HOLLANDE. la haye, 5 mars. FRANCE. Paris, 4 mars. ITALIE. rome, 15 février. et la mère de l'eau un des enfants ne donnait plus aucun signe de vieon le croyait mort Poupart le prit dans ses bras, le transporta dans l'aubette et lui prodigua les soins les plus intelligents; il eut la satisfaction de sauver une seconde fois ce jeune enfant Cet acte d'humanité est d'autant plus loua ble que Poupaert est père de sept enfants et qu'en se dévouant pour sauver cette malheureuse fa mille. il risquait ses jours Un tel dévouement n'a pas besoin d'être loué, et nous espérons qu'il vaudra h son courageux auteur une récompense qu'il a bien méritée, en sauvant h lui seul six per sonnes d'une mort certaine- On vient d'arrêter Roubaix deux individus qui avaient vendu h un passementier de.Lille pour 3,5oo fr- de prétendues bobines de soie qui n'é taient autres que des bobines de coton recouvertes d'un peu de soie comme on le suppose bien ils avaient vendu au comptant et palpé les espèces avant de s'éloigner. On lit dans l'Ami de la Religion de Paris Les journaux de Paris commentent depuis quelques jours une nouvelle importante qui leur serait venue de Rome, en passant par la Gazelle d'Augsbourg La cour pontificale, sur la demande de l'un des grandes puissances d'Europe, serait intervenue, dit-on. pour empêcher l'établissement des Jésuites a Lucerneet obtenir leur rappel des autres cantons de la Suisse. Nous pouvons affirmer que cette nouvelle est sans fondement. Une lettre particulière que nous recevons de Rome, d'un personnage éminent et très-bien informé, nous apprend que la conduite du gouvernement pontificaldans l'affaire des Jé suites de Lucerne, a été purement passive. Le Pape n'a jamais demandé ni conseillé au gouver nement de Lucerne de confier le séminaire de ce canton a la direction des Jésuites il ne demandera pas davantage qu'on les en éloigne- L'autorité cantonale fera a cet égard ce qu'elle jugera con forme a ses droits ou plus utile a ses intérêts il n'y aura point d'intervention de la part de la cour de Rome. Une vieille femme; ayant travaillé pendant plusieurs années a l'Atelier de Charité et trouvant actuellement ses moyens d'existence dans la mendicité, demeurait dans un enclos de la rue de la Caserne, a Gand, où des voisins charitables vinrent de temps en temps a son secours- Elle recevait entr'autres- journellement de l'eau chaude pour faire son café- Lorsque dimanche dernier, l'un de ces obligeans voisins pénétra dans la chambre de la pauvre vieille, il la trouva morte sur sa chaise. On présume qu'elle aura péri de froid. La police s'étant rendue sur les lieux découvrit dans le réduit de la mendiante un coffre contenant trois chemises neuves, autant de couvertures et quelques vêtements Elle était dépourvue de li terie et couchait sur des copeaux- Dans une bourse déposée dans un cabas on trouva i84 francs, un demi franc et un cents- On sait que l'Église russe prétend ne pas admettre la doctrine du purgatoire, qu'un de ses principaux prélats a qualifié de fable indigeste et moderne- Cependant le manifeste que vient de publier l'empereur Nicolas sur le décès de sa nièce, la grande-duchesse Elisabeth, duchesse de Nassau, se termine par ses mots ((Nous sommes convaincus que tous nos fidèles sujets uniront leurs prières aux nôtres,pour le repos del'dme de la défunte.y Comment concilier cette demande de prières avec la négation du purgatoire, émanée de la bouche même du suprême pontife de l'Église de Russie? Un nouveau Ponsard vient de se révêler au monde littéraire Voici ce que raconte le Jour nal de Lille Le département du Nord est a la veille de posséder son Ponsard Un simple employé de la brigade de Bousbecque vient, dit-on, de faire recevoir au second théâtre français une tragédie en cinq actes et en vers qui est tout simplement un chef-d'œuvre destiné a placer, du premier coup, son auteur au rang de nos plus célèbres poètes tragiques. On raconte, propos de la déception de cette tragédie, des choses vraiment curieuses- Le jeune douanier avait écrit sa pièce depuis deux ans déjà sans croire le moins du monde qu'elle put jamais être représentée sur une scène quelconque; or. il connaissait Paris. M- Achille R.un artiste lillois, fort répandu dans la capitale, le même auquel on attribue la mémorable décou verte de Mu* Rachelet de loin en loin le poète envoyait a son ami R—comme souvenir de leur pays communquelques-unes de ces grandes gueuches de pain d'épice dont la fabrication est une des spécialités de l'industrie lilloise. Un jour, par mégarde sans doute, l'un de ces envois partit enveloppé, dans plusieurs feuilles du brouillon de la tragédie en question- M- Achille R-.. tout en dégustant le pain d'épice, se mit a lire au hasard l'écriture de l'enveloppe... Jugez de son étonnement lorsqu'à chaque feuillet, il découvre des beautés de premier ordre. Sans perdre un seul instant, il écrivit h son ami de Bousbecque de lui envoyer l'œuvre toute entière le manuscrit arrive, passe de main en main, on le lit devant l'élite de nos critiques parisiens, chacun admire, chacun s'extasie. M. Jules Janin lui-même s'en mêle; et en moins de huit jours, l'œuvre du poète douanier était lue et reçue au second théâtre Français!