MISE A PRIX. ÉTAT CIVIL D'YPRES. Vendredi 8 Novembre 1844, 3 heures de relevée au cabaret le Grand S-George, sur ta Grand"Place Poperinghe, Maître Notaire audit Poperinghe, procédera la Mise a Prix des Biens suivants Les litres de p? du Notaire v:cf fé reposent en rétude *Ô2U Messines, (i) Depuis huit jours, il passe h Belley un grand nombre de ces enfants que l'on place dans l'arrou- dissement. Lundi matin, h Chanaz, on avait déposé vingt-huit de ces pauvres créatures dans un petit barcot sur le Rhône, afin de regagner la France» Mais ces petits malheureux, séparés de leurs nour rices, ont eu une telle frayeur de l'eau que, poussant des cris et se mettant tous dn même côté de la frêle embarcation, ils l'ont fait chavirer. Les deux hommes qui dirigeaient la barque, et qui n'avaient pas pu prévoir le danger, n'ont pu y échapper eux mêmes. Le Rhône a englouti dans ses flots les vingt-huit enfants et les deux bateliers. Tous ont péri! Nous lisons dans le Courrier de F Eure l'anecdote suivante qui lui est communiqué par un témoin oculaire Me rendant lundi 14 courant, vers midi, 3» pied, de Louviers a Gaillon, j'entrai, pour me reposer, au bord d'un petit bois situé au bas du vallon que forment les deux côtés. J'aperçus bientôt un prêtre descendant lentemeut en lisant. Un homme mal vêtu et d'une figure sinistre le suivait de près. Arrivés au fond du vallon Donne-moi ta bourse, crie ce misérable, si tu veux conserver ta vie. Le prêtre répond sans s'émouvoir Vous vous adressez mal, mon ami; vous n'aurez ni l'une ni l'autre. La parole était encore inachevée, et déjà ils étaient aux prises, et l'agresseur était terre, se débattant sous la main vigoureuse du prêtre, et il demandait grâce. Relève-toi, répond le prêtre, en lui tendant la main; si ta misère t'a poussé cette violence; reçois cette bourse et 22 fr. qu'elle renfermeet sois désormais homme de bien. Souviens-toi de ma vengeance et de mon nom. Je suis le curé de Gaillon. Et les deux hommes se sont séparés. M. de Montmorency, prince de Robecq a comparu aujourd'hui devant la cour d'assises de la Seineprésidée par M. Zangiacomicomme pré venu d'avoir distribué et mis en vente des signes et symboles destinés a propager l'esprit de rébel lion ou a troubler la paix publique délits prévus par les dispositions des lois du 25 mars 1822 et 17 mai 1819. Le prévenu interpellé sur la possession de mou les et de bustes l'effigie de M. le duc de Bor deaux a déclaré que ces objets n'étaient par lui mis en vente que pour venir en aide l'association vendéenne et l'œuvre charitable de S'-Louis. M. Glandar, avocat-général, a soutenu la pré vention. M" Berryer a présenté la défense. Le jury, après dix minutes de délibérationa déclaré 1 accusé non coupable la majorité en conséquence, M. le président a prononcé l'acquit tement de M. le prince de Robecq. Quoique ac quitté par le jury, M. le prince de Robecq sera traduit dans quelques jours devant la police cor rectionnelle pour avoir distribue et mis en vente les mêmes bustes sans l'autorisation préalable de l'autorité. Il ne s'agit que d'uue simple contra vention. Le roi s'est montré fort gai dans sa traversée de Douvres Calais. Couvert d'un Makintosh il fredonnait une chanson où M. Vatout se moque spirituellement des pauvres passagers qui se lais sent atteindre par le mal de mer. Ce qui faisait le piquant de la situation, c'est que M. Guizot était alors en proie aux douleurs qu'a cbansonnées M. Vatout. Voici une curiosité bibliographique que nous extrayons est, telle quelle, de Union, journal d'annonces, qui se publie Vouziers Il n'est hruit ici que d'une découverte des plus singulières qui s'est faite par le plus pur effet du hasard. Dans