No 2893. 28me année. 7FB3S, 25 Juin. Soulevée entre le Progrès dYpres et M. le Principal du collège communal. LA FIANCÉE DE DINEUR. On s'abonne Ypres, Grand'- Place, Si, vis-à-ris de la Garde, et chex les Percepteurs des Postes du Royaume. PBIX DE L'ABOiXEMEHT, par tri m cotre Pour Ypresfr. i Pour les autres localités 4—*® Pria d'un numéro. Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Yprea. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IKSERTIOXS. Il centimes par ligue. Les ré clames, as centimes la ligne. PI LA (^(UJISTO©^ Nous n'avons pas toujours le loisir ni la volonté de signaler les turpitudes dont le Progrès tl'Y- pres farcit deux fois par semaiue ses colon Des. 11 nous arrive de craindre de donner trop de reten tissement li une feuille méprisable en engageant une discussion quelconque avec un adversaire qu'on ne rencontre qu'avec dédain dans l'arène de la presse. Des luttes de ce geDrealors surtout qu'elles seraient fréquentes, pourraient aussi avoir parfois pour effet de faire lire ces pages empoi sonnées, dont l'homme corrompu jusqu'au fond du cœur nie seul le danger. Et pour tout dire l'indulgencela pitié nous engage de temps autre a couvrir de notre silence les infamies qui nous soulèvent le cœur. Malgré ces considérations et d'autres plus personnelles qui retiennent tant de fois notre plumevoila deux fois en quelques semaines, que l'imposture dévoilée se roule dans la honte au pied du pilori auquel l'ont attachée quelques lignes du Propagateur. Quelques jours avant l'arrivée du vénérable Évêque du Diocèse, le journal des francs-maçons, dans son inextinguible rage contre tout ce qui tient la Religion, s'avisa d'écrire que les Évêques de Belgique avaient daDS chaque localité un peu importante chargé un rodin (espèce de fourbe raffiné dans le langage que Sue a emprunté au bagne) pour arranger les mariages des fils de fa mille extorquer des sommes au profit de l'uni versité de Louvain, et escamoter le monopole de l'éducation des enfants au profit des Jésuites. Nous crûmes devoir fixer l'attention publique sur cet impudent excès d'insolence cyuique, et plus particulièrement sur le but de cette nauséabonde SCI TE ET FIN. Uu homme! l'enfer! la mort! un miracle! une appari tion'... Telles sont les paroles, les exclamations, qui s'échap pent de ces bouches que la frayeur rend froides, et fait con tracter d'une allreuse manière. Bientôt cependant le maitre a pu rassembler quelques mots, former une phrase intelligible de toutes ces exclamations dic tées par l'épouvante. En cherchant ouvrir uue communication entre la nou velle mine et les anciennes les mineurs avaient découvert une couche moins dure que les précédentes. La pierre, la terre, n'en formaient pas seules la masse épaissie, et les matières étrangères qui s'y rencontraient en grand abondance semblait prouver que, dans des temps bien antérieure, un immense éboulement avait eu lieu l'improviste dans oet endroit. L'ouvrage n'était pas pénible d'un seul coup de sou pio un mineur abattait de larges morceaux. Ils ont avancé de quelques pieds tout A coup une portion plus considérable, se trouvant raus appui, glisse d'elle-même des gaz légers s'en échappent, s'euilammeut; et que deviennent les travailleurs lorsqu'à la lueur de cette clarté imprévue ils voient sur ce lit de nouvelle structure descendre un jeune homme qui semble endormi Son front est serein, ses jouesfraiches; mais sa bouche, mais diatribe, qui n'était autre, que de jeter la boue au très respectable pasteur, au moment où il allait visiter ses ouailles; et de détourner la Régence de faire aucune démarche auprès de luiqui permît rémédier au fâcheux état moral du collège com munal. Comme d'habitude, on protesta contre nos observations mais entreteraps l'inertie de l'Ad ministration communale les justifia rien n'a été faitle but a été atteint. Cependant la feuille des tartufes s'est évertuée h prétendre qu'elle n'avait pas entendu attaquer.le caractère personnel de l'Évêque, et a l'ombre de cette assurance punique, toutes ses assertions, autant qu'il dépendait d'elle, sont restées debout. Aux yeux de tous les hommes sensés, la défense était aussi inepte que l'outrage avait été brutal néanmoins on ne se soucia guère de se laver d'une tache deshonorante. Maintenant il s'agit d'autre chose. Le Progrès avait narré avec une indéfinissable exclamation de joie, qu'une lettre destinée au Principal du Col lège S' Vincent était tombée enlre les mains du Principal du Collège communal. Il relatait le cou- tenu de la lettre. Il s'était donc commis d'après lui une violation du secret d'autrui, du secret épistolaire. Nous pensâmes assez connaître les hommes et les choses, pour entrevoir une nou velle perfidie de la part des Progressistes afin de perdre un homme dont ils ne se croient pas suffi samment sûrs. Si tel n'avait pas été le dessein caché du Progrèsil aurait franchement disculpé M. Maertens, Au lieu de cela que fait-il Il publie un article verbeux de trois colonnes dans lequel il feint de ne pas comprendre la ques tion et se dispense ainsi de s'en occuper II renforce l'accusation contre M. Maertens et la présente sous un aspect qui devra néces