dict d'incapacité, d'inutilité, voire même de malfaisance. L'épouse Baelde comparaîtra lundi pro chain, 24 de ce mois, devant la cour d'as sises de cette Province. Aujourd'hui même trente six témoins ont été assignés afin de fournir des renseignements et des déposi tions dans cette affaire dont la gravité est incontestable. On se rappelle qu'il s'agit de l'empoisonnement de la servante par une forte dose d'arsénic dans un moment où il n'y avait la maison Baelde que la femme, les trois petites filles et une lavendière. On se rappelle le procès qui fut jugé il y a plus d'un an entre M. Brunfaut de cette ville et le 5e régiment d'infanterie, alors commandé par le colonel Crossée. M. Brun faut fut condamné en fr. 2,225 de dom mages intérêts. L'administration du ré giment prétendait qu'elle n'était pas tenue aux offres de majorationqu'elleavait faites au livrancier par suite du renchérissement des pommes de terre, parce que celui-ci ne les avait pas immédiatement acceptées. La premièrechambre civile de la cour d'appel de Gand a admis un système moins ri goureux, et a par arrêt du 14 courant, déchargé M. Brunfaut de la condamnation aux dommages. Le régiment est de plus tenu lui-même de payer les frais des deux ins tances. C'est un legs bien peu agréable que lui laisse son ancien commandant. Ce succès que les amis de M. Brunfaut ap prendront avec une vive satisfaction, est dû aux persévérants efforts de M8 Duhayon. 11 fait voir qu'en procédure comme la guerre, même après Cannes, il ne faut point s'endormir Capoue. Un vol l'aide d'effraction extérieure a été commis la nuit du 12 au 15 de ce mois dans la maison habitée par les époux Jean Pardoen, boutiquiers Roulers. Les au teurs ont enlevé six coupons de soie pour gilets de différentes couleurs, dix coupons de toile, 18 paquets de mouchoirs de dif férentes couleurs, trois ou quatre pièces d'étoffes pour pantalons d'été et 18 coupons de catonette. Le service funèbre ce qui paraît sera célébré avec beaucoup de cérémonie quoi qu'elle ne possède point de fortune. C'est le désir des habitants. Dans un estaminet de la rue de Lille en celte ville, les habitués ont introduit l'usage de se régaler de temps en temps et tour tour d'un plat de mengeaille, et comme on y tient au solide, les bifsteaks et les saucisses avaient généralement la pré férence, mais une pratique du cabaret, qui avait assisté déjà maints fricots, sans bourse délier, ayant reçu de sanglants re proches ce sujet, annonça qu'il n'avait différé s'exécuter que pouvoir offrir la société des carbonnades de chevreuil, dont un sien ami des Ardennes venait de lui ex pédier un quartier. En effet, mardi dernier, les habitués fu rent conviés ce régal, on n'en mangea d'abord qu'à longues dents, le goût de ce mets leur sembla étrange, mais l'hôte le prôna si bien que les convives, surmontant leur première répugnance, en firent bonne chère, et les carbonnades de chevreuil y passèrent toutes jusqu'à la dernière. Le lendemain les consommateurs ne fu rent pas peu mortifiés d'apprendre qu'on leur avait fait manger de la viande de bau det, mais l'hôte sut encore fort bien les ap- paiser, car il leur affirma qu'en Andalousie, province d'Espagne, où il a fait la guerre, on tient cette viande en estime autant que la vénaison la plus recherchée et qu'elle y figure tous les repas de distinction. Les fabricants et teinturiers en fil de soie d'Anvers et de Courtrai ont adressé dernièrement une pétition la Chambre des Représentants, l'effet d'obtenir une protection efficace en faveur de leur in dustrie. Cette pétition, sur la proposition de M. De Haerne, a été renvoyée la com mission d'industrie, avec demande d'un rapport avant la discussion de l'article 18 du budget de l'intérieur, relatif l'indus trie. Nous apprenons que ce rapport sera favorable aux pétitionnaires et qu'il sera probablement présenté dans la séance de demain. Dans la nuit du 15 au 14 des voleurs ont pénétré dans l'église d'Aertrycke. Ils ont fracturé divers troncs, dans lesquels ils n'ont trouvé qu'une somme très-mo dique. La justice fait d'activés recherches Furnes pour parvenir la découverte de Chrétien De Waeghe, principal inculpé dans l'affaire du vol de l'église de Sainte- Walburge et qui s'est pendu comme on sait dans la prison. Jeudi dernier la police de Furnes a