Vriendschap, patron Bailleul, armateur M.
L. Meyne avec 48 tonnes morue Landorum
pêchées sur le Doggerbank.
C'est avec bien du plaisir que nous
annonçons le succès que vient d'obtenir
devant le jury d'examen un jeune e'tudiant
de notre province. M. Eugèbe Van Dromme,
de Stavele, élève l'université de Louvain,
a subi, samedi dernier, le prémier examen
de doctorat en médecine, avec ta plus
grande distinction.
Monsieur François Vanliere, élève
l'hôpital civil de Gand et ancien élève du
collège de Courtrai, a passé avanthier, son
examen de doctoral en médecine avec la
plus grande distinction; les brillants succès
que notre compatriote a obtenus dans tous
ses examens sont le plus bel éloge de son
talent.
Par arrêté royal du 13 mars, M. de
Haerne, commissaire de l'arrondissement
d'Eecloo, est nomme délégué de la provin
ce de la Flandre orientale, près du conseil
d'inspéction du dépôt de mendicité de
Bruges, en remplacement du chevalier de
"Wouters d'Oplinter, qui est déchargé de
ces fonctions.
Le conseil communal de la ville de
Leuze vient de nommer dans son sein une
députation que doit se réunira celle d'Ath,
pour demander l'exécution du chemin de
fer de Tournai Jurbise. De leur côté, les
députés de Tournai feront la rentrée des
vacances toutes les démarches nécessaires
pour que le projet de loi soit discuté avant
la fin de la session.
Par arrêté royal du 9 mars, le capi
taine-lieutenant de vaisseau F. Schockeel
est mis en disponibilité.
Par arrêté royal de la même date, le
lieutenant de vaisseau P.-L.-N. Petit est
nommé commandant de la division de
l'Escaut, en remplacement du capitaine-
lieutenant de vaisseau Schockeel, mis en
disponibilité.
Le lieutenant de vaisseau G. Vanden-
broek est nommé commandant de la goé
lette de l'état la Louise-Marie, en remplace
ment du lieutenant de vaisseau P.-L.-N.
Petit, appelé d'autres fonctions.
Par arrêté royal du 12 mars, l'ensiegne
de vaisseau Van Zuylen Van Nyevelt est
mis en non-activité pour infirmités tem
poraires.
Par arrêté royal du 24 mars, il est
accordé M. P.-J.-A. Deschamps, ancien
chef de division l'administration provin
ciale de Namur, une pension annuelle et
viagère de 1,564 fr., partir du 1" janvier
1845.
Par arrêté royal de la même date, il est
accordé M. G.-J.-C. Dhinne, ancien chef
de division l'administration provinciale
de Namur, une pension annuelle et viagère
de 1,890 fr.partir du 1" janvier 1845.
Par arrêté royal de la même date, il est
accordé M. F.-J. Deville, ancien jardinier
en chef l'Université de Liège, une pen
sion annuelle et viagère de 784 fr., partir
du 1er janvier 1845.
Un enfant de sept ans vient de mon
trer un courage et une présence d'esprit
qu'on ne rencontre pas toujours chez des
hommes faits. Trois garçons, dont l'aîné
compte huit ans peine, jouaient ces jours
derniers Heyst-op-den Berg, sur le bord
d'un étang de trois mètres de profondeur.
L'un d'eux glisse le long du talus, tombe
dans l'eau et disparaît. Son plus jeune ca
marade, le fils de M. le notaire L. C.au
lieu d'appeler des secours qui seraient
arrivés trop tard, s'empare d'une perche,
la plonge dans l'étang et tâche de la faire
saisir par l'enfant qui se noyait. Celui-ci
s'y attache, se soutient au-dessus de l'eau,
respire un peu et se rapproche ainsi du
bord de l'étang. Le jeune L. C se couche
alors plat ventre, tient la perche d'une
main et de l'autre saisit un pied de son
camarade. A cette vue, le troisième enfant
repend courage, s'approche, et tous deux
parviennent retirer de l'eau le pauvre
petit qui était a moitié asphyxié.
Ce n'est pas tout dès qu'il voit son ca
marade sur terre, L. C. court toutes jam
bes chercher le plus voisin, et le docteur
arrive assez temps pour conserver les
jours du noyé. Ce simple récit n'a pas be
soin de commentaires.
La chambre des représentants doit,
comme on sait, reprendre ses travaux le
mercredi 2 avril. Les premiers objets
l'ordre du jour sont le projet de loi con
cernant l'entrée des machines, le projet
de crédit pour l'achat du matériel et l'achè
vement de quelques travaux sur le chemin
de fer de l'état, le projet d'organisation de
l'armée. On doit supposer que ce dernier
projet n'arrivera pas en ordre utile avant
une douzaine de jour, car M. le prince de
Chimay, rapporteur du projet, doit,
compter de jeudi prochain, faire une ab
sence de plusieurs jours.
Il ne serait pas impossible que le projet
relatif au chemin de fer entraînât une as
sez longue discussion; cela devient d'au
tant plus probable qu'il sera question, sans
doute, de nouveau du tunnel de Cumptich
On espère que le travail de la commission
d'enquête sera prêt pour cette époque.
