de succès parmi les feuilles de cette cou leur, est rédigé par un Français fugitif, condamné mort par contumace dans son pays? Nous prions la presse belge de pas ser ses rangs en revue, et la feuille qui aurait quelque chose sur la conscience de s'expliquer franchement; sinon, si nous sommes obligé d'aller nous-même aux re cherches, et que nos informations vien nent se confirmer, nous serons forcés de revenir sur le même sujet avec moins de réserve, et quelle que soit la lutte qui doive s'en suivre, nous montrerons la face du pays quelle est après tout celte presse immonde, qui sème l'immoralité pleines mains partout où elle s'infiltre, et si fidèle ses antécédents, elle se résume encore comme au temps de Guillaume, la vertu du bagne. Monsieur Benoit Annoot, notre compa triote, vient de passer l'examen de Docteur en Sciences, avec distinction. La Société de Rhétorique Ypres, sous la divise de Kunst is ons vermaek, donnera dimanche 21 septembre 1845, sa première représentation d'hiver, au local de la So ciété. Il paraît que le jeune homme dont nous avons fait mention dans le numéro de mercredi dernier,aimait plus l'amusement que le travail. Les Kermesses et les plai sirs lui avaient probablement fait perdre ses habitudes laborieuses. Il en reçut des reproches, mais trop tard. Irrité des re montrances qu'on lui fit, il se borna ré pliquer sèchement Hé bien, je m'en irai travailler pour bon. Quelque temps après, on repêcha au canal son cadavre, qui avait déjà séjourné trois jours dans l'eau. Ce malheureux n'était, comme nous l'avons dit, âgé que de vingt ans. On lit dans le Journal de Maestricht, du 17 septembre: Une publication offi cielle du collège écbevinal vient, en con séquence de la décision du conseil, d'an noncer qu'il a fait déposera l'hôtel-de-ville, des listes de souscription pour former un fonds destiné l'achat des céréales et d'autres subsistances alimentaires qui seront revendues aux classes nécessiteuses, si, comme tout le fait prévoir, les prix de ces denrées s'élevaient de beaucoup au- dessus du taux actuel. Hier les conseillers communaux se sont présentés dans les différents quartiers de la ville, chez leurs connaissances, avec les listes de souscription, et nous appre nons qu'ils ont partout été parfaitement accueillis et que la plupart des personnes [1 se sont empresséesde prendre part cette I œuvre de bienfaisance. Ne pourrait-on pas en agir de même Ypres. L'un des prévenus du crime commis dernièrement a Woemerseel, le nommé Hallein, qui avait échappé jusqu'à cette heure aux recherches de la justice, vient d'être saisi par la maréchaussée de Dix- mude dans les bois de M. le sénateur Cas- siers, sur la commune de Staden, où il rôdait depuis quinze dix-huit jours. Plu sieurs fois les maréchaussés avaient été sur le point de l'atteindre, et chaque fois il leur avait échappé. La femme du pré venu lui portait en cachette de la nourri ture dans les bois. Ou écrit deCourtrai,le 16 septembre: Dans une réunion de voisins de la rue Courte-Pierre, une pétition a été formulée, demandant au gouvernement la prohibi tion la sortie des œufs et du beurre; cette pétition ayant reçu l'approbation de M. le bourgmestre, qui a bien voulu signer la tête des exposants, elle a été mise en cir culation et couverte aussitôt de bon nombre de signatures. L'un des représentants de notre arrondissement, M. Van Cutsem, a été invité vouloir la présenter et ce fonc tionnaire s'en est chargé en promettant de l'appuyer fortement. Le 15 du courant, le nommé J. de Paepe, âgé de 59 ans, né et demeurant Wacken, couvreur d'ardoises, est tombé de l'échafaudage de la nouvelle tour de Marialoop, commune de Meulebeke. La mort a été instantanée. Parmi les divers moyens projetés pour parer autant que possible aux maux 3ui seront occasionnés parla disette, voici, it-on, celui auquel le conseil communal de Bruges s'est arrêté le prix actuel du pain serait maintenu pendant tout l'hiver, et la ville payerait la différence en plus aux boulangers, sur la remises des cartes délivrées par l'administration communale aux personnes nécessiteuses la dépense que celte mesure occasionnerait la ville serait couverte au moyen d'une augmen tation de 10 p. c. de la contribution per sonnelle. Les directeurs du chemin de fer de la Flandre-Occidentale annoncent dans les journaux de Londres, qu'ils ont pris leurs mesures afin d'obtenir des gouvernements belge et français, la concession d'une ligne qui de Furnes réunirait leur railways Calais par Dunkerque et Gravelines, ce qui formerait, disent-ils, la route la plus courte par terre et par mer entre l'Angle- terre et Bruxelles, Anvers et le nord de l'Europe. Nous commençons par prolester contre celte allégation; nous ajouterons que la ligne dont il s'agit, coupée par une bar rière de douanes, présenterait toujours de graves inconvénients; nous dirons d'ail leurs que le gouvernement et les chambres ne peuvent consentir favoriser le détour nement vers un port étranger, de la clien tèle qu'Ostende a enlevée a Calais par la célérité de ses passages. Beaucoup d'autres considérations militent encore contre le projet; nous nous réservons de les déve lopper en temps et lieu. (Politique). La Société de médecine de Gand vient de proposer la question suivante: Donner l'histoire de la pomme de terre et ses différents rapports avec les sciences médicales. Les membres de la députation de la ville de Tournai qui étaient arrivés ces jours derniers Bruxelles, ont