i* De gevolgen van een misstap, drame
en deux actes, par M. de Jaegherchef-
homme de la société royale de Rhétorique,
a Nieuport;
Quinze vingt paysans, armés de bâtons,
de fourches et de fusils poursuivaient hier
matin près du cimetière un gros chien noir
collier de cuivre que l'on disait enragé.
L'animal effaré se précipita au galop en
ville par la porte de Menin, et nous igno
rons si l'on est parvenu découvrir son
gîte. Il paraît du reste qu'il n'y a eu là
qu'une fausse alerte, et que rien n'est venu
confirmer la supposition d'hydrophobie.
La rentrée des classes a signalé dans
tous les collèges de la Compagnie de
Jésus, une augmentation sensible dans le
chiffre des élèves. Cette augmentation at
teint presque trois cents pour l'ensemble
de ses maisons d'éducation. Dans le nom
bre, le collège de la Paix, Namur, se
fait remarquer comme les années précé
dentes. Les vides laissés par ceux des
élèves qui ont terminé leurs cours la fin
de la dernière année scholaire, ont été
plus que remplis. Plus de cinquante élè
ves nouveaux se sont présentés la ren
trée des classes. Les pays étrangers ont
fourni leur contingent comme la Belgique,
L'Irlande, seule, compte au Collège de la
Paix quatorze jeunes gens, appartenant
d'honorables familles de la patrie d'O'Con-
nell.
Ces résultats qui nous sont connus de
puis plus d'un mois et que nous avons
négligé de publier, parce que les collèges
tenus par les RR. PP. se recommandent
(i) Archiv, de Fl.} acte du i5 octobre [3i i, copie sur parch
assez par leur excellente tenue et la par
faite derection des études, sans qu'il soit
besoin de faire jouer en leur faveur le
ressort de la vulgaire réclame ces résul
tais, disons-nous, doivent être consignés
aujourd'hui ils sont une éloquente pro
testation contre les calomnies quiplus
que jamais, cherchent égarer l'opinion
publique sur le compte des dignes enfants
d'Ignace. En ouvrant son ignoble et ridi
cule souscription pour la médaille du Juif.
Errant l'Observateur a eu le cynisme de
dire qu'il était assuré des adhésions, mê
me de ceux qui ne partagent pas ses
opinions politiques. Ce n'est là qu'une
stupide jactance, une fanfaronnade sans
portée. Mais qu'on fasse le recensement
de la population des collèges de Jésuites
et l'on verra que, là, ce qui fait l'objet de
la risible prétention de l'Observateur est
une vérité. Plus d'un père de famille,
nourrissant des préventions ou même des
haines contre la religion, fait élever son
fils chez les Jésuites, et rend ainsi, forcé
ment hommage l'éducation reçue chez
ces vertueux et excellents maîtres.
On écrit de Courtrai, 26 novembre
Le fils du propriétaire du sac en espèces
oublié dans un wagon Wareghem, est
venu le lendemain matin aux informa
tions, et M. Minnens, directeur de la sta
tion, qui en était dépositaire, d'après l'ex
actitude des indications fournies par le
jeune homme, lui en a fait la remise. 11
contenait 2,400 francs.
Le Journal de Bruxelles publie une
lettredeTurnhout annonçant que des élec
teurs ont jeté les yeux sur M. de Fierlandts,
conseiller la cour d'appel de Bruxelles,
pour remplacer M. de Nef.
On s'occupe en ce moment de tra
duire et de faire réimprimer en flamand,
le Juif Errant d'Eugène Sue. La loge ma
çonnique de Bruxelles a pris sur elle, dit-
on, de fournir des fonds nécessaires pour
cette édition, qu'elle nomme une œuvre
patriotique. Organe des Flandres.)
