coups de pierres; il s'est terminé coups
de bâton jusque sous les fenêtres de la
caserne de la gendarmerie. La police loca
le est parvenue arrêter trois de ces jeu
nes gens.
NÉCROLOGIE.
M. l'abbé Aguttes, vicaire Espierres y
est mort la fleur de l'âgé, jeudi dernier,
par suite d'un vomissement de sang, qui
l'a enlevé subitement.
M. l'abbé Catteloin, professeur au
collège épiscopal d'Ypres, est décédé le
30 mars Belleghem, son lieu natal. M.
Catteloin, qui n'était prêtre que depuis un
an, et qui était atteint depuis six mois
d'une maladie de langueur, a vu la mort
approcher avec la résignation la plus édi
fiante.
HOLLANDE. La Haye, 29 mars.
Le roi a accordé le rang de général d'in
fanterie au lieutenant-général pensionné
baron Van Geen, aide-de-camp en service
extraordinaire de S. M. et celui de lieute
nant-général au général-major en retraite t
R. A. Klerck, également aide-de-camp en
service extraordinaire de S. M.
FRANCE. Paris, 29 mars.
M. le prince de Ligne, ambassadeur de
Belgique en France, doit donner une fête
magnifique dans son hôtel de l'avenue de
l'Etoile, l'occasion du 34e anniversaire de
la naissance de la reine des Belges, qui est
née le 3 avril 1812.
M. Noël des Quersonnières, qui allait
atteindre sa cent dixseplième année, et
qui était le dtfyen des centenaires de Fran
ce, est mort avant-hier Neuilly.
Samedi dernier, une chaise de poste
traversait le long faubourg de Vaise,
l'entrée de Lyon; le postillon s'arrête et un
gendarme se présente la portière de la
voiture l'effet de réclamer d'un voyageur
l'exhibitian du passeport. Celui-ci répond
au gendarme Je suis le maréchal
Bugeaud; mais je n'ai pas de passeport.
Au mot de maréchalle gendarme porte
poliment la main son chapeau et répond
Connais pas. Comment, mon cama- v
rade, vous ne savez pas qu'il existe un
gouverneur de l'Algérie du nom que je
viens de vous nommer? Oui, je me
rappelle, celui qui a battu les Marcocains;
c'est possible;... mais, comme ma consigne
porte que tout individu qui n'aura pas de
passeport sera conduit immédiatement
devant le maire, je vous prie de me suivre.
Deux Dames, qui étaient dans la voiture,
et que cette aventure semblait amuser
beaucoup, se mirent sourire l'injonc
tion. Le maréchal suivit le gendarme
comme le plus simple des mortels, s'en
tretint avec lui de ses services militaires,
et arrivent tous les deux devant le maire,
inutile de dire que le duc d'Ysly fut aussitôt
rendu la liberté. Le maire reconduisit le
maréchal jusqu'à sa voiture.
Une cause incroyable a été jugée par
la cour d'assises de l'Ardèche dans sa der
nière session. Une femme âgée de 36 ans,
nommée Chabrode, a reçu de quatre jeu
nes filles, différentes époques, des enfants
porter l'hospice des enfants trouvés.
Elle touchait pour cela une somme de
quinze francs par voyage. Cette misérable
femme a eu le courage d'étouffer les quatre
enfants, enterrant les uns, livrant les au
tres aux oiseaux de proie. Son quadruple
crime a été reconnuet une instruction a
été dirigée contre elle. Elle s'est bornée
aux dénégations les plus absolues, mais
l'hospice attestait ne pas avoir reçu les en
fants, et, d'un autre côté, les corps de ces
enfants avaient été découverts. Le jury a
néanmoins admis des circonstances atté
nuantes, et cette horrible mégère a été
condamnée aux travaux forcés perpé
tuité.
Le 24 de ce mois, un incendie violent
se déclara près de Châlons-sur-Marne,
Courtisols,avec des circonstances qui don
nèrent l'autorité le soupçon d'un crime.
En effet, le propriétaire de la maison, M.
Colardhomme fort soigneux, et qu'on ne
savait pas absent, ne se montrait pas. On
le disait détenteur de sommes assez consi
dérables, et une fois maître du feu, on ré
solut de procéder une perquisition dans
les ruines. Elle a eu pour résultat de faire
découvrir le cadavre de M. Collard, assas
siné, et que le feu n'avait pas atteint. Ainsi
l'incendie avait eu pour but de cacher l'as
sassinat, et propablement le vol, car la
maison avait été dévalisée. Un individu,
que sa mauvaise réputation ferait soup
çonner du crime, a pris la fuite.