un manuscrit dont tout l'exté rieur annonce incontestablement une grande an cienneté, auquel aucun des savants de notre petite ville n'a pu encora assigner la date, deux ou trois siècls près, on trouve, s'y méprendre, la prédic tion des événements actuels. Ces sortes de prédic tions sont peu rares elles peuventjusqu'à un certain points'expliquer par la généralité de leurs termes; mais, ce qui passe l'imagination, c'est que cette prédiction par une étonnante coïnci dence, forme un acrostiche dont JOINVILLE est le mot on en a déjà offert un prix assez considé rable au possesseur, qui n'a garde de s'en défaire et qui ne s'est décidé qu'à grand peine nous la laisser copier alovzant nos havlts faites, gavdis de nos revers, Cvrdissaut sans relaxe astvcievzes trames, infidèle sa foy, malin, movit et pervers, 2e trdvant qv'hevr et jojre cavser nos alarmes, •<oici dv sire anglais la vraye portraitvre -.Ilec iovr, nonobstant, relvira, ie le ivre! t-e iovr, ov le Gtvlnis svr hainevze Albion foira covrre Vn grand chef de Sang royal svrggeon fit de l'Anglais faïra ioyeuzfe occisiou On lit dans le Journal du Havre La quarantaine du navire le Henrivenant de la Guadeloupe, et condamné huit jours d'obser- servation dans nos bassins, est signalée par des circonstances aussi graves qu'affligeantes. Le capitaine et plusieurs hommes de l'équipage sont atteints d'une maladie dont le caractère n'est pas déterminé, mais pour laquelle ils reçoivent chaque jour des consultations d'un médecin pré posé cet effet. Avant-hier, le cuisinier du bord a succombé anx suites d'une affection qui l'a frappé durant le voyage, et dans la nuit une embarcation a reçu le corps, qu'elle a transporté en rade, ou il a été enseveli dans les flots. Ces maladies, qui pourtant ne paraissent pré senter aucun caractère contagieux; puisque plu sieurs personnes vivent bord en parfaite santé, ont donné lieu un acte de dévouement conjugal qui mérite d'être cité. L'épouse du second capi taine, sachant que son mari était alité bord, a voulu toute force aller le rejoindre ponr lui prodiguer ses soins. Vainement on lui a représenté les chances auxquelleseile s'exposait; elle a persisté malgré la sévérité des règlements sanitaires, dans son projet, et elle a réussi s'embarquer sur le Henrirépondant toutes les remontrances que si son mari était malade, elle le soignerait mieux que personne, et que, s'il devait succomber, elle désirerait mourir avec lui. On assure qu'une petite escadre ira chercher Naples la fiancée de M. le duc d'Aumale. L'époque du départ de ces forces navales, que quelques personnes pensent devoir être placées sous les ordres de M. le prince de Joinville, n'est pas encore fixée, mais on la croit trés-prochaine. Les réparations des bâtiments qui ont fait partie de l'expédition du Maroc se poursuivent toujours avec une grande activité. Un obusier pris Mogador a été débarqué de la frégate la Belle-Poulevendredi matin, pour être envoyé Paris. C'est une pièce anglaise, au millésime de j842. On en aurait facilement trouvé d'une date plus récente. ANGLETERRE. Londres, 21 octobre. La vie champêtre de la reine et du prince Albert l'île de Wight fera époque. Tout faste, tonte pompe, toute étiquette sont mis de côté. Le costume de S. M. est la simplicité même. Elle n'habite pas un château, mais la maison d'un vieux squire, et une petite maison encore. Pas une sentinelle plusieurs milles l'entour; pas un vaisseau de ligne, mèuie dans les eaux de Cowes; le rivage est solitaire; la reine et le prince peuvent s'embarquer et débarquer sans témoins. Sans la présence du yacht royal, le bon peuple de Cowes ne se douterait guère qu'il donne l'hospitalité la reine