N° 2927. 29me année. Mercredi, 22 Octobre 1845. 7PP.3S, 22 Octobre. Hier, Mgr. l'Évêque entouré d'un nom breux Clergé, a consacré solennellement l'Eglise succursale de S'-lNicolas. Ce matin neuf heures une Messe pontificale a été célébrée, pendant laquelle M. le Chanoine Malou, frère du ministre, a prêché en français. Ensuite une procession triom phale a parcouru les rues de Liège, d'El- verdinghe, la Petite Place, et la rue au Beurre. Un grand nombre d'emblèmes re ligieux étaient portés par des jeunes en fants des deux sexes, élégamment parés. Après les bustes des Saints tutélaires du nouveau Temple, venait le S* Sacrement, porté par S. G. M. le Commissaire d'arron dissement, en grand costume, M. le Sé nateur Malou, et Messieurs les Mar- guillers, suivaient le dais. Le temps était heureusement favorable. Par les soins de l'administration communale, les rues étaient partout plantées de sapins, que re liaient des festons de diverses couleurs. Des drapeaux, des banderolles, d'autres signes de l'allégresse publique témoi gnaient de l'intérêt empressé que prenait la population entière celte fêle mémo rable. La foule était immense, partout, cha cun était endimanché. Des détachements nombreux d'infanterie et de cavalerie, ou vraient, bordaient et fermaient le cortège. Honneur aux autorités civiles et militaires qui ont rivalisé de zèle pour donner cette grande manifestation religieuse un éclat digne de celui qui, comme l'a dit M. Malou, dispose des peuples et des armées. ÉLECTIONS COMMUNALES On écrit d'Alost, le 18 octobre: Dans la nuit du 16 au 17 une bande de 20 23 personnes inconnues, a parcouru la com mune de Meire et a exigé, avec menaces dans différentes fermes, du pain et de l'ar gent, notamment chez le meunier du vil lage, les frères De Smet et les frères Van den Bru!, et dans la nuit dernière une bande a étranglé et enlevé un porc dans la ferme de Frans Vinck, Herdensem. La ville d'Alost et ses environs ne sont pas peu inquiets, et la crainte n'est que trop fondée surtout quand on pense que le temps est très-proche que les fabriques en On s'abonne Ypres, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. I>11IV DE I.'A pur trimestre, Pour Ypresfr. 4OO Pour les autres localités a 4àO Prix d'un numéro Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Tpres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PK1X DES IIDEHTIOlg. 11 centimes par ligue. Les ré clames, SA centimes la ligne. institution canonique de la congrégation. L'institution canonique de la Congrégation comme affiliée celle de Rome a eu lieu Dimanche, ainsi que nous l'avions annoncé. L'affluence de monde dépassait toute attente; dès une demi heure avaut la cérémonie, l'Eglise, quoique spacieuse, de S*-Jean (Graud'place)était absolument comble, et une foule toujours plus nombreuse se pressait aux abords. Il a fallu finir par fermer les portes pour prévenir des accidents. Le nef de gauche était réservée aux ecclésiastiques, aux dames, et un certain nombre d'autres personues. Les Congréganistes étaient rangés autour du Irôue de la Stc-Vierge, que surmontait un dais élévé, aux couleurs d'usage. Ils occupaient toute l'enceinte du chœur. Presque tous avaient communié le matin. Après les solennités principales, la voix grave de l'orateur sacré, monté en chaire, fut acceuillie avec un profond receuil- lement. Le digne prêtre s'est attaché a donner d'abord une esquisse rapide de l'histoire des Congrégations. L'idée en remonte un ecclésiastique belge, nommé Vlaminck, homme d'un rare mérite et d'une solide piété, qui habitait Rome la fin du seizième siècle. Ses ellorts furent secondés par les Souverains Pontifes, et continués après lui. Divers Papes, frappés de leur extrême utilité, et du bien immense qui en résultait pour la préservation des mœurs, douuereut ces institutions des marques éclatantes de leur protection. Benoit XIV se fesait honneur d'y avoir appartenu dans sa jeunesse. Ensuite, on a exposé quels sont les avantages que procurent fes Congrégations. Elles conservent plusieurs jeunes gens (chose presque incroyable de notre t«nps) l'inappréciable bon heur de la grâce baptismale jusqu'^ la fin de leur vie. Elles ramènent la vertu ceux que la coitagion du vice a déjà fait pencher vers la mondanité. Elles fornent des chrétiens fermes, solidement établies dans le bien, capibles de rendre l'Église d'éminents services. Elles préparentles jeunes gens des deux sexes des mariages honnêtes, exenpts des désordres qui en souillent la sainteté et eu détruisent ,e boiiheur. Les Congré gations répondent donc la fois une noble inspiration religieuse, et de hautes vues sociales. Les moyens que la Congrégation empbie pour arriver d'immenses résultats, sont fort simples. Elle ne les cache