Belge afin qu'elle pût lutter arec plus d'égalité contre les armateurs anglais. Ces mesures quelque équitables et justes qu'elles soient avaient été prises malheureusement un peu trop tard, et d'uu autre côté, elles ne furent pas assez efficaces. Elles avaient été prises trop tardivement d'abord parce qu'on avait laissé la compagnie anglaise se rendre tout fait maître du terrain, elle exploitait la ligne avec avantage et la Société Belge, comme je le disais plus hautétait réduite aux abois; ensuite on s'était laissé prévenir par une compagnie anglaise pour l'exploitation des communications entre le con tinent et l'Angleterre. Un service de bateaux vapeur avait été érigé enter Boulogne-sur-mer et Calais d'un côté et les ports anglais de l'autre. Les directeurs de ce service avaient saisi les vues de l'armateur de notre pays et avaient mis ses projets en exécution, en offrant toutes les facilités et les économies possibles pour le transport des voyageurs et des marchandises. Le succès vint bientôt justifier les assertions de notre compatriote tandis que toutes les services réunis entre Ostende et Anvers d'un côté et Londres de l'autre ne trans portaient pas plus de 3o,ooo voyageurs par ancelui de Bou- logne Folkstone seul en transportait au moins 160,000. La même proportion existait pour les marchandises. La Belgique, avec ses beaux chemins de fer, aurait pu attirer chex elle cette affluence d'étrangersmais malheureusementon ne s'est aperçu que trop tard de la bévue et lorsque la société anglaise entre Boulogne et Folkstone était déjà en pleine voie de prospérité. Néanmoins ce qu'on aurait dû faire pour attirer vers la Belgique cet immense mouvement de passagers et de marchandises, on fut obligé de le faire pour sauves les sociétés belgesqui ne pouvaient pas lutter plus longtemps contre la General Steam Navigation Company favorisée par le gouver nement anglais. Il fallait accorder des avantages nos com patriotes afin de les mettre sur un pied d'égalité avec les étrangers. La mesure ne fut pas asses efficace pour le motif que le subside n'était pas assez élevé et que d'un autre oôlé la société anglaise qui possède des capitaux immenses faisait des sacri fices en proportion de la subvention que la société anversoise recevait du gouvernement belge. On s'arrêta plus tardtoujours d'après le rapport de l'ar mateur belgeun projet qu'on aurait dû adopter de prime abord. Il consiste accorder aux étrangers qui visitent notre pays et qui y arrivent par les bateaux vapeur belgesdes facilités de circulation et une diminution sur le prix de transport par le chemin de fer. Cette mesure mise en exécu tion, comme essai, depuis quelques semaines seulement a obtenu déjà le meilleur résultat. Un grand nombre d'étrangers nous sont arrivés par les malles belges et du moment qu'elle sera adoptée définitivement et mise en exécution sur une plus grande échelle, il est indubitable que la plus grande partie des étrangers qui visitent le continent ou qui se rendent en Angleterre préféreront passer par la Belgique. Ici se présente une observasion que nous ne pouvons passer sous silence. Pourquoi la faveur de jouir d'une diminution sur le prix de transport par le chemin de fer, n'est-elle pas ac cordée tous les bateaux vapeur belges Pourquoi l'est elle seulement aux malles belgesC'est là selon moi, une criante injustice,dont les chambres seront saisies sans nul doute leur prochaine session. La Société Anversoise existe depuis longtemps, elle a rendu de grands services au pays en amenant une réduction sur le prix de transport des passagers; pour quels motifs provoquerait-on la ruine de cette Société et de ses actionnnaires. Il faut donc accorder tous les armateurs belgesla faveur qui est réservée en ce moment aux malles belges seules. Un autre projet vient d'être mis en avant par l'armateur belge. Il s'agirait de faire pour les marchandises, en transit ce qu'on a fait pour les passagers. a Je m'explique L'adoption des droits différentiels, quoi- qu'iusuffisants pour favoriser efficacement la marine nationale, n'en tueront pas moins le cabotage et nuiront aux opérations des bateaux vapeur. Les seules marchandises qu'on pourra transporter par celte voie devront être expédiées en transit. Le système commercial adopté dernièrement n'accorde pas de droits différentiels pour les marchandises expédiées en rransit sous pavillon national. En Angleterre au contraire les navires anglais jouissent d'une faveur de 20 pour cent. Ces droits différentiels accordés par l'Angleterre ses nationaux favo risent ainsi les bateaux vapeur anglais seuls au