disposer en ce moment de quelques places dans les hospices du pays, en faveur de personnes honnêtes, âgées et non favori sées de la fortune, qui ont rendu des ser vices au pays et qui ont acquis des droits la reconnaissance du gouvernement, désire que l'on recherche les anciens militaires célibataires non pensionnés et sans fortune d'un âge avancé et d'une bonne conduite, qui voudraient obtenir une place dans un hospice. En conséquence, M. le gouverneur du Brabant prie les autorités de son ressort de lui faire parvenir un état des anciens militaires de celte catégorie. On écrit de Louvain, 16 août: L'in cendie qui dans la nuit du 12 au 15 de ce mois, vers 2 heures et demie du matin, a éclaté dans le moulin dit Voer-Molen, sis rue de Matines, a détruit, en peu de temps, le bâtiment servant d'usine, les ustensiles et rouages du moulin, ainsi qu'une grande quantité de grains et farines. Grâce aux prompts secours qui ont été portés par les bourgeois, les troupes de la garnison et les pompiers, on est parvenu sauver les bâtiments voisins. 11 paraît que le feu aurait commencé dans une chambre servant de magasin foin; cependant la cause en est inconnue jusqu'à présent. Le bâtiment était assuré pour 25,000 fr, les ustensiles pour 6,000 fr., et les grains et farines pour 2,000 fr. La consommation totale de la houille en France est environ 53 millions de quin taux métriques; la production s'élève un peu moins de 37 millions; c'est donc environ 16 millions de quintaux que nous allons acheter, soit en Belgique, soit en Angleterre ou en Prusse. C'est un tribut d'environ 15 millions de francs que nous payons annuellement l'étranger. Un nommé Podechard de Chorey, près de Beaume, vient de découvrir dans un champ, près de la tuilerie de M. Ver- nieur et de Veuvey, un basrelief gaulois représentant deux druides revêtus du sagum, qui se tiennent par la main. Ces personnages sont côté côté, et portent, l'un, dans un vase sacré, l'eau, principe de tout; l'autre, une sorte de bourse, ou plu tôt, une petite outre, symbole de l'air,autre élément de la vie. Ce curieux basrelief, qui remonte au Ve siècle de l'ère chré tienne, sous Maximilien, devait faire par tie d'un tombeau placé sur l'un des côtés de la voix romaine qui teudait d'Augusto- dunum (Autun) Vesunlio (Besançon). Il serait bien souhaiter que l'on pût faire des fouilles dans l'endroit où ce basrelief a été trouvé: on y découvrirait sûrement des médailles, d'autres sculptures et la tête de l'une des figures. (Spectateur de Dijon.) La Gazette du Rhin et de la Moselle publiera lettre suivante qui lui est adres sée de Helberstadt, sous la date du 8 août Nous avons été aujourd'hui témoins d'une scène affreuse. Bonge haranguait du haut d'un balcon d'une maison située sur la Place du Dôme une foule de peuple considérable. Des paroles révoltantes, quintessence de tous les mensonges et de toutes les calomnies amoncelés dans ses écrits contre l'Église catholique, sortaient flots de la bouche de cet apostat. Comme s'il avait pris pour modèles les harangueurs parisiens, dans les jours d'émeute, ou les énergumènes du canton de Vaud, il criait de tous ses paumons A bas Rome! a bas la hiérarchie! et terminant par ces mots: Rome tombera, il faut qu'elle tombe! amen. En ce moment une voix répondit: Elle-ne tombe pas encore, tu tomberas auparavant. A ces mots, le trouble éclate parmi le peuple. L'homme qui les avait prononcés est entouré, accablé de coups et traité par la multitude comme un malfaiteur. Cepen dant il parvient gagner son domicile. La foule l'y suit, et se met tout ravager; elle dépave la rue, et brise en un instant toutes les vitres de la maison. Les agents de po lice, accourus sur le théâtre du désordre, ne peuvent calmer ces furieux qui lancent des pavés travers les fenêtres et font mine de pénétrer dans l'intérieur pour tout sac cager. Le bourgmestre, qui veut rétablir l'ordre, est i nsu I té. Des cuirassiers a rri ven t; le commandant tâche d'apaiser la multi- tude par des paroles conciliantes; on ne l'écoute pas; il menace, on lui répond par des injures. Alors l'escadron s'ébranle et balaie la rue, non sans essuyer de nom breux coups de pierre. Beaucoup de bles sures ont été faites. Une femme a été dit-on, tuée dans le tumulte. Ronge, de