Assurances contre t'incendie. On lit dans un récent numéro du journal Pari sien Office de Publicité que la Com pagnie mutuelle d'Assurances contre les risques d'incendies, établie Dijon (Fran ce), se trouve avoir régler pour quatre cent raille francs de sinistres qu'elle est dans l'impuissance de payer. On écrit de St-Nicolas, le 28 novem. Dimanche trois heures, M. l'évèque de Gand est arrivé avec les saintes reliques qui devaient être déposées le lendemain dans la nouvelle église de Notre-Dame de Bon-Secours. Le lundi, 23, levêque a con sacré la nouvelle église. M. le gouverneur de la province, M. le comte F. de Mérode, MM. le bourgmestre et le commissaire d'arrondissement occupaient des places d'honneur qui leur avaient été réservées. La nouvelle église de Notre-Dame de Bon-Secours, dont les plans font honneur M. l'architecte Roelandt, de Gand, est sans contredit le temple le plus élégant et le plus majestueux qui ait été construit en Flandre et peut-être en Belgique depuis un demi-siécle. 11 a, dit-on, coûté 260 mille francs, et il faudra encore au moins 50 mille francs pour l'achever. La ville y a contribué une somme de 20 mille fr., la jrovince et l'état chacun pour 10 mille fr. ^e reste a été fourni par les habitants de a ville de St-Nicolas. On écrit de Tournai La reine vient d'envoyer l'Association des jeunes Eco- nomes de cette ville, un don de cent fr. en exprimant le regret de ne pouvoir, pour le moment, contribuer cette bonne œu vre pour une somme plus considérable. ses hommages faméliques an Juif Errantl'idole des mauvais lieux, qui la presse libérale se reconnaît presque redevable de pouvoir subsister. A son tour, le Progrès veut faire quelque petit cadeau Eugène Sue, condition que ses abonnés le paient. N'est-ce pas déjà une charge suffisante de payer l'abonnement une Renommée dont la trompette ne fait entendre jamais que les plus vieux airs, qui avaient fatigué les échos dès avant la naissance de la génération actuelle? Qu'un journal libéral de la capitale, qui donne le Juif Errant dans ses feuilletons, ouvre une souscription pour présenter a Eugène Sue une médaille, c'est poser un acte dont la singularité dépasse la mesure de l'extraordinaire. Quoi! M. Eugène Sue publie a Paris un roman, il traite de ce romau avec le Constitutionnel en vertu de l'impunité qui protège la piraterie littéraire, VOb servateur le copie, il pille la propriété de son voisin, et convoque ses amis pour envoyer a sa dupe une marque de gratitude pour s'être laissé enlever, par force majeure h la vérité, son gagne-pain. Peu importe que ce ne soit que du fumier, Eugène Sue n'en a pas moins le droit de dire laissez-Ià mes ordures. Qui sait que! est le sort réservé de la part de Sue la médaille de l'Observateur? Le Juif Errant devrait avoir fait tourner entièrement la tète a son auteur, pour qu'il reçut bénévolement les félicitations de ses déprédateurs. Si le Progrès voulait a toute force brûler un grain d'encens sur l'autel de Belzébut, il devait au moins faire bande a part, lui qui se borne admirer le pâté pestilentiel sans y porter une dent injuste et sans en nourrir ses colonnes il n'aurait pas dû pour une si gauche entreprise frapper le chapeau la main la porte de ses patrons, les suppliant de lui jeter ne fût-ce que l'obole la plus minime afin de la faire parvenir au bureau de l'Observateur. Vous avez beau vous traîner h genoux les mains jointes par les ruisseaux des rues, M. le Progrèsvous grossirez de peu de noms, nous vous le garantissons au nom de tout ce qu'il y a d'honnête dans Ypres, les listes en tête desquelles figure, isolé s'entend, l'illustre Mé- phislophelès. Ce n'est pas que le bon homme manque de se battre les flancs et de se mettre en quatre pour démontrer son dévouement envers les gros bon nets du Grand-Orient. On reconnaît facilement son style l'ex-vénérable de la très révérende loge, aigri de se voir détrôné par le vacher