JOURNAL D APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N<> 2868. 28me année. 7PB.ES, 29 MARS. Composition du Comité de Bienfaisance. Od s'abonne Ypres, Grand'- Place, S4, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'.UOXXEIEXT) par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédao- tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IHiSERTIOYS. R* centimes par ligue. Les ré clames, ti centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. REYIJE POLITIQIE. Dans le Scinde, les maladies ont considérable ment diminué mais, dans l'Afghanistan, la famine a succédé a la peste, qui y a, comme on sait, exercé de cruels ravages. Dost-Mohamraed a failli être assassiné par une bande de conspirateurs. Quoiqtte blessé, il est parvenu a échapper k la mort dont il était meuacé. On remarque aux Indes la même ardeur qu'en Angleterre pour les spéculations de chemins de fer. Le gouvernement encourage ce mouvement de toutes ses forces. Une correspondance adressée de Berlin k la Gazette du fVeser assure que le roi de Prusse a résolu d'admettre dans les Diètes provinciales des représentants du commerce et de l'industrie, et qu'il a chargé le ministre de l'intérieur, M. d'Arnim, de préparer un projet de loi sur cette matière. On écrit des frontières de l'Italie, 12 mars La nomination de M. Rossi produit uue sen sation extraordinaire, car on se rappelle que M. Rossi, autrefois professeur k Bologne, en a élé éloigné subitement par ordre du gouvernement papal. Les ports de l'Angleterre n'ont jamais présenté, depuis la conclusion de la paix en i8i5, un aspect aussi animé qu'en ce moment. On y compte six pavillons d'amiraux, de vice-amiraux ou con tre-amiraux se disposant k prendre la mer, et trois flottant a bord des bâtiments armés et slationnaires dans les ports de Corck, Portsmouth et Plymouth. Les journaux de Portugal annoncent que les rebelles de Felgueires ont été mis en déroule près de Poraberro. Douze sont restés sur le terrain; tous les autres ont pris la fuite. D'après toutes les nouvelles, le mouvement insurrectionnel aurait été étouffé. La plupart des Diètes provinciales de la Prusse ont exprimé cette année, comme les années pré cédentes, le désir de voir le gouvernement fonder dans les provinces des écoles d'agriculture. Les États provinciaux du Rhin ont résolua une forte majorité, dans l'une de leurs dernières séances, d'adresser au roi une pétition pour de mander l'émancipation des juifs. La Chambre des Pairs a commencé le 25, l'examen de la proposition de M. Darurelative aux spéculations dont les chemins de fer sont l'objet. Combattue par le général Cubières et par M. d'Argout, la proposition a été appuyée par M. Villiers de Terrage. La Chambre des Députés a commencédans sa séance du 25 mars, la discussion de la partie de la loi de douane qui est relative a la convention du 16 juillet. M. Mercier avait présenté un amende ment qui avait pour but de faire rentrer immédia tement la Belgique dans le droit commun. Vivement combattue par M. le ministre du commerce, cette proposition a été retirée mais M. Lestiboudois en a substitué une autre d'après laquelle le traité ces serait ses effets le 16 juillet i846. Nous ne savons pas encore comment cette seconde proposition a été reçue par la Chambre et par le ministère. Lorsque les électeurs de l'opinion modérée réu nissent leurs suffrages sur un seul candidat, les libéraux ont coutume d'attribber leur accord k l'influence de l'autorité civile où ecclésiastique, parce qu'eux mêmes ne s'entendent jamais sur le choix d'un candidat k moins que le grand Orient n'ait désigné l'élu de la loge, et convoqué le ban •et l'arrière ban des frères architectes, pour contri buer au grand œuvre par uu vote unanime. Sous notre régime de liberté toutes les influences s'ex ercent légitimement, et personne n'a droit de se plaindre de ce que l'autorité, ou la loge dirigent les suffrages des électeurs. Tout le inonde est libre d'accepter cette direction ou de la repousser il n'y a pas un électeur qui puisse être forcé k voter dans le sens de la loge ou dans le sens de l'opinion catholique; le droit électoral est volontaire et libte. L'élecleur belge ne doit compte a personne de ses sympathies, de son opinion et de son vote. Il est donc bien évident que les hommes intolé rants qui lancent la boue et l'injure au clergé parceque la majorité des électeurs vote dans son sens, lancent réellement leurs sarcasmes et leurs mépris impuissants contre les électeurs eux mêmes. Un organe du parti exagéré assure que la dernière élection a prouvé quel degré d! abrutissement la matière électorale est descendueOn