M. Plaetevoet curé Lam permisse, est transféré la cure de Zonnebeke, en rem placement de M. Delvae, qui entre l'ab baye d'Afflighem établie Termonde. Par arrêté royal en date du 18 sep tembre, le nombre des membres de la commission médicale de la Flandre Occi dentale est porté provisoirement onze. Sont nommés membres de cette commis sion pour l'arrondissement d'Ypres, M. P. Hammelrath, docteur en médecine, en chirurgie et en accouchements Ypres, en remplacement du docteur Beesau, décédé; et pour l'arrondissement de Courtrai, M. R. Lagae, docteur en médecine, en chirur gie et en accouchements Courtrai. Un journal de Gand annonce que plusieurs grandes commandes de pommes terre ont été faites en Angleleree et en Ecosse, pour une maison de commerce de Gand. On écrit d'Alost, le 20 Septembre Le houblon qui promettait, il y a un mois, une belle récolte, ne donnera, tout au plus, qu'une demi-récolte. Les nuits froides que nous avons eues depuis assez longtemps ont empêché le développement de la cloche, elle sera, cette année, géné ralement petite et la qualité laissera beau coup désirer, surtout si le temps pluvieux continue encore une quinzaine. En Picardie, les pommes de terre sont très-attaqués, et sur les bords de la Somme les plantations ont encore plus souffert qu'en Belgique. Des tubercules-semences de 1844 ont été plantés dans un champ près d'Utrecht; les tiges sont aujourd'hui un demi-pied au-dessus du sol et on les butte actuelle ment. On espère bien réussir en Hollande, avec les cultures hivernales. En général, on a remarqué en Hollande que les pommes de terres cultivées dans les dunes n'ont presque pas souffert. Par tout où l'influence du sel s'est fait sentir avec quelque intensité, les produits sont même fort bons. Ces cultures sont toute fois si restreintes, que les récoltes n'entrent pas dans le commerce et qu'elles circulent seulement entre les mains des proprié taires. Ces détails sont de nature attirer de nouveau l'attention de notre gouvernement sur les avantages qu'il y aurait tirer de la culture de nos propres dunes, restés jus qu'aujourd'hui entièrement improductives. On écrit d'Irlande que le gouverne ment hollandais y fait faire en ce moment de forts achats de pommes de terre. Dans le Danemarck des achats considé rables avaient eu lieu, mais il paraît qu'ils se sont arrêtés l'instant par suite de la fatale nouvelle que les pommes de terre de ce pays seraient atteintes par le^fléau. En exécution de jugements rendus par le tribunal de simple police de Liège, l'autorité de cette ville a fait, samedi, jeter dans la raeuse une certaine quantité de farines de froment et de seigle mêlées de farines de féveroles et qui en raison de cette falsification avaient précédemment été saisies par la police. Ces farines, qui ont longtemps séjourné dans des sacs scellés, étaient trop fermen- tées pour pouvoir être, sans danger, don nées en nourriture aux hommes ou aux animaux. On écrit d'Arlon 24 septembre: Nous croyons qu'en ce moment la spéculation pourrait utilement faire quelques profits dans le Luxembourg. Depuis quelques années, l'élève du porc y a pris des déve loppements très-notables. Par suite de la non réussite de la récolte des pommes de terre, cet élève se trouvera nécessairement arrêté, et le cultivateur du Luxembourg sera obligé de se défaire d'une partie du bétail existant maintenant. On sait combien est bonne la qualité de la viande de porc dans notre province; par suiledel'obligation où l'on se trouvera de vendre, les prix se réduiront d'une ma nière très-notable. Nous croyons donc qu'avant de s'adresser l'étranger, il con viendrait