ment terminé d'ici une huitaine de
jours.
On lit dans les Feuilles Catholiques de
Tyrol
Nous apprenons de source certaine
que S. M. l'empereur d'Autriche s'est dé
cidé offrir un asile aux religieux du cou
vent de Mûri (supprimé par le gouverne
ment d'Argovie), et qu'il leur a fait un don
du monastère de Griess, de l'orde de Saint
Augustinsitué dans le voisinage de la
ville de Botzen. L'abbé du monastère por
tera le titre d'abbé de Mûri.
La section centrale du projet de loi
sur l'organisation de l'armée a arrêté dé
finitivement les bases de son travail et n'a
plus maintenant qu'à rédiger son rapport.
Voici, dit-on, quels sont les principales
dispositions que la section centrale se pro
pose de soumettre la chambre
Pour le cadre de l'état-major-général,
M. le général de Liem demandait 10 lieu
tenants-généraux et 20 généraux-majors;
M. le général Dupont s'était réduit 9
lieutenants-généraux et 18 généraux-ma
jors. La section centrale propose de n'ac
corder que 8 lieutenants-généraux et 16
généraux-majors.
La section centrale propose de suppri
mer tous les commandements de province
et les commandements de place ailleurs
que dans les forteresses.
L'organisation projetée par M. le général
de Liem, pour le corps d'état-major, est
adoptée.
Pour le corps du génie, la section cen
trale demande qu'oïl revienne sur la fusion
de cette arme et des sapeurs-mineurs. Elle
propose de supprimer des commandants
et des gardes du génie dans les places qui
doivent être démolies.
Les quatre régiments d'artillerie seraient
maintenus, mais avec suppression des
commandants et des gardes sédentaires
dans les places démolir.
Quant l'infanterie, les seize régiments
actuels seraient conservés, seulement avec
suppression des fonctions spéciales de
lieutenant-colonel. Cet officier comman
derait un bataillon, ce qui entraîne la
suppression de seize chefs de bataillon.
Les sept régiments de cavalerie seraient
également conservés. Pour la cavalerie
légère, les régiments auraient six esca
drons; ceux de grosse cavalerie auraient
quatre escadrons. Les lieutenants-colonels
seraient supprimés, en ce sens que, comme
pour l'infanterie, ils remplaceraient un
major. Le lieutenant-colonel commande
rait une division de deux escadrons il y
aurait donc sept majors de moins.
M. le comte de Spoelberg de Londerzeel
est décédé mercredi matin la suite d'une
longue maladie.
M. F. Vandermissen, capitaine-com
mandant au 1er régiment de chasseurs
cheval, en garnison Tournai, est mort
subitement vendredi matin.
M1,e Rodoulé, fdle du célèbre peintre
de fleurs de ce nom, vient de mourir
Paris. De toute cette famille, il ne reste plus
que la veuve Redouté âgée de 84 ans. On
sait que Redouté était notre compatriote.
THÉÂTRE DES VARIÉTÉS.
Ce théâtre se distingue de tous les spec
tacles forains qui viennent périodiquement
s'établir pendant l'hiver Ypres. Nous ne
parlerons pas de la danse de corde, de la
force des alcides,de l'adresse étonnante du
jongleur, de la souplesse des clowns; nous
dirons seulement un mot des acteurs plas
tiques et de la Passion de Jésus-Christ.
Beaucoup de personnes, peut-être, ont
eut la crainte que la troupe de M. Fouge-
rouxnevint représenter, comme cela avait
lieu dans l'enfance de l'art dramatique,
quelques-uns de ces mystères où le burles
que l'emportait sur le sérieux,et qui faisait
une ignoble parodie des choses les plus
saintes et les plus sacrées. On attendait
avec une certaine impatience le moment
où le rideau se lèverait pour la représen
tation de la Passion. Nous devons le dire,
le public a été fort agréablement surpris;
il a vu passer sous ses yeux les principaux
tableaux de la passion du Sauveur; l'illu
sion est complète; on se figurerait voir des
groupes sculptés en pierre ou en marbre,
tant les personnages savent garder la plus
absolue immobilité. Nous citerons, entre
autres, Jésus flagellé, Jésus succombant sous
le poids de la croix, Jésus crucifié entre les
deux larrons, et la Descente de croix, exé
cutée avec un grand bonheur, d'après le
chef-d'œuvre de Rubens.
FRANCE. Paris, 15 février.
M. Le marquis de Castellane a été réélu
député par le collège de Murât (Cantal). M.
deCastellanearéuniSG voixsur90 votants.
On assure que M. Yillemain demande
l'ambassade de Rome que l'état de santé
de M. de Latour-Maubourg pourrait bien
tôt rendre vacante.