Un événement qui a quelque gravité
et qui eût pu en avoir davantage encore, a
eu lieu samedi Champigné (Maine-et-
Loire.) Cest là qu'a lieu annuellement une
des foires de bestiaux les plus considéra
bles. Les éleveurs de Normandie viennent
y acheter des bœufs maigres. Les achats
et les ventes étaient dans leur plus grande
activité, lorsque tout coup une panique
inexpliquée éclata parmi les bœufs, qui
brisèrent leur joug, frappèrent leurs maî
tres, et resserrés entre les bords de la
route, se ruèrent tous dans la direction
d'Angers, heurtant, bousculant, frappant
de leurs cornes et foulant sous leurs pieds
tout ce qui se rencontrait sur leur passage.
Beaucoup de personnes ont été horri
blement maltraitées. On cite un riche mar
chand normand et un fermier du pays,
dont la vie inspire de sérieuses inquiétu-
tudes. On parle en outre de côtes enfon
cées et de bras cassés. Quant au nombre
des contusionnés, on l'a entendu porter
30, puis 100 et même 130; mais il est
difficile de l'apprécier, car tous ceux qui
eur état permettait de quitter Champigné
sont immédiatement repartis. Le terrain
de cette malheureuse scène était couvert
de vêtements déchirés, de chapeaux et de
bonnets de femme en lambeaux.
ANGLETERRE. Londres, 28 mars.
On ne sait peut-être pas généralement
que le prince de Galles joint ce titre et
celui de duc de Cornouailles, le titre de
duc de Rothesay, et il parait, d'après
l'anecdote suivante, que son père lui-
même, le prince Albert l'avait oublié. Il y
a quelques jours, on présenta S. A. R.
une carte portant le nom de duc de Ro
thesay avec demande d'une audience. Le
prince Albert parut fort étonné de lire ce
nomet chercha vainement se rappeler
qui il pouvait appartenir; il consentit
toutefois accorder l'audience demandée
et donna ordre qu'on introduisit le gentil
homme inconnu; mais il fut bientôt agréa
blement tiré de son incertitude en voyant
entrer l'héritier du trône lui-même, en
grand costume de highlander et accompa
gné du joueur de chalumeau de la reine.
Cette scène a beaucoup amusé S. M. et
toute la cour.
Le changement de vent nous a amené
de nombreux arrivages de presque tous les
points du monde. Le port est on ne peut
plus animé.
La reine et le prince Albert, accom
pagnés de la grande duchesse de Bade,
ont visité hier la chapelle royale de St-
Georges Windsor.
Les sociétés d'émigration pour le
Haut et le Bas-Canada offrent plus que
jamais des résultats avantageux aux ac
tionnaires propriétaires de grandes éten
dues de terrain dans ce pays.
Le Gtobe prend la défense des inté
rêts belges contre la politique commerciale
de M. Guizot et de la chambre des députés
de France.
Le roi de Hanovre a adressé des
lettres autographes la duchesse de Glo-
cester, au duc de Cambridge et plusieurs
personnages qui sont dans l'intimité avec
S. M. pour leur faire part de l'état intéres
sant de la princesse royale qui promet
pour une époque prochaine un héritier
direct la couronne de Hanovre.
AVIS.
Chambre de Commerce
1T POMtyJlÊ)!,.
(l) J.-B. VAN BEN PEKBKltnoV.
Le Docteur LUSARDI, Médecin Oculiste,
vient d'arriver h Ypres, il est descendu a V Hô
tel de la Tête cTOr ou on pourra s'adresser
les persounes qui voudront le consulter sur
toute les maladies des yeux. La philantropie
de cet oculiste envers la classe indigente est
autant connu que son habilité. (1)
DES ARRONDISSEMENTS
Le public est informéqu'il se trouveen
ce moment, déposé au Greffe de la Chambre,
une brochure renfermant les règlements géné
raux pour l'organisation des services réguliers
de navigation a voiles, pendant l'année i845,
entre Anvers et les ports suivants
x° Constanlinople avec échelle a Smyrne
Athèneset a Seyra.
2° Bahia avec échelle Fernamboue.
3° New-Yorck.
4° Valparaiso et Callao.
5° La Vera-Cruz et
6° Batavia et Syngapore.
Le Président de la Chambre
Mercredi 8 et jours suivans,
s'il y a lieu, ii^^uHénfefr^cMieures du matin,
le Notaire FATWjfêNErésidant
h Poperinghe,lp(«3èd6É* à^polente d'un beau
Mobilier délaiw^$ioo Piq&fCaenen, décédé,
rue de l'Hôpital ffi^Mughe, et consistant