Par arrêté royal du 25 avril, M. De- patin, conseiller provincial Ypres, est nommé président suppléant du conseil de milice d'Ypres, pour a levée de 1845, en remplacement de M. Biebuyck, élu mem bre de la chambre des représentants. M. Verstraete, vicaire de Messines, est nommé vicaire de St-Martin Courlrai. M. Fichelle, nommé vicaire Espierres, est remplacé Wervicq par M. Scherpe- reel, prêtre au séminaire. M. Van Den Berghe, vicaire Clercken, passe en la même qualité Lendelede; M. Van Over- beke, prêtre au séminaire, lui succède Clercken. M. A. Cornu, capitaine du génie en retraite, vient de publier un mémoire très- curieux en faveur du projet d'un embran chement de chemin de fer, partant de Lauwe (section de Courtrai Mouscron) et se dirigeant vers Ypres par Menin. Ce mé moire a été dressé la demande de l'ad ministration communale de cette dernière ville. Le sieur Pharazyn (FrançoiS-JosephJ, receveur des contributions directes, doua nes et accises Poperinghe est démission né de ses fonctions et admis faire valoir ses droits la retraite. On nous écrit de Looen date du 25 avril Une belle fête a été offerte avant-hier notre compatriote, M. Ricour peintre et professeur de l'académie Bruges Voici a quelle occasion Ce jeune artiste, l'exemple des anciens maîtres de l'école flamande, a voulu doter l'église où il a reçu le baptême d'un tableau superbe qui dévoile l'art et la correction du pinceau du jeune peintre. Ce tableau, copié sur celui qui se trouve dans la cathédrale de Bruges; représente un saint Charles Boro- mée, et est reconnu par les amateurs comme une toile de grand mérite et de prix. M. Ricour en a fait présent la pe tite ville de Loo, et celle-ci, fière de la gloire de son peintre et reconnaisante son tour, a inauguré le tableau avec pompe. Un cortège formé par 5 confréries en uniforme, le corps de musique en tête, s'est rendu la maison du père de l'artiste, suivi de M. le bourgmestre, du clergé et de plusieurs notabilités des environs. Le cortège a conduit le peintre l'église où une messe solennelle a été chantée. Après la cérémonie le cortège s'est formé de nouveau, et un splendide ban- quel a été offert par M. Floor, bourg mestre, M. Ricour, l'hôtel-de-ville. On aime voir les arts consacrer un hommage la religion et la religion protéger les arts. De pareils traits honorent la fois l'ar tiste et ses concitoyens de Loo. A. V. T. Par arrêté royal du 24 avril, l'asso ciation de Sœurs hospitalières, sous la dé nomination d'hospice de Saint-Vincent de Paule de la commune d'Alveringhem, pro vince de la Flandre occidentale, est recon nue et ses statuts sont approuvés. On écrit de Lendelede (Flandre occi dentale) Le typhus règne ici avec inten sité; cette maladie contagieusequi a déjà fait plusieurs victimes devient de jour en jour plus menaçante. On dit qu'une maladie contagieuse règne aussi parmi les bêtes cornes, mais nous croyons que c'est là, si non un faux bruit, du moins une rumeur exa gérée; la campagne la manie de répandre avec trop de légèreté dès on dit, qui le plus souvent n'existent que dans l'imagination. Un congrès archéologique et histori que s'ouvrira Lille, le 5 juin prochain^ La commission préparatoire, présidée par M. le comte F. de Mérode, a publié un programme qui offre des questions très- intéressantes, dont la plupart concernant aussi bien la Belgique que la France. Le congrès fera des excursions scientifiques en Belgique et visitera d'abord Tournai, où l'attire sa belle et antique cathédrale. Des invitations ont été adressées l'académie, aux universités, aux athenées, aux grands et petits séminaires, ainsi qu'à beaucoup d'indi vidus connus par leurs travaux, leurs études ou leurs sympathies littéraires. Les adhésions doivent être adressées M. le comte F. de MérodeBruxelles. Nous avons annoncé l'exhumation du cadavre de M. le médécin Van Der Cruys- sen, décédé subitement Bruxelles. Nous apprenons aujourd'hui qu'il conste de l'examen fait des intestins que la mort a été causé par un abcès du foie. L'autre jour, la pompe qui se trouve dans la rue des Ferronniers, non loin de la porte du commissaire de police, une femme de la campagne changeait l'eau en lait. Un passant lui ayant adressé des reproches, elle répondit naïvement: il faut bien que je le fasse en ville, puisqu'on me le prend aux portes quand je le fais au village. (Feuille de Douai.) Le 24 avril, la foudre est tombée sur le moulin veut, de Boortmeerbeek. Le meunier était seul en ce moment; il a reçu plusieurs brûlures sur diverses parties du corps; ses vêtements ont été roussis par le feu. Ses blessures sont du reste légères et son état n'inspire aucune inquiétude. Deux ailes du moulin ont été littérale ment brisées; le pivot a été atteint et ne pourra plus servir. Le fluide électrique, en parcourant l'intérieur du moulin, a pratiqué plusieurs ouvertures et fait une énorme trouée dans l'une des fondations en pierre. Le dommage est évalué 6,000 francs. Le 21 de ce mois, la société de com merce des Pays-Bas a exposé en vente 75,000 saumons d'étain, qui tous ne for mant qu'un lot, ont été achetés raison de fl. 43 70 par 50 livres des Pays-Bas, par MM. L.