On mande de Liège, le 27 novembre:
Une cérémonie bien touchante a eu lieu
aujourd'hui l'église de Sl-Deuis. Les des
cendants d'une dame respectable de Liège,
Mme veuve Dupont, parvenue le 27 novem
bre sa centième année, ont fait célébrer
cette occasion une messe solennelle,
laquelle assistait la digne centenaire jouis
sant encore de toutes ses facultés intellec
tuelles et d'une très-bonne santé, et qui
du reste suit encore chaque jour les offi
ces. Cette dame s'est approchée de la S1"-
ou envers la patrie, n'offrait que le repoussant
spectacle de la nudité, de l'impudicité, des passions
énervantes, mettant la beauté des formes au service
de ce qu'il y a de plus au dessous de la raison.
D'autres traduisent la sculpture en objet de scan
dale dans leurs jardins ou le long des grandes
routes; d'autres corrompus par de certaines lec
tures, tiennent a posséder des livres h vignettes du
genre des fantômes qu'enfantent les vapeurs de
leur goût dépravé. Ces diverses catégories com
prennent évidemment tous les habitués des Mys
tères de Paris et du JuiJ Errhnt, ces hommes
que plus rien ne blesse, blasés et flétris intérieu
rement sur le chapitre des mœurs, comme le voleur
qui ne rougit plus ils sont dans les arts ce qu'ils
sont dans les lettres.
La seule considération sur laquelle noQs voulons
insister en ce moment, est le malheur d'une ville
où la protection des beaux-arts et l'initiation de la
jeunesse a leurs secrets viendrait tomber entre
les mains de personnes professant l'indifférence et
le laisser-aller que nous venons de signaler. La il
y a une source féconde de séductions et de dé
sordres, dont les germes fermentant avec d'autres
instincts pervers, préparent au vice des dévelop
pements toujours croissants au détriment de la
morale publique.
Ces lignes suffisent pour faire comprendre quelle
prudence doit présider h l'organisation d'une
bonne école de dessin, de peinture ou de sculpture;
de quelle haute importance sont les devoirs des
administrateurs d'un établissement si précieux et
de ses professeurs; combien doit être rigoureux
chez les uns et les autres le respect de la décence;
combien ils doivent apporter de soins a ce que
dans les travaux et les expositions, il n'y ait rien
qui porte atteinte une vertueuse susceptibilité;
combien il est essentiel de verser sur toute l'insti
tution une teinte religieuse, et d'en bannir par
conséquent toute parole ordurière ou blasphé
matoire. Qu'on ne s'imagine pas que par ces
dernières expressions, nous nous écartons du sujet
au contraire nous nous renfermons absolument
dans ses limites.
Heureusement nous avons beaucoup d'éloges a
divers titres 'a départir au personnel de l'académie
de dessin de la ville d'Ypres; toutefois (nos
opinions n'auront que plus de poids en raison de
leur sincérité, les expositions ont laissé de temps a
autre a désirer; plus d'une fois, des esquisses
choquantes qui auraient dû être refusées, ont été
accueillies; déjà passé plus d'un an la remarque en
a été faite, et personne ne s'est avisé de la contre
dire. A quoi fallait-il attribuer cette introduction
offensante de ce que l'art doit dédaigner? Nous n'en
connaissons pas d'autre cause que l'inadvertance
car la routine qui existe ou qui a pu exister
ailleurs, ne saurait jamais prescrire aux yeux
d'hommes trop capables pour ne pas se placer
h la hauteur de la tâche éminemment délicate
qui leur est imposée, sans se soucier d'un re
lâchement qui, fût-il commun, n'en resterait pas
moins condamnable.