détriment des bateaux vapeur belges, et il va sans dire que, sur ce pied là, la concurrence n'est guère possible, La loi sur le système commercialadoptée par les chambres, présente une lacune, qu'on pourrait facilement combler en accordant aux marchan dises transportées eu transit par le chemin de fer et transbor dées bord des baleaux vapeur belges une réduction équi valant la faveur dunt jouissent les navires anglais. De cette manière, une égalité parfaite serait établie entre les nationaux et les étrangers. Cette faveur n'est pas demandée en vue de favoriser telle sooiété plutôt que telle autre, la personne qui en a fait la proposition, en veut entendre le bénéfice tous les armateurs belges. Indépendamment du bien-être qui résulterait pour le pays du mouvement considérable de marchandises et de passagers, que l'adoption des deux projets ameraitle gouvernement ne devrait plus payer de subside aux sociétés, vu que celles-ci pourraient entrer en concurrence avec leurs rivales et que c'est seulement par suite de l'impossibilité où elles sont de soutenir cette concurrence que le gouvernement est obligé de leur accorder des subsides. En outre nous croyons devoir prévenir le gouvernementquequand même il voulût consacrer une injustice criante et favoriser uniquement les malles belges, encore devrait il adopter le projet de l'armateur belge car l'expérience de oe dernier lui a démontré qu'il est de toute impossibilité qu'un bateau vapeur fasse sou frét sans mar chandises et il adviendrait de cette nouvelle conception ce qui est advenu de la JSritish-Queen qui a englouti des sommes immenses. Néanmoins nous avons fui dans l'équité et la perspicacité du gouvernement belge et surtout de M. Dechamps, ministre des travaux publics. On ne voudra pas sacrifier les intérêts d'une société au profit d'une autre et d'un autre côté on com prendra la nécessité urgente de mettre tous nos armateurs même de pouvoir lutter avec avantage contre leurs rivaux. a Aréez, etc. n la Armateur. INSTRUCTION PRIMAIRE. Par arrêté royal du 3 octobre, la démission de M. Th. de Pélichy, inspecteur des écoles primaires du 4e ressort de la province de la Flandre orientale (canton de Deynze), est acceptée. M. F. de Pratère, propriétaire h Deynze, est nommé inspecteur des dites écoles en remplacement de M. Th. de Pé lichy. Par arrêté royal du 5 octobre, le personnel de la commission administrative de l'école pri maire supérieure du gouvernement h Courtrai, est composé ainsi qu'il suit Président M le commissaire de l'arrondis sement de Courtrai. Vice-président M. F. Bétbune, bourgmestre de la ville de Courtrai. Membres MM. l'abbé de Haerne, membre de la chambre des représentants; Spruyt, président du tribunal de première ins tance h Courtai et conseiller provincial; Wolfcarius, juge de paix et conseiller provin cial; Goddyn, inspecteur des contributions directes; F. Buyse, négociant, directeur de l'École du Saint-Esprit. Secrétaire-trésorier (sans voix délibérative) Mussely-Boudewyn, professeur de langues. On écrit de Bruges, le 9 octobre: Mgr. Pfaff, évêque de Fulde, en Allemagne, est arrivé hier en celte ville venant d'Oslende et sesendant h Gand. Mgr. Pfaff est descendu a l'évêché, a visité la cathédrale et est parti le soir par le chemin de fer. Lundi, 7 de ce mois,a eu lieu h Bruges, la cérémonie religieuse de la conversion au catholi cisme de M. Ticklerde l'université d'Oxford. M. Tickler connu, par sa profonde, piété, est d'une famille très-respectable. Nouvelliste Des journaux ont aunoncé et nous avons ré pété d'après eux que le R. Père Walle devait bientôt partir pour Guatimala, et que le principal but de sa mission était d'ériger un collège a Santo- Thomas. Voici ce qu'une personne très-bieu in formée nous écrit a ce sujet Ce n'est pas du tout a Santo-Thomas mais bien h Guatimala, capitale de la république, qu'il s'agit d'ériger un collège. La ville de Guatimala compte 4o,ooo habitants et aucun collège n'y est établi. C'est donc h la demande du gouverne ment guatimalien et sur les instances réitérées du digne archevêque de l'endroit que le père Walle est revenu en Belgique et s'est ensuite rendu a Rome pour traiter avec ses supérieurs de l'établis sement de la Société de Jésus h Guatimala L'érection d'un collège n'est d'ailleurs que le but secondaire de la mission du père Walle, le but principal est l'établissement d'une nouvelle mis sion qui prendra le nom de mission de Guati mala et qui aura le père Walle pour chef. Au nombre des membres de la société désignés jus qu'ici pour faire partie de celte mission on compte deux Italiens, un Allemand