d'Allemagne, transportait 480 émigrants
qui, par suite de retards essuyés dans le
trajet d'Aix Liège, ont dû se loger dans
cette dernière ville. Repartis avant-hier
matin pour Ostende, ils seront ensuite
dirigés sur Dunkerque.
M. Rochussen partira pour Java
la fin de ce mois.
Le correspondant d'Anvers de la
Gazette d'Augsbourg lui écrit que le bruit
court de nouveau que la British-Queen est
vendue et que sa machine doit être trans
portée en Amérique.
On lit dans un journal français
Le Midi n'est pas plus favorisé que le
Nord et Paris le temps y est froid et
pluvoix. La grêle alterne avec la pluie. On
craint pour la vigne et les fruits. Quelques
récoltes sont aussi menacées.
Voici des détails sur le tremblement de
terre qui a ravagé Mexico dans la journée
du 7 avril. Us sont extraits d'un journal
de cette ville, El Siglo
Au moment où nous écrivons ces li
gnes, les habitants de la capitale de la ré
publique sont encore saisis d'épouvante
par suite du terrible tremblement de terre
d'hier, dont nous ne connaissons pas bien
encore tous les désastreux effets.
Hier, 5 heures 52 minutes du soir,
les oscillations commencèrent, légères d'a
bord, puis fortement prononcées. La di
rection du mouvement paraissait être Nord
et Sud. Sa durée peut être évaluée plus
de deux minutes. Les secousses furent ter
ribles; personne ne se rappelle avoir ja
mais rien éprouvé de semblable; et l'état
des édifices trop bien que ce n'est pas une
exagération.
Nous nous trouvions par hasard sur la
grande place, et nous avons vu là un spec
tacle qui n'est pas de nature être oublié.
En un moment, la multitude, naguère
tranquille et distraite, tombait genoux,
demandant pardon Dieu et comptant
avec anxiété les oscillations qui menaçaient
de convertir en un vaste tombeau la plus
belle ville du Nouveau-Monde. Les chaînes
entourantleportiques'agitaient avec force,
les dalles du pavé s'ouvraient, les arbres
se balançaient étrangement, les édifices et
hautes tours paraissaient suivre un mou
vement d'oscillation; la grande flèche,
particulièrement, posée sur l'horloge de
la cathédrale, vibrait avec une étonnante
rapidité. A 5 heures 56 minutes, le mou
vement avait cessé. L'air était lourd, le
ciel nébuleux et sombre, et la température
élevée.
Il est impossible d'énumérer tous les
dommages causés. Il n'y a probablement
pas une maison qui ne porte des marques
de ce terrible événement. Un grand nom
bre d'entre elles sont fendues et profon
dément lézardées, d'autres menacent ruine
et beaucoup sont tombées. Les rues San
Lorenzo, la Misericordia, Tempeate, Zapo,
Victoria et la grande rue ont particuliè
rement souffert. Les aqueducs ont été
rompus en plusieurs endroits. Le pont de
Tezonslale s'est écroulé; l'hôpital de San
Lazaro est en rdines, l'hospice fortement
endommagé, et leséglisesdeSan Fernando
et San Lorenzo ont beaucoup souffert.
La magnifique chapelle de Santa Teresa
n'existe [dus; aux premières secousses la
coupole si hardie que la capitale comptait
parmi ses plus beaux monuments, tomba
ainsi que la voûte qui était sous le taber
nacle même et l'autel.
Heureusement que toutes les person
nes qui se trouvaient dans une église si
2
fréquetée ont pu se sauver. A huit heures,
on avait tiré des décombres des autres
édifices dix-sept personnes qui ont été
conduites l'hôpital.
A six heures trois quarts et a sept
un quart, il y a eu deux autres secousses
légères qui n'ont occasionné qu'une nouvel
le crainte parmi la population épouventée.
Les autorités ont rivalisé de zèle pour
porter du secours aux victimes et rétablir
les aqueducs qui fournissent l'eau la
ville.
ANGLETERRE. Londres, 19 mai.
Nous avons reçu des nouvelle d'Afrique
jusqu'à la date du 12 mars. Le commerce
dans les établissements britanniques de la
côte d'Or se trouvait dans un état déplo
rable. On dit aussi que les naturels re
tombent dans la barbarie et que les pro
grès qu'ils avaient faits en civilisation sont
perdus. Times.
La Société anglaise et étrangère pour
l'abolition de l'esclavage, a tenu samedi sa
sixième assemblée générale annuelle.
D'après le rapport présenté l'assem
blée par le secrétaire, il s'exporte encore
annuellement des côtes d'Afrique 400,000
esclaves pour les marchés des colonies
espagnoles, du Brésil, de la Turquie, de
l'Egypte, de la Perse, de l'Arabie et de
>r~
État des habitants de Varrondissement d'Y près,
qui réunissent les qualités pour être nommés
au sénat, conformément aux articles 42 et 43
de la loi du 3 mars i851.