Gryson. Dans sa mauvaise humeur il n'aperçoit que les jésuites; ils sont son cauchemar, sa marotte, sa monomanie. Celui qui a la jaûnisse voit du jaune partout, l'enfant qui a l'imagination effrayée par les contes des vieilles femmes redoute des re venants partout de même le poltron progressif recule de terreur a la vue d'un jésuite, il s'en forme un géant, il se croit a la veille d'être écrasé sous les massues d'une année nombreuse de ces nouveaux Polyphèmes. Y a-t-il quelques organes de la presse qui d'une princesse, la régence fut déférée au frère du roi, Philippe-le-Long, comte de Poitiers. Clémence eut un fils, appelé Jean, qui ne vécut que cinq jours, et Philippe alors fut appelé au trône. Ces événements suspendirent les hostilités avec la Flandre elles pouvaient néanmoins recommencer d'un moment a l'autre. Fatigués d'une guerre qui tour a tour reprise et abandonnée n'en durait pas moins depuis vingt ans, les Flamands auraient sans doute consenti h de grands sacrifices et se seraient peut-être alors montrés plus accommodants que le comte lui-même dirigé qu'il était par un res sentiment personnel. Cependant ils De l'enga geaient point a céder les trois villes en litige, ils se contentaient de l'accabler de reproches et de rejeter sur lui les conséquences d'une faute qu'avec plus de prudence et d'habileté on eût facilement évitée. Nous n'aurions pas été si maladroits que de nous fier aux promesses du roi et de ses conseillers, disaient les gens des bonnes villes; il n'y a que les grands qui se laissent ainsi circonvenir et cajoler 1 (i) Nobitaleru d«;uiulceri posse ciicuinvcoirique. Meycr ad annum DdCCCXVI respectent la religionc'est la presse jésuitique. Le clergé défend-il la lecture des journaux qui se jouent avec un cynisme trop révoltant des bon nes mœurs, le clergé est jésuitique, tout est au sens du Progrès la dévotion de la fameuse Compaguie. 11 lui attribue tant d'adresse, d'influence, d'habileté et de potjvoir que nous sommes, nous Belges,'a la veille de voir les affaires de notre pays entre les mains de ces religieux Ainsi que M. le Bourgmestre, M. le Commissaire du districtM. le Commandant de place, M. le Président du tri bunal plient bagages, quatre Pères Jésuites sout a la veille de les remplacer. Ce pouvoir est réelle ment menaçant; qu'on se rassure pourtant: car le Progrès dans la crainte de jeter ses adeptes dans un desespoir complet, les console en disant que les révérends pères (si redoutable est l'ascendant de leur puissance), se sont fait chasser trente trois fois de divers pays. Vainement on serait tenté d'objecter que celui qui a du pouvoir résiste, et ne se laisse pas chasser, ensorte que ces disper sions fréquentes ne prouveraient que la faiblesse: on ne raisonne pas contre le Progrès. Chassés trente trois fois! C'est tout juste le nombre des années qu'a vécu sur la terre l'Homme-Dieu dont la Société porte le nom, celui qui a dit Vous serez haïs a cause de moi par toute la terre. Le Progrès veut-il insinuer par là que le nombre des expulsions a atteint son terme, et qu'il n'en arri vera plus de nouvelles il contrairierait étran gement ses plus chauds partisans, mais l'augure ne serait pas dédaigner par ceux qui n'aiment de violences envers persoune, et qui cherchent plu'ôt affermir l'empire des lois sous l'égide de la paix, c'est dire une liberté amie des lumières et des mœurs. Le peuple belge n'a pas l'instinct oppresseur il sait bien que l'épouvantail du jé suitisme l'aide duquel on met la mode la presse licencieuse, est le même qui servait ameuter la populace Verviers, et organiser les massacres Barcelone. Qu'il se méfie des dévots qui ne voient un saint homme que dans Eugène Sueet qui n'ont de respect que pour ses prétendus Mystères. «Avant l'avènement de Philippe-le-Long, qui ne fut sacré que le g janvier 1517, des députés flamands se rendirent près de lui pour renouer les négociations. Sans adoucir