éparpillés et négligés, serait en elle-même
de la plus grande utilité; et il nous faudrait
d'autres considérations que celle alléguée
par le collège pour ne pas entrer dans les
vues de nos gouvernants.
Le collège des Bourgmestre et Échevins
rappelle que M. François Iweins a donné
sa démission de conseiller communal et il
ajoute Vous avez tous regretté la déci
sion prise par notre honorable collègue
qui pouvait rendre de longs services sa
ville natale. Oui sans doute, il est des
personnes qui regrettent vivement que M.
François Iweins ait pris une pareille dé
termination, mais nous aurions de la
peine croire que ces regrets fussent par
tagés par le conseil communal tout entier.
M. François Iweins est indépendant, par
son caractère autant querpar sa position;
il ne voulait s'inféoder aucun parti;
s'il n'était pas l'instrument des catholi
ques, il n'aurait pas voulu être l'esclave
des libéraux; sa franchise du se révol
ter devant certaines investigations téné
breuses. et par l'ardeur trop vive peut-
être de son zèle il a pu croire même, que,
dans l'état actuel des choses, il n'était pas
possible de faire quelque bien sa ville
natale. Les hommes graves déplorent ce
résultat, parce qu'il est de mauvaise au
gure pour l'avenir de l'administration com
munale.
Le renouvellement de la moitié des
membres du conseil doit avoir lieu en 1845.
Le gouvernement dirige les études né
cessaires au projet de relier la Lys au
canal d'Ypres.
On s'occupe aussi d'un chemin de fer
qui rattacherait la Flandre méridionale
son chef-lieu. Le rapport dit que deux
tracés occupent en ce moment les ingé
nieurs d'après le premier projet, le
chemin de fer partant d'Ypres, après avoir
fait un long circuit travers les communes
centrales de la province, irait rejoindre le
railway de l'État Aeltre ou même Bru
ges. D'après le second, une voie ferrée,
passant soit par Wervicq, soit par Bece-
laere, serait construite entre notre ville et
un point du grand réseau national fixer
entre Meniu et Courtrai. Le conseil n'a
pas encore eu se prononcer sur ces pro
jets.
On travaille constamment régulariser
les archives; celles de la chambre pupil-
laire viennent d'être classées par ordre de
dates. Ces immenses dépôts semblent être
confiés la direction toujours éclairée
da premier échevin il est donc probable
qu'un se passera dorénavant d'on archi
viste en titre.
Le malencontreux forage artésien est
revenu sur le tapis. Selon les renseigne
ments obtenus, les terrains traversés lors
du dernier sondage sont 1° des sables
campiniens, 2° des sables glauconifères
laudéniens, 3° des glaises laudéniennes, et
cette reconnaissance n'est pas défavorable
l'entreprise projetée, puisque c'est dans
les roches de ce dernier système que les
puits deDiest, de Tirlemont et de Louvain
ont été forés.
Le Rapport se plaint de ce que la gar
nison ne soit pas augmentée.
Le produit de l'octroi diminue. Néan
moins quelques réductions ont été opérées
sur les denrées qui sont de première né
cessité aux familles indigentes.
Le collège a vivement insisté auprès de
l'autorité supérieure l'effet d'obtenir l'au
torisation de percevoir pendant dix ans les
taxes communales d'après le tarif proposé.
Nous avons appris depuis que cette au
torisation a été accordée pour huit ans.
La ville est dotée d'une bascule l'octroi
ne sera plus frustré en ce qui concerne les
objets sur lesquels les taxes sont perçues
au poids.
La Maison de Ville a été sauvée, lors du
commencement d'incendie, d'abord par
un hasard providentiel et ensuite par l'a
dresse et le zèle des pompiers. Le corps
est parfaitement bien organisé et se dis
tingue le cas échéant, le désastre de Dic-
kebusch est là pour le témoigner.
Les dentelles baissent, nous possédons
une fonderie de fer. L'administration
provinciale ne veut pointréparer lesabords
du bassin; elle se base sur une mauvaise
chicane pour éluder une charge qui lui
incombe, en vertu du contrat de cession;
la ville devra s'exécuter dans l'intérêt im
périeux et pressant de l'industrie.
On s'occupe de l'instruction primaire.
Nous avons très-rapidement parcouru
le Rapport. Nous trouverons de temps en
temps l'occasion de revenir sur l'un ou
l'autre des points, qu'il traite avec plus ou
moins d'étendue.