Ainsi les choses s'envenimaient et la guerre était
sur le point de renaître. En France l'on faisait de
grandes levées d'hommes, et Robert de son côté se
mettait en mesure de soutenir la lutte. Il fit pu
blier dans tout le comté qu'il avait racheté les
villes engagées au roi, que l'argent avait été remis
Marigny, et qu'il lui fallait ou les villes ou l'ar
gent. En outre il se plaignait très-vivement de la
conduite du roi et présentait sa propre injure
comme une injure nationale. 11 n'en était certes
pas besoin pour exciter la haine déjà si profonde
des Flamandscontre Philippe—le—Bel. Pour répon
dre de telles imputations, le roi publia un long
manifeste contenant une série de plaintes de plu
sieurs natures; mais dans lequel il n'était pas le
moins du monde question des villes de la Flandre
française, véritable cause du débat. Philippe cher
chait k se donner une apparence de raison, ex
pliquer les motifs de toute sa conduite et surtout
a jeter de l'odieux sur le comte Robert, en le pré
sentant aux Flamands comme un despote. Sachez
bien, dit-il en terminant et s'adressant aux habi
tants et villes de Flandre, qu'en définitive c'est
La Société yproise, de Poésie et Déclamation
flamande, portant pour devise de Kunst is
ons Vermaek, sous la présidence de Monsieur
Mulle-Fanderghote, donnera, dimanche, 8 dé
cembre, i844, a 6 heures du soir, dans son local,
Y Hôtel Saint-Laurent, rue aux Chiens, sa
deuxième brillante représentation d'hiver.
2° Quelques déclamations tragique et
comique;
3° Den modiquen krygsman, opéra en un
acte, traduit par M. A. de M***, exécuté
par G. Hauloy.
Quelques jeunes concitoyens sous la drection de
l'artiste Fan Elslander, chef-d'orchestre, exé
cuteront les morceaux suivants
Ouvertures de Themoleon et de la Cencrenlola.
Sinphones de Rosetti.
Nous ne doutons aucunement, cette représen
tation sera aussi agréable que celle du^27 octobre
dernier.
On peut se procurer des cartes (Rentrée
raison de 5o centimes.
ipoi qui suis votre souverain et droiturier seigneur,
obligé de faire rendre justice a chacun par le comte
lui-même sur la plainte que le plus pauvre homme
me pourrait porter. Je ne veux point me venger
du comté cause des infractions h la paix, mais
faire connaître aux peuples que le comte n'a rien
tenu de ce qu'il avait promis; qu'il a dérobé et
employé 'a son propre usage les deniers publics
destinés a solder les sommes que le pays de Flandre
me devait. Le duc de Normandie et le comte de
Toulouse ont perdu leurs terres eu pareil cas, le
comte de Flandre et ses prédésesseurs auraient
bien mérité d'être châtiés de même; eux qui, pour
se maintenir au pouvoir, ont toujours fait racheter
leurs folies par leurs sujets, dont les uns ont été
forcés de payer d'énormes sommes d'argent, d'au
tres justiciés, pendus, traînés et exilés hors du
pays témoin les deux mille personnes de Bruges
et de la châtelleuie qui eussent été dernièrement
bannis si je ne leur avais fait grâce fi).
Bientôt trois corps d'armée s'avancèrent vers les
frontières de Flandre. L'archevêqne de Reims et
(Ami de l'Ordre.)
l'abbé de Saint-Denis vinrent a Saint-Oiner et y
firent convoquer une grande assemblée de prélats.
Beaucoup d'évêques et d'abbés s'y rendirent; et l'a,
dans une sorte de concile où tous les dignitaires
ecclésiastiques figuraient avec les attributs de leurs
fonctions et dans le costume de leurs ordres res
pectifs, le métripolitain prononça un long discours,
terminé par une sentence d'excommunication con
tre tout le pays de Flandre. Peu de temps après, le
cardinal Gocelin, légat du pape; et le surintendant
Marigny, délégués par le roi, qui au fond redou
tait la guerre arrivèrent 'a Tournai et y négociè
rent une trêve d'un an, qui fut prorogée a son
expiration car on espérait toujours arriver a un
accommodement définitif. Dans l'intervalle on y
travaillemais sans succès. Le fils aîné du comte,
Louis de Nevers, prince turbulent et emporté, for
mait a lui seul un obstacle insurmontable et s'était
fait du roi un ennemi mortel. Dans les conférences
pour la paix, il avait injurié Marigny et Philippe—
le-Bel en termes plus violents encore que son père
et de manière ne pouvoir être pardonné. Sa
colère, du reste, avait une cause toute person-