— Voyez pourtant b quoi tient le génie, la réputation, la gloire, ce nom que nous n'osons pas encore écrire aujourd'hui, ce nom qui sortira peut-être demain éclatant et radicieux des mille trompettes de la presse, ce nom serait de meuré éternellement inconnu, si M- Achille R-. n'avait pas aimer a déchiffrer des enveloppes et a grignoter du pain d'épice! Nous vous tiendrons au courant de tout çe qui transpirera sur le compte de l'œuvre mystérieuse; jusqu'ici, en dépit, de toutes nos démarches, nous en sommes encore ignorer le titre et le sujet- NÉCROLOGIE. La ville de Bruxelles vient de perdre le Nestor de ses médecins- M- Van Cutsemdocteur en mé decine, de l'ancienne Université de Louvain de puis plus de cinquante ans, médecin en chef de l'hôpital de S'-Jean depuis trente-cinq ans, mem bre de l'Académie royale de médecine et de la commission médicale de la province de Brabânt, professeur de clinique a l'Université de Bruxelles, chevalier de l'ordre I.éopold et du Mérite du grand- duc de Nassauest mort hier a neuf heures et demie du matin malgré les soins de MM- Ver- deyen, Seutin, Uytterhoeven, Limange- Feigneaux, Deneubourg, Georges et de son médecin traitant et intime ami, le docteur Servais- La commune d'Inghelmunster vient de per dre M- Franc Libbrecht, conseiller provincial, juge-de-paix du canton d'Inghelmunsterdécédé le 4 mars courant, a l'âge de 84 ans- S- A- S le landgrave Frédéric de Hesse- Casselqui vient de mourir était né le 24 mai 1771- Son- père est le landgrave Charles; ses sœurs; la reine douairière de Danemarck et la duchesse douairière de Schleswig-Holstein et Glucksbourg. Devenu, après la mort de son père, gouverneur des duchés de Schleswig et de Holstein, il vivait depuis quelques années retiré dans ses terres ma gnifiques du Holstein- Prochain agnat de la branche régnant de Hesse, il n'a cessé de prendre un vif intérêt a ce qui se passait dans la Hesse électoral Comme il ne laisse pas d'héritiers, ses biens dans le Holstein passent a son neveu, le landgrave Guillaume de Hesse- Cassel, gouverneur de la résidence de Copenhague, qui se trouve être désormais le prochain agnat de la branche régnante dans la Hesse électoralemais n'a qu'un fils, le prince Frédéricépoux de feu Mm° la grande-duchesse Alexandra de Russie. Deux hommes qui ont tenu un rang éminent dans la magistrature anglaise, le baron lord Wyn- ford et le baron Gurney viennent de mourir l'un et l'autre a l'âge de 78 ans- Lord Wynford avait rempli pendant plusieurs années le poste de premier baron de la cour des plaids-communs et avait été ensuite élevé a la patrie. Lord Wynford était un tory renforcé; il prit une part active a la formation des loges orangistes en Irlande- Le baron Gurney, d'un caractère doux et modéré, ne prit presque aucune part aux luttes des partis, il était baron de l'échiquier depuis i832- L'Académie des beaux-arts d'Amsterdam a cé lébré hier le 25e anniversaire de sa fondation. On continue a pétitionner en faveur de la réforme de la loi fondamentale. Le commerce de Paris se prépare b donner b M. le maréchal Bugeaud un grand banquet avant son départ pour Alger- Il parait même que c'est afin d'assister b ce banquet que le maréchal a retardé son départ de quinze jours- Les commissaires du banquet ont déjà été nommés et ils s'occupent de recueillir des souscriptions On croit qu'il sera donné dans la grande salle de la Bourse, le di manche 16 mars. VAfrique annonce qu'on signe b Alger et b Oran une pétition pour demander aux chambres la réunion de l'Algérie b la France- C'est le i5 courant que s'ouvrent de nou veau, devant la cour d'assises de Colmar, les débats du procès Blétry, qui a déjà si vivement préoccupé le public La princesse de Beira, femme de don Carlos, est sérieusemeut malade depuis quelque temps. La statue du maréchal Bugeaud et son por trait en pied viennent d'être commandés par la liste civile, l'une pour le musée de Versailles, l'autre pour le salon des maréchaux aux Tuileries. Horace Vernet partira prochainement pour l'Algérie, où il va prendre les esquisses de la bataille d'Isly, qu'il est chargé de peindre pour le musée de Versailles Le mariage du colonel Jusuf avec M11" Weher a été célébré avant-hier a neuf heures du soir. La cérémonie civile a eu lieu b la mairie du io* arrondissement, et le mariage religieux b l'église de Saint-Thomas-d'Aquin M et M™" Horace Vernet représentaient les parents du colonel Jusuf. Les lieutenants généraux duc de Morteniart et baron d'André étaient les témoins. Par suite de l'assassinat commis b Ravenne sur la personne d'un officier des Suisses en garnison dans cette ville, le gouvernement vient d'y en voyer de Bologne une partie de la commission criminelle pour instruire contre plusieurs indi vidus qu'on soupçonne être les auteurs de ce crime. On a dit que le gouvernement a l'intention pour punir Ravenne, où se manifeste un esprit d'hos tilité, de lui retirer la légation pour la transporter a Faenza, qui gagnerait beaucoup en devenant capitale-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 2