U1TGER0E1DE STM1KEN, 3 jurés supplémentaires. FRANCE. Paris, 15 Octobre. Le Roi a décidé, dans le conseil tenu hier au palais de Saint-Cloud, qu'un mo nument seraitélévé, Djemmâ-Ghazaouat, aux braves qui, dans cette funeste rencon tre, ont si vaillamment soutenu l'honneur du drapeau. Ce monument destiné per pétuer la mémoire d'une résistance héroï que, rappellera jamais sur la terre afri caine le dévoûment et l'inébranlable cou rage de notre armée. Les noms des officiers et soldats qui ont succombé, et dont la France déplore si vivement la perte, seront inscrits sur la pierre funèbre, offerts tous comme un glorieux exemple et un impé rissable souvenir. On mande d'Alger A la date du 27, le général Cayaignac, inquiet pour le poste d'Aïn-Timmouscben, qui dépend de sa subdivision, et qu'il ne croyait pas suffisamment gardé, dirigea sur ce point un détachement de 200 hom mes, choisis dans le 15" léger et les zoua ves, parmi ceux qui étaient les moins pro pres faire un service actif. Partis le 27 de Tlemcen, ils devaient être Timmou- schen le 28 dans la matinée; au moment où ce détachement arrivait au marabout de Sidi-Moussa, une lieue et demie de Timmouschen, il fut enveloppé par un goum nombreux, conduit par Bou-Ham- medi, qui venait pour protéger l'émigra tion des deux grandes tribus des Ouled- Nalfa et des Ouled-Zeïr, qui faisaient dé- fection et allaient se réunir aux Ghozels, déjà passés sous les drapeax d'Abd-el-Ka- der tout cela s'opérait au moment où le fénéral Cavaignac, revenant de chez les raras, se portait sur l'Oued-Zitoun, pour rallier le colonel Mac-Mahon. Notre malheureux détachemententouré par les cavaliers, et voyant toutes les po pulations qui, la veille encore, étaient nos alliées, fuir avec leurs lentes, leurs trou peaux et leurs bagages, mit bas les armes; nous n'avons pas, au reste, de détails pré cis sur cette affaire. ANGLETERRE. Londres, 14 Octobre. Le Cork Examiner rapporte un horrible trait de barbarie commis par des soldats du 16" régiment en garnison Buttevant (Irlande), dans la soirée du dimanche 5 octobre. Des rixes avaient eu lieu précé demment entre quelques-uns de ces mili taires et des bourgeois. Le soir du diman che, deux des premiers, s'étant battus avec deux bourgeois, eurent le dessous et ren trèrent leur caserne; mais ils en sortirent bientôt accompagnés d'une douzaine de leurs camarades, résolus venger leur dé faite. Après avoir cherché vainement les deux individus qui avaient battu deux des leurs, les militaires furieux déchargèrent leur vengence sur un jeune homme inof fensif, ouvrier boulanger, qu'ils rencon trèrent dans la rue; ils se ruèrent sur lui, le foulèrent aux pieds en criant: il faut l'écraser. Us ûnirent par lui tordre le cou en lui pressant la tête sur la poitrine. Lorsqu'ils se retirèrent, après un si noble exploit, leur victime n'était plus qu'un ca davre. LUCERNE. L'instruction sur l'assassinat de M. Leu, qui a été dirigée avec beaucoup de zèle par M. Amman, jurisconsulte de Thurgo- vie, est terminée. On désigne comme au teur de cet assassinat un certain Muller, habitant d'nn district de ce canton. Il était détenu dans la maison de correction de la ville, mais on vient de le transférer, ainsi que ses complices, dans une prison parti culière, car on a découvert une conspira tion tendant faciliter l'évasion des pri sonniers. Deux capitaines de l'armée du canton, MM. Barth et Ulmi, qui lors de l'invasion des corps francs au mois d'août dernier ont pris part avec une partie de leurs sol dats cette expédition, viennent d'être condamnés la peine de mort, mais on croit que cette sentence ne sera pas exécu tée, le grand-conseil leur fera probable ment grâce de la vie. S S R19 T. MIWSTERIE VAN FINANTIEN. ©E8TT (U1IK Urgiatratif, Oometneti en Bogscljen. BOSCH VAN HOUTHULST. VERKOOPING (i)VERDUSSEN. a. lT. 5. Ferdinand Colensnotaire Moerkerke. 