A VENDRE PUBLIQUEMENT
aux couleurs belges et anglaises, se ren
dant en Allemagne. Le convoi royal n'a
fait qu'une balte de quelques minutes, et
s'est remis aussitôt en marche pour Ver-
viers. Une foule immense de curieux se
pressaient aux alentours de la station et
sur les hauteurs environnantes.
Un arrêté de M. le ministre de l'in
térieur porte que les prix et les accessits
mérités par les douze élèves de la classe
de rhétorique qui ont pris part au con
cours, ont été décernés dans l'ordre indi
qué ci-après.
On écrit de Vienne, 51 juillet
a Un triste incident vient d'ensanglanter
lesélectionsde Wagram commencées le 28.
Les opérations électorales duraient
depuis deux jours, et le soir du second,
celui des Magyares et celui des lllyriens,
qu'une force militaire séparait, étaient sur
le pointdequilter le lieu de rassemblement,
lorsque d'une des maisons voisines un coup
de feu fut tiré sur les lllyriens. Ceux-ci
exaspérés par cette attaque se jetèrent sur
les troupes, essayant de percer leurs rangs
pour décharger leur colère sur le parti
Magyare. Les militaires s'opposèrent na
turellement cette tentative, et, comme
on attaquait un officier, firent un feu de
peloton, auquel ripostèrent les assaillans,
qui blessèrent plusieurs soldats. Là-dessus
les troupes firent feu de nouveau, et ces
deux décharges eurent le triste résultat de
tuer 10 lllyriens et d'en blesser une tren
taine d'autres. Le jour suivant, les élec
tions ont été suspendues.
Chaque jour des ukases de plus en plus
rigoureux viennent frapper la malheureuse
Pologne. En voici un tout récent contre la
désertion
Les familles qui garderont chez elles
des déserteurs appartenant leur famille
ou la commune qui a livré des recrues,
dans une autre intention que de les livrer
aux autorités, seront condamnées don
ner deux recrues pour celle qu'elles ont
cachée; le désesteur subira les peines pres
crites par les lois militaires, et sera réin
tégré dans l'armée. Si ces familles ne pos
sèdent pas d'individus aptes au service
militaire, alors les communes seront char
gées de les fournir, pour avoir négligé de
livrer le déserteur l'autorité; dans le cas
où la commune manquerait de sujets pro
pres au service militaire, les chefs des fa
milles coupables et ceux de leurs membres
qui viennent après les chefs, recevront le
nombre de coups de knout qui sera désigné
et seront envoyés en Sibérie. Ceux des in
dividus coupablesauxquels la punition
corporelle ne pourrait être appliquée (les
nobles et les bourgeois honoraires), paye
ront une amende de 1,200 roubles en ar
gent (1 rouble vaut 4 francs), pour chaque
désesteur dont la désertion sera venue
leur connaissance, et 600 roubles quand
ils n'en auront pas eu connaissance, ce
qu'ils devront prouver.
Cet ukase ne peut avoir d'autre but que
la dépopulation du royaume de Pologne.
Le recrutement dans l'empire proprement
dit, est soumis des règles fixes, et aux
besoins de l'armée; il reste donc aux fa
milles des fils pour les aider dans leurs
travaux, et aux seigneurs, des sujets aptes
labourer la terre; les communes ne sont
pas par conséquent dépeuplées de jeunes
gens. Mais dans la Pologne, le gouverne
ment russe, craignant l'insurrection, en
lève toutes les jeunes gens pour l'armée;
l'ukase qui suppose que des communes
tout entières ne possèdent pas les deux
jeunes gens exigés comme punition pour
un déserteur caché, prouve que le gouver-
vernement la conscience de ce fait.
Bruxelles, 11. Le roi, la reine et les
jeunes princes sont partis ce matin pour
Malines par un convoi spécial du chemin
de fer, pour y recevoir la reine Victoria.
De là, L. M. accompagneront S. M. Britan
nique jusqu'à Verviers. Le soir, le roi et la
reine seront de retour au château de Lae-
ken.
Les jeunes princes quitteront le convoi
royal Louvain, pour revenir immédiate
ment au château.
Aujourd'hui, vers 5 heures. M. le
chevalier VVyns, bourgmestre de Bruxelles,
s'en retournait en voilure sa campagne,
située sous Forest; arrivé au pied de la
campagne de M. Mosselman, les chevaux
ont pris le mors aux dents et la voiture a
versé; M. le bourgmestre a eu la jambe
cassée et le cocher l'épaule démise. M.
^Vyns a été transporté son hôtel Bru
xelles. M. le docteur Seutin lui donne ses
soins. Tout fait espérer que cet accident
n'aura pas de suite fâcheuse.
Le 11, dans la journée, un riche ma
gnat de Hongrie est mort subitement,
l'Hôtel de Suèdela suite de la rupture
d'un anévrisme.
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ÉTUDE DU NOTAIRE LAMBIN,
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ir prix, Charles Petit, élève du collège de Mous.
a" prix, Édouard Santkiu, élève du collège de Dioant.
3e prix, Constant Casier, élève de l'athénée de Bruxelles.
4" prix, Camille Brixhe, élève de l'athénée de Bruxelles.
5e prix, Édouard Calotte, élève de l'athénée de Tournay.
Ir accessit, Émile Delecourt, élève de l'athénée de Gand.
3e accessit, Ad. Dubois, élève de l'athénée de Gaud.
