de la houille en Flandre, et d'affranchir
cette contrée industrielle du tribut consi
dérable qu'elle paie aux mines de France
et du Hainaut. On nous assure qu'elles
songent même entreprendre de nouvelles
recherches, sur une échelle assez large,
dans la partie supérieure des bassins de la
Lys et de l'Escaut. Si nous sommes bien
informés, le gouvernement serait prié d'en
courager efficacement cette opérationNous
n'avons pas grande foi dans les prédictions
séduisantes qu'on prodigue ce sujet et
nous craignons fort qu'on ne se prépare
que des mécomptes; aussi doutons-nous
que le gouvernement s'associe une pa
reille entreprise, dont la nature aven
tureuse est généralement reconnue. Tout
en souhaitant un bon succès aux explora
teurs, nous croyons qu'on fera sagement
de les laisser courir seuls leschances d'une
opératiofi dont ils recueilleront seuls les
profits. Le gouvernement pourra interve
nir par des récompenses quand le succès
aura couronné leurs efforts.
On écrit de Courtrai, 9 novembre
Hier est arrivé lseghem un déplorable
accident; une femme s'est étouffée en ava
lant un morceau de pain; par suite d'un
rire excessif qu'elle venait de pousser, le
morceau au lieu de prendre la direction
de l'œsophage est allé se loger dans les
voies respiratoires. Tous les secours qu'on
a prodigués cette malheureuse ont été
inutiles, elle est morte au bout d'un
quart-d'heure.
Le 2 novembre dans la soirée, un
charron domicilié Grandreux (Hainaut).
M. P. Préseaua reçu un coup de feu
bout portant, qui l'a frappé la tête. On
désespère de le sauver, L'auteur de cet
infâme guet apens n'est pas encore arrêté.
Le gouvernement a reçu du consul
belge, Alexandrie, des renseignements
sur la position peu favorable'où se sont
trouvés les ouvriers belges qui, l'occa
sion d'entreprises particulières, ont été
attirés en Egypte pour être employés la
culture et la préparation du lin. Ces
renseignements ont été communiqués
MM. les gouverneurs des deux Flandres,
Bruges et Gand, où les intéressés peu
vent en demander communication, soit
directement, soit par l'intermédiaire du
bourgmestre de leur commune, afin de se
mettre même d'apprécier les chances
attachées aux émigrations dont il s'agit.
Un terrible accident est arrivé, il y a
quelques jours, dans la filature de MM.
Motte-Bossut et C* Roubaix. Une planche
s'étant détachée de l'étage supérieur est
tombée dans les engrenages de la manivelle
du balancier et son poids a apposé une ré
sistance assez forte pour comprimer la
vapeur et déranger les rouages des méca
niques. L'arbre de communication, le ba
lancier pesant 12,000 kilog. et tout ce qui
compose la machine se sont brisés avec
fracas en imprimant au bâtiment une se
cousse qui a renversé les ouvriers dans les
ateliers; une voûte d'un mètre et demi
d'épaisseur a été enfoncée par une chûte
des bains de mécanique; aucun ouvrier n'a
été blessé; le chauffeur seul a reçu une
légère contusion l'épaule.
Par décision ministériell#récente,
les officiers de police et les préposés aux
passeports admettront dorénavant, et de
la manière la plus générale, les passeports
collectifs dont les étrangers seraient por
teurs, la seule condition que ces passe
ports seront réguliers en ce qui concerne
les voyageurs auxquels ils sont délivrés.
Un lieutenant d'infanterie hollandais, I
M. V. G..., fils d'un fonctionnaire qui avant
1830 a joué un rôle avec MM. Goubau et
Van Gobbelschroy, dans la lutte contre le
clergé belgevient d'entrer dans l'ordre
monastique des Récollets.
Il résulte d'une analyse faite par M.
Somers, pharmacien Gand, que le sucre
qui dans le commerce se vend sous le nom
deBoerhaave, n'est que du sucre noirci par
le tannate et gallate de fer (encre), introduit
dans le sirop concentré sur le point de se
cristalliser. Comme on fait dans le pays
une assez grande consommation de ce su
cre, dans le but de remédier aux affections
bronchiques, et que l'encre que l'on y mêle
contient assez souvent du cuivre,il importe
d'appeler l'attention publique sur ce fait.
On écrit de Lille, le 9 novembre:
Avant midi, rue des Poissonceaux, un
garçon de caisse, portant sur son épaule
un sac de 3,000 fr. en écus, été attaqué et
terrassé par trois hommes qui ont emporté
son argent.
Dans l'une des dernières séances de
l'Académie royale de médecine de Paris, le
docteur de Berigny a présenté un enfant
vivant, qui offre, attachées vers la région
inférieur du dos, les extrémités inférieures
d'une autre enfant. Cet enfant est né
terme et sans difficultés.
On écrit de Bar-sur-Aube
Un jeune homme, nommé Paul Ma-
royergarçon-coiffeur, allaitfaire ses adieux
son frère et un de ses oncles Chàteau-
villain avant de partir pour Paris. Il che
minait pédestrement lorsqu'en revenant il
fit la rencontre des militaires. La conver
sation s'engagea et l'on vint parler de la
olka. Maroyer, se mit le poing sur la
anche et dessina avec ses jambes les dé
tails de cette danse. Mais au moment où il
déployait la vigueur de son jarret, il tomba
raide mort. L'autopsie a fait connaître que
la mort avait été causée par la rupture
d'un des vaisseaux du cœur.