son côté, ne s'inquiétait aucunement des conséquen ces sanglantes de son discours. Il est parti pour Magdebourg par le premier convoi du chemin de fer, laissant derrière lui l'émeute dans les rues et d'horribles divi sions au sein des familles. Les lettres de New-York du 30 juillet annoncent qu'un grand incendie a détruit le 16 juillet un quartier de la ville. On estime les pertes 10,000,000 de dollars. Un fait odieux de barbarie, qui s'est passé St-Jean d'Acre, est raconté par le Malta-Times: Un soldat turc ayant été trouvé assassiné aux environs de la ville, le gouverneur fit saisir quatre chrétiens et leur fit immédiatement donner la baston nade, sans aucune forme de procédure. Un des chrétiens si indignement maltraité et le vice-consul des États-Unis; un autre est un sujet autrichien. Sur les énergiques réclamations du corps consulaire,ces deux personnes ont été relâchées, mais aucune satisfaction n'a été donnée. nkcbolkic. Bruxelles, 19 août. L'archiduc Fré déric d'Autriche est attendu Bruxelles, venant de Vienne, et en dernier lieu de Stolzenfeltz. Ce matin, les voitures de la cour se ren dront la station du chemin de fer du Nord, l'effet de conduire S. A.I. l'Hôtel de Belle-Vueoù des appartements ont été retenus pour le prince. FRANCE. Paris, 17 août. Le roi continue de mener une vie fort active au château d'Eu. Chaque jour ce sont de nouvelles promenades, tantôt en voiture, tantôt pied. Le prince et la princesse de Joinville ainsi que le prince de Salerne, sont atten dus pour le 20 ou 21 au château d'Eu. Les lettres d'Alexandrie du 26 juillet disent que, malgré la chaleur, M. le duc de Montpensier poursuivait son voyage sur le Nil et qu'il paraissait vouloir remonter jusqu'à la première cataracte. On préparait de grandes fêtes Alexandrie pour son retour. On a reçu des nouvelles de Tanger en date du 6 août. Les ratifications du traité de Lalla-Ma- ghrinia avaient été échangées deux ou trois jours auparavant. M. le général de La Rue quittait Tanger pour revenir en France. Le Cernéen de Maurice du 10 mai, apporte une déplorable nouvelle. Le (brick de guerre français le Colibri a sombré sur les côtes de Madagascar; le commandant Orcel et trente-cinq hommes ont péri. Voici la note du Cernéen Les dernières nouvelles de Cile Sœur (nom que sir W. Gomm a donné l'île Bourbon dans sa dernière minute) nous ont appris un sinistre de mer qui a d'autres droits nos regrets que ceux que méritent d'ordinaire les événements de cette nature elles nous font savoir en effet que le Ber ceau, le Voltigeur et le Colibri commandé par l'enseigne de vaisseau M. Orcel, navi guant de conserve sur la côte de Madagas car, se trouvèrent de nuit, au milieu de bancs non indiqués sur les caries d'Owen. En présence de ce danger inattendu, cha cun de ces navires manœuvra pour tenter d'échapper, et le Colibri ayant réussi se dégager, grâce l'intelligence et la pré sence d'esprit de M. Orcel, celui-ci, épuisé de fatigue, remit lequartà l'un des officiers. Mais peine avait-il quitté le pont qu'un vent violent vint surprendre le Colibri et le fit sombrer sous voiles. Cinq hommes seulement ont pu gagner la terre la nage, et le navire en contenait, dit-on, quarante! M. Orcel avait visité, il y a quelques mois, Maurice, et pendant son séjour parmi nous, avait su se faire des amis dévoués de tous ceux qui l'avaient connu. Le Berceau a talonné plusieurs fois, et le Voltigeur a perdu son gouvernail. M. Villemain, qui était arrivé Ge nève il y a une quinzaine de jours, dans l'intention de parcourir la Suisse,a renon cé son voyage vu l'état d'agitation où il a trouvé ce pays et est rentré en France. Avant-hier matin, neuf heures, ont commencé l'hôtel des Monnaies les opé rations d'échange pour les pièces de dix centimes et de six liards. On écrit de Toulon, le 13 août: Les vaisseaux VInflexible et le Diadème sont arrivés dans la soirée d'hier des îles d'Hy- ères. Ces bâtiments viennent se ravitailler dans notre port. Le vaisseau le Jemmapes, qui se trouve M. François-Xavier Ghewy, notaire Fnrnes, vient de décéder dans cette vil le k l'âge de 5i ans et demi. Nous apprenons la mort de M. Ottoy, vicaire k Erweteghem, décédé le i4 de ce mois, a l'âge de 4a ans.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 3