-J. Enthoven et Ce. Le montant de cette vente s'élève environ deux millions de florins. On ne se souvient pas que dans ces dernière années une opéra tion pareille se soit traitée au marché d'Amsterdam. On écrit de Hasselt que les électeurs influents des arrondissements de Tongres et de Maeseyck ont résolu d'élire M. le. comte d'Aerschot, en remplacemenl de M. le comte de Borchgrave. Jeudi dernier, dans la station de Chênée, près de Liège, un ouvrier de la station, occupé pousser des voitures, a été renversé et écrasé par un wagon. Un journal anglais dit, que lundi matin on remarquait au marché de Covent- Garden de Londres, une grande quantité de cerises, de fraiches, de raisins de serre, d'ananas et de concombres. Cloche volée dans une église. Ces jours derniers, de hardis voleurs sont parvenus enlever nuitement et l'aide d'une échelle, une cloche du poids de 50 kil.placée dans le clocher de l'église de Goutertaverent, sous Assche (Brabant). L'échelle qui a servi commettre ce vol )eut-être inouï, et qu'on a reconnue pour a propriété du cultivateur Holdeghe de 'endroit, a été abandonnée dans l'église par les malfaiteurs. Un funeste exemple des suites que peut avoir l'ivrognerie vient d'être donné Vernon. Un nommé J..., ouvrier cordon nier, étant rentré chez lui la tête perdue par l'ivresse, entendit pleurer son enfant, âgé de trois mois, que la mère avait laissé seul un instant dans son berceau; irrité des plaintes de la pauvre petite créature, il s'emporta contre elle, lui asséna sur la figure un coup si violent qu'il la mutila, mis la saisit par le cou et la frappa contre e mur, après quoi il la rejeta dans son jerceau. Sa femme, rentrée quelques mi nutes après, a trouvé la victime de cet acte de férocité l'agonie, ne donnant aucun espoir de guérison. Le coupable a été livré la justice. Mme veuve Herpin, demeurant au châ teau de la ville de Bonnétable, en France, a eu, le 13 de ce mois, cent ans et un mois. Elle s'est mariée seize ans. Elle a eu neuf enfants. Elle a près d'elle une de ses filles âgée de 76 ans, et quand elles sortent en semble, c'est autant la mère qui soutient la fille, que la fille qui soutient la mère. Cette dame Herpin habite le troisième éta ge du château; elle descend les escaliers deux ou trois fois par jour, et va presque tous les matins la messe de sa paroisse. Elle n' a aucune infirmité et jouit de toutes ses facultés intellectuelles. On lit dans l'Ordre de Limoges du 21 avril Vendredi dernier, toute la popu lation de la petite ville d'Angoise (Dordo- gne), était dans l'effroi et la consternation. Deux rouliers, en longeant la route de Saint-Yrieix Excideuil, avaient entendu un bruit extraordinaire dèrrière la mu raille du cimetière qui se trouve près de là. A ce récit, les habitants de l'auberge et les autres personnes qui s'y trouvaient ayant dit Mais si c'était Pierre qui ne fût pas encore mort? De quel Pierre voulez-vous parler? Parbleu! de ce lui qu'on a enterré ce soir, l'entrée de la nuit, et que nous venons d'accompagner jusqu'à sa dernière demeure; Pierre, le fils de.que l'on a cru mort deux autres fois, et qui, après avoir été veillé jusqu'au lendemain, était toujours revenu de mort en vie!.... Mais ce que vous nous dites làest vraimentextraordinaire; et, réflexion faite, allons voir si ce Pierre n'aurait pas été enterré vivant encore une fois... A cette proposition, on se lève de table et on se rend en foule au cimetière; on écoute, on entend un bruit sourd, mais ré pété qui semble sortir de terre. Alors on donc complètement sur leurs conséquences et trou vent dans l'explication précédente les motifs de la plus entière sécurité et d'une confiance inalté rable daus la grande découverte qui a immortalisé le nom de Jenner comme celui d'un véritable bienfaiteur de l'humanité. Une pareille susceptibilité déplorable dans cette occasion serait mieux placée lorsqu'il s'agit de misérables charlatans qui parcourent le pays en y portant des maladies, qu'ils créent au besoin pour se donner l'apparence d'une guérison miraculeuse, et que des magistrats ignorans ont la faiblesse de laisser exercer leur art perfide, quand, par une autre faiblesse plus inexcusable encoreils se prêtent a répandre leur crédit au moyen d'attes tations complaisantes qui les proclament dupes de ces hardis faussaires. Voilh ce qui devrait éveiller la surveillance de l'administration et l'armer de toute la sévérité des lois contre des fripons aussi dangereux. Un médecin de Poperinghe.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 2