gieuses, il ajoute que les personnes qui entourent l'ex-minislre ont refusé ensuite au prêtre l'entrée de la chambre du ma lade. Le nombre des incendies s'est élevé cette année Londres au chiffre énorme de 926. C'est 333 de plus que le chiffre de -1833, année où fut établie dans la capitale la brigade permanente de pompiers. La Gazette de Leipsilc annonce que S. A. R. le duc régnant de Saxe-Cobourg a conféré la grand'croix de l'ordre de la maison ducale de la branche Ernestine de Saxe M. Mercier, ministre des finances Bruxelles; la croix de commandeur de deuxième classe du même ordre M. de Brouckere, gouverneur de la province de Liège. Samedi, M. Vankeerbergencuré de Sainte-Cathérine, aperçut, au moment où il longeait le bassin de ce nom, une petite fille qui était tombée l'eau et qui se dé battait au milieu des glaçons. Neconsullant que son courage et son dévouement, ce respectable ecclésiastique se précipite, malgré son grand âge, au secours de celte enfant, et parvint, non sans peine et sans danger, la ramener saine et sauve sur le bord du bassin. En même temps il lui fit administrer tous les secours nécessaires, et, grâce ses soins, l'imprudente enfant revint elle une heure et demie environ après la catastrophe qui avait failli lui coûter la vie. Aujourd'hui elle est hors de danger. Nous aimons enregistrer ce bel acte de dévouement, qui a excité l'admira tion de tous ceux qui en ont été témoins. Nous laissons au Courrier Français toute la responsabilité de l'anecdote sui vante L'entreprise générale pour la destruction des rats dans six départements, celui de la Seine compris, vient de com mencer ses opérations destructives la Bibliothèque royale, rue Richelieu,, in festée, comme on sait du reste, par des milliers d'individus, appartenant la grande famille des quadrupèdes rongeurs. Dans l'espace de trois jours, plus de 1,200 rats ont été pris. Voici ce qu'on fait de leurs cadavres. La peau est enlevée avec soin, elle fera de superbes fourrures quand elle aura été préparée. Le cadavre propre ment dit est envoyé une usine de Gre nelle. Là on le fait bouillir pour en obtenir la graisse avec laquelle on fait d'excellente bougie. La chair qui provient du dépeçage est employée nourrir les oies, les ca nards et les cochons. Enfin avec les fémurs et les tibias, qu'on dit fins comme de l'ivoire, on fait des cure-dents et des cure- oreilles. Comme on voit, rien n'est perdu.» Lecélèbre banquier israélite Salomon Heine, décédé récemment Hambourg, a laissé d'importantes dispositions testamen taires. On assure qu'il lègue tous les établissements de bienfaisance de cette ville environ un million de marcs (1,880 mille fr). 11 laisse ses employés 1,000 marcs pour chaque année de service, ce qui fait environ 40,000 marcs pour celui qui conduisait ses affaires. Ses trois gen dres recevront entre eux 2,100,000 marcs; et le restant qui pourrait bien encore ex céder dix millions de marcs (près de 19 millons de fr.), est laissé son fils pour la continuation de la maison de banque. 11 vient de se passer en Suisse un petit fait matrimonial qui pourrait être un joli sujet de nouvelle pour les féconds ro manciers que sollicitent incessamment les exigences du feuilleton. Deux époux qui, depuis plusieurs années, vivaient fort mal ensemble, prennent la résolution de se sé parer l'amiable, et se donnent rendez- vous chez un notaire, afin d'y régler leurs dernières affaires d'intérêt. Pour arriver chez ce notaire, il fallait traverser un lac, et par hasard les deux époux se trouvent réunis sur la même barque. Un orage éclate, la barque trop chargée chavire. Le mari, habile nageur, parvient sans trop de difficultés l'autre bord. En se retournant pour voir ce que sont devenus ses malheu reux compagnons, il aperçoit sa femme qui essaie en vain de lutter contre les flots. Une pensée généreuse le saisit, il se jette dans le lac, ramène la pauvre femme sur le rivage, et quand elle a ouvert les yeux, quand elle a reéonnu son libérateur, elle se jette dans ses bras. Tous deux s'embras sent en se jurant d'oublier leurs griefs réciproques, et, disant parfois adieu au notaire, s'en retournent dans leur de meure pour ne plus se séparer. Un habitant de Vincennes, le sieur N..., après avoir joui d'une certaine aisan ce, était tombé il y a quelques années, par suite de spéculations malheureuses, dans un tel état de détresse, qu'il s'était trouvé réduit pour subvenir sa subsistance, travailler avec les paveurs, bien que sa dé- bilitéel le peu d'habitude des rudes labeurs de ces journaliers ne lui permît de gagner que le plus modique salaire. Vers le milieu du mois dernier, une lettre lui adressée du chef-lieu du département de l'Orne lui donna avis qu'un individu portant le même nom que lui et dont on avait tout lieu de le croire parent, venait de décéder, laissant une fortune de plus de 300,000 francs, qui faute d'héritiers, paraissait revenir au fisc. Le notaire qui faisait tenir cet avis au