1,1 Sdes habitants payant fr. *,4 46-10 centimes
et au-delà.
Beke-Beke, négociant, Ypres. Henri Carton, proprié
taire, Ypres. François De Coninck, propriétaire, Ypres.
Ernest De Gheus, propriétaire, Ypres. Charles De Patin,
procureur du roi Ypres. François Elleboudt, propriétaire,
Langhemark. Malou-Van den Peereboom, J.-B., proprié
taire, Ypres. J.-B. Van den Peereboom, propriétaire,
Ypres, Louis Van den Peereboom, propriétaire, Ypres.
COMPLÈTEMENT
de la liste par les plus Imposés de l'arrrondlssement
au-dessous de la côte de fr. f,118-10 e.
Louis Berghmau, propriétaire, Ypres; fr. 4,4 88 59
Placide Capron, propriétaire, Ypres;
Léopold De Florisone, propriétaire; Ypres;
Emmanuel De Ghelcke, propriétaire, Ypres; 4,030 5*
Charles De Moucheron, propriétaire, Ypres; 4,439 O®
Jos. De Neckere-De Coniuck, propriét®, Ypres; ljtioi 1*
Camille Cle D'Ennetières-D'Hulst, propriétaire,
Elverdinghe
Lambert De Stuers, propriétaire, Ypres;
DeThibault-de Boesinghe, propriét", Boesinghe; 4,833 40
Fonteyne-Calmyn, propriétaire, Ypres;
Louis Godtschalck, juge-de-paix, Wervicq;
Keingiaert, propriétaire, Ypres;
Lagrange-Donkerpropriétaire, Ypres;
Martin Le Graverand, propriétaire, Ypres
Malou-Vergauwen, propriétaire, Ypres;
Mulle, brasseur, Ypres; 4,*43 OO
Jean Terrier, ex notaire, Ypres; 4.509 80
Jacques Van Daele, avocat, Ypres; 4,**4 4*1
Van der Stichele-De Maubus propriété, Ypres; 1,344 34
Benoît Van Renynghe, rentier, Poperinghe; 4,0*9 OO
INSTRUCTION.
4,43* 49
4,934 43
4,5O0 OO
4,3*0 OO
4,43* «3
4 .SOO OO
4,333 OO
4,G33 44
4,3*3 84
*,040 95
BOUTADES DE M. CORMENUS.
Nous les envoyons l'adresse des partisans de l'éducation
sans prêtre; aux jeunes gens qui commencent leur instruc
tion un collège libéral, et qui l'achèvent l'estaminet et au
billard; aux graves dandys appuyés sur une canne, qui la
pipe la bouche, décident entre la pinte et le feuilleton les
questions de religion et de murale, etc., etc.
Quel est-il, ce monde? Qu'appelle-t-on le monde dans
le langage du monde? Ou entend par là uniquement la société
officielle qui rit, boitjouejouit et blasphème, qui lecture,
qui oisive, qui pédagogie, qui fumaille, qui parlaille, qui
ripaille, qui écrivaille et qui gouvernaille. Or, cette société
officielle, d'où sorte-elle presque tout entière? De dessus ou
dessous les bancs de l'Duiversité. L'Université donue-t-elle
aux enfants de l'éducation morale? Aucune. Pourquoi? Parce
que c'est le fait de la famille. De l'éducation religieuse? Au
cune? Pourquoi? Parce que c'est le fait des prêtres. Là-dessus,
on se récrie et l'on dit Comment? Mais nous avons de3 au
môniers! Vous avex ce que vous voudrezce n'est pas Jâ la
question. La question est tout simplement de savoir si les
jeunes gens qui nous arrivent de votre Université ont ou non
de la religion. Eh, bien, moi, je vous dis qu'ils n'en ont pas.
Le pourquoi ils n'en ont pas n'est pas difficile trouver. Ils
n'en ont pas, parce que l'Université n'est pas faite, encore
une fois, pour enseigner ses élèves la morale et la religion.
Est-ce qu'il ne lui reste pas, sans cela, bien assez de choses
ne pas leur apprendre? Thème grec et vers latins, version,
grammaire, histoire, escrime, géographie, équitation, natation,
cosmographiè, allemand, discours latin, gymnastique, dessin,
amplifications, physique, musique et métaphysique, éthique
et mathématique, chimie,philosophie,orthographe. Ils dan
sent, fout leurs prières, et se lavent les mains, ils se peignent
et se confessent; tout cela pêle-même dans le programme et
exécuté comme une oousigue, au battis du tambour: qui le
nie? Mais quand on les a, pendant dix ans, brossés, lavés,
peignés, borrés de grec, de latin, de musique, d'allemand,
d'histoire, de vers de prose, de chimiede cosmographie, de
physique, de métaphysique, de philosophie et d'orthographe,
que savent-ils de grec, de latin, de musique, d'allemand,
d'histoire, de vers, de prose, de chimie, de cosmographie,
d'éthique, de physique, de méthaphysiquede philosophie et
d'orthographié? C'est ce que je pourrais vous dire; mais
j'aime mieux que vous le demandiez aux examinateurs de ces
petits messieurs.
a Pour ce qui est de savoir ce qu'ils ont appris de morale
et de religion, ayez la complaisance de vous adresser aux
élèves eux-mêmes, lorsqu'ils descendent les escaliers de la
Sorbonue, aveo leur diplôme de bachelier sous le bras, et
vous allez voir ce qu'ils vont vous répon dre
Monsieur le bachelierqui j'ôte mon chapeauque
savez-vous en religion? Rien.
