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teurs pour l'opinion modérée est extrême
puisqu'ils n'ont concouru l'élection de
M. Malou qu'au nombre de 345. Et ce
bénin journal oublie que sur 1073 élec
teurs, son opinion n'en a trouvé que 13
qui ont eu l'insigne courage de déposer en
sa faveur un billet blanc! Quelle puissante
sympathie!
Le Progrès devient de plus en plus hor
rible. Tout ce que le Méphistophèles débla
tère est peu de chose auprès du nouvel
article d'fIn amateur effréné de la danse,
qu'il accueille avec empressement. Nous
ne disons rien des bouffonneries qu'il
dirige on ne sait contre qui
Nous n'accordons nos articles que la
valeur de leur contenu. Si l'on prétend
que nos observations sont mal fondées,
qu'on les réfute; mais nous ne croyons
pas qu'on en diminue le poids, en substi
tuant la réfutation l'insulte. Aussi n'est-
ce point ce qui nous émeut; mais nous
sommes profondément affligés, nous le
disons en face de la ville entière, de voir
imprimée, dans le journal honoré de la
communication des Ordres du jour de
l'autorité communale, dans le journal qui
passe pour l'organe de l'opinion que l'Ad
ministration communale soutient, cette
phrase inqualifiable
Ne voyons-nous pas chaque jourque
des gens qui... pratiquent (la religion)
avec ferveur, sont précisément les habi-
tués des établissements que je n'ose
qualifier (des mauvais lieux)...
L'habitude journalière du Progrès est
donc de voir des débauchés dans ceux qui
pratiquent la religion avec ferveur.
Son habitude est donc de voir les hon
nêtes gens dans ceux qui ne la pratiquent
pas.
Quel avertissement pour ceux qui lais
sent leurs enfants puiser les leçons de la
morale libérale!
Quelle politique, quand les pères de
famille délibèrent sur le parti qu'ils ont
prendre entre l'éducation libérale et l'édu
cation chrétienne?
Les monstruosités qu'on met au jour
par un effort inouï de cynisme, ont leur
côté utile: elles dessillent les yeux aux
moins clairvoyants.
En boudant contre la réélection de M.
Malou, le Progrès l'accuse d'incapacité.
Une place de ministre est devenue va-
cante, dit-il, et sans se préoccuper que
jamais ses études ni ses travaux n'ont
eu le régime financier du pays pour
objet, M. Malou s'est installé au minis-
tère des finances. Oublie-t-on que les
votes inintelligents (sic) ont pour but de
choisir des représentants, et que les élec
teurs ne nomment pas les ministres? Le
gouvernement a eu des occasions suffisan
tes d'apprécier les talents de M. Malou,
pour qu'on puisse se passer en haut lieu
des suffrages des Baziles Ignorantins du
Marché aux Herbes. Le reproche inepte
d'incapacité financière est d'autant plus
mal sonnant Ypres, que c'est précisé
ment dans les questions financières que
M. Malou a rendu des services que le dis
trict n'aura pas l'ingratitude d'oublier. Le
tabac, le transit du bétail, étaient-ce ou
n'élaient-ce pas des questions financières?
Nous ne parlons ni de la transaction avec
la ville de Bruxelles, ni des concessions
de chemins de fer, qui pourtant ont bien
aussi leur côté financier.
Deux frères, l'un de sept ans, l'autre de
neuf ans, jouaient, il y a quelques jours,
sur le bord d'un fossé profond rempli de
vase et d'eau, non loin des murs de la ville
d'Ypres, le plus jeune y tomba et l'aîné
s'enfuit de terreur. Mais un autre enfant,
qui n'a pas plus de neuf années, se trou
vait sur les lieux et sauva, au grand péril
de ses propres jours, le malheureux com
pagnon. 11 faut la fois louer les nobles
sentiments qui ont préservé de la mort
un étourdi, et réprimander la négligence
de ceux qui abandonnent eux-mêmes
des enfants en si bas âge.
Le nommé Laignaux, meûnicr Tournai,
voulant empêcher mardi une vache de se
détacher du troupeau dont elle faisait par
tie, fut renversé par l'animal furieux, et
succomba quelques heures plus tard ses
blessures.
