philosophie et lettres, professeur de 3me,
d'histoire et de géographie l'école
moyenne et industrielle de Huy.
EXPOSITION DES DAHLIAS
M. De Coster, S. T. L., vicaire S'-Sau-
veur Bruges, est nommé curé Pitthein;
M. Welvaert, vicaire Meulebeke, le rem
place.
M. Baert, co-adjuteur Neuve-Église, est
nommé vicaire Messines; M. Dalle, co-
adjuteur Wulverghem, le remplace en
la même qualité Neuve-Église.
Le 11 du courant, le nommé Ive
Fributs d'Andzaeme, âgé de 18 ans, tra
vaillant la réparation de la grande route
de Ghistelles Nieuport, a été trouvé
mort sur la susdite route.
On lit dans une correspondance de
Paris adressée au journal anglais le Globe
que le gouvernement français a positive
ment promis au prince Pierre Bonaparte
de présenter la prochaine session des
chambres un projet de loi pour faire cesser
la proscription qui pèse sur sa famille.
Le Rév. M. Dalgairns, auteur de la
Lettre d'un jeune membre de C Université
d'Oxford, qui fit, il y a quelques années,
une si grande sensation, et de la Vie de
Saint-Ê tienne, vient de faire son abjuration
Aston-IIall (Stafforsire)entre les mains
du Rév. P. Dominique, de la congrégation
des Passionnistes.
Mme H..., rentière, a laissé en mou
rant une somme de 10,000 francs, dont la
rente devra être employée la nourriture
et l'entretien de deux chiens; la mort
de l'un des deux, une somme annuelle de
500 francs sera réservé pour le survivant.
Par une autre clause plus singulière, tous
les trois mois, les animaux devront être
représentés l'exécuteur testamentaire,
qui entendra leurs plaintes et y fera droit
s'il les comprend. Ne saisit pas qui veut le
sens du langage des bêtes. Heureusement
que ce testament se recommande par d'au-
très dispositions plus raisonnables on
parle entre autres de l'usufruit d'une mai
son léguée une domestique qui avait pré
servé sa maîtresse d'une incendieàThillois.
L'Association commerciale et indus
trielle d'Anvers vient de décider qu'elle
réunirait, l'aide de souscription, un
fonds spécial pour venir au secours des
ouvriers du commerce et de l'industrie
qui seraient privés de travail pendant l'hi
ver prochain.
Depuis trois jours il est encore arrivé
Anvers cinq navires chargés de froment
et deux chargés de riz.
Un navire arrivé le 12 de Bordeaux
a apporté 875 hectolitres de fèves, 321
hectolitres de haricots et 280 hectolitres
de pois verts.
Un autre navire est arrivé d'Altona avec
un chargement de pois verts.
Ces jours derniers une rixe assez co
mique a eu lieu entre deux apothicaires
d'Anvers. Les deux antagonistes n'ayant
Eas d'autres armes, sous la main, se bom-
ardèrent avec des projectiles d'une nou
velle espèce pris dans la boutique de l'un
d'eux bocaux, bouteilles,flacons, volaient
en éclats, et, sans l'intervention d'un voi
sin, il ne serait pas resté un seul bocal
dans la boutique. Ce voisin était un bou
langer, qui accourut dans l'uniforme de
son état, c'est-à-dire vêtu d'un tablier, afin
de mettre un terme un combat qui me
naçait de devenir sanglant, mais mal lui
en prit; car, rentré chez lui, il s'aperçut
qu'une quarantaine de sangsues avaient
élu domicile sur sa peau, les malheureuses
bêtes égarées dans la bataille avaient cher
ché un refuge sous le tablier du boulanger.
L'accroissement de la population de
Bruxelles, d'après les relevés officiels, a
été 1858 âmes pendant l'année dernière.
Au 1" janvier 1845 le chiffre de la popu
lation était de 118,115 âmes, sans compter
la garnison et les élèves de l'école militaire.
Samedi dernier on a trouvé dans les
latrines d'un cabaret de Bruxelles, le cada
vre d'un enfant nouveau-né dans un état
assez avancé de putréfaction. Un docteur
légiste a procédé l'autopsie l'effet de
constater si la mort était le résultat d'un
infanticide.