6. Jean-Baptiste Bossaert, cultivateur Ypres. r. Jb. Van der Biest, docteur eu médecine Caneghem. 8. Henri Liebaert, brasseur Ypres. g. Jean De Nys, aubergiste Ostende. jo. Ivon Loucke, conseiller Meulebeke. il. Pierre Van Eeckhoutte, receveur communal Ardoye. il. Jean Battel, cultivateur Avecappelle. i3. Généré De Vreese, oarossier Courtrai. ,4. Léopold De Florisone, propriétaire Ypres. l5. Jean-Baptiste Van De Gbiuste cultivateur i Beveren. ,6. Pierre Parmentier, fabricant Iseghem. 17. Ferdinand Proot, propriétaire Couckelaere. 18. François Hooys, propriétaire Gbistelles. ig. Ernest Baert, brasseur Neuve-Église. jo. Charles Verhaeghe, propriétaire Desselghem. 11. Ivon De Coninck, conseiller Harelbeke, 11. Pierre Van Belleghem, bourgmestre i Marcke. 33. Constant Van de Wattyne, vétérinaire Dixmude. 34. Dumorlier-De Coene, propriétaire Ypres. 35. Vincent Goethals-Danneelnégociant Courtrai. 36. De Cromhrugge-Cuslis, propriétaire Gbistelles, 37. François-Jean Blieck, notaire i Isegbem. 38. Théodore Bruneel, notaire i Wyngbene. 3g. Jean-Baptiste Bossaert, notaire Ghyverinckhove. 5o. Charles Van der Heyde, propriétaire Ostende. Jean Perneel, avocat, Bruges. Pierre Milet, institeur, Bruges. Fr. Van de Wege, pensionné de l'État, Bruges. Charles Van der Hofstadt, fabricant, Bruges. Peut-être est-ce bientôt mon tour! Peut-être avant que l'heure, en cercle promenée, Ait posé sur l'émail brillant, Dans les soixante pas où sa route est bornée, Son pied sonore et vigilant, Le sommeil du tombeau pressera mes paupières. Avant que de ses deux moitiés Ce vers que je commence ait atteint sa dernière, Peut être en ces murs effrayés, Le messager de mort, noir recruteur des ombres, Esoorté d'infâmes soldats, Remplira de mon nom ces longs corridors sombres. En oe moment, un bruit se fit entendre; Chénier s'arrêta et prêta l'oreille; il reconnut la voix du geôlier en chef qui faisait l'appel des coudamués destiués l'échafaud. Trente noms furent appelés, parmi lesquels il distingua ceux de MM. de Montalembert, de Créqui, de Montmorency, du baron de Trenck et de M. de Loiserolles. Ce dernier était dans le même cachot que sou fiiscoudamné la veille. Le pauvre jeune homme dormait. Sou père, au lieu de le réveiller, répondit l'appel et marcha sa place l'échafaud. Ce dévoûment sublime, en faisant périr le père, sauva le fils. Eufin, Chénier, entendit prononcer son nom, et au même instant la porte du cachot s'ouvrit. Il quitta la plume, se leva et suivit le géôlier. Il avait peine rejoint le groupe des con damnés qu'il entendit prononcer un nom cher son cœur. Bientôt la porte d'un autre cachot souvrit, et Roucher, l'auteur du poème des Mois, en sortit. Les deux amis se reconnurent et s'embrassèrent avec effu sion. La conversation la plus intime s'établit entre eux ils se mirent se rappeler leurs jeunes années et leurs premiers in stants du bonheur; puis ils arrivèrent au moment présent, aux causes de leur condamnation, et comme Roucher témoignait son ami tout le regret qu'il éprouvait de voir un si beau génie périr avant l'âge Je n'ai reu fait pour la postérité. Pourtant, ajouta-t-il en se frappant le front, j'avais quelque chose là. Il était âgé de 3i ans. La conversation des deux amis fut interrompue par la voix du géôlier qui appelait les condamnés dans la salie où devaient se faire les derniers apprête. Lorsque ces tristes préparatifs furent accomplis, deux chareltes s'avancèrent