IA FÊTE DITE TUÏNDAG A MOULIN A TORDRE HUILE, Le 18, nous partîmes de bonne heure avec deux bataillons et demi, une pièce d'artillerie de montagne, la cavalerie et le corps du goum, pour assiéger la fameuse grotte ou caverne que nous avions recon nue la veille, sur les bords du ruisseau Frechih, et nommée Ghar el Fechih (grotte du Frecheh), Après avoir posté des chas seurs devant les ouvertures placées du côté le plus accessible du Kantara, les troupes commencèrent couper du bois et ra masser de la paille pour allumer le feu l'entrée de l'ouest, et obliger ainsi les Ara bes se rendre, attendu que tout autre genre d'attaque eût été très-sanglant et presque impossible. A 10 heures du matin, on commença jeter des fagots du haut du contrefort el Kantara; mais le feu ne se déclara qu'à midi, cause de l'obstacle qu'opposait la flamme, ce que l'on croyait, un grand amas d'eau que l'on supposait exister l'entrée; mais bien plus vraisemblablement cause de la mauvaise direction que l'on avait donnée aux matières combustibles. Pendant la soirée, les tirailleurs s'approchèrent da vantage et serrèrent de près les ouvertu res de la grotte; néanmoins un des Arabes parvint se sauver du côté de l'est, et sept autres gagnèrent les bords du ruisseau où ils firent provision d'eau dans des outres. Vers une heure, on recommença jeter l'ouverture de l'orient des fagots, qui, cette fois, prirent feu immédiatement, et dont les flammes et la fumée poussées par le vent, pénétraient dans l'intérieur de la grotte. Ce même jour on avait aussi allu mé le feu devant les deux ouvertures de l'autre côté; et, par une circonstance sin gulière, lèvent poussait aussi les flammes et la fumée dans l'intérieur, sans qu'il en parut presque rien au dehors, de sorte que les soldats pouvaient pousser les fagots dans les ouvertures de la caverne comme dans un four. On ne saurait décrire la violence du feu. La flamme s'élevait au haut du Kan tara, élevé de 60 varas environ (la vara a un mètre de longueur), et d'épaisses colonnes de fumée tourbillonnaient devant l'entrée de la caverne. On continua atti ser le feu toute la nuit, et l'on ne cessa qu'au point du jour; mais alors le problême était résolu. On n'entendait plus aucun bruit; minuit seulement quelques déto nations avaient retenti dans l'intérieur de la grotte, ce qui avait fait penser qu'on s'y battait. A quatre heures et demie, je m'a cheminai vers la grotte, avec deux officiers du génie, un officier d'artillerie et un détachement de 50 60 hommes de ces deux corps. A l'entrée se trouvaient des animaux morts, déjà en putréfaction et enveloppées en couvertures de laine qui brûlaient encore. On arrivait la porte par une traînée de cendre et de poussière d'un pied de haut. Nous pénétrâmes dans une grande cavité de 30 pas environ. Rien ne pourrait donner une idée de l'horrible spectacle que présentait la caverne. Les cadavres étaient presque nus, dans des dispositions qui indiquaient les con vulsions qu'ils avaient dû éprouver avant d'expirer, et le sang leur sortait de la bouche par suite de la putréfaction; mais, ce qui causait le plus d'horreur, c'était de voir des enfants la mamelle gisant au milieu de débris de moutons, de sacs de fèves, etc. On voyait aussi des vases de terre qui avaient contenu de l'eau, des caisses, des papiers et un grand nombre d'effets. Malgré tous les efforts des officiers, on ne put empêcher les soldats de s'empa rer de tous ces objets, de chercher les bijoux et d'emporter des bournous tout sanglants. J'ai acheté un collier pris sur un des cadavres, et je le garderai, ainsi que deux yatagans que le colonel nous a envoyés comme un souvenir de ces effroya bles scènes. Personne n'a pu savoir ce qui s'est passé dans la grotte, et si les Arabes, étouffés par la fumée, se sont résignés la mort avec ce stoïcisme dont ils font gloire, ou bien si ce sont leurs chefs et les fanati ques marabouts qui se sont opposés leur sortie. Quoi qu'il en soit, ce drame est horrible, et jamais Sagonte ou Numance plus de courage barbare n'a été déployé. Le nombre des cadavres s'élevait de 800 1,000. Le colonel ne voulut pas croire notre raport, et il envoya d'autres soldats pour compter les morts. On en sortit de la grotte 600 environ, sans comp ter tous ceux qui étaient entassés les uns sur les autreset les enfants la mamelle, pres que tous cachés dans les vêtements de leurs mères. Le colonel témoignait toute l'horreur qu'il éprouvait d'un si terrible résultat; il redoutait principalement les at taques des journaux, qui ne manqueraient pas, sans doute, de critiquer un acte si déplorable, quoiqu'inévitable, mon avis. Ce qu'il y a de certain, c'est que l'on a obtenu que tout le pays se soumettra de tous côtés il nous arrive des fusils et des parlementaires; le prestige superstitieux qui s'attachait aux grottes est détruit pour toujours dans ce pays. Ce prestige était im mense jamais les Turcs n'avaient osé les attaquer, et ces idées étaient justifiées ici par le fanatisme religieux et par d'ancien nes prophéties qui faisaient croire que ces cavernes étaient imprenables. 