&BH®EKia3. AVLS. couvert le cadavre de cette malheureuse, gisant dans une pièce de froment, non loin âu chemin qui conduit de Riempst Fall- mheer. Ce matin, la justice s'est rendue sur les lieux. Le cadavre a été visité et les hommes de l'art ont constaté que la mort a été le résultat d'une blessure faite la gorge de la victime, au moyen d'un instru ment tranchant. On a constaté que la filleau moment de quitter la maison paternelle, avait un parapluie en soie verte, portait au cou une plaque en or et pouvait avoir environ 60 fr. en poche. Aucun de ces objets n'a été trouvé sur le lieu du crime. On lit dans la Gazette de Mons La sécheresse est telle Vellereille-le-Sec, que si cette sécheresse continue, les habitants de cette commune seront des plus plain dre! moins que les faubourgs de Mons ne se décident aller chaque semaine établir un marché sur la place. Dans aucun des jardins de l'endroit on ne voit de légumes. L'eau est tellement rare, que les rats et les souris s'en vont par troupes se désaltérer Givry, une demi-lieue plus loin que Vellereille. On lit dans la France Il y a peu de jours, un de nos amis se promenait la campagne, dans les en virons de l'Ile-Adam, et assez près d'une grande manufacture. Voici ce qu'il a entendu Deux ouvriers étaient assis sous un arbre. Ils lisaient le Constitutionnelet ils en étaient au chapitre du Juif-Errant qui donne les détails de l'usine et des ateliers de M. Hardy, dévastés, brûlés et pillés par des prolétaires. Ils riaient en vainqueurs. L'ami dont nous venons de parler connaissait l'un des deux ouvriers dont il s'agit. 11 l'aborde et lui manifeste sa sur prise de le trouver au milieu des champs, assez désœuvré pour lire le Juif-Errant l'heure du travail, et lorsque la cloche avait deux fois déjà appelé la manifac- ture. Je suis communiste, répondit l'ouvrier questionné. Est-ce une raison pour ne plus rien faire, vous que j'ai vu le père laborieux de quatre enfants? A quoi bon me fatiguer de soins inutiles?... Je vous le répète, monsieur, je suis com muniste... Nous allons très-incessamment procéder au partage des propriétés, et, tenez, mon cher monsieurje compte précisément sur une partie de la vôtre. Eh bien! vous ne travaillez pas; pourquoi voulez-vous que je travaille, moi qui vais vous remplacer?... Vous vous promenez; je préfère la lecture... Le Juif-Errant, c'est mon catéchisme, moi; je l'apprends par cœur, pour mieux oublier celui que le fa natisme m'avait imposé dans ma jeunesse. Et quand je me serai commodément établi dans votre maison, que nous apercevons d'ici, grâce mon bon Juif-Errant et aux lumières qu'il a répandues parmi nous, je ne serai pas obligé, je ne serai pas même tenté de m'en confesser et de m'en repen tir... J'ai pour moi l'abbé Gabriel; je l'ai choisi pour pape. Ce court dialogue, nous l'attestons, est histoirique, et, dans les environs de Paris, les communistes augmentent, par ticulièrement depuis les très-célèbres pro ductions de M. Eugène Sue. De tous les moyens de conspiration contre le bonheur de l'humanité, il n'en est pas de plus puissant que de mettre la sédition en cha pitres de romans, que l'on rend ainsi populaires. L'Annuaire d'administration pour les États romains vient de paraître; il est dédié au nouveau cardinal Attieri. Le Pape Grégoire XVI est le 238 pontife et aura accompli, le 18 septembre prochain, sa 80m' année. Il est monté sur le trône le 2 février 1831. Le collège des cardinaux compte 35 membres; deux sont nommés par Pie VII, sept par Léon XII et 49 par le Pape actuel, 6 cardinaux ne sont que désignées, et 9 places sont vacantes. Le plus âgé des cardinaux, Tadini, a près de 97 ans, et Schwarzenberg, le plus jeune en a 36. Il est mort 62 cardinaux sous le règne de Grégoire XVI. La population de la ville de Rome s'est accrue au chiffre de 175,789 âmes, les israélites non-compris. le communisme fait des progrès. La Gazette d'État de Lucerne publiesous la date de dimanche dernier, 20 juillet au soir, une feuille extraordinaire encadre'e de noir et portant en tête ces mots terrible Leu, notre père, est assassiné. Dans la nuit du 19 au 20, minuit et un quart, ce brave et patriotique laboureurque ses talents naturels, sa rare et énergique droiture et la confiance publique avaient appelé au Grand-Con seil ainsi qu'au conseil d'éducationa été tué dans son lit d'un coup de pistolet que l'assassin avait appuyé sur son cœur. Voici quelques-unes des réflexions qu'inspire h la feuille de Lucerne le récit de cet atroce forfait Un si effroyable attentat couvre de deuil tout le canton de Lucerne. L'homme auquel tout véri table confédéré payait un juste tribut d'estime et d'affection l'homme auquel Lucerne doit une im mense reconnaissance, que le peuple tout entier chérissait h l'égal d'un père; l'homme qui, fidèle en actions comme en paroles h l'Église et aux lois, deux fois a sauvé la patrie, cet homme est mort de la main d'un lâche assassin. Un pareil crime, commis sur un pareil homrue, est et demeurera une tache ineffaçable dans notre histoire. Rien ici n'est mystère, ci la source de ce crime, ni la main qui l'a commis, bien que jusqu'ici l'on nait pu se saisir du meurtrier. Le radicalisme, dans ses tendances subversives et impies, est le véritable auteur d'un forfait qui couvre la Suisse de honte et fait gémir tout ce que ses cantons ren ferment encore de nobles et braves confédérés. Toutefois, on se gardera d'une