Entrez-vous parfois l'église? Jamais.
Quelles sont vos œuvres de charité Aucune.
Que faites-vous le matin? Je fume.
a Et le soir? Je polke.
Très-bien! vous voyez avec quelle candeur viennent de
me répondre ces bacheliers fraîchement reçus.
Mais après avoir vu ce qu'ils sont. Voyons un peu oe
qu'ils deviennent.
Où va-t-elle celte jeunesse sceptique Où elle va Elle
va l'École-Normale, elle peuple vos collèges; elle va
l'École de droit, et elle peuple vos Tribunaux, vos Cours
royales et votre Cour de cassationvos barreauxvos études
de notaires, d'avoués, d'huissiers elle va aux Écoles de
médecine et elle peuple vos Facultés, vos hôpitaux, vos cités
et vos villages; elle va l'École-Polytechnique, et elle peuple
vos minés, vos ponts-et-chausséesvotre artillerie et votre
génie de terre et de mer; elle va aux écoles préparatoires de
Saint-Cyr, de La Flèche et d'Angouléme, et elle peuple vos
armées et vos vaisseaux elle va votre Institutet elle peuple
vos cinq classes; elle va au Conseil-d'Étatoù elle juge tort
et travers des cas de théologie; elle va dans les grosses
mairies, les sous-préfectures et les préfectures, où elle se
dispute contre les curés et les évêques elle va dans les admi
nistrations centrales des financières, qu'elle inonde de son
surnumérariat; elle va dans les deux Chambres, où la houille
et le sésame remplissent tellement les vastes esprits de nos
pairs et de nos députés; qu'il n'y reste pas le plus petit coin
pour si peu de ohose que la liberté de conscience! enfin elle
va dans tous les journaux épais ou minceslongs ou oblongs,
sérieux ou légers, gouvernementaux ou opposants, gauchistes
ou centralistes politiques ou littérairescommerciaux et
industriels, militaires et astronomiques, agricoles, horticoles,
séricoles et algéricoles, où le moins qu'on fasse de vous, si
vous parlez de liberté religieuse, c'est de hausser les épaules
et de dire en souriant Le pauvre homme!
Verte Irlande, misérable pays, qui fais trembler l'An
gleterre laquelle fait trembler les roisvoici ton O'Connell
agenouillé au pied de la croix avec quatre millions d'hommes
il parle, et tous se lèventet tousles bras étendus les yeux
au ciel: Nous jurons, disent-ils, de mourir pour la sainte
défense de la réligionde la liberté et de la patrienous le
jurons!
Quel spectacle! y eut-il jamais un plus beau donné sur
la terre
Au lieu d'un O'Connell catholique, figurez-vous un
O'Connell impie! je ne vous demande que cela, figurez-vous
un O'Connel impie! il eût été enterré vif sous les décombres
de son premier discours.
r La questions des Jésuites, des Dominicainsdes Trap
pistes, des Oratoriens et des autres consréries n'est qu'une
toute petite question.
a Eux cloitrés, eux dissouseux partis, eux restésqu'im
porte? Ce n'est pas aux Jésuite3, aux Domiuicains, aux
Trappistesaux Oratoriens, ce n'est pas même au Papeaux
cardinaux, aux évêques, aux curés qu'on en vcut,c'e3tau
christianisme! Académiciens, universitaires, électeurs, ba
cheliers ès-lettres, pairs, magistrats, députés journalistes,
juristes, entrepreneurs d'agiotage, bourgeois de forte corpu
lence, ils se sont tous ooalisés, en gros et en détail, pour
mettre bas le christianisme Oui, toute cette société officielle
quiheureusement, n'est pas le peuple, a déclaré une guerre
de mort au christianisme, dut-elle, ce qui arriverait, s'en
sevelir avec lui dans son propre triomphe! Le combat s'engage
contre nous sur toute la ligne. Quant moi, advienne que
pourra de mon élection et de ma popularité, je ne reculerai
pas, oomme une lâche, devant le nombre, le sophisme et
l'injure. Que les évêques, que les prêtres, que tous les catho
liques se tiennent aussi pour dit, et que, sans violences mais
sans faiblessechacun de nous fasse son devoir