pas comme les sociétés secrètes, honteuses d'elbs mêmes mais les publieau grand jour. Elle n'est pas endormie dans les frivolités comme toutes ces sociétés d'amusement qui n'aboutissent qu'à l'oubli des devoirsla dissipationet 1» dépense. La Con grégation fait agir avec énergie i'esprit de séjarat ion, c'est-à-dire qu'elle préserve ses membres des compagnes dangereux, des assemblées nuisibles, et des familiarités pernicieuses entre personnes de différent seie, soit au cabaret,soit aux kermesses, soit dans les rues. Ensuite la Congrégation inculque la modestie, et perfectionne l'esprit d'obéissance et de vigilance. Elle favo rise et augmente le culte de la Sl«-Vie»ge, et habitue la fréquente et digue réception des sacrements. Tels sont les adminicules de l'œuvre; et tel a été la matière développée avec autant d'onction que de force par un homme doué d'une véritable puissance d'entraînement dans ses paroles, parce qu'elles portent le cachet d'une conviction intime. TJii Te Ueutn, <>1 le Magnificat chanté en ch(»»r terminé la solennité, qui laissera jamais uu bien doux souvenir dans l'âme des jeunes gensd'Ypres. Les parents qui y ont assisté ont du s'applaudir de voir leurs fils accueillis dans une institution si précieuse, ouverte toutes les conditions honnêtes, image vivante de l'Église militante, et travaillant sans relâche l'ex tirpation des vices. A POPERINGHE A la veille de se prononcer sur les choix h faire pour les élections communales, rien sans doute n'est plus loyal et plus éloigné de toute intrigue que la voie de la presse. Nous la choisissons pour faire un appel a tout ce que la ville renferme d'habitans bien intentionnés et désireux de voir les places demeurées vacantes par le décès de M. Frays, et par la démission de M. Bouquey, occupées par des hommes probes, honorables et indépendans par leur fortune comme par leur caractère. Dans des circonstances ordinairesce simple appel suffirait pour parvenir au but, et t'opiuion publique se réunirait a celle des personnes que l'amour du bien général engage a prendre l'ini tiative. Riais quand il est connu que les choix se prépa rent dans des assemblées habituelles où l'on s'efforce de l'emporter sur toute autre considération pour écarter de l'élection des gens en état de porter au sein du conseil communal des vues désintéressées et une résistance intelligente aux actes de l'admi nistration, il devient permis d'user des mêmes moyens, et de consulter en commun, sur le choix si important des hommes auxquels vont être con (i) il y a trois aus que M, le uolùre Frays est mort; et ce n'est que par la prochaine élection qu'il sera pourvu son remplacement. Quoique celte opération eu toute régularité aurait du être faite au moins dans le courant de l'année de sou décès. fiée, la mission délicate de défendre les intérêts de tous contre le danger du monopole administratif. En effet les deux candidats convenus dans telle réunion connues'ils étaient élus, deviendraient indubitablement les instrumens passifs de l'autorité, et rendraient nuls les efforts des hommes intègres et courageux qui soutiennent encore aujourd'hui la cause du bien être général contre un pouvoir qui voudrait agir sans contrôle. Honneur donc au conseiller Berten qui a su vaincre des répugnances honorables pour ne point refuser des fonctions qu'il remplit d'une manière si consciencieuse Que ce soit un motif pour le réélire en dépit delà cabale intéressée qui souhai terait de le mettre a l'écart. Qu'il en soit de même pour les autres membres sortans, a la condition toute fois qu'ils comprendront l'avenir que leur devoir le plus essentiel est de s'unir étroitement h la défense des intérêts de la commune. Deux noms honorables se présentent a tous les esprits pour remplir les deux places vacaules ce sont RIR1. Misselyn, propriétaire. Vandenbogaerde, notaire. Ces deux noms proposes au corps e'iectoral peuvent être hautement avoués par tous ceux qui s'intéressent a la bonne gestion des affaires com munales. Ces hommes respectables réuniront sûre ment la grande majorité des suffrages parce qu'ils ont constamment témoigné d'un grand zèle pour le bieD public et qu'ils sont incapables de trahir le mandat de leurs concitoyens par une complai sance aveugle ou des motifs d'intérêt particulier. Poperinghe le 21 Octobre 1845. un électeur. P. S. Les noms qui suivent ont été définitive ment admis comme candidats aux six places que les prochaines élections communales sont appelées a remplir. R1M. Debeer, échevin, membre sortant. Berten, conseiller, membre sortant. Billiau, idem. Lebbe, idem. Vitalis Misselyn, propriétaire, destiné a remplacer M. Bouquey, démis sionnaire. Vandenbogaerde, notaire.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 1