En exécution de l'art. 10 de la loi du
25 septembre 1842, le ministre de l'inté
rieur a agréé les nominations suivantes
Dans la province de la Flandre-Occidentale.
A la date du 14 avrill 845, la nomination
du sieur Louis D'Hal, aux fonctions d'in
stituteur primaire de la commune de
Comines, en remplacement du sieur Van
Zeeland, démissionnaire
A la date du 26 du même mois
La nomination du sieur Jean Vermeersch,
aux fonctions d'instituteur primaire de la
commune de Steenkerke, en remplace
ment de son père démissionnaire;
La nomination du sieur Patrice Van
Duyfhuys, aux fonctions d'instituteur pri
maire de la commune de Dixmude;
La nomination du sieur Jacques De
Reyser, aux fonctions d'instituteur pri
maire de la commune de Poperinghe, en
remplacement du sieur V. Bonté;
La nomination du sieur Constant De
Rym, aux fonctions d'instituteur primaire
de la commune de Vive-Saint-Bavon, en
remplacement du sieur Braet.
Le sieur Verkaemer (V.), Comines,
province de la Flandre-Occidentale, est
autorisé, sous réserve de révocation,
établir une fabrique de noir animal, dans
une maison qu'il possède au hameau dit
le vieux Crutjseclce, commune de Gheluwelt
(même province);
Le sieur Thibaux (F.-A.J, Messines,
province de la Flandre-Occidentale, est
autorisé, sous réserve de révocation,
remettre en activité un moulin moudre
des écorces tan, mû par un cheval, une
tannerie et une corroierie, situés en ladite
commune, quatre mille mètres de la
frontière.
Le cours d'astronomie promis par
M. Quetelet, ou plutôt les causeries sur le
système du monde, selon la modeste ex
pression du savant professeur, ont com
mencé mardi l'Observatoire royal devant
un auditoire distingué. Bon nombre de
dames, parmi lesquelles on remarquait
JIM™ Nothomb et d'Anethan; MM. les
généraux Evain et de Liem, l'inspecteur-
général du service de santé, plusieurs
officiers supérieurs de la garnison, des
savants, des hommes de lettres, assis
taient la leçon.
Sa Sainteté a daigné nommer S. Em.
Mgr. le cardinal Mezzofanti, protecteur du
collège belge ecclésiastique, réuni l'é
glise de Saint-Julien des Flamands,
Rome. C'est le cardinal Mezzofanti qui
possède et parle vingt-deux langues.
Un individu des environs de Hannut,
voulant se défaire d'une femme avec qui
il avait des relations coupables, l'a jetée
dans un puits où elle a trouvé la mort.
Un autre individu des mêmes environs
a assassiné son dis et a été l'enterrer dans
un bois.
Pendant la nuit du 10 avril, un in
cendie a éclaté dans la ville de Pittsbourg
(Amérique du Nord), avec tant de violence,
qu'en moins de 24 heures les flammes
avaient réduit en cendres 20 quartiers de
la ville comprenant des usinesdes édifi
ces publics et 1,000 1,200 maisons. Des
quantités énormes de marchandises ont
été dévorées par les flammes. Les pertes
occasionnées par ce désastre sont évaluées
10 millions de dollars (50 millions de
francs). Dans la confusion d'une si épou
vantable catastrophe il a été difficile de
s'assurer tout d'abord du nombre des vic
times qui ont péri, mais on sait qu'il est
peu considérable eu égard l'étendue du
sinistre. Pittsbourg était la seconde ville
de l'Etat de Pensylvanie pour l'importance
de sa population et de son industrie. 11 y
avait un grand nombre d'usines pour la
fabrication des machines. Ce désastre
f>orte un grand coup l'industrie métal-
urgique de cette partie des Etats-Unis.
Pittsbourg était regardée comme le Bir
mingham ou le Scheffield de l'Union. Dans
le courant de l'année dernière, on y a
construit 29 bateaux vapeur avec leurs
machines.