et trois Espagnols, tous les autres seront Belges.... Les préparatifs né cessaires ne permettront pas aux missionnaires de partir avant deux ou trois mois. On mande d'Anvers, le 9 octobre: Hier 'a deux heures, S. Em. Mgr. le cardinal-archevêque de Malines a été rendre une visite M. Malou, gouverneur de la province. Aujourd'hui, vers 2 heures, le cadinal a été visiter l'exposition au presbytère de l'église de S'-André. Une chose bien affligeante a constater, et dont les hommes de l'art eux-mêmes paraissent encore douter naguère, c'est que la morve, cette maladie de cheval que Bufion qualifiait de formi dable, peut se communiquer h l'homme et lui être fatale. Un très-récent exemple vient ajouter aux cas déjà nombreux signalés depuis peu. Un palfrenier nommé Deldomicilié h Bruxelles, employé dans une grande entreprise où il avait de 3o 35 chevaux a soigner tous les jours, vient de succomber cette maladie qu'il n'a pu évidemment contracter qu'en se trouvant en rapport avec des chevaux malades. Ce n'est qu'après avoir sup porté d'atroces douleurs que ce malheureux, mal gré tous les soins et les secours de l'arta expiré. A Deerlyk, en dérobant un bois, on a trouvé il y a quelques semaines, une centaine de petits fers cheval; aujourd'hui en continuant ces fouilles, on a découvert encore une grande quantité de ces fers, ainsi qu'une belle pièce de monnaie en argent, et de la grandeur d'une pièce de 2 francs et du millésime de 1023. Non loin de la on a trouvé les fondements et les débris d'un vieux château, Le cadavre d'un homme géant, vient d'être trouvé dans une des carrières de M. Jean Printe- nare h Pantin il était l'état complet de pétrifi cation. On dit que cette découverte, qui a mis en grand émoi l'Académie des sciences et les profes seurs du jardin des Plantes, ruine de fond en comble un des systèmes géologiques les plus accré dités en Europe. On écrit de Dresde que le roi de Saxe, avant son départ pour l'Angleterre, avait acheté chez un joaillier israélite de sa capitale des bijoux pour la somme de 3o,ooo écus 112,âoo fr.), afin de faire des présents h Londres. Lorsque le roi a distribué ces bijouxil s'est trouvé que la plupart étaient faux. On a trouvé, h Varsovie, dans les murs d'une église en réparation une somme de 6 millions de florins en ancieune monnaie polonaise. Cette som me, dit la Gazette universelle de Prusse, sera distribuée h titre de secours aux malheureux qui ont souffert des dernières inondations de la Vistule. Un philologue saxon, M. Tischendorf, vient de faire une découverte qui ne peut manquer d'in téresser vivement les savants. Il a trouvé dans son voyage en Orient un manuscrit grec de quarante feuillets environ, qu'il regarde comme le plus an cien manuscrit sur parchemin connu jusqu'à pré sent. Cette pièce curieuse renferme des fragments des livres prophétiques de l'ancien Testament. On y reconnaît deux écritures distinctes, l'une que M. Tischendorf croit pouvoir faire remonter jusqu'au milieu du IV* siècle, l'autre qui ne présente que des corrections du texte primitif, et que le savant philologue croit être du VI* ou du VII" siècle. Un journal de Lyon rapporte le fait suivant Nous avons assisté a un exercice public où, de vant un auditoire choisi, les alliénés des deux sexes ont chanté plusieurs morceaux d'ensemble d'une manière surprenante. Apprendre h des fous des mélodies, les leur faire chanter correctement l'unissonserait déjà un fait dont l'accomplisse ment devrait étonner. Mais ce qui paraît incroyable, et ce que nous avons sincèrement admiré, c'est qu'on soit parvenu h leur faire exécuter, avec beaucoup d'aplomb, des chœurs plusieurs parties. Ajoutons que les morceaux qui figuraient sur le programme étaient tous d'une certaine importance, et que plusieurs même offraient comme exécution de réelles difficultés, sous le double rapport du rhythme et de l'iutonation. Les attaques, les ren trées des parties ont été faites, la mesure a été presque toujours irréprochable, et, en vérité, plusieurs passagers ont été rendus avec un ensem ble que ne désavoueraient pas des choristes de profession. Nous citerons particulièrement la prière de la Muette, et le chœur final tiré du bel oratorio de M. Neukomm. l'Hymne la nuit. (G. music.) Bruxelles, 10 octobre.Le roi sera de retour de son château d'Ardenne, Laeken, dans la soirée de samedi prochain. Sont arrivés Bruxelles et descendus YHotel de Suède MM. le général Gervais, au service de Russie; le baron de Pallandi, et le duc de Caratnan. Il paraît aujourd'hui certain qu'un arrêté

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2