Le Castellano du 1" novembre publie le
réquisitoire du fiscal dans la cause des
prévenus de conspiration et de projet d'as
sassinat du capitaine-général D. Ramon-
Maria Narvaez, et d'autres autorités de
Madrid. Nous donnons les passages les
plus importants de ce document
Après un préambule dans lequel le fiscal
développe la pensée que l'impunité des
auteurs et des complices des nombreuses
conspirations qui éclatent, est la seule
cause du renouvellement continuel de ces
tentatives criminelles, il continue comme
suit D'après ces considérations que ne
doivent pas oublier MM. les membres du
conseil de guerre, je vais me borner ex
poser les faits qui ont motivé la présente
accusation. Don Joaquin Alberni, l'un des
conjurer, dans le but de tranquilliser sa
conscience, sans y avoir été excité par qui
que ce soit, et de sa propre volonté, a ré
vélé spontanément S. E. don Ramon-
Maria Narvaez, dans les deux communi
cations que l'on vient de lire au conseil de
guerre, l'horrible conjuration qui avait été
préparée et qui était près d'éclater Ma
drid et dans d'autres villes capitales du
royaume. L'assassinat des premières auto
rités militaires était le commencement et
le signal du drame sanglant que ces mons
tres, vomis par l'enfer, allaient exécuter
en sacrifiant d'inombrables victimes. La
découverte d'armes et de munitions, les
déclarations, tout est venu confirmer la
vérité des communications précitées. Les
personnes arrêtées en ce moment par suite
de cette accusation sont au nombre de 9,
savoir Le général don Juan Prim, don
Ventura Ortega, don Ramon Sans, les
nommés Ferrer, Maria Fernandex, Monté
négro, Garcia et Molio.
Il résulte de l'instruction que le pre
mier, le comte de Reuss, est le chef qui a
dirigé toute cette conjuration. Alberni
l'avoue franchement. Thomas dit dans sa
déclaration qu'il a été sollicité par Prim de
gagner les soldats de son régiment pour
faire réussir son plan. Les témoins Félicite
et don Miguel Huguet confirment ce dire.
Il existe en outre contre le prévenu la
preuve qu'il avait donné ses deux carabines
pour exécuter les assassinats et armer les
révolutionnaires. La preuve en est très-
complète. Il conste, par les déclarations
de Simon Gomez, de Manuel Araguas et
de don Pascal Roussoulières, que les cara
bines appartiennent au comte de Reuss,
mais plus grande certitude, nous avons la
déclaration du comte lui-même qui les re
connaît comme lui appartenant cette
conduite du comte de Reuss n'a rien d'é
tonnant, puisque, lorsqu'on lui notifia
l'instruction envoyée par le juge de I'e ins
tance de Reuss, relativement des placards
qui avaient été affichés dans sa juridiction,
par lesquels on excitait la révolte contre
le gouvernement, le prévenu répondit que
ces placards avaient raison.
Le fiscal rapporte ensuite le témoignage
et les preuves qui existent l'égard des au
tres accusés et qui ne sont pas moins ex
plicites.
On écrit de Troyes, 2 novembre
Jeudi dernier une découverte très-in
téressante au point de vue historique et
artistique a été faite la cathédrale de
Troyes.
Les ouvriers occupés creuser les
fondations de la chapelle de Notre-Dame,
situe'e derrière le maître-autel, l'effet de
placer l'autel en marbre blanc sculpté par
messieurs Desprey frères, sur les dessins
de M. Bal tard, ont trouvé, un mètre de
profondeur, deux tombeaux placés la
suite l'un de l'autre :1e premier renfermant
les restes de Henri Ier, dit le Libéral, comte
de Champagne et de Brie, mort en 1180,
son retour de Terre-Sainte; le second
contenant les ossements du comteTbibault
III, mort en 1200 ou 1201, au moment où
il se préparait aller la guerre en Pa
lestine. Ces deux tombes ont été placées
lors de la destruction de la collégiale St-
Étienne, sous les dalles de la chapelle No
tre-Dame.
Cette découverte n'avait donc rien de
singulier; mais les ouvriers en poussant
les fouilles plus avant, ont trouvé immé
diatement, sous le tombeau de Thibault, le
cercueil de pierre renfermant, si l'on s'en
rapporte aux traditions et am^-données des
auteurs qui se sont occiups du ijôtrKhis-
toire locale, les restes dùQ eyèqW%t inVe,
soixantième évêque de TÇqiyés, (font l'énis-
copata duré depuis 1200, ju$qu$u2 juiflet
1223. \k
Le couvercle du cercuèil â-éfé-soulevé
en présence de Mgr. l'évêque de Troyes, de
quelques chanoines du chapitre et de M.
Arnault, membre correspondant de la so
ciété des antiquaires^e^jte^L Bouché,
architecte du départepiojït. Dinars objets
d'une grande valOTjf/'aBti^^ùçApnt été
trouvés, entre autrçS âesd$jri£ soierie
ouvrée assez bien cd^s^rvés,"0t ^^compo
saient le costume 3e.. TJer.végyr'11 reste
pareillement des détaire "dè'-Brocleries cir
culaires provenant, suivant toute vraisem-
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SCIENCES ET BEAUX-ARTS.