JOURNAL D YPRES 1T DE L'ARRONDISSEMENT.
N° 2924.
29me année.
M. De Vos, vicaire Messines, y est de'*
cédé le 9 de ce mois l'âge de 30 ans. 11
laisse de vifs et universels regrets.
Les brigandages se succèdent sans re
lâche dans les environs de Courirai; les
malfaiteurs s'attaquent de préférence aux
petits tenanciers et aux ouvriers qui ont la
réputation d'avoir amassé un petit pécule.
A Waereghem des voleur se sont intro
duits dans l'habitation d'un garde du che
min de fer et lui ont soustrait une somme
de 100 fr. et une montre en argent.
Sur Courtrai dehors des pillards ont
visité le jardin du verdurier Vanoenacker
et ont enlevé une quantité considérable de
carottes. A Marcke un individu est entré
dans une maison isolée, et était en train de
faire ses provisions lorsqu'est survenue la
maîtresse du logis qui l'a saisi par la gorge,
et l'a tenu ainsi en arrêt, jusqu'à ce que la
police est arrivée pour le mettre en lieu sûr.
A Bisseghem, le sieur Huysentruyt,
brasseur et cabaretier au Mol, s'est vu
poursuivre par deux hommes vigoureux,
auxquels il a échappé en se sauvant
toutes jambes.
7— La magnifique décoration en argent,
qui dans toutes les solennités littéraires
brillait sur la poitrine du chef homme de
la société de Rhétorique de Moorseele
(Flandre occidentale), a été volée ces jours
derniers. Cette plaque précieuse avait été
confectionnée en 1832. Le signalement en
a été donné tous les orfèvres, et le parquet
a ordonné d'activés recherches.
Ces jours derniers, un vol des plus
hardis a été commis au village des Ecaus-
sines, dans la demeure même du bourg
mestre. Ce fonctionnaire avait dû faire un
voyageaNamuretilavait pris la résolution
de fairecoucherchezlui legarde-champêtre
pendant son absence. Cette circonstance
n'était pas inconnue néanmoins pendant
la nuit d'audacieux voleurs forcèrent les
volets, brisèrent les vitres, ouvrirent une
fenêtre et se glissèrent au rez-de-chaussée
de la maison d'où ils enlevèrent la plus
grande partie de l'argenterie, savoir 19
couverts d'argent, 20 cuillers café, 2
flambeaux, des salières et plusieurs autres
pièces de valeur. Le garde-champêtre s'é
veilla temps pour constater le vol le
premier.
Lundi malin, une vache, devenue
tout coup furieuse, s'est précipitée dans
la boutique d'un marchand de casquettes
Anvers et y a occasionné un assez grand
désordre. On a eu toute la peine du monde
en expulser l'animal.
Depuis quelque temps on n'entendait
plus parler de soustractions de lettres
contenant des valeurs confiés la poste.
Les vols antérieurs avaient probablement
servi d'avertissement aux personnes qui
jettent imprudemment dans la boîte, sans
les charger, des lettres qui contiennent des
billets de banque; malheureusement on
vient de nouveau de constater la soustrac
tion d'une lettre dans laquelle se trouvaient
trois billets de banque de 100 francs, mise
la poste de Bruxelles, l'adresse d'une
dame de Turnhout.
POUR CLORE.
Quelques mots en réponse aux deux mots</«
docteur Lepoutre concernant les sérieu
ses observations (Propagateur n" 2920),
sur les pommes de terre chlorurées.
Jftottstciir le Réfracteur,
On s'abonae Tprf», Grand'-
Place, SA, vis-à-vis de la Garde, et
chel les Percepteurs des iVistes du
Royaume.
PRIX DE i;tUOtilKHE>T,
par trimestre,
pour YpresFr.
Pour les autres localités
Prix d'un numéro. «O
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Apres. Le Propagateur parait
le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine.
PRIX DES MàESTHMB.
4 S centimes par ligue. Les ré
clames, SA centimes la ligne.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
7PF.32S, il Octobre.
Dans sa dernière audience des vacations, du 9
courant, le tribunal correctionnel a condamné:
Sanly âgé de 23 ans, de Gheluvelt, un an
d'emprisonnement pour vol de 4o fr.
Vandevyverâgé de 19 ans, d'Elverdinghe
6 mois de la même peine, pour vol de i5 fr.
Duprez, âgé de i5 ans, d'Ypres, un an de
prison pour avoir coupé la bourse 'a la femme
Duhameeuw et en avoir extrait 28 fr., pendant
qu'elle assistait une vente de meubles au Zael-
hof. Dupiez avait déjà subi une première condam
nai ion pour un fait semblable.
