commune pour laquelle ils sont nommes,
et qu'étant plus ou moins éloignés de l'é
cole, ils ne se rendent pas leur poste aux
heures voulues par le règlement. C'est un
abus qu'il est urgent de réprimer dans l'in
térêt de l'instruction primaire. Afin d'jr
mettre un terme, M. le ministre a décidé
que sauf les dispenses qui peuvent être
accordées par le gouvernement, l'institu
teur est tenu d'habiter la commune où se
trouve établie l'école dont il est le chef.
On écrit de Charleroy, le 26 mars
Samedi 22, la nommée Marie-Thérèse
Suplui, épouse d'AIexandre^LecIercq, de
meurant Roux, est accouché de quatre
enfants du sexe féminin, dont trois sont
décédés le même jour et le quatrième le
surleudemain.
Le 23, est décédé au faubourg de cette
ville, l'âge de 103 ans, le sieur Etienne
Barria. Ce vieillard a joui de toutes ses
facultés jusqu'à son dernier soupir.
On lit dans la Gazette (TAugsbourg:
Le roi de Bavière a ordonné par un
rescrit du 10 janvier, la fondation Altce-
ting d'un établissement de missions, où
seront admis des jeunes gens de toutes les
contrées de l'Allemagne, et dont la direc
tion sera confiée aux Rédemptoristes. Les
travaux nécessaires pour l'exécution de ce
décret sont déjà très-avancés, et l'établis
sement pourra être ouvert dans le courant
de l'automne.
Le fait suivant, dont le département
de la Charente-Inférieur vient d'être té
moin, est curieux racontrer.
Une jeune fille atteinte d'épilepsie con
sulte un guérisseur de mal-caduc, lequel
ordonne deux prises de tête de chrétien,
matin et soir, pendant quarante huit jours.
La nuit même de l'ordonnance, le beau
frère de l'épileptique va confier le cas au
fossoyeur d'un village distant de plus de
deux lieues; ces deux hommes se rendent
avec mystère dans le cimetière, munis
d'une pioche et d'une lanterne. Là repo
sait depuis cinq jours le corps d'une jeune
femme il est exhumé, on décapite ce mal
heureux cadavre. Là tête livide et enve
loppée de ses longs cheveux est soigneuse
ment déposée dans un panier, et le porteur
reprend le chemin de son domicile. On
chauffe le four; auprès du pain on réserve
une place un grand plat sur lequel est
placée la tête humaine. Une jeune fille est
là pour activer la combustion; la tête est
carbonisée et retirée du four. Puis, après
avoir réduit la tête en poudre, on la fit
prendre par doses graduées la malheu
reuse épileptique, qui, pendant quarante-
huit jours, s'efforça d'avaler cet horrible
mets.
On vient d'arrêter Paris le chef
d'une bande de malfaiteurs connus sous le
nom de voleurs la vrille, et qui s'en pren
nent principalement aux volets, puis aux
caisses de notaires et des receveurs de la
Marne, de l'Yonne, de Seine-et-Oise et des
Ardennes.
Les voleurs la vrille forment une sorte
d'association mystérieuse. Tous israélites
ou bohémiens nomades, ils ne se montrent
jamais du jour sur les lieux où ils doivent
tenter une expédition. Munis de voitures
eux appartenant, ayant des relais organisés
pour chaque affaire, et ne séjournant que
dans certains auberges, ils font étudier les
localités par des affidés qui leur rendent
compte des sommes que possèdent les no
taires, les huissiers, les percepteurs et au
tres dépositaires des deniers publics. Une
fois le moment du vol décidéils arrivent
de nuit une faible distance du lieu où il
doit se commettre; puis, leur opération
accomplie, ils repartent avec une rapidité
extrême, et le lendemain ils sont une
distance considérable du lieu de l'expé
dition.
On écrit de Cologne, 49 mars: Le
feu a éclaté ce matin dans le magnifique
bâtiment de notre gymnase des jésuites,
ui n'est séparé que par une place étroite
e la belle église des PP. et du couvent y
attenant qui renferme leur précieuse bi
bliothèque. On est heureusement parvenu
concentrer le feu et s'en rendre maître
en quelques heures, après avoir craint
quelque temps un grand malheur.
On écrit de Bruxelles, 26 mars
Une résolution, soumise au conseil des
ponts-et-chaussée, au sujet des deux tun
nels de Cumptich, a été approuvée par ce
conseil et va recevoir son exécution. Les
deux tunnels sont destinés disparaître,
et sur leur emplacement, la double voie du
chemin de fer ciel découvert pourra être
établie. Jusqu'à ce que ce travail puisse
être affectué, un chemin de fer provisoire
forte rampe et passant au-dessus des tun
nels un peu côté de la voûte, sera con
struit. La rampe provisoire donnera 40
millimètres par mètred'élévation;la rampe
définitive ne donnera que 3 millimètres.
Dans tous Jçs cas, même pour la rampe
provisoireil sera inutile de recourir
quelque moyen de traction extraordinaire;
les locomotives suffiront.
On calcule que les travaux, commençant
la semaine prochaine, pourront être ache
vés, quant au chemin de fer provisoire,
au l#r juin et, quant la voie définitive,
là fin de l'année.
Ce plan a eu la préférence, dans le con
seil des ponts et chaussées, sur un autre
ui consistait, en abandonnant les tunnels
ans l'état où ils sont aujourd'hui, don
ner la voie une autre direction.