de faire des achats dans notre province, qui elle-même trouverait quel ques soulagements en compensation du malheur qui la frappe. Mgr Blanchet, vicaire apostolique de l'Orégon, qui voyage en Europe pour les besoins de sa mission, est en ce moment Namur. Le vénérable prélat vient sollici ter les Sœurs de Notre-Dame de nouvelles missionnaires de leur ordre. Nous avons plusieurs reprises entretenu le public des saintes filles qui se sont déjà dévouées cette œuvre sublime; et ce n'est ni le zèle ni le courage qui manqueront leurs compagnes pour suivre la même et noble carrière. (Ami de l'Ordre.) M. le duc d'Ossuna, neveu de feu le roi d'Espagne Ferdinand VII, est arrivé le 25 Bruxelles, et est descendu avec sa suite VHôtel de Suède. On écrit de La Haye, le 20 septembre: Ce soir des scènes de désordre ont eu lieu en cette ville. Le peuple s'est attroupé devant la maison d'un marchand de farine qui voulait vendre sa marchandise 22 1/2 cents, au lieu de 12 1/2, prix ancien, et y a cassé tous les carreaux de vitre. Malgré la présence du commissaire de police, le mar chand s'est vu forcé de vendre a ce dernier prix tout approvisionnement. Des carreaux ont été également brisés dans un café où s'était réfugié un autre marchand de farine. Les troubles se sont prolongés jusqu'à mi nuit. On apprend que des scènes sem blables ont eu lieu Leide et dans les environs de Nootdorpschen-plas. DesnouvellesdeLaHayedu21 disent que tout y était rentré dans l'ordre. Dans la nuit de mercredi jeudi der nier, le nommé Ch. Ruys, condamné mort pour assassinat du curé deRooborst, et se trouvant la maison de force de Gand, est parvenu briser la porte de sa prison; il se promenait tranquillement dans les corridors, quand rencontrant deux gardiens, il s'est porté sur eux de graves excès de violence. Arrêté et inter rogé sur les motifs de ces méfaits, il a donné pour toute réponse, qu'il ne savait ce qu'il avait fait et qu'un instant il s'est cru possédé du démon. Lundi, au marché de Bruxelles, il a été présenté environ 250 sacs de pommes aperçu qu'Autoioe écoutait. Dame, dit Aiiloiue en balbu tiant, une autre... Une autre bouteille? on vous la montera. Allons il faut éteindre le feu. Au lit, plus vite que ça vous voyez que vous es les derniers. Joseph et Antoine montèrent une espèce d'échelle, comme des moutons qu'on mène la boucherie. Us avaient remarqué que tous les voleurs étaient sortis furtivement, sans emporter de chandelle et sans être conduits par personne, comme eussent fait des voyageurs ordinaires. L'aubergiste les mena dans une grande chambre ayant un lit dans un coin, et les laissa eu leur souhaitant une bonne nuit. Déjà Antoine et Joseph trem blaient de lousleurs membres; mais ils tremblèrent bien plus quand ils entendirent l'aubergiste les enfermer double tour. Alors ils se regardèrent comme des hommes morts, et leur première idée fut de tenter de s'échapper. Quel surcroit d'épouvantela chambre n'avait pas de fenêtre, et le bout de chandelle qu'on avait laissé était près de s'éteindre. Ils n'osaient parler, et Antoine s'assis sur son lit en pleurant. Joseph, con fiant dans sa force prodigieuse, chercha partout un bâton ou quelque chose dont il pût faire une arme; mais il ne trouva rien. J'en étranglerai un, du moins, s'écria-t-il. Mais moi je n'étranglerai personne, et je serai égorgé, dit Antoine. Eh bien! mon pauvre Antoine, dit Joseph, j'en étranglerai deux. A ce moment leur chandelle s'éteignit, et ils demeurèrent d'abord dans une complète obscurité. Cette obscurité leur fit voir une chose qu'ils n'avaient pas d'abord aperçue, une lu carne par où venait un rayon