sairement occasionner un débat entre ce fonc tionnaire et l'organe du libéralisme; Il énonce au nom de la clique libérâlre un apho risme très accommodé la morale des brigands. ses yeux sout immobiles. Au lieu de s'approcher, de chercher reconnaître ses traits, le secourir, car peut-être il a besoin de secours,c'esti qui,et parmi les porions et parmi lesmiueurs- fuira avec le plus de précipitation cette aparition inattendue. La peur, dont le court trajet qu'ils ont faire pour réjoindre leurs camarades, a déjà chargé leur récit. Ce n'est plus un homme, c'est un esprit infernal qui vient se moutrer eux au milieu des éclairs et du tonnerre c'est cette divinité mystérieuse qui séjourne dans les mines et vient souvent troubler les travaux. Sa forme est colossale ils l'ont vu s'agiter, se lever, étendre un bras redoutable. Il doit se pro mener dans les souterrains, menaçant d'incendier les soutiens des nouvelles voûtes, de tout détruire, de tout ensevelir. Le maître a écouté avec soin oes récits exagérés sa ligure est devenuecalme. 11 a jeté un coupd'oeil autour de lui. Tous les mineurs sout sortis de la mine, tous ont les yeux Gxés sur lui; tous, aveo des marques d'efTroi, semblent attendre qu il se décide, qu'il fasse un mouveineut pour agir. A la mine s'écrie-l-il, après avoir dit voix basse quel ques paroles aux amis, aux savants qui l'entouraient, et il s'élance. Bientôt ou peut savoir la vérité: le grand jour éclaire cette scène. On a porté sur le gazon qui environne l'entrée du puits le corps froid et humide d'un jeune homme. Ses vêlements indiquent un autre terups, d'autres modes. Ils sont assez re cherchés, et même ou pourrait croire, qu'ils ont été mis pour un jour de fêté. Un coffre était enseveli près de lui ou l'a Nous ne comprenons pas très bien le débat soulevédit ingénument a son début le malicieux compère.... nous ne pouvons l'expliquer que par le dépit que ressentent certaines personnes de se trouver publiquement convaincues de s'oc cuper de politique. Grand crime en effet que d'être convaincu, et cela publiquement, de s'oc cuper de quoi de violer les lois de la probité d'abuser d'un secretde le vendre en traître a un ennemi?. non mais de s'occuper de politique. Oh! qui ne s'en occupe pas par le temps qui court? qui ne s'euquiert pas des fluctuations de l'opinion de la situation des affaires du pays Est-ce un délit que de s'y intéresser? Mais c'en serait un bien plus tôt de demeurer indifférent aux destinées de la patrie. Ainsi le débat n'est point où le Progrès vent le placer il est dans cette simple question Vous faites entendre que le Principal du collège com munal a violé le secret d'une lettre si votre accusation est vraie que signifient les éloges que vous avez prodigués cette institution Si elle est fausse, la calomnie h laquelle vous avez re cours peut-elle récéler une autre intention que celle que nous avons montrée au doigt dans l'avant dernier numéro Tout en paraissant éviter de nous répondre la feuille maçonnique le fait cependant sous un cer tain rapport, au milieu d'un amalgame décousu d'extravagances de toute espèce. Elle le fait en donnant plus de force a ses accusations précé dentes. Elle invoque l'autorité du Nouvelliste de Bruges afin que nous eu lirions la couséquence que la violation du secret de la lettre adressée h M. Nounckele est bien certaine. Elle prétend ciler mot pour inot l'adresse de la lettre, afin que nous en concluions que non seulement le secret a été violé, mais que la lettre elle-même a matéreil- lement passé sous les yeux de la rédaction du Progrès. Certes, tout ceci est tellement grave que ouvert. Il contient des bijoux, uue croix d'or, une chaîne, uu médaillon, sur lequel est gravé un chiffre; mais le temps a noirci ces objets Tout le village s'était accouru; et, pendant que les savants* examinaient, que les autorités se perdaient eu conjectures, chaque habitant cherchait dans ses souvenirs quelque moyeu d'arriver la vérité; mais c'était eu vain. Marguérite! s'écria une jeune femme, d'une.voix qui indiquait l'étouuement,à la vue d'une bonne vieille qui s'avait- çait péniblement vers le cercle immense qui attendait avec anxiété l'explication du mystère. Place Marguerite! dirent plusieurs jeunes gens, et la bonne vieille ne fut pas loin du groupe où les autorités et le maître étaient réunis. Elle ne faisait aucune attention cette foule qui se trouvait autour d'elle, et même peine avait elle remercie ceux qui lui avaient ouvert un passage. Son visage, ordinairement pâle, avait repris un éclat extraordinaire. Ses yeux étaient brillants, et ou voyaitqu'il se passait en elle quelquechose d'inaccoutumé. Mais soudain elle écarté d'un mouvement violent et con* vulsif le maître qui était devant elle. Elle s'est baissée... et la voilà genoux près du cadavre. Elle n'a pas hésisté Pierre! s'écrie-t-elle; et ses mains affaibliesamaigris par l'âge, les chagrins, parcourent les traits du mort. Elle écarte sa cbevlure mouillée, elle dépose un baiser sur ce front qui, soixantes années, fut enseveli dans les entrailles delà terre, et qui ne dut qu'A celte sépulture anticipée cette ap-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 1