encore procédé l'arrestation de deux sœurs de l'un des accusés. On écrit de Namur Une personne venant de Tournai nous rapporte que la gendarmerie du lieu vient d'opérer l'arres tation du nommé L. Demay, de la commune de Vaulx, prévenu d'être l'auteur du crime commis, il y a environ deux ans, sur la personne du gendarme Hoc, d'Hanret, lâ chement assassiné par un braconnier qui déchargea sur lui son fusil presqu'à bout portant. On assure qu'en présence d'une pareille accusation et ensuite de nombreux témoi gnages plus accablants les uns que les au tres, ledit Demay a fait l'aveu de son crime. On écrit de Liège, le 16 février Un ci-devant facteur des messageries Yan Gend, après une instruction préalable, a été renvoyé devant le tribunal correction nel, sous prévention d'abus de confiance, pour avoir détourné l'argent, qu'il avait été chargé de remettre domicile. Voici le résultat du scrutin qui a eu lieu la chambre pour la nomination des membres du jury universitaires Ont été nommés titulaires Pour le doctorat en droit, M. Delcourt, professeur l'Université de Louvain. Pour le doctorat en médecine, M. Craninx, professeur l'Université de Louvain. Pour le doctorat en sciences, M. Kickx, professeur l'Université de Gand. Pour le doctorat en philosophie et lettres M. Schwartz, professeur l'Université de Liège. Pour la candidature en droit, M. Namur, professeur l'Université de Bruxelles. Pour la candidature en médecine, M. Rai- kem, professeur l'Université de Liège. Ont été nommés suppléants Pour le doctorat en droit, M. Schollaert, professeur l'Université de Louvain. Pour le doctorat en médecine, M. Hubert, professeur l'Université de Louvain. Pour le doctorat en sciences, M. Cantraine, professeur l'Université de Gand. Pour le doctorat en philosophie et lettres, M. Burggraeff, professeur l'Université de Liège. Pour la candidature en droitM. Orts fils, professeur l'Université de Bruxelles. Pour la candidature en médecine, M. Lom bard, professeur l'Université de Liège. Mercredi dernier, un militaire que l'on avait mis au cachot Charleroi la veille, a été trouvé gelé. Un grand malheur est arrivé mer credi Evregnies (Hainaut): deux jeunes gens de cette commune, âgés de 17 18 ans, les nommés Pierre Mathieu et Fran çois Viennepatinaient sur le canal de l'Espierre, lorsque la glace se rompit et les deux malheureux jeunes hommes se noyè rent sans qu'il fût possible de leur porter aucun secours. Cet accident a causé une profonde impression dans la commune. Un affreux malheur vient de plonger dans la douleur une estimable famille de Damme. Deux enfants de M. l'échevin Dul- laert se faisaient traîner sur la glace par un autre enfant, lorsque tout coup le traîneau est tombé dans une ouverture pratiquée dans la glace. On est parvenu sauver le plus âgé des enfants, mais l'autre a perdu la vie. Les six universités de la Prusse comp- tentcette année241 professeurs ordinaires, 108 professeurs extraordinaires, 108 agré gés et 40 lecteurs, c'est-à-dire un corps en seignant de 497 membres. Berlinqui est la mieux dotée de toutes les universités de la Prusse, compte elle seule 105 profes seurs, tandis que Greifswald n'en a que 54. Le nombre des étudiants inscrits dans ces diverses universités est de 4,275; il y a parmi eux, 5,495 étrangers. Breslau compte 757 élèves, Bonn 671, Koenigsberg 555, Halle 721, Greifswald 225 et Berlin 1,548. Des ordres positifs ont été donnés par le ministre des travaux publics pour faire statuer tous les travaux de construc tion de la seconde galerie souterraine de Cumptich qui sont achevés aux deux tiers. On pense que le déblaiement de la partie écroulée de l'ancien tunnel sera entière- Cotjrtrai, 16 février. Le 12 de ce mois est décédée Rolleghem l'âge de 102 ans 11 mois, la nommée Marie-Josephe Vanneste, née Rolleghem le 8 avril 1742, veuve de Guillaume Mariage; elle a con servé l'esprit, l'ouïe et la voix jusqu'au dernier moment, elle se plaisait beaucoup raconter des choses passées depuis sa tendre jeunesse, surtout les changements dans la commune; il y a huit jours qu'elle disait qu'elle se souvenait très-bien qu'à la place de Rolleghem il n'y avait que deux petites maisons, et là où se trouve la mai son de ville il y avait seulement un grand mont de terre.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 2