la porte de la Couciergerie, et les malheureuses victimes y furent placées dans l'ordre où elles devaient subir leur sort. Pendant tout le temps que dura le trajet de la prison la place de la Révolution, les deux amis, pour couvrir les igno bles cris de la populace, recitèrent la belle scène d'Andromaque qui commence par ces vers Oui, puisque je retrouve un ami si fidèle, Ma fortune va prendre une face nouvelle; Et déjà son courroux semble s'être adouci, Depuis qu'elle a pris soin de nous rejoindre ici. Men laet weten datler op VRYDAG 5i"n OCTOBER i845, ten 2 uren na middag, in d'herberge bet Sladhuis te Poperinghe, bewoond door de weduwe Molhant, door het ampt van M1" GHELE1N Nolaris resideerende lot 't zelve Poperinghe, ten verzoeke van de heeren Admi nistrateurs van het Arm-Besteur der s'ad Po peringhe, zal worden overgegaen tôt de openbare Verpachting voor 9 jaeren integaen Bavos i846 en 1847, van 16 hectareu 3i aren 4o centiaren schoone ZAEYLANDEN en MEERSSCHEN toe- behoorende aen voormeld Arm-Besteur, gelegen binnen de gemeenten Poperinghe, Watou en Westvleterenby plakbrieven verdeeld in 29 loten. De voorwaerden dezer Verpachting behoorlyk goedgekeurtberusten ten kantoore van den zel- ven Nolaris GHELEIN. 1 fVilt het voort zeggen. der VAN DYNSDAG 4*" NOVEMBER i845 ten tien uren voor middag, zal er worden overgegaen, tôt de Verkooping van de UITGEROEIDE STRUIKEN (Blokken), liggendein de partyen Bellemattens Legten langst de Potte Dreef onder Langemarck, van daer in den Boutens Vyver aen den Moieweg, op de Melaene Hoogte in de Vyfdykken om te eindigen op de groote party Drogtaverne. WOENSDAG 5den NOVEMBER i845, men zal beginnen in den Steert onder Zarrenvan daer in de Bosseltjes onder Clercken by het huis van Delheye vader om te eindigen in het Ge- brand by de Melaene Dreef. De Verkooping zal geschieden met gereed geld, en onder de voorwaerden berustende by den Ins pecteur der Wateren en Bosschen te Yperen. De Roschwachters zullen de koopen aen- toonen. YPEREN, 7" OCTOBER 1845. De Inspecteur, VAN GRAVE. Eu et approuvé par le Directeur de l'Enre gistrement. des Domaines et des Forêts de Ici province de la Flandre Occidentale soussigné, A BRUGES, LE 10 OCTOBRE 1845. Un ami fidèle les suivit travers la foule, depuis la Concier gerie jusqu'à l'échafaud. Leurs regards se rencontrèrent sou vent, et souvent aussi, par un mouvement sympathique, ils dirigèrent ensemble leurs yeux vers le ciel qu'ils invoquaient. Cet ami dévoué ne les quitta que lorsqu'ils eurent arrosé l'échafaud de leur sang généreux. Alors des larmes s'échappèrent de ses yeux, et des sanglots suffoquèrent sa voix. C'est le 7 thermidor (l5 juillet 179';) que oes nobles exis tences furent tranchées. Deux jours plus tard, Robespierre tombait, et les prisons étaient ouvertes tous les condamués. Le directeur de la Conciergerie se rendit au caohot vide de Chénier. 11 rassembla les papiers qui se trouvaient sur la table côté de la lampe éteiute. 11 fit parvenir leur adresse, selon la promesse qu'il en avait faite, les lettres du poète, et conserva religieusement ses derniers vers. Le 9 thermidor mlu Aimée de Coigny sortit de Saint-Lazare. Elle est devenue depuis mn,e la duchesse de Fleury. Jamais, dans le cours de son existeoce, son coeur recon naissant n'a perdu un seul instant, le souvenir du poete. Elle se rappelait avec attendrissement les égards qu'il avait eus pour elle, les paroles consolantes qu'il lui avait adressées, les attentions délicates dont il l'avait comblée, alors que, jeune et sans appui, tout, sur terre, l'abandonnait son sort fatal.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 3