quelque robe respectable, vient de trouver quelque chose sa convenance dans le fameux Messager de Gand, nous allions dire dans le feu Messager, tant il végète inaperçu de nos jours sur l'horizon poli tique. Que les temps sont changés Passé quinze ans, pareille époque, le Messager annonçait avec pompe, avec la satisfaction cruelle d'un suppôt fanatique du despo tisme. La rue royale n'existe plus. C'était heureusement un atroce mensonge. Il eut fallu dire: La rue royale a vu détruire les forces de l'ennemi. Depuis la révolution le Messager a profité de toutes les occasions de trouble pour semer la discorde, et entretenir de folles espé rances chez les anciens partisans d'un régime suranné. Mais comme son perpé tuel clabaudage, ressassé sur tous les tons, ne préservait personne d'un mortel en nui pas même les plus débonnaires ouailles de ses prédications saugrenues, il a adopté, comme pendants nécessaires, le genre grivois, la raillerie irréligieuse, et la calomnie. On fait tant pour vivre en effet! De cette manière, le vieux Messager est parvenu traîner jusqu'à ce jour sa piteuse existence. L'installation de Mgr. l'Évêque de Gand dans le nouveau palais épiscopal que la Province de la Flandre orientale a fait construire, suggère la feuille orangiste une série de lazzis, que dans sa décrépitude de fortune et d'esprit, elle a l'ingénuité de croire neufs et piquants. Les peuples catholiques ont de tout temps honoré Dieu et son culte par la somptuosité des temples, et en procurant au sacerdoce une position sociale graduée d'après le rang de chaque dignitaire dans la hiérarchie. C'est donc une bien grosse malice de voir dans la splendeur de l'édi fice que les Gantois consacrent pour l'ave nir la demeure de leurs Évêques, un caprice et un goût de luxe du vénérable successeur des Apôtres. C'est-à-dire une fantaisie personnelle de l'Évêque actuel, Mgr. Delbecque. Le Messager semonce aussi le pasteur, bien que d'une façon un peu timide, la manière des libéraux, d'avoir du vin présenter, quand il reçoit du monde. Enfin le méticuleux journaliste a en tendu dire que parmi les musiciens qui sont allés donner une sérénade devant l'Évêché, et qu'on a fait entrer ensuite, il se trouvait des artistes attachés au spec tacle. 11 se formalise de ce que le prélat, en admettant les autres, n'ait pas renvoyé ceux là. Nous laissons le lecteur juge de ces spi rituelles critiques elles enseignent que les préventions irréligieuses éteignent jus qu'aux idées des convenances et du savoir- vivre. Lq Messager voudrait dans nos cités opulentes un Évêque logé moins bien qu'un orphelin des écoles pauvres, un prélat logé peut être comme le saint homme Job, pour renchérir encore sur la pauvreté des premiers hommes apostoli ques. L'Église est toujours la même, elle est toujours capable des mêmes exemples, témoin Mgr. l'Évêque Lefèvre, jeté en prison par ordre du roi de Cochincbine, et que l'amiral Cécile est allé réclamer. Mais le roi de Cochinchine est un barbare. Le Messager veut-il nous mener la res tauration du despotisme par la persécution et la barbarie? Ce qu'il y a de plus curieux, c'est l'em pressement avec lequel Baûle-Progrès s'empresse de remplir au moyen de si pi toyables emprunts le vide de ses colonnes. Peu importe, qu'à part le caractère sacré dont un évêque est revêtu, Mgr. Delbecque est particulièrement connu et respecté Ypres, où il a été successivement étudiant, professeur et vicaire, peu importe qu'il s'y trouve un grand nombre de ses anciens élèves et condisciples, peut-être la moitié des notabilités de a ville, peu importe que chacun y rend hommage autant ses vertus qu'à ses talents: la haine du clergé et de tout ce qui tient la religion catho lique passe sur toute autre considération. Chose digne de pitié que le courage agres sif de quelques polissons contre le colosse que n'ont pu ébranler dix-huit siècles d'attaques. On lit dans le Journal de Bruges Depuis longtemps notre province récla mait l'assèchement des bruyères des com munes de Zwevezeele, Ruddervoorde et Lichtervelde, cette mesure était impérieu sement commandée par des considérations hygiéniques; la commission médicale ayant déclaré, dans un rapport fait par elle sur cet objet, que le grand amas d'eau stagnante qui existe dans ces bruyères, donnait lieu aux fièvres auxquelles sont sujets les habi- tans de ces localités. On apprendra avec satisfaction que le gouvernement a fait faire des études sur cette question; nous avons vu les plans de ce travail, ils sont déposés dans les communes et sont ac compagnés d'un devis estimatif, dressé par M. l'ingénieur De Clercq, qui porte la dépense de 45 50,000 francs. On parviendra au dessèchement de ces bruyères par le creusement de la beke dit la kivierije partant desdites bruyères, et qui, après avoir traversé les communes de Ruddervoorde, Wardamme et Oostcamp, se jette dans le canal de Gand au hameau Moerbrugge. La plupart des travaux consistant ce terrasement, pourront être exécutés pen dant l'hiver, une crue d'eau extraordinaire