M. le ministre de l'intérieur doit
présenter aux chambres, dès leur réunion
quelques articles de loi qui modifieront le
code actuel de la chasse.
Ces articles prescriront la poursuite
d'office en matière de délits de chasse, au
tres que les dégâts commis par la chasse
courre sur les propriétés, dont la répres
sion ne pourra toujours être poursuivie
que par les propriétaires. Ils prononceront
la prohibition de la vente du gibier pendant
la clôture de la chasse, et l'interdiction de
la capture du gibier au moyen de filets,
lacets et autres engins.
Le projets nouveau décidera que la
chasse sur les terres non dépouillées de
leurs fruits, n'est un délit qu'autant qu'elle
a lieu sans le consentement du proprié
taire.
On écrit de Bruxelles, 31 Mars
Depuis quelques années, une haine
profonde éclaté entre les jeunes gens de
Merchten et ceux de Maxenzeel, Heckel-
ghem et autres communes voisines; cha
que fois qu'ils se rencontent ils en viennent
aux mains. Samedi, vers une heure de
revelée, une cinquantaine environ de mi
liciens appartenant ces communes se
sont attaqués aux Quatre-Vents, Molen-
heek-St-Jean. Le combat a commencé
vie de manier aussi les couleurs. Pour charmer les
longues heures de solitude où il attendait le retour
de son maître, Juan essaya donc de peindre. Il
n'avait que des pinceaux de rebut et des restes de
couleurs qu'il ramassait h droite et a gauche. Il
sentait bien qu'il ne faisait que barbouiller, mais
il trouvait du charme, et gardait sur ces occupa
tions secrètes un silence si absolu- que personne,
pendant quatre ans, ne le soupçonna.
Au moment de l'agitation qui régnait, comme
nous l'avons dit, dans la maison de Velasquez, le
pauvre esclave paraissait le plus affairé, car chacun
lui donnait des ordres. C'est qu'on attendait deux
illustres visiteurs l'un était le roi Philippe IV, et
pour lui, qui venait assez fréquemment, on n'eût
pas fait toutes ces soigneuses cérémonies; mais
l'antre était Pierre-Paul Rubens, et le bourgeois
d'Anvers étaitpour Velasquez et ses élèvesbien
au-dessus du roi de toutes les Espagnes c'était
leur souverain eux le roi de toute la peinture,
le grand-maître des arts. Alors en Europe, on ne
prononçait qu'avec un respectueux enthousiasme
le grand nom de Rubens. Dans sa glorieuse patrie,
dans les Pays-Bas, dans l'Empire, en France, en
Italie, en Angleterre, en Espagne, partout ce nom
était révéré et digne de l'être. Il était l'ami des
princes; Marie de Médicis le chérissait; Philippe
IV l'avait comblé de dignités; le roi d'Angleterre,
Charles I", l'avait créé chevalier en plein parle
ment l'infante Isabelle aimait s'asseoir auprès de
son chevalet. 11 avait accroché des toiles dans
toutes les galeries de l'Europe, il avait formé des
écoles de peinture et de gravure qui devaient
étonner le monde. Architecte, il sétait bâti un pa
lais il avait construit le magnifique temple des
Jésuites d'Anvers; diplomate, il avait conclu des
traités de paix en faisant le portrait des potentats;
écrivainil était en correspondance avec les pre
miers savants de l'Europe.
Son caractère répondait a son génie. Il répon
dait ses ennemis par des bienfaits: Corneille
Schut s'était déclaré son ennemi; il apprit qu'il
manquait de travauxil lui en procura sur-le-
champ. Il faisait faire par Van Uden et par d'au
tres de ses élèves les animaux et les paysages de ses
tableaux. Ou lui reprocha de ne savoir pas traiter
ces genres peu de temps après il exposa en public
des chasses de la plus grande force, et de ntagnifi-
ques paysages,entièrement peints desamain.On
blâmait ses caractères de tête il fit la Descente de
Croix. Il répondit h la critique en la désarmant,
c'esl-â-dire en faisant ce qu'elle l'accusait de ne
pas savoir faire. Il citait ce proverbe espagnol
Faites bien, vous aurez des envieux; faites mieux,
vous les confondrez.
Velasquez éprouvait une vive émotion la
pensée qu'il allait être jugé par le plus célèbre des
artistes de son temps. Ma renommée n'est rien,
disait-il, tant que je n'aurai pas l'approbation de
Rubens.
Il ne voulait se montrer lui qu'entouré de
chefs-d œuvre il avait fait exprès pour cette
grande entrevue son célèbre tableau de la Robe de
Joseph, que les Français, en 1809, apportèrent
au Louvre, et que les événements qui renversèrent
Napoléon rendirent a l'Espagne. Il comptait sur
l'effet de cette toile; car deux ans auparavant,
Rubens, venu Madrid, avait laissé dans cette
ville d'éclatantes productions de son pinceau et
l'artiste espagnol s'y était inspiré.
(Suite au prochain numéro).