La Gazette de Leipzig assure que la
maladie des pommes de terre sévit dans
toute l'étendue de l'Erzgebirg (Saxe). Cette
contrée est très-pauvre; le fléau qui vient
de l'atteindre va encore accroître sa misère
et réduire ses malheureux habitants la
dernière extrémité.
Depuis quelques jours, un beau mon-
sieur, logé l'un des principaux hôtels de
la rue des Fripiers Bruxelles, faisait des
dépenses assez larges et ne soldait ses
comptes qu'à l'aide de traites acceptées par
la maison de commerce Demoulin et C%
Paris, et pourvues de la griffe de cette
maison. L'absence totale de numéraire
dans la possession de ce voyageur, fit naî
tre des soupçons sur son compte; pendant
x qu'il était sorti un instant, la police fit
une visite dans sa chambre, y découvrit la
griffe apposée sur les traites et une facture
acquittée indiquant que cette griffe avait
été fabriquée et achetée Liège. L'étran-
Î;er, sa rentrée l'hôtel, fut interrogé et
ouillé; on trouva sur lui plusieurs lettres
de change inachevées et des essais de con
trefaçon de plusieurs signatures. Confondu
par l'évidence, l'étranger avoua que la
griffe et les lettres de change étaient faus
ses; il s'est donné le nom de Swartz, et se
dit de Paris; mais on a tout lieu de croire
que ces indications ne sont rien moins
qu'exactes.
VOLS.
Une bande de maraudeurs, au nombre
de cinquante, s'est abattue, le 9 courant,
sur les champs de M. Bambeke, distillateur
et propriétaire Waerschoot, et y a enlevé
toutes les pommes de terre non récollées,
dont la quantitée peut être évaluée 20
sacs. La présence de M. Bambeke, qui vou
lait s'opposer cet acte de brigandage, n'a
pu intimider les voleurs, et ce n'est qu'à
l'arrivée de quelques gendarmes de la bri
gade d'Ecloo, qu'ils ont pris la fuite.
Dans la nuit du 10 au 41 courant,
un vol avec effraction a été commis au pré
judice des enfants Kosters, cultivateurs
Meerbeke. Les voleurs ayant pratiqué une
ouverture dans la muraille, se sont intro
duits dans la cave où ils ont enlevé des
comestibles de différentes espèces, pour la
valeur de 32 fr.
Dans la nuit du mercredi au jeudi der
niers, un vol avec effraction extérieure et
intérieure a été commis Lessines, chez
M. Ph. Notez, distillateur. Les voleurs ont
enlevé une assez forte somme en espèces,
trois montres dont une d'or et une paire
de boutons de chemise de même métal.
Les- auteurs de ce vol n'ont pu jusqu'ici
être découverts.
RÉSULTAT DU CONCOURS DE BAILLEUL.
Concours entre les étrangers i
Pour la collection la plus riche et la plus
variée le prix a été décerné M. Alexandre
Lienaert de Ploegsteert, première médaille.
Pour le plus beau semis de cette année le prix
a été décerné a M. Louis Desurmont de Tour
coing, la médaille. L'accessit a été obtenu par M.
Alexandre Lienaert de Ploegsteert.
Concours entre 1rs membres de la société i
La médaille pour la i™ et plus belle collection
a été décerné a M. Auguste Flahault.
Celle pour la im' collection a été offerte par la
commission a M. Henri Lieffooghe.
Un jour qu'il se promenait, silencieux et rêveur, Cbénier
aperçut dans la cour des prisonnières une jeune personne eu
proie la plus vive douleur. Elle paraissait avoir seize ans
peine: une ligure noble et douce, un extérieur plein de modes
tie et de candeur intéressaient vivement en sa faveur. Elle
était arrivée de la veille et se trouvait accusée de conpirations
contre la république. Cbénier s'informa de son nom, et il ap
prit que l'inconnue était la jeune comtesse Aimée de Coigny,
fille du comte de Coigny, ancieu chevalier d'honneur de Mme
Élisabcth, soeur de Louis XVI. Le lendemaiu et les jours sui
vants, il la vit encore, toujours seule et toujours triste. Sa
mère était morte, son père était en exil et personne ne veillait
sur elle une vieille nourrice, infirme et presque aveugle venait
seule lui rendre visite.