d'Angleterre. SUÈDE. Il vient de mourir dans la Lithuanie suédoise un vieillard généralement estimé, qui a laissé une for tune très-considérable, dont l'origine rattache des circonstances assez bizarres. Cet homme, dans sa jeunesse, était onvrie ra moneur et dans un dénument complet poussé par la misère et par les mauvais conseils, il commit un meurtre, accompagné de vol sur la personne assas siné par luiet pour ce double crime il fut con damné la peine capitale. Lorsque, selon l'usage, l'arrêt de mort avec toutes les pièces du procès fut soumis au feu roi Frédéric-Guillaume, ce prince écrivait au ministre de la justice: «On conduira le condamné au lieu de son suppliceet làen face de l'échafaudun prêtre l'exhortera faire un acte de contriction s'il le fait, et si son repentir paraît bien sincère, on lui dira que je lui fais grâce de la vie. Dans ce cas, on lui administrera sur-le-champ trente coups de bâton sur le dos, et ensuite on le conduira dans une maison de force, où il restera cinq années, en recevant chaque anniversaire du jour qui aura été fixé pour sou exécution mort trente coups de bâton. Après l'expiration de ces cinq années, on me rendra compte de la conduite qu'il aura tenue et de son état moral. Le condamné écouta avec le plus grand recueil lement les exhortations de l'ecclésiastique, et il se montra si contrit et si repentantqu'on le jugea digne d'obtenir la commutation de peine que le roi lui accordait. Pendant les cinq années qu'il passa dans la mai son de force, il tint une conduite irréprochable, et sur le rapport qui en fut fait au roi, l'expiration de cet espace de temps S. M. ordonna qu'on le transférât une maison de simple détention pour cinq autres années, en prescrivant qu'au bout de celles-ci on lui donnât de nouveauxrenseignemens sur l'individu en question. Cet homme persévéra dans la bonne voieson amendement devint completet la fin des cinq années de simple emprisonnement, le roi le fit non-seulement mettre en liberté, mais S. M. lui donna une somme d'argent pour le mettre même de gagner sa vie. Il en fit un bon usage. Il alla se fixer dans la Lithuanie suédois, et il y commença un petit né goce. Grâce un travail infatigablel'ordre et l'économie, ses affaires prospérèrent; il parvint bientôt l'aisance, et peu peu il amassa une très grande fortune, dont il fit le plus noble usage. Et maintenant que la mort vient de mettre un terme ses jourson a vu le rare et édifiant spec tacle que le même homme quiau début de sa car rière, commit des crimes aussi atroces que lâches, emportait dans la tombe les regretsl'estime et les bénédictions de tous ceux qui l'avaient connu. Du II ai M Octobre Inelua. naissances. a Du sexe masculin, ToU, o Du sexe fémimu, mariages. I. Cnvetier, François-Beniard, âgé de 3a ans, mi/tre chau dronnier, et Verfaillie, Amélie-Isabelle, âgée de a5 ans, sans profession. décès. I. Debouck, Henri-Léon-Frédéric, âgé de aS ans, chapelier, oélihataire, rue de Menin, n» 10. a. Renaut, Amélie, âgée de ai ans, journalière, célibataire, rue de Kauwekind, n° il. enfants au-dessous de 7 ans. Masculin o Total l Féminin. i lotaU i° D'une Ferme de 11 hectares 70 ares 34 centiares, située Poperinghe, section dite Hamhoek. Occupée par le sieur Meers- seman 785 francs par an. 2® De deux Maisons et leur Fonds d'Héritage, situées audit Poperinghe, faisant le coin des rues du Nord et de celle de Watou, l'une Maison occupée par Meneboo 116 francs par an et l'autre vacante. 3°Et de 74 ares 3^«?irt»a<es de Labour Boeschepe (France), faisance de ce lieu Debaene-Rouzerée j par Pottie 70 Ipau de bien- operinghe, Jinôl arcnt - Occupée -r p4; an. V

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 3