sieur N... lui indiquait en même temps quelles justifications il aurait faire, et quelles pièces il devait produire, au cas où i! se croirait apte prétendre la succession. Au moment où le facteur du bureau de Vincennes se présenta la chambrée où l'ouvrir paveur couchait chaque nuit moyennant 10 centimes, celui-ci se trou vait tel point donné de ressources, par suite de la suspension des travaux pendant les gelées, qu'il ne put payer le port de la poste, et se trouva dans l'impossibilité de retirer la lettre, aucune des personnes auxquelles il s'adressa ne voulant consen tir lui prêter les quelques décimes néces saires pour l'acquittement du droit. La bienheureuse lettre resta ainsi plu sieurs semaines sans être retirée, puis, le sieur Nl'alla chercher, en prit lecture et reconnut en effet que la personne dont on lui annonçait la mort était un de ses pro ches parents. Dèslors, les obstacles qui s'opposaient la délivrance de la succes sion, furent facilement levés; un avoué se chargea des diligences faire et des dé boursés, si bien, qu'il y a quelques jours, le sieur N... reçut avis de la reconnaissance légale de ses droits et de l'envoi en posses sion qui venait d'être fait son profit. Mais alors ce malheureux qui avait su coura geusement supporter sa ruine, cet homme qui avait sans hésitation lutté contre la misère, ne se trouva plus assez de force pour accepter ce brusque revirement de fortune, sa raison faiblit, et Kheure où nous écrivons ces lignes, une folie douce et calme a succédé aux émotion trop vives qu'il a éprouvées. FRANCE. Paris, 4 janvier. L'état de M. Villemain a éprouvé un peu d'amélioration. Cependant sa situation est telle qu'il est craindre que ses trois jeunes filles, malheureusement privées déjà des soins de leur mère, ne le soient également longtemps encore de la surveil lance paternelle. M. Villemain, n'avait d'ailleurs, dit-on, presque aucune fortune. Cette situation, assure-t-on, a engagé le cabinet préparer une mesure qui serait soumise aux chambres, afin d'assurer un avenir honorable et modeste ces jeunes enfants. Le jeune duc de Guiehe s'étant réuni avec d'autres membres de la fashion pari sienne pour chasser le sanglier près de la forêt de Coucy, la compagnie s'était mise en campagne avec une meute de soixante- dix chiens. Tout coup le duc tomba de cheval, et le sanglier, furieux d'avoir été blessé, s'élançait sur lui, lorsque le duc, se relevant avec prestesse, le frappa mortel lement de son couteau de chasse. C'était le plus dangereux des sept sangliers abattus dans celte partie de chasse. Il avait tué trois chiens et en avait blessé six. Dernièrement des coalitions d'ou vriers en papiers peints s'étaient formées au faubourg St-Antoine; des mandatsayant été décernés, ceux que l'on pouvait consi dérer comme les chefs et promoteurs de cette agitation qui avait eu pour objet de mettre plusieurs manufactures en interdit, ont été arrêtés. 11 paraît que les mesures de l'autorité, loin de calmer l'irritation des ouvriers en papiers peints, l'auraient rendu plus vive; aussi de nouvelles arrestations sont-elles devenues nécessaires, et ce malin six nou veaux prévenus ont été mis la disposi tion du juge qui instruit sans désemparer sur celle affaire. Mme la comtesse d'Oultremont, veuve de l'ancien roi de Hollande, est passée Metz le 31 décembre, se rendant en Italie, accompagnée d'une suite nombreuse. Carier, le dompteur d'animaux, vient de reparaître en compagnie de ses pen sionnaires sur le Théâtre du Cirque-Olym pique. La population de la France est de 34 millions 194,873 individus, d'après le ré- cencement fait en 1842. La superficie im posable de la France est exactement de 49 millions 863,610 hectares. L'étendue de ses routes royales est de 34,290 kilomè tres. L étendue de ses routes départemen tales classées est de 42,736 kilomètres; celles des roules l'état d'entretien est de 20,798/ Le développement des routes com munales classées est de 32,973 kilomètres; enfin la longueur des voies naturelles et artificielles de navigation est de 35,305 kilomètres. Les canaux ont coûté l'état 287 mil lions 200,000fr.; aux particuliers prêteurs, 129 millions 472,000 fr. total 426 mil lions 672,000 fr. Depuis 1830, l'état a con sacré 345 millions 766,000 fr. l'amélio ration des ports, des fleuves et des rivières navigables. Seize chemins de fersont ache vés; leur étendue est de 866 kilomètres, et ils ont coûté 285 millions 600,000 fr. dix-sept autres sont en construction, ils sont d'un parcours de 2,937 kilomètres, devant coûter 470 millions de fr.; sept autres sont enfin classés, leur parcours est de 1,670 kilomètres. Il se publie en France 750 journaux, dont 250 Paris et 520 dans les départe ments; 510 sont consacrés la politique, et 440 y sont étrangers. On assure que le titre de comte vient d'être offert par la cour Mgr. Affre, ar chevêque de Paris. On ajoute que Monsei gneur a refusé.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 2