pourrait seule y mettre obstacle, encore elle ne devait nécessiter qu'une suspention de quelques jours. Personne n'ignore que les communes où ces travaux doivent avoir lieu sont accablées d'un grand nombre de pauvres; or, le dessèchement de la bruyère pourra occuper pendant cinq mois 350 ouvriers. Ce travail, part son immense utilité, sera donc encore un grand bienfait pour les habitans de cette contrée. Les administra tions communales de ces localités ont le plus grand intérêt le voir entreprendre pendant cet hiver elles se trouveront bientôt dans l'impossibilité d'entretenir leur population pauvre, une occasion ex cellente de l'utiliser se présente qu'elles se hâtent d'en profiter, en pressant par leurs sollicitations l'exécution d'un projet que le gouvernement paraît disposé entrepren dre. On lit dans le Nouvelliste des Flandres La petite ville d'Iseghem, vient de donne la Flandre un exemple de géné rosité chrétienne qui trouvera bientôt des imitateurs dans d'autres villes. Une souscription volontaire y a été ouverte dans le but de parer la détresse publique. M. le baron Gillisde Pelichy a souscrit pour 1,000 fr., donnant enten- drequece n'est là qu'un premier versement, le bourgmestre s'incrit pour 500 fr.M. le curé pour 400, les deux échevins, chacun pour 423, montant de leur traitement, plusieurs particuliers pour 500 300 et 100 fr. Un cordonnier et plusieurs cultiva teurs se sont cotisés 100 francs. Le produit des souscriptions sera exclusivement employé procurer du travail aux ouvriers un salaire ordinaire. Il sera donné des primes hebdomadaires en comestibles aux ouvriers les plus indigents. On lit dans l'Ami de COrdredu 29 septembre Il n'y a pas un moment perdre pour les commerçants et spécula teurs belges qui ont les projet de faire des approvisionnements dans les pays étran gers d'un jour l'autre la hausse fait des progrès. On nouscommuniquedeux lettres de commerce datées d'un département du centre de la France où la culture des diverses denrées alimentaires est très-dé- veloppée:La première estdu 20 septembre et donne le cours des haricots 18 fr. et 18 75 l'hectolitre; la seconde, du 25, in forme que le cours de la même denrée s'est élevé 22 fr. 50, par suite d'ordres nom breux venus pour le nord, et que si cela continue, on atteindra le chiffre de 25 fr. Les premiers achats seront donc les meil leurs; et nous répétons qu'il faut se hâter si l'on ne veut pas arriver trop tard. DEUX MOTS EN RÉPONSE Aux prétendues observationsdatées de Pope- ringlie 26 Septembre 1845, et publiées dans le Propagateur du Samedi 27 du même mois. Monsieur le Réfracteur, 2 Deux religieuse, venues de la maison de Namur, ont été installées lundi dernier a Bruges, en qualité de directrices du quartier des femmes, a la prisou civile et militaire de cette ville. Toutes les déteuus ont manifesté la joie qu'elles ressentaient de voir ces âmes généreuses s'enfermer avec elles pour soulager leurs souffrances. D'après la revue agricole mensuelle, on on reçoit de toutes les parties du Danemarck des rapports très-satisfaisants sur la récolte de cette année. Celle du siegle est évaluée a i/4 déplus que dans les années moyennes, celle de l'orge est excellente, celle de l'avoine est moins satisfaisante, cependant elles excédent la récolte d'une année médiocre. Les pommes de terre, le légume le plus cultivé en Danemarck, promettent une récolte des plus abondantes. Si l'automne est beau cette année occupera une place distinguée dans les annales de l'agriculture. Je ne fatiguerai pas vos lecteurs par la réfutation sérieuse d'observations qui voudraient être criti ques, mais qui ne sont que puériles et dénuées de toute justesse. Vous approuverez comme moi la prudence de l'auteur ou des auteurs de ces remar ques (car on n'ignore pas que ce chef d'oeuvre de logique est le fruit des veilles de plusieurs bonnes têtesj; garder l'anonyme en pareil cas, si ce n'est pas le plus honorable, est assurément le plus sage. Que prétendent eu effet les prétendus observa teurs? Ils veullent trouver de la contradiction dans le conseil que je donne d'employer le chlore gazeux comme moyen de compléter l'assainisse ment de la pomme de-terre après la dessiccation au four proposée par le docteur Parlez. Il faut avoir l'esprit bien mal fait pour torturer des paroles aussi positives dans la vue d'en extraire une contradiction. Comprenne d'ailleurs qui pourra cette phrase liléraleraent citée: s'il se trouve dans le tuber- eu le seclié au four quelque pourriture ou infection, le chlore ne peut servir qu'a dé- truire les miasmes ou les gaz délétères qui s'en dégageraient, et il n'exercerait aucune action sur la pulpe du tubercule qui resterait après la fumigation dans le même étal qu'a- vant. C'est un galimatias double qui surpasse les logogriphes les mieux conditionnés. En effet, si le chlore a détruit les miasmes délétères que l'action du feu n'aurait pas entièrement dissi pés, comment la pulpe ne serait-elle pas alors

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 2