3e accessit, Eug. Dubois, élève de l'athénée d'Anvers.
4« accessit, Eug. Rottier, élève de l'athénée de Gand.
5e accessit, Iaïuis Heymans, élève de l'athénée de Gand.
Mention honorable est aceordée aux élèves Émile Detry,
élève du collège de Soignies, et Augustes Van Loo, élève de
de l'athénée de Bruges.
un mystère étrange.
Le 27 juillet, la Cité de Boulogne de'barquait
Boulogue-sur-Mer, en France, un jeune matelot
paraissant âge' d'environ dix-sept dix-huit ans.
Son costume annonçait la pauvreté. Il venait d'E-
dimboug. C'est le consul français quil'ayant
rencontré dans cette grande ville, avait payé son
transport jusqu'à Boulogne, d'où il le croyait ori
ginaire. Ce jeune homme n'avait point de papiers,
et il n'a pu expliquer ni ce qu'il faisait, ni d'où il
venait, car il est atteint d'une cruelle infirmité:
un crime, peut-être, l'a privé de la parole, car sa
langue parait avoir été coupée; de plus, on voit
qu'un de ses bras a été cassé.
Cet infortuné ne sait ni lire ni écrire, et ne s'ex
prime que par quelques signes peu près incom
préhensibles.
A peine était-il débarqué, que M* le commis
saire de la marine, averti par des lettres de M. le
consul de France Edimbourg, le confia aux
soins du gendarme de la marine, avec ordre de le
conduire au bureau de police, et de lui faire par
courir le quartier de la ville habité par des marins,
afin de voir s'il n'aurait pas gardé quelque sou
venir des lieux qu'il aurait habités, ou afin de
l'aider a trouver ses parents, s'ils étaient encore h
Boulogne. Ces rechqpches ont été vaines.
Le soir on le conduisit l'hospice, où on lui
prépara une chambre; mais il ne voulut pas se
coucher. Il entra même dans une si grande colère,
qu'on fut obligé d'envoyer chercher le gendarme
de la marine, qui l'emmena. Ce brave gendarme
le fit entrer dans une auberge, mais le muet ne
voulut pas se coucher, et renouvela les mêmes
scènes de violence. On fut donc obligé de le con
duire au corps-de-garde, où il passa la nuit dans
la petite prison qui en dépend non sans avoir
essayé d'en démolir les murs.
Le matin on l'a fait sortir, et toute la journée
d'hier a été employée en nouvelles recherches
également infructueuses.
Nous-mêmes essayâmes de l'interrogermais
nous ne pûmes en tirer que des réponses fort peu
intelligibles. Nous lui demandâmes s'il était de
Boulogne; il fit un geste qui parut allirmatif. Nous
lui parlâmes de ses père et mère il nous fit un
signe qui nous parut exprimer qu'ils étaient morts.
Nous lui adressâmes des questions sur ses anté
cédents: il nous sembla fort ému; il nous montra
son bras, qui avait été cassé, et nous dépeignit les
mauvais traitements dont il aurait été l'objet. Le
mot de prison le fit très—saillir il versa même
quelques larmes. Comme ii paraissait plus calme
et plus soumis, on le conduisit coucher dans une
auberge.
L'autorité administrative et l'autorité judiciaire
sont saisies et informent.
On ne peut que former des conjectures sur les
causes qui ont réduit cet enfant dans ce déplorable
état. Un seul fait parait certain, c'est qu'il a fait la
pêche d'Écosse pendant plusieurs années. Mais
comment s'est-il trouvé séparé de ses compa
gnons? Son bateau a-t-il péri et lui n'a-t-il été
sauvé que par miracle? ou bien l'équipage a-t-il
frauduleusement fait sombrer le navire ou commis
un crime et pour s'assurer le silence du mousse
l'a-t-il privé de la parole par un autre crime?
L'état de sa langue est-il le résultat d'un accident?
Telles sont les questions qu'on s'adresse.
On lit dans Y Annotateur de Boulogne du 4
aoûtles détails suivants sur le jeune marin mu
tilé
Un jeune homme de cette ville, nommé
Fournierparti de notre port comme mousse il y
a quatre ans, est revenu samedi affreusement mu
tilé. Ses bras tordus ont presque été brisés a l'at
tache de l'épaule. Sa langue a été coupée. Fournier
est conséquemment muet, et comme il ne sait ni
écrire, on n'a encore pu savoir par quelle suite
d'événements on est arrivé h lui imprimer ces hor
ribles mutilations. Ce qu'on sait, c'est que ce jeune
homme a été abandonné sur les quais de Liverpool
par un bâtiment qui est reparti aussitôt; que le
consul de France h Liverpool l'a envoyé a l'am
bassadeur français a Londres, lequel l'a mis bord
de Y Arlequina l'adresse du commissaire de ma
rine de Boulogne. Fournier montre par ses gestes
de quelle manière son supplice a eu lieu. On l'a
attaché un mât et on lui a tordu les bras jusqu'à
ce que ceux-ci eussent craqué dans leurs jointures:
puis on lui demanda de montrer la langue, et sur
son refus, au risque de l'étrangler, ou lui sera la
gorge. La langue fut coupée a sa racine.
On suppose que Fournier aura été témoin de
quelque meurtre bord du navire où il était em
barqué, et que pour le forcer au silence on l'aura
mutilé de cette façon. On instruit l'affaire.
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x 1 1
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