avait pris la déplorable résolution de
mettre On ses jours. Heureusement on
est venu temps, et on a fini par ramener
la raison celui qu'un moment d'égare
ment portait ce funeste dessein.
La distribution annuelle des prix du
collège communal vient d'avoir lieu aux
Halles.
Les Frères d'armes de l'Empire se sont
réunis Dimanche dernier l'hôtel du
Parnasse un banquet de cent six cou
verts. M. le général Moltzberger présidait
la fêle et a prononcé un discours vive
ment applaudi. Plusieurs toasts ont été
portés l'Empereur, ainsi qu'au Roi Léo-
pold. La salle était magnifiquement dé
corée. Une franche cordialité animait ces
vieux guerriers, réjouis de se rencontrer
encore. Si nombreux Ypres, tant d'an
nées après les mémorables combats où ils
affrontèrent la bayonnette et la mitraille
sous des climats divers.
Un vol avec effraction a été commis
"Voormezeele dans la nuit de vendredi
samedi. Les brigands se sont emparés
d'une somme de deux mille francs.
Des messes sont chantées pour obtenir
du Ciel une température plus favorable
aux récoltes. Les fidèles y assistent en
foule: ils témoignent de cette antique con
fiance du Belge dans les bontés du Tout-
puissant, toujours prêt se laisser désar
mer, par la prière humble, malgré les
outrages insolents faits son nom et son
culte, et les désordres honteux dont nous
sommes témoins, et qui provoquent inces-
sament sa vengeance. Qui manque ces
augustes cérémonies.? Quels hommes s'y
font remarquer par leur absence? Chacun
le dit avant nous.
Or il y a dans cet absentéisme la mani
festation de deux faits, le mépris du pro
létaire et l'incrédulité.
L'un encore harassé des fatigues des
hais, se dit en se roulant dans son lit:
qu'importent moi le temps et les récol
les, je suis riche, la cherté des vivres me
fait peu, c'est l'affaire du bas peuple et du
petit bourgeois, mais pas la mienne. Rien
n'est plus commun que cet égoïsme dans
la barbarie du dixneuvième siècle.
Un autre rit de pitié en entendant parler
de prières publiques. Ignores-tu donc,
dit YImpartial de Bruges, qu'après la pluie
vient le beau temps? Et le Progrès de
copier l'ingénieuse découverte. C'est-à-dire
qu'on juge inutile de se rendre dans les
temples et d'y fléchir le genou, soit parce
qu'on a effacé de son cœur l'idée de la
puissance de Dieu et de son affection pour
l'homme, soit parce que les remords d'une
conscience criminelle font désespérer de
rien obtenir. L'excès d'orgueil qu'on affec
te au dehors n'est que le produit d'une
excessive bassesse intérieure.
L'administration des hospices civils
d'Ypres est autorisée acquérir trois mai
sons, pour être incorporées dans les ter
rains sur lesquels elle se propose de faire
construire un hospice d'aliénés.
Le ministre des travaux publics fait
savoir que, prochainement, il sera pro
cédé l'adjudication publique des travaux
de plantation effectuer sur la route de
deuxième classe d'Ypres, par Warnêlon,
la frontière de France, au Pont-Rouge.
M. Van Dromme, deStavele (Flandre-
Occidentale), élève de l'université catholi
que de Louvain, vient de passer avec la plus
grande distinction ses examens de docteur
en médecine. Ce jeune homme s'est dis
tingué dans tout le cours par les qualités de
l'esprit que par celles du cœur.
On écrit d'Oslende YOrgane des
Flandres: La grande huîtrière située
Slykens, près d'Ostende, vient d'être adju
gée M. J. de Brock, ingénieur en chef
Bruges, pour une somme de 100,000 fr.
On lit dans le Nouvelliste des Flandres:
Nous venons d'être informé que des dé
couvertes importantes ont été faites au ci
metière d'Harlebeke. On sait que, d'après
les assertions de nos plus anciennes chro
niques, les forestiers Liederick, son fils
Ingelram, et son petit-fils Odoacre auraient
été inhumés dans l'église de Sl-Sauveur
Harelbeke. Cependant des historiens mo
dernes révoquent en doute non-seulement
cette opinion des chroniqueurs, mais mê
me l'existence des forestiers. Dans la vue
d'éclairer ce point de notre histoire natio
nale des recherches furent faites, il y a
deux ans, par la société d'émulation. Ces
savants encouragés par une tradition qui
existe Harelbeke, et d'après laquelle trois
tombeaux remarquables auraient été dé
couverts dans le cimetière de cette ville
lors de la démolition de l'ancienne église
en 1769, et guidés par les témoignages et
les indications des historiens ont pratiqué
des fouilles qui malheureusement n'ont pas
été couronnées de succès désiré.
