place qu'ils avaient conquise; et, quant a celle que nous avons perdue, c'est la fabrication française qui nous remplace. Les négo ciants en toile de Courtrai attribuent cette perte irréparable l'excessive cherté des lins de premier, second, troisième et qua trième numéros. Or, tout le monde le sait, cette cherté tient aux achats des Anglais et au peu de progrès que font les bonnes méthodes de culture. D'ailleurs, grâce a des récoltes abon dantes en lin moyen, nos fileuses et nos tisserands ont leroupe et le lin de qualité intermédiaire et commune meilleur mar ché que précédemment; la fabrication de la toile de 12 l'aune et au-dessous a de l'activité. Nos fileuses et nos tisserands travailleront cet hiver plus qu'ils ne l'ont l'ait depuis six ans, autant peut-être qu'en 1858. En ce moment, le district de Roulers, avec ses toiles légères, dispute vivement le marché français. Si Courtrai conserve encore la supériorité a certains égards, c'est la qualité de ses toiles qu'elle le doit. On mande deTournay, le 5 octobre: Jeudi et vendredi on voyait une foule d'individu la porte ce Valenciennes, la bourant et retournant en tous sens un coin de terre où on a, dit-on, trouvé une dou zaine de pièces d'or anciennes. Ces pièces doivent avoir été vendues un changeur de notre ville. Malgré nos informations, nous n'avons pu nous assurer quelle époque ces valeurs appartiennent. On écrit de Louvain, 5 octobre Il y a quelques jours, un monsieur très-bien mis se présente chez M. Vchapelier en cette ville, et achète un chapeau de 18 fr.; le domestique du négociant est chargé de porter le castor Y Hôtel du Sauvage avec ordre de ne s'en dessaisir que contre paiement. Arrivé l'hôtel, le monsieur prend le chapeau neuf des mains du com missionnaire et lui remet son vieux, qui devait être retapé pour le lendemain matin avant neuf heures; le domestique exige d'abord le paiement de 18 fr., mais notre industriel le rassure et lui promet un pour-boire. Le lendemain, l'heure fixée, on arrive avec le chapeau retapé l'hôtel; la servante va chercher le monsieur en question plus personne dans sa chambre. Il avait pris la poudre d'escampette, en oubliant de payer et son chapeau, et les dépenses assez considérables qu'il avait faites pendant plusieurs jours l'hôtel. Parmi les expériences récentes qui ont eu le plus de retentissement en Angle terre, dans la culture de plantes potagères, nous signalerons l'emploi du sel pour le rajeunissement des planches d'asperges épuisées. Les asperges, plantéesetcullivées d'ailleurs d'après la méthode ordinaire, ont reçu, au printemps, 50 kilog. de sel commun par chaque planche de dix mé trés de long sur un mètres 30 centimètres de large. Les asperges fort anciennes et peu près épuisées ont donné une récolte double de celle qu'on aurait pu attendre d'une planche d'asperges jeunes et en plein rapport. Marie-AugustineLeclercq, célibataire, est décédée le 4 Havinnes (Hainaul), l'âge de 101 ans, et quelques semaines. Celte femme, quoique paraissant de faible complexiona parcouru son siècle sans aucune maladie ni infirmité; elle a observé, tous les ans, un jeûne rigoureux pendant le carême, jusqu'à sa centième année; cette centenaire a conservé ses facultés intellectuelles jusqu'à son dernier jour, et sa mémoire heureuse n'a pas failli un seul instant. La veille de sa mort, elle se plai sait encore rappeler diverses circonstan ces de la bataille de Fonlenoy dont elle avait conservé le souvenir. (C. de l'Escaut.) Le Progrès du Pas-de-Calais pense que le chemin de fer franco-belge pourra être ouvert au printemps prochain d'Arras aux deux embranchements delà frontière belge et de Paris Clermont. Il resterait ferrer les sections de Clermont Amiens et d'A miens Arras. Si nos informations ne nous trompent pas, on pourra espérer, pour les derniers jours de 1845, l'achève ment de la ligne entière de Paris Brux elles (trajet de 12 heures.) On écrit de Suède que les eaux de la rivière de Royeo ayant monté de 13 pieds en moins d'une heure, et s'étant précipi tées sur le grand village de Konradsfont, les maisons, les usines et 22 moulins vent ont été renversés. Les pertes maté rielles sont évaluées plus d'un million de francs; mais ce qui est plus déplorable, près de 500 personnes ont péri dans ce désastre. On écrit de Bruxelles Dimanche, 29 septembre vers midi, la nommée Fidelia Ilerbrandt, accompagnée de son petit frère, après avoir une somme de trente francs, rentrait chez elle, Nieu- kerken, le long du chemin de fer. Rencon trée par un inconnu elle fut