de lune. Cette lucarne était sept ou huit pieds du sol. Joseph fit la courte échelle Antoine; celui-ci mouta sur ses épaules, il passa la tête dans la lucarne. Dieu sait ce qu'il vit, mais ce qu'il vit était bien horrible Dieu sait ce qu'il entendit était bien épouvantable, car les jambes commençaient lui (lageoler sur les épaules de Joseph, et Joseph, qui sentait Antoine trembler, tremblait aussi en lui disant tout lias Qu'y a-t-il donc II y a, dit Antoine, que j'ai vu ces hommes emporter deux deux des sacs où il y a sûrement les cadavres des voyageurs. Des cadavres! Certainement, puisque d'autres qui étaient au pied du mur disaient tout bas: <i II ne peut pas entrer dans le sac! et que Louis, tu sais, Louis, ce brigaqd quiaparléau gendarme, a répondu: Eh bien' coupe-lui la tête! Joseph devint froid celle parole. Antoine était immobile. Tout coup ils ensendirent monter l'échelle. I.e courage de Joseph s'était envolé, et ils se jetèrent sur le lit pour faire sem blant de dormir. L'aubergiste entra il s'approcha d'eux avec une lanterne. Louis était aveo lui. Celui-ci dit l'aubergiste: u Crois-tu qu'ils soient capables de nous dénoncer? Bah dit l'aubergiste, ce sont de pauvres,ouvriers qui se sont égarés eu allant Arrens. u Quelle nuit passèrent Antoine et Joseph Le jour les trouva éveillés et sans avoir dormi. Lorsqu'ils en virent les premiers rayons, ils essayèrent de sortir de la ohambre, et, en trouvant la porte ouverte, ils descendirent précipitamment et allaient prendre leurs jambes leur cou, lursque l'aubergiste les appela en criant: Hé hé! lesautres! est-ce qu'on sort d'une hon nête maison sans payer? Non certes, dit Antoine tout troublé, nous allions pren dre l'air. Qu'est-ce que nous vous devons? Vingt sous chacun pour le souper, et vingt sous pour lé lit: trois francs. Voila, dit Antoine. Et dans son trouble il lix'a la bourse où étaient ses louis, et les montra imprudemment l'aubergiste, n Diable! dit l'au bergiste en les lorgnant du coin de l'œil; voilà de bien beaux doubles louis. C'est-à-dire, des doubles louis, dit Antoine, c'en s l'air, mais... Est-ce que c'est de la fausse monnaie dit l'auber giste d'un ton terrible. Non certainement, non... mais enfin... tenez voilà vos trois francs. Merci, dit l'aubergiste, et ne faites pas de mauvaises rencontres, Ils partirent, et ayant rencontré un paysan, ils apprirent qu'ils étaient plus de six lieues d'Arrens. Ils prirent un guide et arrivèrent la nuit chez l'oncle de Joseph, près les premiers embrassements, ils allaient lui raconter les terribles choses qu'ils avaient vues, lorsqu'au coin de la cheminée, ils aperçu rent Louis Kaldera qui fumait tranquillement- A cet aspect, ils demeuiérent confondus. L'oncle cependant les ayant fait asseoir passa dans une chambre avec Louis. Ils se hasardèrent de regarder par la porte entr'ouverte, et l'efifroi fut sou comble quand Antoine reconnut les sacs aux cadavres. Ils allaient crier au secours! lorsque Louis, d'un coup de son grand coutelas, éventra l'un des sacs, et il eu tom ba une quantité de café en grains. L'oncle le prit dans ses maius et il en parut satisfait. Ou alla un autre, qui fut éga lement poignarde: c était du sucre. Mais restait lesacqui était ensanglanté, et travers lequel se dessinaient les membres d un homme. Louis s'en approcha de même, le délit, et en lira un énorme cadavre, duquel il coupa promptement une demi-douzaines de côtelettes de porc-frais que l'on lit griller pour le souper. Les brigauds étaient des contrebandiers, et l'homme assas siné un bon et succulent cochon.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 2