Munis de renseignements plus précis,
recueillis par Mr V. D. R. de la bouche de
tante, la veuve De Balqui elle-même avait
vu les tombeaux en 1769, trois amateurs
de cette ville se sont livrés, de nouvelles
recherches dans la partie du cimetière non
explorée par les membres de la société
d'émulation. Leurs fouilles ont amené en
effet la découverte de trois tombeaux de la
plus haute antiquité, dont un était dans un
état de parfaite conservation, et qui sont
indubitablement les mêmes qu'on avait vi
sités en 1769. Les quatre faces d'un de ces
tombeaux sont recouvertes de peintures.
Une des figures représente un homme te
nant un glaive levé la main, un autre un
homme s'appuyant sur un glaive engaîné,
la troisième un homme et une femme, la
dernière enfin un christ en croix entre la
Vierge et S'-Jean. Dans ce même tombeau
se trouvaient les débris de trois squelettes
dont les crânes étaient bien conservés et
posés près de trois anneaux en fer, oxydés.
Deux fragments de pierre bleu enfouis dans
les décombres ne portant aucune inscrip
tion, semblent avoir servi fermer le tom
beau.
Nous espérons pouvoir donner prochai
nement de plus amples informations; mais
ce que nous venons de dire suffit déjà pour
appeler sur cette découverte l'attention de
la commission d'histoire et de beaux arts.
Elle doit confirmer ou détruire tout ja
mais la tradition d'après laquelle les tom
beaux des plus anciens souverains de notre
pays subsisteraient encore Harlebeke.
Il vient de se former en France une
compagnie générale d'irrigation, placée
sous le patronage des plus grands pro
priétaires et des premiers agriculteurs du
royaume. Un tel exemple doit stimuler les
agriculteurs belges. Dans presque toutes
nos provinces, il existe des terres stériles
qui n'attentent pour produire qu'une dis
tribution intelligente des eaux qui aban
donnent presque partout dans leur voisi
nage. Le gouvernement serait sans doute
prêt s'associer l'initiative que prendrait
dans un but aussi éminemment utile, une
société particulière.
Nous avons annoncé au commence
ment du mois de juillet dernier la dispari
tion subite d'une jeune fille du village de
Humbeék, près de Malines. Malgré toutes
les recherches imaginables les agents de
l'autorité n'avaient pu obtenir aucun ren
seignement sur le sort de celte infortunée.
Nous venons d'apprendre qu'elle est reve
nue il y a quelques jours chez ses parents
Sempst, dans l'état le plus déplorable et
privée de la raison. Tout ce que l'on a pu
savoir, c'est qu'elle avait été Lille et qu'une
femme l'avait reconduite par le chemin de
fer jusqu'à la station de Capelle. La mal
heureuse était exactement vêtue comme le
jour de sa disparition du village de Huin-
beék, le dimanche 29 juin, lorsqu'elle
s'était rendue la kermesse de cet endroit
avec son frère. Aucun des bijoux qu'elle
avait alors sur elle ne lui a été enlevé. Ce
qui paraît bien positif, c'est que la pauvre
créature est devenue la victime d'infâmes
ravisseurs. La justice est saisie de cette
affaire.
Des rapports parvenus au gouverne
ment ont fait connaître que des ouvriers
belges travaillant l'étranger, ont vendu
leur certificat de bonne conduite des
déserteurs et repris de justice.
Afin d'éviter autant que possible ce tra
fic qui entraîne de graves inconvénients,
les administrations devront inscrire sur
ces certificats le signalement de ceux qui
ils sont destinés.
M. le Ministre de la justice, pouvant
Ëufiu, le gouverneur ordonna qu'on le traînât de force sur la
croix; mais le confesseur criait qu'on lui faisait violence, qu'il
était chrétien et ne cesserait de l'être jusqu'à la mort, que le
mandarin pouvait le tuer, que jamais il ne lui ferait abandon
ner une religion dans laquelle il voulait vivre et mourir,
u Le mandarin déconcerté, et ne voulant d'ailleurs ni faire
mourir Dominique, ni envoyer un rapport au roi, appela les
chefs du village d'où était le confesseur, ainsi que quelques
membres de sa famille; puis, le remettant entre leurs mains:
Emmenez-le avec vous, dit-il, et prenez soin de l'instruire,
afin qu'il abandonne la religion de Jésus-Christ. Mais
l'invincible jeune homme se hâta de répondre: Que les
H chefs de mou village fassent de moi tout ce qu'ils voudront,
jamais je n'abandonnerai la Religion véritable. Quoi
donc, s'écria le gouverneur qui ne pouvait plus retenir sa
colere, je suis le grand mandarin; tout ra'obéissent, et ce
mauvais sujet ne m'obéira pas!!Malheureux, si je ne te
mets pas uiort, c'est que je ne veux pas que les chrétiens
u te regardent comme un saint mais souviens-toi que je ne te
«i laisse pas eu paix. Je te rappellerai, et je te ferai souffrir de
u tels touiments qu'à la fin lu t'estimeras heureux de fouler
u aux pieds de la croix.
Jusqu'ici cependant le barbare mandarin n'a pas mis
exécution ses meuAces mais le jeune Dominique, espère et
désire avoir le bonheur de mourir pour Jésus-Christ.