Aujourd'hui même il est encore dans une agitation extrême. Puisse bientôt la police atteindre les coupables, car ils sèment juste titre, la terreur parmi une population nombreuse des environs!!! Le journal le Vlaming, après avoir confirmé l'annonce de la traduction du Juif-Errant, traduction due, dit-il, aux francs-maçons de Bruxelles, ajoute que la plupart des imprimeurs out refusé de se charger de l'impression de cet ouvrage. On écrit d'Anvers Nous avons dit, il y a quelques jours, que madame Malou était assez dangereusement malade Nous apprenons aujourd'hui que son état s'est beaucoup amélioré et que cette dame est entrée en convalescence. On mande de Gand, le 14 décembre Nous avons constaté avec plaisir l'amé lioration, quelque légère qu'elle fût, qui s'est manifesté naguère dans le commerce des toiles; les renseignements que nous recevons de la Flandre centrale font es pérer la continuation de cet état de choses, quoique le temps rigoureux empêche le tissage et fasse souffrir beaucoup les pau vres tisserands et fileuses. Ce qui semble confirmer ces augures favorables, c'est l'augmentation de prix qu'on a obtenue hier Thielt dans l'adjudication de la per ception du droit de mesurage et d'estam pillage des toiles apporter au marché de cette ville pendant l'année prochaine. L'adjudication a eu lieu pour la somme de 15,100 fr.; en 1844 elle a été faite pour 14,200 fr., et en 1843 elle n'a produit que 12,150 fr. Il y a donc une augmentation sur cette dernière année d'environ trois mille fr. L'adjudicataire est M. Constant Laere. On lit dans l'Ami de l'Ordre Si déjà les rigueurs de l'hiver se font sentir avec tant d'intensité, déjà aussi la bienfaisance vient au secours des malheureux. Le régi ment des lanciers, officiers et soldats, abandonne pour eux un jour de paie. Cette somme sera distribuée aux indigents les S lus nécessiteux des deux quartiers de amur. Afin que cette distribution soit bien répartie, MM. les officiers se sont adressées aux membres des bureaux aux iliaires nommés pour ces quartiers. D'après une liste dressée conformément leur de mande, ils portent domicile des bons pour pains et couvertures; ils donnent aussi de l'argent lorsque l'urgence des besoins le réclame. Par ce moyen on évi tera, pensons-nous, les inconvénients que nous avons remarqués les années précé dentes. Nous avons vulorsqu'il se faisait de semblables distributions, certaines fa milles, beaucoup plusruséesqu'indigentes, accaparer un grand nombre de pains, les revendre bas prixet frusterainsi les vrais pauvres de la part qui leur revenait tant de titres. Les besoins sont grands, les secours aussi seront abondants; nous en sommes convaincus. Et nous espérons que l'on prendra des moyens sûrs pour que les ré partitions se fassent toujours avec discer nement et égalité. On écrit d'Ostende, 43 octobre L'as pect de notre port est triste. Peu d'arri vages, moins de sorties encore^. Cependant notre avant chenal est encore libre de glaces. Les sieurs Stranack et C® ont bien fait de débit de leur dépôt d'huîtres; leurs pro priétaires s'en félicitent. Cette forte gelée, en faisant dépérir leur marchandise, aurait froissé leurs intérêts. 2 Il est fort heureux que dans les anciens établissements, les huîtres puissent mieux se conserver, car dans ce moment tout arrivage de ces mollusques est impossible et le pays s'en trouverait dépourvu si les huîtrières n'avaient des provisions pour tout l'hiver. La cuisinière l'Hôtel Royal d'Os tende, a été trouvée dans la matinée du 13 courant, asphyxiée dans son lit; cette mal heureuse veuve, mère de deux enfants, avait eu l'imprudence dans la soirée d'avant de prendre avec elle un pot de charbon degrosses braises, pour échauffer sa cham bre coucher. Son cadavre a été trans portée l'hôpital civil, et enterré hier. On écrit de Renaix, le 14 décembre Dimanche dernier, une femme, mère de quatre enfants, a été empoisonnée St-- Sauveur, en buvant de café hors d'une ca fetière en cuivre, qui contenait du vert de gris. Elle est morte après 10 heures d'hor ribles souffrances. On écrit de Lille, que la filature du lin la mécanique y prend un développe ment considérable. Plusieurs établisse ments sont sur le point de doubler le nombre des broches en activité. Encore un affreux événement dé plorer. Une jeune ouvrière âgée de 18 20 ans, employée dans la filature de coton de M. Lambert, située rue de Paris, n'ayant pas paru comme de coutume hier matin dans les ateliers, on alla s'informer son domicile des causes de cette absence, et là on apprit qu'elle n'avait pas encore quitté sa chambre. Plusieurs personnes frappèrent la por- le, et comme on ne leur répondait pas, elle firent crocheter la serrure en présence d'un brigadier de police. Alors une épaisse fumée exhalant des miasmes fétides se ré pandit au dehors, quand on parvint ou vrir une fenêtre et quand la fumée se fut dissipée, un