11 n'y a eu d'autres prisonniers que la femme et le fils d'un kalifat, qui s'est échappé, et quel ques autres Arabes dont l'état exige des soins. Le 23 au soir nous avons porté no tre camp une demi-lieue plus loin, chas sés par l'infection; et nous avons aban donné la place aux corbeaux et aux vau tours qui volaient depuis plusieurs jours autour de la grotteetque de notre nouveau campement nous voyions emporter d'énor mes débris humains. Le 27 juin nous som mes arrivés Mambu-Ficli-Tik-Nigliel, une demi-lieue de la mer. Le 4 ou le 5 nous devons être rendus Orléansville, et le 10 ou le 12 Alger. Nous n'avons pas discuter ce récit; la nécessité, moins que cela, le désir de rem porter un petit succès ne saurait justifier de tels crimes. On calcule les Arabes qui se sont soumis après cette odieuse affaire; que ne calcule-t-on aussi les haines justes et indestructibles qu'elle fera naître contre les Français Le 3 d'Août 1845, et jours suivants. Samedi, 2 Août. Dimanche, 3 Août. Lundi, 4 Août. Mardi, 5 Août. Mercredi, 6 Août. Jeudi7 Août. Dimanche, 10 Août. ilBHOBCB*. HAMEAU DE LA COURONNE, Ce Bien est mis prix seulement 2,000 francs. (i) Men vindt altyd GROOTE EN KLEYNE GELDSOMMEN aen te leggen aen 4 ten honderden mits goed bezet, by d'Heer DESMEDT, Geldmunt straete N# 21te Brugge. PROGRAMME DES FÊTES Qui seront données l'occasion de La Bibliothèque publique et le Cabinet des Beaux-Arts seront ouverts au public tous les jours de 10 heures du matiD a raidi et de 3 ja a 5 heures de relevée. Pendant les jours de la Kermesse aura lieu une Exposition de Tableaux. La salle d'exposition dans le local de l'Aca démie, sera ouvert de 10 heures a midi et de 3 i/3 a 5 heures. A 7 heures du soir la Musique du Régiraenl des Cuiras siers exécutera au Parc divers morceaux de musique. A midi la musique du 5e Régiment d'Infanterie donnera un Concert au Parc. grand tir a la perche. (Are la Main). Ce Tirage qui durera deux jours, est donné par la Société établie l'estaminet VI/oekjehors la porte de Oixmude, et offert toutes les sociétés du royaume et de l'étranger. Il y aura cinq prix d'honneur pour lesquels la ville a ac cordé uue somme de six cents francs. A midi la musique du corps des Sapeurs-Pompiers de la ville exéoutera au Parc divers moroeaux. Les prix remportés par les vainqueurs du tir l'arc se ront distribué sur la Grand'place. jeu du seau. Ce jeu aura lieu sur la Petite Place, deux heures de relevée. jeu du tourniquet •u le Blanc et le Hair. Ce jeu aura lieu sur la Grand'place, heures de relevée. A midi la Musique du Régiment des Cuirassiers, en gar nison eu cette ville, se fera entendre au Pare. jeu de bague. Ce jeu organisé par la Confrérie des Poissonniers, com mencera trois heures et aura lieu Marché au Beurre. jeu des ciseaux. Ce jeu auquel les hommes ne pourront prendre part, aura lieu 4 heures, sur la Place de la Prison dite Zaelhof. fête champêtre. Cette fête donnée par la Société de la Concordeaura lieu au local d'été de cette Sociétéhors la porte de Meniu. La fête commencera 7 heures. A midi, la Société d'Harmonie de la ville exécutera au Parc divers morceaux de Musique. jeux au canal. Ces jeux commenceront trois heures. distribution solennelle des prix aux élèves de l'academie De Dessein, Architecture et Peinture, Cette solennité aura lieu au local des Halles, trois heures de relevée. A 6 ij-i heuresla musique du 5e Régiment se fera eu- tendre au Parc. A midi, la musique du corps des Sapeurs-Pompiers exé cutera au Parc divers morceaux de musique. tir a la sarbacane. Ce tir est offert par la Société établie l'estaminet le Sud toutes les sociétés du royaume et de l'étranger. •Les diverses sociétés se réuniront au local de la Société deux heures et demie et se dirigeront en cortège vers la Grand'place, où la revue pour l'obtention des médailles aura lieu. Le Mardi 29 Juillet i845, h 5 heures de releve'e, au Café du Savoyard, Courtrai, le Notaire RENARD proce'dera a I'Adjudication définitive, du Bien ci-après COURTRAI DEHORS, a un quart de ueu de la ville. Avec ses Ouvrages dormans, tournans et mouj- vans, Maison d'habitation, Magasins, Citernes, et i4 ares 23 centiares (160 verges) de Fonds et Jardiotenant au pavé de Courtrai Tour coing.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 3