attaquée et terrassée par lui; ses boucles d'oreilles en or venaient de lui être arrachées, et déjà elle sentait que son agresseur venait de lui passerun mouchoirautour du cou lorsque, réunissant toutes ses forces, elle se mit a crier: Au secours, l'assassin! M. F... D... se trouvait la distance d'une centaine de pas du lieu où le crime se com mettait. Entant des cris, il accourt; sa vue le misérable se sauve travers champs en emportant avec lui deux paniers que portant avec elle la fille Herbrandt; mais il a fini par les abandonner dans sa course. M. Busson,-commissaire de police de Saint-Nicolas, informé de cet événement, s'est transporté sur les lieux; et bientôt il est parvenu découvrir l'auteur du crime, qu'il a fait arrêter c'est un repris de justice. Un grand nombre de personnes sont parties hier de Bruxelles pour l'Angleterre afin d'être témoins de l'arrivée de Louis- Philippe, roi des Français. Nous apprenons que la diligence d'Ath la station de Jurbise a versé le 6 au matin la hauteur de Brugelette. Plu sieurs personnes ont été grièvement bles sées. Cet accident est dû la rupture d'un essieu, occasionnée par la surcharge de la voiture. Les officiers belges envoyés Metz pour assister aux manœuvres qui viennent d'y avoir lieusont de retour Bruxelles depuis samedi. Tous se louent au plus haut point de l'accueil cordial qui leur a été fait par l'armée française, et leurs éloges ne tarissent pas sur l'ensemble et la précision avec lesquels ces masses de trou pes ont exécuté de belles et savantes ma nœuvres. FRANCE. paris, 5 octobre. On lit dans une lettre particulière de Tanger: On ne sait pas au juste où se trouve Abd-el-Kader en ce moment. Après la bataille d'Ysly, il sélait rendu du côté de Melilla, sur la côte du nord, au milieu d'une tribu très-fanatique. Depuis, dit-on, il s'est porté vers le sud de l'empire. Le pacha de Larache assure que, poursuivi par les gardes noirs de l'empereur, il s'est réfugié dans le désert. Aussi il serait pos sible qu'il fît encore quelques excursions dans l'Algérie, mais il ne saurait plus y organiser aucune résistance. Sa mise hors la loi dans 1 empire du Maroc doit réagir puissamment sur les tribus de notre do mination qui n'oseront lui prêter aucune assistance. M. le prince de Joinville est revenu très-fatigué de son expédition. Les per sonnes qui ont eu occasion de voir S. A. R., l'ont trouvée changée et maigrie. La prin cesse de Joinville continue d'être un peu souffrance. On écrit de Tunis, le 13 septembre, au Portafoglio Maltese Un chef révolu tionnaire, parent de l'ancien bey de Con- stantine, auquel il devait succéder dans le commandement de cette province, a été décapité dernièrement. Il avait soulevé les montaguards de la régence; le pays est encore en état de révolte. Le bey de Tunis a envoyé des troupes contre les monta gnards pour les punir; mais il n'y a pas réussi, parce qu'ils se réfugient avec leurs tentes sur les possessions françaises. Des courriers qui viennent d'arriver annoncent que l'insurrection de la mon tagne est plus vive que jamais, et que trois cents soldats réguliers du bey ont été tués dans une attaque contre les montagnards. Tous les journaux ont parlé de l'affrenx événe ment arrivé la Ferté sous-Jouarre, la diligence entraînée dans la Marne parles chevaux échappés la surveillance du postillon et du conducteur au moment du relais. Nous trouvons dans VArgus soissonnais les nouveaux détails qui suivent sur cet événement Dans la voiture se trouvait Mm' Pougin, femme d'un libraire de Paris, avec un jeune enfant; dans le même compartiment de la voiture il y avait également une mère et son enfant. Quand la dili gence, entraînée par les chevaux, fut tombée dans la rivière, l'eau envahit bientôt les places des voyageurs. Mm" Pougin, qui était parvenue h ou vrier une portière essayait de se soustraire avec son fils l'envahissement des eaux, quand la femme qui se trouvait avec elle se cramponna ses vêtement et fit évanouir ainsi la seule chance de salut qui lui restât. Alors une lutte horrible éclata entre ces deux mères, dont chacune combattait pour son enfant les glaces de la voiture furent Lrisées, et blessèrent ces deux malheureuses fem mes. Enfin Mm° Pougin parvint sortir, tenant son fils dans ses bras; mais elle était dans un état affreux sa figure était eusanglantée, et elle porte encore aujourd'hui les traces de cette lutte atroce. L'autre femme, moins heureuse, a été noyée, ainsi que l'enfan t qui était avec elle.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2