douleur si profonde qu'elle puisse ressembler h l'inaction: la mesure des crimes est aujourd'hui comblée. Dans son numéro du 21le journal donne sur l'assassinat de cet homme de bien des renseigne ments que nous nous empressons de reproduire Le samedi 19vers dix heures du soirM. et Mm* Leu s'étaient couchés, ayant leurs pieds, couché en travers du litleurs filsâgé de cinq ans. Ils s'étaient paisiblement endormislorsque un quart-d'heure après minuit, Mm* Leu fut ré veillée et sursaut par une détonnation épouvatable. Dans le premier moment, éblouie et suffoquée par une épaisse fumée, elle ne put voir que les draps du lit enflammés, tant le coup avait été tiré de près, et entendre deux soupirs étoffés, qui furent les derniers de son mari. La veille mère du défunt avait entendu sonner minuit; elle avait également entendu l'explosion de l'arme a feumais sans se rendre compte du lieu d'où elle était partie. Eu un instant toute la maison fut sur pied et les voisins étaient accourues pour apprendre ce qui venait de se passer. Le lendemain l'autopsie du cadavre fut faite et elle donna les résultats suivants Le coup avait été porté dans une direction que l'on pourrait appeler savante, et qui trahirait la Main d'un médecin ou tout au moins des instruc tions anatomiques très-précises don nées h l'assassin. La ballequiretrouvée dans le litn'était pas du calibre d'un pistoletmais d'une carabineavait traversé le foie, percé le diaphragme, déchiré le cœur dans toute sa largeur ainsi que le poumon etayant brisé la quatrième côte, était sortie par l'omoplate gauche. La mort avait donc été instan tanée. Du reste nulle trace d'un vice ou d'un dé sordre organique. Tout dans ce meurtre indique un plan dès longtemps et parfaitement combiné. On suppose que le meurtrier s'était introduit de jour et caché dans la maison pour accomplir son exécrable at tentat. Toutes les portes intérieures et extérieures de la maison ont été trouvées ouvertes, de sorte qu'il est évident que l'auteur du crimefavorisé par le premier effroi des habitans, s'était sauvé par-la. Rien comparable a la douleur de la veuve, de la mère presque nonagénaire, des deux sœurs et des cinq enfants qui survivent h la victimesi ce n'est celle de la population lucernoise, qui accourt de toutes les parties du canton pour s'assurer de la réalité du crime et de son malheur. 11 était facile de prévoir que les assassins au raient recours h toutes sortes de mensonges pour se laver de leur forfait, s'il est possible, aux yeux du monde. Mais ce qu'on n'aurait pu supposerc'est que le journalisme radical de Suisse accuserait sa victime de s'être elle-même donné la mort. D'au tres organes du radicalisme soutiennent au con traire qu'il est mort victime d'un complot du patriciat de Lucerne. La première hypothèse se réfute elle-même, puisque l'arme qui a arraché la vie h M. Leu n'a été trouvée ni dans sa chambre ni dans son lit. Quanta la seconde, il est bon de rap peler ici ce que nous avons énoucé dans son temps c'est qu'il a été trouvé dans les poches d'un pri sonnier fait sur les corps francs, a Lucerne, une lettre écrite et signée par le nommé Weibel, l'un des coryphées du radicalisme d'Argovie et chef des corps francs de ce cantonou se trouvait cette phrase Leu est le premier auquel il faut faire passer le goût du pain. Sous la date du 18, veille du crime, le Nou velliste vaudois annonçait que l'aristocratie lucer noise, réunie dans un banquet, avait déclaré qu'il était temps de se débarrasser des paysans. Elle annonçait donc que l'on allait commencer par Leu et consorts. Ce fait prouve que le projet d'assas sinat était d'avance connu par les adeptes de la Jeune-Suisse, et qu'ils prenaient soin, ah moment où il allait être exécuté d'en rejeter l'horreur sur le gouvernement de Lucerne. Telle est tacti que ordinaire de cette abominable faction. On a constaté, devaut la porte du domicile de M. Leu, l'empreinte des pas de deux hommes, et un autre indice encore donne croire que l'assassin n'était pas seul. Sur le derrière de la maison se trouvaient accumulées des matières combustibles, évidemment destinées mettre le feu h la maison si le coup avait manqué. Et comme les maisous des villages lucernois sont généralement construi tes en bois-sec, la flamme eût rapidement dévoré la famille tout entière de celui que la balle n'eût poiut atteint. Quoi qu'il en soit des assertions de la Gazette d'Étatil est certain que l'exaspération est ex trême dans tout le canton de Lucerne. A Buswyl, h Hochdorf, h Hitzkirch, la foule a abandonné le service divin en poussant des cris de vengeance et des menaces contre les corps francs. Toute la po pulation s'est portée en masse a Ebersoll pour assister aux funérailles de la victime. Les chefs des radicaux de Lucerne ont dû abandonner la ville pour échapper la fureur populaire. Plusieurs arrestations ont été faites. Vendredi 8 Août 1845dix heures du matin, il sera procédé dans une des salles de l'Hôtel de Régence a Ypres, l'ADJUDICATION des Travaux d'Entretien de la Route vicinale d'YpRES a Pilckem pour le terme de trois années consécutives qui ont pris cours partir du 1" Juin écoulée. Le cahier des charges se trouve 'a l'inspection du public aux bureaux du Commissariat d'Ar rondissement. Ypresy le 28 Juillet 1845. Le rommliMlre d'IrroiidlMonirnl. Président de la Commission (1) sa xrasza?èa.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 3