LISTE DU TIRAGE DES JURÉS
pour le 2' trimestre 1845.
On écrit de Bruxelles. Avant-hier
midi le roi a reçu, au château de Laeken,
en audience particulière, M. le duc de
Serra-Capriola, ambassadeur de Naples
la cour de France. Ensuite, M. le duc a
fait visite M. le prince de Capoue, frère
du roi de Naples, logé YHôtel de Suède.
Le roi a reçu une lettre par laquelle
la reine de Portugal notifie S. M. la
naissance d'une infante, qui a reçu le nom
d'Antoinette.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Sommaire.
Discussion du projet de loi relatif au chemin
de fer de la Flandre occidentale.
La séance est ouverte h 8 heures du soir.
aucune abne'gation lorsqu'il s'agit de voir son père
et de le rendre a la liberté. Nous sommes heureux
de ne point rencontrer ici de ces horreurs qui souil
lent la scène française. Inspirer le dégoût du vice,
du crime.... et l'amour de la vertu, des belles
qualités, voila l'intention qui a guidé l'auteur,
intention réalisée avec succès. Nous recommandons
une lecture qui doit raviver les mœurs et le lan
gage de nos pèreset faire diversion a un déplo
rable engouement pour les immoralités et l'impiété
d'une littérature étrangère.
Nous dirons peu du style. Notre langue n'est
pour ainsi dire pas faite, oul'aime-t-on mieux
elle est généralement négligée. Comme le dit M. De
Mazière dans sa préfacetous ne connaissent pas
la langue flamande dans sa perfection. A{issi notre
indulgence lui est acquise. Sans entrer dans aucune
critique grammaticale, nous dirons que la façon
de parler des différents personnages est trop uni
forme les rôles de Germain et de Rebecca sont
pourtant moins entachés de ce défaut que les
autres.
En sommele coup d'essai qui nous occupe est
digne d'encouragement et fait honneur h M. De
Mazière. Ils sont rares ceux qui ont le courage de
s'imposer un long et pénible travail sans autre
perspective trop souvent que les déboires occa
sionnés par l'envie et la détraction. Mais il n'y a
que le premier pas qui coûte; M. De Mazière l'a
hasardé il n'en restera point a cette première
tentative; son attachement a la langue maternelle,
son zèle pour l'art dramatique, le pousseront a
d'autres travaux; et n'en doutons pas, chaque
oeuvre constatera de grands progrès. Son mérite
rejaillira sur la Société de Nieuport, dont il a été
membre, et sur la Société d'Ypres, dont il est
secrétaire; et tous ceux qui ne méprisent point
l'ancienne et belle langue flamande lui voueront
de l'estime et de la reconnaissance.
Ou écrit de Beverloo, g mai La foudre est
tombée hier ici sur la barraque occupée par le
médecin du camp, M. le médecin-adjoint Van
Meenen, et l'a réduite en cendres en quelques
minutes, avec tout ce qu'elle contenait. Le feu
s'est communiqué immédiatement aux habitations
contigues celle du médecin et qui sont habitées
par le major du bataillon chargé de la grade du
camp, et par deux capitanes. Ce sont des barraques
de généraux.
On écrit de Beverloo Un affreux malheur
vient de frapper M. le capitaine Caïmo, au camp
de Beverloo. Le 8 maih trois heures de l'après-
dînée, la foudre est tombée sur la baraque occupée
par M. Louis Caïmocapitaine au 8e régiment de
ligne. M. Caïmo se trouvait au lit, de même que
son frère, M. Jean Caïmo, arrivé la veille au camp.
En moins de deux minutes l'habitation n'offrait
plus que l'aspect d'une large coloune de flammes.