Coussaertfils de charron Zillebekea été
puni d'un mois de prison pour avoir enlevé un
frac d'une armoire au préjudice de Louvelcaba-
retier au Perroquet, près des casernes de l'infan
terie. Coussaert était prit de boisson au moment
du délitet avait mis sa veste dans l'armoire h la
place de la redingotte. Il disait a l'audience que
rentré chez lui, et dégrisé, il était retourné en ville
le lendemain pour rendre le vêtement qui ne lui
appartenait pas, mais qu'il n'avait pas retrouvé
la maison. Le tribunal a eu moins d'égard ce
direqu'à sa bonue conduite antérieure que
l'ivresse vient de ternir d'une manière si fâcheuse.
Bataille d'Ypres, rue d'Eilau, a subi la même
séance une condamnation dixhuit mois de dé
tention, pour avoir, lors du départ des Cuirassiers,
soustrait des effets d'équipement militaireem
ballés sur un chariot qu'il conduisait k Bruges
pour compte d'un voiturier.
Lundi, vers huit heures du malin, un incendie
qui a en d'affreux re'sultats, a éclaté dans la maison
habitée par M. le baron Dolhée, rue Saint-Michel,
k Liège. Le feu fut aperçu par les voisins qui,
voyant la maison fermée, crurent le propriétaire k
la campagne, et s'empressèrent de prévenir les
gardes pompiers de service k l'hôtel de ville, qui
se rendirent sur les lieux avec leurs pompes et
parvinrent heureusement et en peu de temps k se
rendre maître du feu, qui avait déjà envahi un
étage de la maison. En pénétrant dans l'intérieur
on a trouvé M. le baron Dothée, un domestique et
une servante entièrement brûlés dans la chambre
k coucher du premier. Les trois cadavres ue pré
sentaient plus qu'une masse calcinée.
On présume que le feu a éclaté dans la chambre
k coucher du baron, qui par son grand âge se
trouvant dans l'impossibilité de fuir, aura appelé
Ses domestiques, qui bot été asphixiés en voulant
transporter de son lit leur malheureux maître.
C'est ce qu'indique la position des cadavres.
On ne peut que former des conjectures sur la
cause de cet incendie, attendu que les trois per
sonnes qui habitaient la maison y ont trouvé la
mort la plus affreuse on ignore k quelle heure il
s'est manifesté, combien de temps le feu, avant
d'éclater k l'extérieur, a pu couver dans l'intérieur
de la maison ou de l'appartement qui contenait les
restes des victimes. Nul cri, nul appel au secours
11'a été entendu.
Du moment que le bruit de ce sinistre s'est
répandu en ville, la population s'est empressée de
prêter son concours pour empêcher l'incendie de
se communiquer aux maisons voisines, ce k quoi
on est heureusement parvenu.
Cette catastrophe a produit a Liège la plus
douloureuse sensation.
Voici sur ce triste événement de nouveaux
détails que nous avons recenillis a bonne source
Le mobilier de la chambre k coucher a été
entièrement brûlé ainsi que les papiers et les
valeurs en portefeuille, qu'on dit être considéra
bles. En outre l'argent monnaie et l'argenterie qui
se trouvaient serrés dans cette pièce, ont été en
partie fondues par l'intensité du feu.
Le baron Maximilien-Henri-Joseph Dothée, né
k Liège le 2 avril 1765. était par conséquent âgé
de 80 172 ans. Il était major pensionné au service
de l'empire et chevalier de la légion d'honneur.
Le domestique nommé Léonard Gravelle. était
âgé de 75 ans, né k Viemme, province de Liège,
célibataire. La domestiqne nommé Antoinette
Piels, était âgée de 24 ans, née k Maestricht,
célibataire.
M. Dothée avait l'habitude de faire faire du feu
nuit et jour dans le foyer de sa chambre; il lisait
et écrivait journellement jusqu'à une heure assez
avancée dans la nuit; sa chambre était remplie de
papiers, de livres et de registres auxquels le feu se
sera communiqué Ou k son lit, soit par des étincelles
ou par du charbon allumé qui sera tombé du feu;
cette chambre a été embrasée en un instant et tout
ce qu'elle renfermait a été consumé a l'exception
de quelques pièces d'argenterie qui ont été retiiées
plus ou moins fondues.
Je ne m'attendais pas devoir répondre la réplique de
Monsieur L. P. faite, daus votre n° de samedi dernier, mes
remarques sur la conservation des pommes de terre préparées
au chlore; mais sa lettre fourmille de tant d'absurdités et
d'insinuations quasi-calomnieuses qu'il m'est absolument im
possible de garder le silence
Et d'abord, pourquoi ce Monsieur s'allache-t-il tant con
naître le nom de l'auteur de ces observations, ainsi que sem
blent le réclamer la fréquente répétition du mot anonyme et
sa signature en yros caractère? Ce n est pas ici une question de
persounfc mais bien une question générale et toute de science.