Le colonel Yusuf, des spahis d'Afri
que, vient d'abjurer le mahométisme et
d'embrasser la religion catholique l'oc
casion du mariage qu'il a contracté Pa
ris. M. Yusuf (c'est ainsi que son nom
s'écrit) est Turc d'origine et âgé de 36 ans.
Il a épousé M"e Veyer, fille du célèbre mu-
nitionnaire de l'empire, et nièce du comte
Guilleminot, qui fut ambassadeur Cons-
tantinople. Le baptême du colonel Yusuf
a eu lieu vendredi Saint-Thomas-d'Aquin.
Le néophyte a eu pour parrain M. Genty
de Bussy, ancien intendant civil d'Alger,
et pour marraine M™" Genty de Bussy.
L'invasion du typhus équizootique en
France nous avait paru une chose si grave
que, jusqu'à présent, nous n'avions pas
voulu publier légèrement les nouvelles
que nous recevions ce sujet; mais, si l'on
en croit divers journaux de départements
et notamment ceux du Nordles bestiaux
auraient été atteints d'une maladie dans
laquelle se reconnaissent les symptômes
du typhus: en effet, elle frappe également
et de préférence toutes les bêles cornes.
M. le ministre de l'agriculture a envoyé
sur les lieux plusieurs vétérinaires pour
vérifier ces nouvelles. Démocratie
M. le comte de Rambuteau, préfet de
la Seine, doit prochainement demander un
crédit de 100,000 francs au conseil muni
cipal pour élever une statue équestre
Louis-Philippe On la placerait sur l'anti
que de l'arc de triomphe de la porte Saint-
Denis.
La police a fait défense Mme la prin
cesse Lucien Bonaparte de porter le nom
de son mari. Elle demeure Paris sous le
nom de Mme de Verneuil.
M. Thiers est très-occupé en ce mo
ment corriger les épreuves des trois pre
miers volumes de son Histoire du Consulat
et de l'Empire.
C'est un fait bien consolant et digne
de remarque, qu'à mesure que les ennemis
de l'Eglise redoublent contre elle de haine
et de violence de plus nombreuses conver
sions viennent rendre chaque jour un té-
moignaga éclatant la divinité de sa foi.
Dans le courant de 1844, il y a eu, dans
le seul diocèse de Cambrai, 124 abjura
tions de prolestants qui sont revenus la
foi catholique.
M. le prince de Joinville et M. le duc
d'Aumale doivent partir très-prochaine
ment pour la Bretagne. Les deux princes
voyageront incognito et comme de simples
proprétaires. Le seul but de leur voyage
est, en effet, de visiter leurs domaines,
Carheil et Chateaubriand. Carheil est une
terre d'une très-grande étendue et d'une
valeur d'environ deux millions, qui appar
tient depuis quelques années M. leprince
de Joinville. M. le duc d'Aumale possède
dans l'arrondissement de Chàteaubriand
de vastes propriétés, qui comprennent
surtout des forêts. 11 s'est rendu acquéreur
de la partie du château qui appartenait
la ville de Chàteaubriand et au départe
ment de la Loire-Inférieure. Il a, dit-on, le
dessein d'en faire une résidence princière.
Une dépense de trois ou quatre cent mille
francs devrait être affectée de nouvelles
constructions et des embellissements
nombreux. En visitant les lieux, le prince
jugera par lui-même des dispositions
prendre et de la somme qu'il lui convient
d'y consacrer.
On écrit de Marseille, 9 février Sa
medi matin, les personnes qui passaient
dans la partie de la rue Yacon longeant
la halle Charles-de-la-Croix, furent té
moins d'un événement tout fait extraor
dinaire. Un enfant, âgé d'environ sept ans,
qui était penché une fenêtre du deuxième
étage de la maison n° 4, tombe tout-à-coup
dans la rue. A la vue du corps qui se dé
tache de la croisée, une marchande de
poissons pousse un cri, fait un geste et
tombe évanouie. Instruit par ce geste, un
homme qui passait lève les yeux et aper
çoit le corps de l'enfant, au moment où ce
petit malheureux atteignait l'auvent de
l'entresol d'une boutique.
Une idée de salut traverse le cerveau de
cet homme, il se place sous l'auvent, les
bras tendus, et y reçoit l'enfant, qui, sans
ce miraculeux secours, allait infaillible
ment se briser les membres sur le pavé.
Toutefois la violence de la chute et la pe
santeur du corps firent fléchir les bras de
l'homme, et TenfanJ^Tïte^Tusqu'à terre,
mais sa chute an^fiè %t phnr lui sans
blessures, et sofc^ùv^r Fà^apt aussitôt
repris dans ses jfcx s'empressa de le re
monter au deuxKme étàge, habité par ses
NÉCROLOGIE.