La police d'Anvers ne se borne pas
vérifier le lait aux portes de la ville. Elle
s'était aperçue que des laitières y mêlaient
de l'eau en pleine rue, après avoir subi
une visite devant les bureaux de l'octroi.
Lundi et mardi ses agents ont saisi une
assez grande quantité de lait dans divers
quartiers de la ville. Le lactomètre a fonc
tionné avec une sévérité et une justesse
qui faisaient le désespoir des délinquantes
236 litres ont été saisis.
On lit dans le Politique: Une com
pagnie générale de navigation la vapeur,
sur l'Escaut et la Tamise, vient de se for
mer Londres au capital de 300,000 I. st.
(15 millions de fr.) Un des premiers servi
ces qu'elle va organiser doit partir de
Blackwall et aboutira quotidiennement
Terneuzen. Un navire spécial qui arrivera
dans quelques jours, fera le service de Ter
neuzen Gand, et de Terneuzen Flessin-
gue, avec une vitesse de 18 milles anglais
(29 kilomètres) l'heure: un autre bâti
ment de rivière remontera de Terneuzen
Anvers.
Le service que nous avons déjà annoncé
entre Anvers et St-Pétersbourg va être or
ganisé par la même compagnie; on espère
qu'un voyage au moins pourra être entre
pris avant la fin de la campagne.
On lit dans le Journal de Leyden du 19:
Une trombe d'eau a occasionné de grands
dégâts dans la commune de Aarlandervéen.
Un pont en bois a été enlevé et jété une
assez grande distance; un autre a été tota
lement détruit. Un petit bateau qui se
trouvait l'ancre sur le Rhin et ou se
trouvaient deux personnes et trois anfants
a été renversé; un des enfants a péri. Six
vaches qui étaient dans une prairie en ont
été enlevées et jetées une assez grande
distance dans une autre prairie. Plusieurs
maisons sont détruites.
On lit dans le Journal de la Haye du 25
Nous recevons encore aujourd'hui de
différents points du royaume des nouvel
les fort affligeantes sur des sinistres causés
par l'ouragan. A Zevenghem seul, onze
maisons ont été complètement renversées
et 126 autres plus ou moins fortement en
dommagées, 23 granges se sont écroulées
et 32 autres ont beaucoup souffert; les
deux moulins grains de la commune ont
été tout fait découverts; on a déjà retiré
trois cadavres qui étaient ensevelis sous
les décombres des bâtiments, et plusieurs
personnes ont été plus pu moins griève
ment blessées.
A Alsmeer et différents autres endroits
l'ouragan a renversé ou endommagé plu
sieurs maisons le nombre des arbres
déracinés est immense.
Les personnages distingués affluent
Spa. On y remarque en ce moment la
Îrincesse Mathilde Bonaparte le prince
érôme Bonaparte de Montfort, le prince
Anatole de Demidoff, M. de Brockhausen,
envoyé extraordinaire et ministre plénipo
tentiaire de Prusse près la cour de Naples,
On sent quel est l'auteur de vos articles...
Cet honorable n'est pas en bonne odeur auprès du public...
Je pourrais avoir recours au dictionnaire des poissardes...
Je pourrais dire de vous des choses...
Tout le moude les dit ayant moi...
ier ainsi que sa royale épouse, la duchesse de Lancastre, venaient
de Lisbonne rendre visite l'infant don Henri, et se dirigeaient
vers le château accompagnés d'une suite nombreuse et d'une
escorte d'archers. Le pilote perça la foule qui se rangeait en
hâte sur le passage du cortège, et chercha des yeux son homme,
qu'il aperçut auprès du Roi,sur un palefroi magnifique.
Comment, dit-il l'un de ses voisins appelez-vous ce cava
lier qui porte une toque plume rouge et qui est décoré de
l'ordre du Christ
C'est un nouveau venu la cour; il s'appelle Nunez
d'Alvadro; il a servi comme lieutenant de vaisseau dans l'ex
pédition de Ceuta, et paraît eu grande faveur depuis quelques
jours, sans que l'on s'explique pourquoi.