solicité de M. le ministre de l'intérieur le faveur de pouvoir faire tranporter Tournai pour être exposé pendant les fêtes de la ker messe ce cette ville, le beau tableau de M. Gallait, représentant Y Abdication de Charles Quint, que l'on a placé dans la grande salle d'honneur de la cour de cassation. Nous apprenons que M. Van de Weyer s'est empressé d'accéder celte demande, en accordant immédiatement l'autorisa tion nécessaire. M. Maximilien Dugniolle, fils de l'ad ministrateur général des cultes et des éta blissements de bienfaisance, a passé le 15, avec la plus grande distinction, son examen de docteur en sciences. Ce n'est point la firemière fois que nous avons enregistrer es brillants succès de ce jeune homme ui, en 1844 encore, a obtenu la médaille 'or au concours universitaire. Le Nouvelliste de Verriers annonce que cinq des principaux fabricants de cette ville viennent de s'entendre pour faire ve nir de l'étranger pour cent mille francs de riz qui sera mis au prix coûtant la dis position de leurs ouvriers. C'est dimanche prochain que s'ou vrira dans la rotonde du Musée, l'exposi tion de dahlias de la Société royale de Flore de Bruxelles. Le salon sera ouvert au public dimanche, depuis midi et les deux jours suivants depuis 10 heures du matin jusqu'à 4 heures. B.-I. De Caters, d'Anvers, vient d'i miter le nobleexempledonné par quelques rentiers des Flandres et du Hainaut. Il vient de faire remise ses fermiers du fer mage de ses terres plantées de pommes de terre qui ont été atteintes par la maladie régnante. Cette remise s'étend toutes ses propriétés tanten Belgique qu'en Hollande. Une lettre d'Anvers annonce qu'on attend incessamment dans cette ville au- delà de cent mille hectolitres de froment et vingt mille hectolitres de pois verts ou légumes secs, etc. Les plans et etudes du chemin de fer d'Anvers Dusseldorf, par la Campine, ont été remis lundi M. le ministre des travaux publics par M. Bouquié Lefebvre, qui, au nom d'une compagnie anglaise, sollicite la concession de cette ligne. On écrit de Neufchâteau,le 15: Hier, on a trouvé Sélange un employé desdoua nes tué d'un coup de feu. La justice d'Arlon s'est de suite rendue sur les lieux. Un journal annonce que le Journal de la Belgique vient d'être acheté par la société propriétaire de l'Observateur. sait celte Maison-Rouye, dont tout le monde revenait si bien pansé. a Ce fut un curieux spectacle que celui dont nous fûmes témoins en entrant dans le grand salon ouvrant sur la terrasse qui domine la plaine. Au milieu était une grande table de a5 3o couverts, surchargée de pâtés et de galantines de jambons et du terrines truffées Le roi Joseph et une vingtaine d'ofliciers- géuéraux eld'aides-de-camp eu occupaient les places; d'autres debout mangeaient sous le pouce, en se promenant sur la ter rasse et examinaient les mouvements stratégiques de l'armée ennemie, et discutaient sur la vivacité du feu de l'artillerie russe comparée 'a nôtre. Le roi Joseph, sa lorgnette d'une main et un verre de vin de d'Aï de l'autre, accordait la supé riorité notre artillerie; quatre ou cinq lunettes, sur leur sup port, étaient placées sqr la terrasse, et de temps eu temps quelques convives se levaieut de table, sur l'invitation du roi Joseph, pour s'informer où en étaient les choses, et si les batte ries des buttes Saiiit-Chauinont tenaient toujours, car le boq prince n'avait plus la vue assez claire pour en juger par lui- même. Eu le voyant donner des ordres avec 1 œil éteint et la langue épaisse, je m'expliquai aisément le suinoui qui lui avaient donué les Espagnols; autour de celte table, roulaient sur le parquet des assiettes remplies de débris, et des liouteilles vides, c'était le tableau le plus dégoûtant d'une orgie avec tous ses salles épisodes, et tout cela se passait an bruit de cent pièces d,e canon qui oroisajent leurs feu* dans la plaine, et en présence des milliers de cadavres français étendus pantelants sur le ohainp de bataille. A trois heures, l'orgie durait encore, mais la bataille tou chait sa lin malgré le courage et les efforts désespérés de nos soldats et la bravoure de quelques centaines de gardes na tionaux, qui avaieut obtenu du roi Joseph la faveur d'aller faire le coup de fusil en tirailleurs dans la plaine de Saint- Denis, les troupes alliées gagnaient du terrain, les buttes de Saiiit-Cbaumont étaient abandonnées, joucliées de morts et de blessés, et déjà Montmartre était tourné et des partis de cosa ques étaient arrivés jusque dans la rue de Clichy. On porta Joseph la nouvelle que le duc de Raguse avait obtenu une suspension d'armes de quelques heures, la condition que l'aimée alliée garderait ses positions et que le oorps d'armée du duc de Raguse évacuerait Paris ut la rive droite de la Seine, et irait prendre position dans la plaine de Muulrouge, sur la rive gauche. Alors le roi Joseph et ses convives jugèrent pru dent d'évacuer la table et d'effectuer leur mouvement de re traite; déjà des boulets et des obus veuaieut battre la chaussée de Cliguaucourt on amena le cheval de bataille du prince, on eut grand'peine le remettre eu selle heureusement il retrouva sa oalèche au bas de Montmartre et pendant qu'il se dirigeait fond de train vers la barrière d'Enfer pour aller retrouver la régente Blois, en 3on nom, dans Paris, une pro clamation dans laquelle on lisait ces mots: Parisiens? le frire 4e votre empereur reste au milieu, de vous.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 2