ne peut traiter avec plus de grossierté l'élite de la popu lation, qui est appelée a donner librement son vote. On ne peut choisir plus mal son temps pour déclamer contre l'asservissement des électeurs. Si jamais l'influence du clergé a été nulle dans une élection c'est sans contredit dans celle du 25 de ce mois. Les deux candidats au dire de la feuille soit disant libérale, étaient également plats valets du clergéils offraient tous les deux des garanties suffisantes a l'opinion modérée; l'opinion libérale s'était livrée k une suite de vaines fanfaronades sur des succès futurs, et elle se bornait a lancer des in jures personnelles tout le monde; elle ne paraissait même pas sur le champ électoral, tant la matière électorale était peu disposée a recevoir ses impres sions. Pourquoi le clergé aurait-il influencé les votes dans de pareilles conjonctures? Le fait est que les électeurs ont suivi plus que jamais leurs inspi rations personnelles, et leurs principes n'étant pas en jeu, ils ont choisi librement la personne qui semblait la plus apte a défendre leurs intérêts. Si un des candidats modérés a obtenu moins de suffrages que son concurrent il doit probablement cet echec, au moins en partie, au patronage com promettant des brouillons qui l'avaient d'abord accablé d'injures. On se moquait d'abord d'un homme probe et sincère, parce qu'il était censé ne point réunir les belles qualités qui sont communes a tous les frères de la loge on le décriait parce que l'opinion modérée acceptait sa candidature; mais quand on a vu qu'une grande partie des électeurs adoptaient un candidat capable de traiter les affaires les plus épineuses, et d'en imposer par ses talents a plusieurs petits grands hommes de la loge, on a regretté que le premier candidat n'eut pas été maintenu, et on a pris sa défense avec un zèle admirable jusqu'au jour des élections. Le vote de la majorité ayant tranché la question de .la manière la plus désa gréable pour le parti libéral, on a repris le rôle ordinaire, qui consiste a jeter de la boue k tout le monde. L'Ëvêque de Bruges, le gouverneur, le commissaire de district, le corps électoral, les deux candidats, le clergé en masse, tout le monde enfin a reçu sa part d'injures. Il n'est point un homme sensé qui rte comprenne l'importance et la dignité d'un parti qui range parmi ses adversaires tout ce qu'il y a d'hommes respectables dans le district, dans la province, et dans le diocèse. PLAN RAISONNÉ DE LA MEILLEURE MÉTHODE a suivre pour L'Administration des Fonds de IBienfalsance dans une localité de 3rae ordre. INTRODUCTION. CHAPITRE II. 11 ne devrait s'y trouver que des personnes in dépendantes par fortune et par état, avec exclusion formelle de tout débitant. On prendrait sur le tableau des propriétaires, les plus hauts imposés pour en former une liste de candidats auxquels seraient adjoints MM. les Ecclésiastiques qui, re cueillant les fonds de charité avec les personnes désignées par l'autorité municipale font de droit partie intégrante du comité, on pourrait procéder par voie d'élection. C'est la plus juste et la plus eu rapport avec nos institutions. On conçoit qu'il est indispensable que dans chaque comité les uns se chargent des fonctions de trésorier, d'autres de surveillans aux distributions, d'autres enfin de régistratenrs des secours ac cordés, afin d'établir une comptabilité satisfai sante et facile k contrôler par d'autres membres du comité avant de passer sous les yeux de l'autorité municipale et des donataires. Ces fonctions, toujours un peu assujettissantes quand on veut les bien remplir ne devraient durer qu'un an; k moins que volontairement on ne se prête k continuer une 2deou une 5me année; mais toujours avec faculté de s'en retirer, si quelque raison plausible l'exigeait. Pour plus d'unité dans la marche de l'administration, il serait expédient de placer le comité sous la direction d'un président et d'un secrétaire, également annuels, et nommés tous deux par les membres du comité. De puissants motifs recommandent la compo sition du comité telle qu'elle est indiquée plus haut, avec exclusion absolue de toute espèce de débitant. Il est évident qu'il est de la prudence la plus ordinaire de ne jamais mettre aux prises l'intérêt personnel avec des intérêts d'un ordre supérieur. Les devoirs de la probité sont déjà assez sévères en eux-mêmes sans les compliquer volon tairement de tentations dangereuses qu'ils faut sagement écarter. S'il était convenable que la femme de César ne fut pas même soupçonnée a plus forte raison la réputation de tout adminis-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 1