JOURNAL D ÏPRES ET DE L ARRONDISSEMENT. No 2887. 28me année. 7PB.ES, 4 JUIN. CLOTURE DU MOIS DE MARIE Nous croyons avoir suffisamment indi qué dans l'article du 51 mai, l'inconve nance et en quelque sorte l'absurdité de cette dénomination d'hommes appartenant au parti catholique ou au parti libéraldès que ces mots sont pris dans leur sens na turel. Nous allons nous occuper aujour d'hui de discuter les motifs qui doivent nous déterminer provoquer la réélection des députés dont nous avons pu apprécier le mérite et les services. MM. Biebuyck et Malou ont prouvé par leur zèle et leur exactitude remplir leur mandat qu'ils méritaient toute notre con fiance. Déjà nous avons eu occasion de leur témoigner notre gratitude pour le bienfait signalé du chemin de fer amené jusqu'à notre ville. Depuis le peu de temps que le premier, M. Biebuyck est la cham bre, il ne s'est pas contenté d'apporter tous ses soins obtenir du gouvernement une concession aussi importante; mais il a déjà eu l'occasion de prouver sa loyale indé pendance, en combattant le ministère dans des projets de lois onéreux notre pays. De son côté M. Malou a montré par son zèle éclairé défendre nos droits dans la question des tabacs, question vitale pour la presque totalité de la Belgique, combien il était attentif la prospérité nationale, et en particulier celle du district qui l'a nommé. Enfinpour tout dire en un mot, On «'abonne Ypreg, Grand'- Plaee, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'ABOXXEHEST, par trimestre, Pour Ypresfir. 4 OO Pour les autres localilés 45© Prix d'un numéro. 30 Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur lprcs. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IXSEHTIOSg. 4S centimes par ligne. Les ré clames, 35 centimes la ligne. vérité et justice. PAR LES COIGRÉGASIgTES. Nous prions nos lecteurs de donner la plus grande publicité possible aux lignes suivantes, dans lesquelles nous rapportons brièvement la solennité que nous avions annoncée comme devant avoir lieu Dimanche dernier a l'Oratoire des Con- gréganistes de Notre Dame. La chapelle était décorée avec goût et élégance; des drapeaux nom breux et des festons étaient suspendus sons les ogives gothiques une illumination brillante ré pandait partout l'éclat de ses couleurs variées, et la nouveauté de cette scène touchante augmentait l'attention de la foule qui encombrait l'église. Les litanies de la Sainte Vierge ont été chantées par environ soixante dix voix d'élèves, alternant avec les orgues. L'enthousiasme suppléait h ce que l'ensemble laissait a désirer de tant de voix peu exercées au chant. On essayerait en vain de décrire l'impression que laisse dans l'âme l'attitude et le chant de tant de jeunes hommes, de professions, d'âge, d'instruction et de condition divers; mais tous engagés dans les dangers du mondetons néanmoins purs de conduite et fermes dans la foi, et tous venantpour couronner le Mois de Marie qu'ilsont si généreusement célébré, protester par un solennel horomage au pied des autels de leur attachementinviolableà Dieu et h la Reine du Ciel. Malheureux le jeune homme qui résiste h cet en- traiuemeut, ou qui le regarde les yeux secs et le coeur insensible, ou qui craint et s'abstient d'aller contempler ce spectacle Probablement le vice impur règne déjà dans son âme et ses attentions ses empressements ne sont plus acquis qu'a ce qui peut en attiser le feu. Pendant le salut, M. l'abbé Tanghe est monté en chaire, et a prononcé un discours analogue a la circonstance. Voici quelques-unes des vérités qu'il a développées Il est notoire qu'en général la jeunesse de nos jours se conduit mal et très-malsurtout dans les villes. Tous les hommes sincèrement dévoués a la religion et au pays gémissent de cet état de choses, qu'il ne servirait rien d'atténuer ou de dissimuler. Il fallait donc songer au moyen de sauver au moins au milieu de la génération qui grandit et se perd