Le roi et la reine sont venus hier 6
heures au Palais. A 7 heures, il y a eu la
cour grand dîner auquel ont assisté quel
ques membres du corps diplomatique,
plusieurs ministres du cabinet, les grands
officiers de la couronne et autres person-
nesdehautedîstinclion. A 40 heures, L. M.
sont retournées au château de Laeken.
Un tableau représentant les Derniers
moments de St-Alplwnse de Liguori a été
placé, «es jours derniers, dans la petite
église de la Madeleine. Cette oeuvre, dans
laquelle on reconnaît le germe de nom
breuses qualités, est due M. Storm, élève
de l'Académie des Beaux-Arts de Brux
elles.
On a trouvé hier, midi, dans les
champs et près de la briqueterie de M.
Trampont, Ixelles, le cadavre d'un en
fant nouveau né du sexe féminin. Cet en
fant était enveloppé dans un mouchoir
blanc. D'activés recherches sont faites pour
parvenir découvrir l'auteur de ce crime.
Mardi dernier, entre 9 et 40 heures
du soir, un habitant de cette ville a été ar
rêté sur l'Esplanade, hors la porte de
Namur, par deux individus qui lui ont
enlevé 24 fr. dontil était porteur. Lesdeux
malfaiteurs étaient des wallons.
le livre le pll's cher do monde.
Un écrivain français fait un rapproche
ment qui ne manque pas d'intérêt. A pro
pos d'un concours de bestiaux, Poissy,
dans lequel son gouvernement vient de
distribuer en primes 42,700 fr., voulant
faire voir combien cette somme est signi
fiante mise en regard d'autres dépenses,
M. Molle raconte le fait qu'on va lire
On imprime en ce moment, aux frais
du gouvernement français, un ouvrage
entrepris par M. le comte Aug. de Bastard.
Ce livre, destiné reproduire les peintures
et ornements des manuscrits, formera,
pour la partie française seulement trois
sections ou volumes; chaque planche de ce
livre, grand in-folio jésus, coûte aux sous
cripteurs 250 fr.; chaque livraison est cô-
tée 1,800 fr.; dix-sept livraisons formant
le premier volume elles sont en vente
coûtent 30,600 fr. Les trois volumes de
la partie française (une des divisions de
l'ouvrage complet) valant ainsi 91,800 fr.,
si vous admettez comme probable que ce
livre ait seulement deux autres divisions
du même ordre, pour la partie étrangère,
le prix de l'exemplaire s'élève 275,000
fr., ce qui ne lui permet pas de trouver un
seul acquéreur, autre que la principale
bibliothèque dans chacun des sept ou huit
grands États européens. Aussi ne l'a-t-on
tiré qu'à cent exemplaires! etc., etc.
FRANCE. Paris, 24 mars.
Dimanche soir, le général Tom-Pouce,
qui en ce moment fait les délices de la ca-
itale,a été reçu par LL. MM. au palais des
uileries.
Les jeunes princes ont fait au charmant
nain américain l'accueilleplusbienveillant
et le plus empressé. La manière dont il a
exécuté diverses poses de statues antiques
et les danses écossaises lui a valu les com
pliments les plus flatteurs.
Après une séance d'une heure et demie
il s'est retiré comblé des marques de la
munificence de LL. MM., de M"" Adélaïde
et de plusieurs illustres personnages de la
cour.
S. M. s'est plu attacher elle-même la
cravate de Tom-Pouche,une riche épingle.
En sortant du palais, le général Tom-Pouce
s'est rendu chez M. Galignani. Une nom
breuse et brillante assemblée s'était réunie
dans ses salons. Là, il a répété ses ex
ercices. Rien de plus sémillant, de mieux
proportionné.deplus amusant que ce petit
phénomène.Physionomie intelligente, ma
nières aisées, voix enfantine, taille d'un
enfant de dix mois.
Le roi des infiniments petits, le gé
néral Tom Pouce, qui vient d'arriver
Paris, est logé dans un des plus brillants
hôtels de la rue Saint-Honoré. Il est né en
4832 citoyen des Etats-Unis, dans le Con-
necticut, du légitime mariage de M. Brid-
geport avec miss Stratton, tous deux de
taille ordinaire. A sa naissance, Tom
Pouce ou TomTumb, comme on l'appelle,
avait peu près le poids des autres en
fants; on le nomma Thomas.
Aujourd'hui qu'il est âgé de 43 ans, 2
mois et 11 jours,Tom Tumb a la taille de
25 pouces anglais. Ses jambes sont grosses
comme des goulots de minces bouteilles,
ses bras comme des cigares cinq sous,
sa tête comme celle d'un chat, son corps
comme une bouteille de chambertin; bref,
le noin Bebé qui est embaumé au cabinet
d'histoire naturelle de l'Ecole de médecine
estun tambour-major côté de Tom Pouce.
De nouveaux détails sont adressés
au Toulonnais, par son correspondant d'Al
ger, sur la catastrophe du 8 mars. La
cause de l'explosion reste toujours inex
pliquée. On a retiré des décombres quel
ques personnes vivantgs^he-çprrespondant
du Toulonnais ajouter
La directio^dè l^rtîlle^e déclare
dans son rapport què la fchajbj>»e où l'ex
plosion s'est d'abwâl fait^neçpmenait que
deux barils de 5(Mpl, de noud/e de mine