Par un hasard inouïM. Caïmo et son frère sont
parvenus a s'échapperet en ont été quittes pour
quelques brûlures. Une somme de i3,ooo francs
en billets de banque, des bijoux d'une grande
valeur et, en général, tous les objets mobiliers
sont devenus la proie des flammes. Les recherches
faites dans les décombres ont amené la découverte
de r4 pièces de 10 florinsmoitié fondues, et de
deux boucles d'oreilles. On a retrouvé quelques
autres bijoux dans un état pitoyable.
Parmi les personnes qui se sont surtout dis
tinguées dans cette occasion, on cite, avec les plus
grands éloges, le nommé L. Boyart, soldat au 8e
de ligne. Ce militaireattaché au service de M.
Caïmoa exposé sa vie pour sauver celle de son
maître.
1. César Cardinael-Rabausaunier Ypres.
Charles Lefevremarchand Bavickove.
3. François Goethals, rentier Courtrai.
4. Edmond Van der Hofstad, banquier a Bruges.
5. Gustave Bataille, bourgmestre Avelghem.
Charles Van Outryve, négociant Bruges.
7. Théodore Desoamps, conseiller communal Wervicq.
8. Louis Erardchirurgien de campagne Langemarck.
9. Charles Bayard bourgmestre Passchendaele.
10. François Van Acker, chirurgien Belleghem.
11. Emmanuel Coucke, notaire Courtrai.
13. Jean-Fr. De Lessalle, conseiller communal Waructon.
l3. Constantin Strack, échevin Wervicq.
>4. Pierre De Cock, marchand Poperinghe.
15. François Bossuytéchevin Lichtervelde.
16. Charles De Doncker, marchand Haerlebeke.
17. Jean-Baptiste Van Ockerbout, propriétaire Bruges.
18. Charles Van der Hofstadt, fabricant Bruges.
19. Ives De Sodt, receveur Poperinghe.
20. Auguste Gusnet, conseiller communal, Ingelmunster.
31. Louis-Gelesteiu De Neokerbourgmestre i Moorslede.
21. Pierre-Guillaume De le Mazières, cultivateur Helchii*.
23. Frédéric Gerste, marchand Ypres.
34. Auguste Aben, propriétaire Ypres.
35. Frans Vandewcghe, pensionné de l'état Bruges.
26. Ch. De Penarauda, conseiller communal, Bruges.
27. Louis Van Daele, rentier Courtrai.
28. Ch. Schottey, notaire Dixmude.
29. Louis Van den Bussche, conseiller communal Ardoye.
30. Arnaud Carbonnez, notaire Eerneghem.
Jurés supplémentaires,
t. Vincent Van Caloen, particulier Bruges.
2. Jean Norry, aubergiste Bruges.
3. Charles Van der Eeckenboutiquier Bruges.
4. Louis De Ridder, avocat Bruges.
Séance du 9 mai au soir.
(PRESIDENCE BE VILAIN NIIII.)
Pris pour information.
L'ordre du jour appelle la discussion du projet
de loi portant autorisation de concéder divers
chemins de fer dans la Flandre occidentale.
M. De Foere demande a M. le Ministre des
travaux publics si son opinion est que l'embran
chement de Thielt pourra être prolongé sur Aeltre
on sur Deynze.
M. le Ministre des travaux publics répond
qu'en présence des réclamations qu'a soulevées
l'embranchement sur Aeltre ou sur Deynze, le
gouvernement a cru prudent de soumettre cette
question de tracé un examen ultérieur, mais que
la compagnie devra exécuter cet embranchement
lorsque la législature le décrétera.
M. D'EIhoungne se plaint de ce que le gou
vernement abdique sa prérogative en présence
de quelques réclamations. 11 insiste pour que le
gouvernement fasse connaître son opinion.
M. le Ministre des travaux publics répond
que la compagnie elle-même a déclaré qu'elle
ne pouvait se décider pour le moment, pour le
tracé vers Aeltre ou vers Deynze, et que d'autre
part des réclamations très-fondées se son produites.