affreux spectacle s'offrit la vue des assistants, côté d'un rechaud renversé gisait le corps de cette jeune ouvrière horriblement brûlé, et consumé en plusieurs parties. Il paraîtrait, que cette malheureuse, pour se garantir du froid, aurait allumé un réchaud plein de charbon de bois, et que se sentant étourdie par un commence ment d'asphyxie, elle n'aurait pas eu la force d'ouvrir une fenêtre et serait tombée sur le plancher, entraînant le rechaud dans sa chute. Les notaires de Bruxelles viennent de faire une forte distribution de houille et de pains aux pauvres de cette ville. FRANCE. Paris, 10 décembre. On écrit de Naples, 2 décembre Au jourd'hui, onze heures, M. le prince de Joinville s'est rendu bord du Gomer, où L. A. R. devaient se rembarquer pour re tourner en France. M. le duc et M™* la du chesse d'Aumale, sont arrivés 11 heures £t demie, accompagnés par le prince et M" la princesse de Salerne. Bientôt les canons de la rade ont annoncé que le roi s'approchait du steamer français. S. M. et toute la famille royale venaient faire leurs adieux aux princes, qu'elles avaient voulu voir une dernière fois sur le bâtiment qui allait les emmener. Après les adieux qui, entre la jeune du chesse d'Aumale et l'auguste famille dont elle se séparait, ont eu un caractère de douleur saisississante, le roi, la reine et la famille royale ont quitté le bord et sont retournés a terre. Ensuite l'escadre, com mandée par l'amiral Parseval, a mis sous voile, et a quitté la rade en adressant un dernier salut terre, pendant que le Gomer escorté et Labrador, tous deux de la force de quatre cent cinquante chevaux, s'éloi gnaient petite vapeur. Au bout d'une demi-heure, ils étaient hors de vue. Les journaux de Marseille du 6 dé cembre donnent des détails sur l'arrivée du prince de Joinville, du duc et de la du chesse d'Aumale. C'étaità 8 heures du soir que les princes et Mme la duchesse d'Aumale ont fait leur entrée dans notre ville. L. A. R. ont été reçues sur le quai, au débarquement, par M. le maire la tête du conseil municipal. M. Guizot a fait tout récemment en core de nouvelles tentatives auprès du ca binet de Londres, pour en obtenir des modifications aux traités sur les droits de visite. Il voudrait pouvoir insérer dans le discours de la couronne, un paragraphe a effet sur cette question importante. Mais on ajoute que lord Aberdeen a répondu M. Guizot de manière lui ôter tout espoir de réussir sui; ce point. Les Arabes qui ont accompagné M. le maréchal Bugeaud en France, viennent d arriver Paris. Ils étaient couverts de leurs bournous blancs; ils sont entrés hier Paris tenant par la bride leurs magnifi ques chevaux couverts de couvertures, de peur qu'ils ne prissent froid. M. de Meaux, père, un des plus riches propriétaires de Montbrison, vient d'entrer en qualité de simple frère au couvent de la Trappe, Aiguebelle. Les autorités civiles et militaires de Paris sont allées hier recevoir le duc et la duchesse d'Aumale la limite du départe ment de la Seine. Lille, 12 décembre Hier soir, un événement bien malheureux est venu af fliger toute une famille de cette ville. On venait de passer une robe de chambre un jeune enfant de cinq ans, et l'on s'ap prêtait le coucher dans son lit, quand le feu prit sa robe. En moins d'un instant, cet infortuné fut enveloppé de tous côtés par les flammes et son corps n'offrit bien tôt qu'une hideuse plaie. On désespère de le sauver. NÉCROLOGIE. La ville de Louvain vient de faire une perte sensible par le décès du révérend M. A.-J. Sibille, vicaire français de l'église Saint-Pierre. Il naquit h Alh le i3 janvier 1764; promu 90 académicien en l'ancienne Université de Louvain en 1785; maître d'études et professeur de poésie au collège d'Ath en 1788 ordonné prêtre b Moos en 1791 chapelain et ebantre en l'église collégiale de Saint- Pierre k Louvain en 1792; maîtres d'études au collège de celte ville en i8o5; vicaire français k ladite paroisse de Saint-Pierre en 1808, jusqu'à sa mort arrivée subitement le 11 décembre 1844. Nous apprenons la mort de l'un des doyens du clergé du diocèse de NamurM. le chanoine Slevens, ancien moine de l'abbaye de Floreffe est mort vendredi dernier, k Floreffe, après une courte maladie. M. le chanoine Stevens était âgé de près de quatre-vingts ans dans sa longue carrière, il a traversé des temps féconds en épreuves pour l'Égliseet il a honorablement marqué sa place dans les rangs du clergé pur et fidèle. Après M. Stevens, il ne reste plus qu'un seul des anciens moines de Floreffe. M. le lieutenant-général Bro, qui, depnis quelque temps, était renfermé dans la maison des aliénés d'Armentières, est mort dimanche dernier, 8 décembre. M. le général Bro avait fait les guerres de l'Empire, ce sont ses blessures, dit-on, qui ont causé l'aliénation mentale a laquelle il vient de succomber.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1844 | | pagina 2