beaucoup les clauses imposées par Philippe—le—Bel, le régent y apporta cependant quelques modifications la prière du comte de Savoie, de Charles de Valois et de Louis d'EvreuxLes Flamands devaient aller Paris demander pardon au roi et avouer l'avoir offensé lui et ses prédécesseurs. Le comte Robert se joindrait la croisade contre les Arabes qui s'étaient emparés des îles Baléares. Robert de Cassel, le plus jeune des fils du comte, ferait un pélérinage Saint-Jacques en Galice, un Notre-Dame de Vaubert, un Saint-Gilles en Provence, s'il ne pouvait achever ces voyages en un an il en mettrait deux.Les Flamands payeraient une amende de deux mille livres. Lille, Douai et Orchies demeureraient toujours la France. Le comte et sa femme seraient réintégrés dans leur dignité de pairs de France et ne pourraient en être privés que dans le cas où un jugement de la cour leur enlèverait leurs domaines. Les anciens pli- Un méfait presque inouï, qui s'est produit il y a quelques semaines a Parisdans le commerce de la librairie, est sur le point d'arriver son dé nouement. Le sieur N...,commis d'une librairie, avait quitté son patron pour travailler son comp te la fois comme éditeur et commissionnaire. Son intelligence commerciale étant connue, il obtint tout d'abord un grand crédit, et le magasin qu'il avait ouverte se trouva en peu de temps sur abondamment meublé des chefs-d'œuvre de la littérature contemporaine. Les relations commerciales de N... parurent prendre en peu de temps une grande extension; on voyait chaque jour sortir de chez lui de nom breuses caisses adressées de lointaines correspon dants. Bientôt on vanta partout l'intelligence du nouveau chef de maison; tous les éditeurs de Paris lui ovrirent des comptes illimités, et il en usa blanc (expression technique), c'est-à-dire qu'il se fit livrer crédit autant de marchandises que cela lui fut possible. Il y a un mois environles expéditions de N... devinrent plus actives qu'elles ne l'avaient jamais été, puis son premier commis disparut. N... se prit alors vanter chez tous les libraires de Paris l'in telligence extraordinaire de ce commis, qui faisait, disait-ilpour son compte lui, N...des affaires d'or. Il y a trois semaines, N... se présenta la maison de banque Laffiwe une lettre de change tirée par lui sur un libraire de Lyon. A l'appui de celte lettre de change il montra une lettre du libraire lyonnais,ainsi conçue: J'accepte le ballot que vous m'avez expédié et que je reçois la date de ce jour; vous pouvez donc disposer sur moi pour la somme de 3,000 francs. A l'aide de cette lettre d'avis, la lettre de change fut escomptée sur-le-champ. Mais N... avait fa briqué cinquante lettres de change en tout sem blables cette première, et toutes, dans l'espace de vingt-quatre heures, furent escomptées chez les principaux banquiers de Paris. N... mesure viléges des villes de Flandre seraient renouvelés et confirmés. La loi des magistrats de Gand instituée par Philippe—le—Bel serait conservée. Le rachat des dix milles livres de rente restant et celui du pèlerinage des Brugeois devaient se faire en toute sincéritéLes six cents hommes d'armes envoyer au roi de France ne serviraient pas outre-mer. Les Flamands, aussitôt la paix pu bliée, démoliraient le château de Courtrai, et les Français celui de Cassel; les matériaux du premier seraient envoyés au roiet cette forteresse ne pourrait jamais être reconstruite si ce n'est trois ans après que les murailles, portes et remparts de Gand, Bruges et Ypres auraient été abattus. Le fils de Louis de Nevers succéderait son aïeul Robert de Béthune par représentation, si Louis de Nevers mourait avec le comte.Enfin le débat existant entre la Flandre et le Hainaut serait remis l'arbitrage du roi Philippe-le-Long. Fait Paris au mois de juin de l'année i3i6 (1). [Pour être continué.) (1) ftleyer ad ann. UCCCXV1.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2