La tranquillité la plus parfaite continue
régner Lucerne et dans le canton. Le
gouvernement n'a pas eu recours aux tri
bunaux exceptionnels et semble vouloir
user de clémence l'égard des insurgés et
même des volontaires d'autres cantons
pris les armes la main, bien que leurs
excès dans plusieurs endroits méritent
coup sûr un châtiment exemplaire.
Le bruit court en Pologne que le gou
vernement russe a découvert une société
secrète composée d'un grand nombre de
nobles de ce royaume. Mais ce bruit est si
vague, et l'on a si souvent parlé de décou
vertes semblables, qu'il est impossible de
savoir jusqu'à quel point il est fondé. La
seule chose certaine, c'est que l'on a arrêté
la frontière deux individus, dans la voi
ture desquels les douaniers avaient trouvé
des livres défendus. Inutile de dire que
tous deux ont été incarcérés. De plus, une
commission a été chargée de procéder
une instruction sévère ce sujet. Des let
tres de Pologne ajoutent que le gouverne
ment était depuis longtemps sur la trace
d'une correspondance secrète entre des
nobles Polonais et des réfugiés établis
Paris; que deux émissaires, cachés dans
un village prussien voisin de la Grèce, en
tretenaient des liaisons suivies avec les
mécontents de Pologne; qu'un gentilhom
me, lequel avait su gagner la confiance
du gouvernement, était lame de la con
spiration, et que se voyant découvert, il a
préféré se noyer plutôt que de se voir dé
porté en Sibérie, qu'enfin plusieurs nobles
Polonais ont été arrêtés, etc. Tout cela,
comme on le pense bien, est fort incrtain.
Il sera d'autant plus difficile de coniaître
la vérité sur cette prétendue conspir.tion,
que la procédure, en Russie, s'enveoppe
de toutes sortes de mystères.
Un journal ministériel de Paris areçu
une correspondance de Londres, quicon-
firme ce qui a été dit du voyage de la -eine
d'Angleterre et du prince Albert, en Iran-
ce, pour le printemps prochain. Le joirnal
français que nous citons ajoute: Despré
paratifs se font pour recevoir les hôtes il
lustres Fontainebleau et Versailles, l
On annonce que le roi Léopold est lé;è-
rement indisposé, Paris; il n'0st pas or-
tain que la réception du premier jourde
l'an puisse avoir lieu, le retour de LL. Ml.
pouvant être retardé de quelques jours.
On écrit d'Ostende Un monsietr
de cette ville, paraît vouloir affronter toi-
tes les rigueurs de la température; c<t
original d'un genre nouveau se fait rî-
marquer journellement par la singulari
de son costume et par ses habitudes b-
zarres. Vêtu en planteur des Indes, il rî
craint pas de faire sa promenade pen
dant deux heures sur la digue de mer, loip
même que le thermomètre marque dii
degrés de froid, la tête découverte et
tenant en main son chapeau de paille; i
prétend que sous ce vêtement qui le couvre
peine, il a beaucoup plus chaud que
ceux qui adoptent le costume d'hiver. Ce
monsieur persiste dans cette croyance,
bien qu'il n'ait pas encore trouvé d'imita
teurs; ce fait unique mérite d'être connu
par tous ceux qui voudraient imiter son
exemple.
Jeudi dernier, tous les légionnaires
appartenant la Flandre orientale, se sont
réunis Gand, et ont nommé une commis
sion directrice, composée de trois mem
bres, pour correspondre avec le comité
général de Bruxelles, a chargé de proposer
les mesures jugées nécessaires dans l'inté
rêt des anciens militaires décorés par
l'empereur, afin d'obtenir les arrérages de
puis 1814, époque laquelle le gouverne
ment a cessé tout paiement. De semblables!
commissions sont créées dans les autres
provinces.
On écrit deVilvorde: Samedi dernier,
M. Louvat, juge d'instruction, et son gref
fier, sont venus dans notre ville et y ont
procédé l'audition de plusieurs témoins
dans l'affaire des huit jeunes gens de Bru
xelles qui ont occasionné, il y a quinze
jours, du scandale dans notre église. Ces
magistrats se sont ensuite rendus la mai
son de réclusion, où il paraît que des ré
vélations ont été faites par des individus
déjà condamnés.
Un drame touchant, qui rappelle un
de ceux qui frappent le plus l'imagination
de l'enfance, est ainsi raconté par Y Auxi
liaire breton
Pendant les derniers jours de froid,
trois pauvres petits enfants de la ville de
Bain avaient été envoyés par leurs parents
pour ramasser du bois mort. Ces pauvres
enfants s'égarèrent dans un taillis, et la
nuit vint avant qu'ils eussent pu retrouver
REVUE POLITIQUE.
(Politique)