Chaque fois qu'il l'apercevait, Chénier s'inclinait respectu
eusement, et l'infortunée paraissait profondément sensible
cette attention. Un jour, il la vit au parloir qui fondait en lar
mes dans les bras <le sa nourrice il s'approcha d'elle, lui pro
digua desconsolatious et versa l'espérauce dans son coeur. Peu
peu, ses larmes diminuèrent et sa figure devint moins som
bre. Chénier rentra dans sa prison attendri et inspiré; il prit
la plume et composa cette élégie sublime de la Jeune Captive
devenue classique aujourd'hui.
Le lendemaiu même, il partit pour la Conciergerie. En
quittant St-Lazare, il pria un des gardiens, homme doux et
humain, de remettre M'le de Coigny les vers qu'il avait
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compusés pour elle. Ce gardien, qui avait été maitre d'école,
eut la curiosité d'ouvrir ce papier; il fut frappé de la beauté
des vers, et par uu instinct providentiel, il lui a servi faire
passer la postérité ces vers immortels.
Trois jours après, il accomplit la dernière volonté de Ché
nier. Mllc de Coigny, qui avait déjà conçu de cruelles inquié
tudes, comprit la triste vérité, et se mit foudre en larmes eu
recevant ce dernier souvenir de celui qui l'avait consolée dans
son infortune.
Cependant, dès qu'il eut appris l'arrestation de son fils, M.
de Chénier, père, qui l'aimait tendrement, se répaudit eu dé
marches imprudentes, pour le faire élargir. Le seul moyen de
le sauver était, selon l'avis si raisonnable de Marie-Joseph
Chénier, de le laisser entièrement dans l'oubli. Mais ce mal
heureux pére, aveuglé par sa teudresse, fatigua de ses pleurs
et de ses sollicitations tous les membres du comité de salut
public. Un jour, qu'à force d'instance il était parvenu auprès
de Barrère, celui-ci impatiente lui répondit: Eh quoi est-ce
parce qu'il porte le nom de Chénier, parce qu'il est le frère
d'un représentant que depuis six mois on ne lui a pas encore
fait son procès? Allez, citoyen, votre fils sortira dans trois
jours, la El en même temps, il donna ordre de le faire passer
eu jugement dans les vingt-quatre-heures. Fouquier-Tinville,
auquel un ami de sa famille le recommandait, en faisant va
loir son esprit distinqué et son talent poétique, répondit La
mort de cette homme, qu'est-ce autre chose qu'une ardoise de
LISTE DES JURÉS POUR LE 4" TRIMESTRE DE 4845.
Première série.
I. Louis Delbaere, secrétaire communal Poperinghe,
a. Auguste Coppin, receveur communal RumbeLe.
3. Feril. Roelandts, receveur des contributions Ingelmuuster
4- Constantin Duboisconseiller Ruulers.
plus qui tombe d'un toit? C'est ainsi qu'il envisageait la
mort d'un de nos plus grands poètes.
André lui-même ne pouvait se vouer l'oubli, et il animait
ces hommes qu'il aurait dû ménager. De son cachot de Saint-
Lazare, il écrivait au Journal de Paris la lettre fameuse qui
finit par celte phrase éloquente a Tous sont ici de pauvres
moutons comme moi, qui, pendus aux crocs sanglants du char
nier populaire, seront servis au peuple-roi. De telles paroles
ne pouvaient que le perdre dans l'esprit de Robespierre et de
sou parti.
Enfin, il comparut au tribunal révolutionnaire, sans daigner
se défendre. Il fut déclaré enuemi du peuple, convaiucu d'avoir
écrit contre la liberté, défendu la tyrannie et conspiré pour
s'évader.
Aussitôt après sa condamnation,Chénier fut reconduit dans
sa prison et prévenu que le lendemain il subirait son sort. Il
dormit deux heures et pssa le reste de la nuit écrire son
pére, son frère et plusieurs de ses amis.
Dès qu'il eut satisfait aux devoirs de l'amitié, il retourna
la poésie, sa bien-aimée, rêva quelques instants, et lueur
mourante de la lampe qui éclairait son cachot, il composa les
vers qui suivent et qui sont comme le dernier soupir de sa belle
âme prête quitter la terre
Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyre,
Anime la fin d'un beau jour,
Au pied de l'échafaud j'essai encore ma lyre,