importante opération, en la faisant pré céder de quelques considérations particu lières la position du pays. Depuis plusieurs années des hommes, intéressés fausser les lumières naturelles du bon sens, ont établi, avec une insis tance calculée, la dangereuse distinction de parti catholique et de parti libéralen matière d'élection. A les en croire, ces deux épithètes s'excluent réciproquement; et un catholique-libéral est aussi impossible qu'un libéral-catholique!., qu'est ce à-dire, Messieurs? les mots dans votre diction naire auraient-ils une acception différente de celle qui est généralement adoptée dans la langue politique? Nous sommes tous ou presque tous catholiques en Belgique et quant au libéralisme, je n'ai vu nulle part ailleurs que dans vos journaux qu'il fût l'opposé du catholicisme-JOu c'est une absurdité hypocritement inventée, ou ces mêmes mots renfermeraient un sens per fide qoe je ne veux pas approfondir, mais que je déclare parfaitement faux. Eh! quoi, Voudrait-on nous faire ac croire qu'un homme, doué de toutes les qualités que nous devons souhaiter dans le représentant et le protecteur de nos in térêts, n'est pas celui qu'il nous convient d'élire parce qu'il joint ces qualités celle d'être catholique!... c'est donc un crime vos yeux ou un non-sens?... Il faut choi sir: car nous autres, qui ne rougissons pas d'être catholiques, nous serions prêts donner notre voix l'homme qui rem plirait parfaitement l'idée que nous nous faisons d'un bon député. Que cette déplorable appellation dispa raisse de nos recommadalions la candi dature représentative, qu'il nous suffise de trouver la probité sévère réunie aux ta- lens et aux vertus religieuses et sociales qui en sont le complément, pour déter miner notre choix, sans y ajouter des dis tinctions chimériques, blessantes pour les deux parties que l'on affecte d'établir, quand il ne devrait y en avoir qu'un seul celui des honnêtes gens, amis, et zélés dé fenseurs des intérêts de la patrie d'abord, et du pays ensuite! Les amateurs de pigeons forment la Société de l'Êclaireur de JSoë se sont réunis le 27 mai 1845, et ont décidé d'envoyer leurs pigeons pour le premier concours Cologne. Le ministre de la justice appelle l'at tention des militaires congédiés du service pour infirmités qu'ils y ont contractées, et les veuves des militaires morts sous les drapeaux, sur l'existence de l'hospice royal de Messines (province de la Flandre-Occi dentale), où leurs filles, âgées de moins de douze ans et de plus de cinq, peuvent être admises, entretenues et instruites gratui tement, jusqu'à leur majorité, si elles réunissent les qualités voulues par les rè glements de cet établissement. Pour obtenir la faveur dont il s'agit, il est nécessaire d'adresser une requête au roi, accompagnée de l'état de services du père de l'enfant, de l'acte de naissance et d'un certificat de médecins, constatant que cette dernière a été vaccinée et n'est atteinte ni de maladies contagieuses ni de vices serofuleux. (Moniteur.) Dans son audience du 26 de ce mois la cour suprême, chambre criminelle, s'est occupée de l'affaire du nommé Fré déric Vantemsche, âgé de 22 ans, culti vateur, né Crushauthem, demeurant Huyssche, condamné la peine capitale, par arrêt de la cour d'assises de la Flandre- Orientale, en date du 15 mars 1845, pour empoisonnement. Elle a cassé cet arrêt sur le motif que le procès-verbàl d'audience constatait qu'un témoin âgé de moins de 15 ans avait prêté le serment avant de déposer, ce qui con stitue une contravention l'art. 79 du code d'instruction criminelle. Cette cause a été envoyée l'appréciation de la cour d'assises de la Flandre-Occidentale. Un événement tragique vient de se passer au théâtre de Stockport (Angleterre.) L'auteur qui jouait le principal rôle dans une pièce de Colman, intitulée le Montag nards (the Mountnineersest tombé mort sur la scène frappé d'apoplexie foudroyante au moment où, les bras étendus, il s'élan çait vers l'héroïne du drame en s'écriant 0 viens, laisse-moi t'embrasser! (0 corne let me clutch thee! La salle a été évacuée sur-lê-champ. On lit dans le Journal du Hâvre Le navire VAbeille, arrivéces jours derniers de Jaemal, avait son bord deux jeunes créoles de cette ville, qu'un heureux hasard et l'humanité du capitaine ont soustraits la mort qui les menaçait. Ces jeunes gens faisaient partie d'un corps de conspirateurs composé d'une vingtaine d'individus, et qui, mécontents du gouvernement, avaient formé le projet de le renverser. Peut-être attendaient-ils le débarquement d'Hérard pour opérer leur mouvement. Toujours est-il que le complot ayant été découvert, ses