JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 2843. 7FR3S, 1er Janvier. "t Mercredi, 1er Janvier 1843. 28me année. âtsiairaiss. Nous souhaitons l'année heureuse tous los Abonnés, tous nos Concitoyens, la atrie entière. Qu'il y ait plus de calme éans les partis, qu'on mette delà bonne foi •tans les discussions, qu'on ait la force de ie rendre aux raisons qu'on avoue inlé- lieurement être les meilleures, qu'on ne «ondamne point sans examen, qu'on n'ex- imine pas avec prévention, surtout qu'on l'aboie pas contre une chose parce que l'autres ont aboyé avant nous là n'est loint le progrès, mais la décrépitude. Nous voudrions même que l'on scrutât conscien cieusement et fond, la question de savoir s'il esfutile qu'il y ait des partis. Sans descendre trop de détails, nous profitons de l'opportunité du jour pour mêler nos souhaits quelques conseils l'adresse d'un grand nombre de personnes. Alix ecclésiastiques, nous souhaitons l'ac tivité et l'influence nécessaires pour faire disparaître dans le cours des douze mois qui vont éclore la triste anomalie d'un enseignement qui n'a point la religion pour hase. La fusion des deux collèges est i)ansles vœux de tous les habitants raison nables; mais il ne suffit plus de vœux, il faut l'exécution, et une exécution prompte. Il est croire que l'on verra tomber doré navant les déloyales entraves apportées par la Régence un résultat d'une utilité aussi éminente, et cela uniquement pour se pavaner de la misérable gloriole de surveiller ce qu'en réalité elle ne surveille pas le moins du monde. Tout ce que ferait la ville en continuant plus avant l'œuvre de Guillaume, serait former autant qu'il est en elle une classe d'hommes indiffé rents la religion catholique, osant «çaine franchement y appartenir, hostiles n clergé, étrangers ses devoirs et pratiques, ignorants dans sa doctrine, mœurs relâchées, incapables d'inspirer des principes solides et purs quelque fiance l'avenir du pays. Il appartient administration communale de dompter iniatreté du passé, de réduire au silence hésitations, de faire un pas, et de don- r enfin aux familles une satisfaction i déjà trop longtemps attendue. Les ecclé siastiques seraient au dessous de leur mis sion, si leur zèle se ralentissait un seul jour pour mener bonne fin cette im mense affaire. Si la Régence est composée de catholiques, il n'est pas un de ses mem bres qui puisse vouloir désormais d'un système d'éducation qui mène logiquement l'impiété; si elle n'était composée que de rénégats, encore devraient-ils se ressou venir qu'ils sont les mandataires d'une po pulation chrétienne. Aux littérateurs nous souhaitons assez de probité pour ne pas mettre leur plume la solde des mauvaises passions, pour ne pas la souiller de productions infâmes l'instar de celles que Y Observateur et le Progrès honorent de leurs souscriptions. Par le temps qui court, c'est l'énergie qui manque, l'énergie pour le bien, surtout chezceux qui possèdent du talent. Avocats, médecins, autres savants inertes, que res tez-vous là les bras croisés? Que ne joignez vous pas votre force notre faiblesse pour combattre l'irréligion et la débauche par tout où elles soulèvent la tête, soit entou rées des rayons lumineux du libéralisme, soit enfoncées dane les ténèbres de la franc-maçonnerie? A. MM. les Avoués du tribunal de pre mière instance, nous souhaitons dans la chambre qui leur est destinée au Palais de justice, des chaises pour s'asseoir, une ta ble pour écrire, et du feu pour se chauffer. Croirait-on que la Régence, qui doit ameu- bler le Palais de justicea par les mauvais jours que nous avons traversés laissé ces estimables fonctionnaires manquer des choses que nous venons d'indiquer, et qui pourtant sont comprises dans la plus stric te interprétation d'un ameublement. En chambre du conseil pétillait une flamme ronflante, vers laquelle MM. les juges éten daient les mains, absorbés dans leurs gra ves délibérations,et dans la profondeur de leurs moelleux fauteuils. A coté, dans la chambre des avoués, régnait l'hiver; il traçait en pleine liberté ses arabesques sur les vîtres gélées, seul et ironique orne ment de ce séjour, dont la silencieuse tristesse n'était troublée que par le batte ment des pieds, espèce d'applaudissement involontaire qu'impose le froid aux mem bres grelottants. On a dit que le barreau est l'un des yeux de la justice assurément il n'est que l'œil gauche. L'année 1845 doit être une année de ré génération, de redressement, de progrès social. Que chacun redouble d'activité in tellectuelle et industrielle. Depuis quelque temps, un seul mouvement s'est manifesté parmi nous: l'émigration des familles pau vres qui nous arrivent des campagnes. Maintenant que nous sommes en instance auprès du gouvernement pour obtenir un chemin de fer, ne convient-il pas que nous ayons lui signaler quelque chose qui lui démontre davantage l'importance présente et future de la cité? Trêve des divisions stériles, ce serait déjà grandir que d'être unis. Janus ouvre l'année, fermons son temple. Le Rapport annuel sur la situation des affaires de la ville a été présenté au conseil en séance publique le 12 novembre 1844. Il n'a pour objet que les actes administra tifs des neuf premiers mois de l'année, le travail sera complété dans le Rapport de 1845. C'est le troisième exposé de cette na ture qui nous émerville par la prodigalité des éloges que l'on y dispense tous ceux qui ont quelque relation avec le collège échevinal. Il n'est pas jusqu'aux agents de police qui n'eussent reçu une légère bouf fée d'encens si le règlement sur la ferme ture des cabarets l'heure de la retraite n'avait pas échappé trop souvent leur active surveillance. Elle est heureuse l'administration qui se trouve si favorablement secondée par ses nombreux entourages! Le gouvernement paraît avoir conçu le projet de former, soit par canton, soit par arrondissement judiciaire, un dépôt cen tral des anciens registres de l'état civil. Consulté par l'autorité supérieure sur ce projet, le collège échevinal n'a pu donner un avis favorable, parce qu'il ne veut point priver la ville de documents précieux et souvent indispensables pour établir la fi liation et l'état des personnes. Nous ne comprenons pas ce motif la ville est le chef-lieu de l'arrondissement judiciaire et elle renferme deux cantons; dès lors com ment le projet du gouvernement pourrait- il nous enlever quelque chose. La réunion de ces anciens registres, qui se trouvent n s'abonne Ypres, Grand'- 34, vis-à-vis de la Garde, et les Percepteurs des Postes du Byaurae. IRIX DE L'ABOIMEMEIT) par trimestre, Ypresfr. 4 [ur les autres localités 450 Fix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé I Éditeur Y près. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. 9 centimes par ligue. Les ré clames, Ift centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE.

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