autour de nousune faible portion de la grande masse c'est le but des con grégations de l'un et de l'autre sexe. L'exemple du mal nuit immensément plus que l'exemple du bien ne peut tendre a l'amendement, mais néanmoins il est certain que le bon exemple pousse aussi a l'imitation. Cet exemple est donné dans la Congrégation. La il est permis de dire Voilà un jeune homme qui se comporte bien voilà une jeune fille vertueuse. Les congrégations ont donc pour première utilité de mettre en relief le bon exemple. Ensuite la Congrégation préserve la jeunesse de la contagion infernale des mauvaises com pagnies ici on ne rencontre pas ces jeunes gens qui hantent les lieux où se trouvent pêle mêle l'un et l'autre sexe, et qui courent les tavernes, même la nuit ici on ne voit point la jeune fille qui s'avilit au cabaret. La congrégation procure l'instruction religieuse h ceux qui ne l'ont qu'imparfaitement reçue; soit par le défaut des maisons d'éducationsoit par la négligence des parents, soit par d'autres circon stances elle a l'avantage de communiquer tou jours cette instruction de la manière la plus fruc tueuse pour la classe spéciale de personnes qu'elle éclaire. Elle prend l'homme précisément dans les années de sa vie où il a le plus besoin de soutien et où l'assistance vigoureuse des principes lui fait le plus souvent défaut; elle le prémunit contre la fougue des passions, elle le prépare a l'état du mariage au temps et avec les conditions nécessaires. Elle étend ainsi sou action sur le bonheur de la vie entière. Enfin la Congrégation tient la main a la fré quentation mensuelle des sacrementsdont l'a bandon ont le relâchement est le premier signal d'une vertu qui fait naufrage, et qui souvent ne reprend plus le dessus. L'usage des sacrements l'exemple de la ferveur de jeunes émules, est le préservatif le plus efficace contre la corruption du siècle sans ce puissant appui, c'est en vain que quelqu'un prétendrait braver les orages. Tous ces avantages réunis font, que pour un grand nomhre de jeunes gens, la Congrégation ■est le moyen le plus nécessaire, même le seul moyen de salut, non par lui-même, mais par le concours des circonstances. Que les jeunes gens se hâtent donc de cecourir h cet asyle de la Piété là elle se tient -debout comme un rocher au milieu des flots, comme une colonne au milieu des ruines. Que les parents y adressent leurs enfants, s'ils veulent que leurs filles les consolent dans leurs infirmités, que leurs fils prient pour eux sur leur tombe, que les uns et les autres ne soient pas le chagrin destructeur de leur existence. Que personne ne redoute les moqueries des libertins; celui qui rit de la vertu d'un autre, prouve par là les remords qui le- rongent la honte appartient an fainéant qui ne se sent point le courage de suivre le sentier du bien, mais pas an Congréganiste qui en dépit d'un monde trompeur, aux dépens des plaisirs d'un (l) OrdiuaircUK'lit de 5 a5 au*. instant, a la sagesse de prendre la vertu pour régie, et l'éternité pour but. Ces vérités, développées avec l'onction et la chaleur qui font les caractères saillants du talent de l'orateur sacré, doivent avoir fléchi plus d'une prévention rebelle, et, avoir déterminé plus d'une jeune tête, hésitant jusqu'ici entre le parti de Dieu et le parti qui l'en détache. De nouvelles inscrip tions ne sauraient manquer de renforcer la pha lange d'élite, quand on voit Mgr. l'Evêque lui donner par l'organe de son secrétaire, une aussi haute approbationet une aussi remarquable preuve d'intérêt. Ses réunions continueront chaque Dimanche de 4 5 heures. Les aspirants s'an noncent, M, Deman, Directeur, rue S'-Jacques, en face des Dames Irlandaises. La Congrégation des Demoiselles, qui compte environ deux cent cinquante membresest établie au Refuge de S'-Joscph. Paperlnghe ce 3 Juin 1*15. A Ml'Éditeur du Propagateur, Monsieur,

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 1