auteurs furent tous arrêtés, l'excep tion des deux créoles, qui en fuyant se jetèrent la mer et essayèrent de gagner la nage un des bâtiments mouillés en rade. Quoique poursuivis coups de fusil, ils réussirent atteindre Y Abeille, qui les accueillit et les transporta en France. Leur malheureux camarades, arrêtés au nombre de dix-huit, ont été jugés, con damnés et fusillés, On se rappelle le départ en janvier 1844 pour l'Orégon de six religieuses de l'In stitut des Sœurs de Notre-Dameaccom pagnés du R. P. de Smet et de quelques autres prêtres de la compagnie de Jésus. Des lettres de Willamette, l'une du R. P. De Smet, l'autre de M. Blanchet, vicaire apostolique, annoncent l'arrivée des Sœurs et des Missionnaires en cette bourgadeoù doit être le siège de leur établissement. Nous croyons faire plaisir nos lecteurs en leur donnant quelques extraits de ces deux lettres Comme on le verrales reli gieuses sont restées cinq mois et treize jours en mer. Parties d'anvers le 7 janvier 1844, elles sont arrivées leur destination le 18 août, après avoir fait un trajet de près de 7,000 lieues, plus des deux tiers de la circonférence du globe. Quel magnifique et sublime dévoument de la part de ces saintes filles, elles qui, appartiennent toutes des familles aisées d'une bête. Tuer une mouche ou un ciron, n'était pas un moindre crime b ses yeux que d'ôter la vie h un homme aussi défendait il sévèrement a ses disciples de manger des animaux. Les panthéistes modernes ne sont pas plus raisonnables que les pythagoriciens d'autrefois, mais ils sont plus cou pables, parce que connaissant la vérité, ils la rejettent et néanmoins le panthéisme a trouvé des organes h Bruxelles, a l'université libreet des élèves pour les écoutes. l'n électeur de Poperlnghe. a conduire. Il se maria avec une femme très ver tueuse et vécut dans une grande tranquillité. Il laissa des filles modestesdes fils appliqués qui tous firent également honneur a leur père. Sa mort fut vivement regrettée. MM. les rédacteurs du Progrès s'ils sont pères de famillene feraient- ils pas mieux d'étudier la vie de Cléobuleque d'épiloguer sur le Rodin inventé par Sue? Le Scythe Anacharsis s'étonnait de ce qu'on punissait l'injuretandis qu'on récompensait les athlètes qui se portaient des coups. Son éton- nement eut été plus grand en voyant de nos jours punir l'injure faite a un particulier; et les ministres les députés, le roiles magistrats, le clergé, la morale, la religion impunément ou tragés, non point par des paroles qui échappant la legèreté et dont le souvenir s'envole, mais avec la préméditation d'écrits étudiés, avec la durée qu'assure l'imprimerie, journellement et sans relâche. On lui dirait que c'est une consé quence logique de la liberté de la presse. Mais quelle idée remporterait-ilen rentrant dans les forêts séculaires que traverse le Wolga du peu- pie qui ne lui aurait su rendre un meilleur compte de l'usage qu'il fait de ses libertés? Les études et les méditations des philosophes anciens, n'étant pas éclairées des lumières de la vraie religionseule dépositaire des saines doc trines morales, les poussaient souvent un orgueil démésuréet de la aux plus singulières excen tricités et aux plus absurdes extravagances. Une fois Pythagore fit faire une profonde caverne dans sa maison. Il pria sa mère d'écrire exactement tout ce qui se passerait pendant son absence; il s'enferma dans sa caverne, d'où, après y avoir demeuré une année entière il sortit sale, maigre, hideux b faire peur. 11 fit rassembler le peupleet dit qu'il revenait des enfers; et afin qu'on ajoutât foi ce qu'il voulait faire croire, il commença par raconter tout ce qui s'était passé pendant son absence. Le peuple fut fort touché, et s'imagina qu'il y avait quelque chose de divin dans Pytha gore. Il se servit de cette occasion pour répandre sa doctrine de la métempsycorepar laquelle il enseignait que les âines passent successivement d'un corps dans un autre, soit d'un homme soit LES HÉROÏNES BELGES DE L'ORÉGON. Don! quelques-unes de Mouscron. (Note de la rédaction.) Pythagore était un homme de haute stature corpulent, guindé dans ses discoursmagnifique dans ses habitsd'un regard imposantrecherché dans ses manières. Il avait si bien le taleut de faire pardonner ses mystérieuses folies, que plusieurs peuplades de la grande Grèce et de la Sicile le chargèrent de leur composer des lois. Faut-il en être surprisquand on compte dans les rangs des chambres belges et françaises tant de libéraux haut placés en politique, et dont les jongleries, considérées de près font pitié

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 2