Moralez n'eut pas le temps d'en demander davantage; le
cortège ayant défilé, les deux haies de spectateurs se rompirent,
et la foule se précipita dans la cour de Ternaubal. Entraîné
par le tourbillon, le pilote pénétra au milieu des gardes, s'ap
procha de Nunez qui descendait de cheval, et le saisissant par
le bras, s'écria
Et nia pétition, scnor?
Nunez se retourna brusquement, et sou visage se couvrit
d'une pâleur que le pilote attribua la colère.
Pardonnez-moi, reprit-il de vous importuner ainsi mais
vous m'aviez promis de me rendre visite au bout de trois jours,
et je vous ai vainement attendu.
Je ne vous ai cependant pas oublié, répliqua Nunez, se
remettant de son trouble: le prince connaît votre affaire, et
jVpère que la journée ne s'écoulera pas sans que vous lui
ayez parlé.
Que faut-il faire pour celà? Le peuple, suivant l'usage,
sera admis dans les appartements l'heure du repas. Dois-je
attendre cette occasion? dois-je attendre cette occasion? dois-
je vous suivre dès présent?
Venez avec moi, dit Nunez, comme s'il eût pris une
résolution soudaine.
Tous deux, après avoir monté quelques marches du grand
escalier, entrèrent dans un long corridor, et pénétrèrent dans
une chambre dont Nunez avait la clef.
Voici, dit-il, la chambre que j'occupe Ternaubal entrez-
y jusqu'à ce que je vous appelle. Vous trouverez dans ma bi
bliothèque des manuscrits curieux qui vous aideront prendre
patience.
Que je vous sais gré, senor, d'avoir daigné employer votre
crédit pour moi.
J'en ai moins que vous ne pensez; mais puisque quelques
services m'ont valu l'estime de don Henri, il est de mon devoir
de profiter de ma position pour faire fructifier des projets utiles
l'État. Je vous laisse, senor Juan Moralez. J'y songe: vous
avez fait uue si longue course; vous êtes jeun, désirez-vous
quelques rafraîchissements
J'accepte volontiers, quoiqu'il soit assez maussade de
dîner seul. Eu buvant la santé de don Henri, je trouverai
moins longues les heures qui vont s'écouler jusqu'à celle de
l'entrevue.
Nuuez d'Alvadro sortit, se dirigea vers les écuries du châ
teau, et y trouva son domestique occupé panser son cheval.
Ce domestique était un Maure d'Afrique, qui lui était échu
eu partage après le siège de Ceuta.
a Ben Hamed, lui dit-il, tu auras ta liberté et deux cents
piastres furies si tu exécutes mes ordres.
Le Maure puussa un ori de joie.
Il y a dans ma chambre, continua Nunez, un homme dont
la mort m'est nécessaire.
Maître, donnez-moi votre épée.
Non, ses cris seraient eutendus son corps porterait des
traces de violence j il faut qu'on puisse attribuer sa mort
un accident où un suicide. Je veux que tu m'eu défasses sans
risque et sans éclat. Éooute: tu demanderas de ma part au
maître d'hôtel quelques mets et un (laçon de vin, le contenu
de cette fiole, c'est un narcotique puissant auquel il ne résis
tera pas. Au bout d'une heure, pendant laquelle tu auras soin
de te montrer pour détourner les soupçons, tu reviendras auprès
de l'homme, qui dormira d'un profond sommeil, et tu le jette
ras par la fenêtre dans la fosse du château.
Et vous me jurez, senor, que j'aurai ma liberté
J'en fais serment sur la croix de mon ordre. Demain
la pointe du jour, la caravelle, dont j'ai obtenu le commande
ment, appareille pour uue île voisine des côtes d'Afrique. Ea
passant, je relâcherai Tunis, et je t'y laisserai. Avec la som
me que je t'ai donuée, il te sera faoile de retourner eu la pall ie.
Maître, (jit Beu-llamedvous m'avez toujours traité
honorablement. Vous allez me reudre mon pays, et pour vous
prouver ma reconnaissance, il suffit de tuer un chrétien! Je
vous promets qu'avant minuit cet homme n'existera plus.
Compte donc sur ma foi comme je compte sur la tienne.
Puur être continué.)