JOURNAL D APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. TV° 2932. 29me année. M. Vandendriessche, dont le nom avait été mis en avant pour les élections commu nales dans une lettre adressée au Progrès, écrit cette feuille, que sur les instances d'un ami au nom de plusieurs électeurs, il aurait accepté les fonctions de conseiller, et qu'en cas de nomination, il aurait prouvé qu'il savait comprendre et remplir son devoir. Nous croyons qu'en effet nos concitoyens auraient fait dans la personne de M. Vandendriessche un excellent choix. Cependant cet honorable négociant est tombé selon nous dans une grave erreur, quand il s'est effrayé des cris de trahison que poussait contre lui la coterie intéressée son échec, parce qu'il était proposé par des hommes d'opinions différentes il au rait du considérer au contraire, que dans cet hommage rendu son aptitude par les différentes nuances de l'opinion publique, il n'y avait rien que de flatteur. Il aurait du s'en réjouir, non pour lui-même, mais pour le bien général, qui profite toujours l'union des citoyens. Peu importe du reste qui appartenait l'initiative de cette candidature, il y a de l'enfantillage s'en occuper; ce qui seul est de conséquence, c'est que les plus dignes soient toujours appelés la magistrature. C'est ce que le libéralisme ne veut communément pas comprendre il lui suffit que quelqu'un réponde au vœu général, pour qu'il n'en veuille plus, pour qu'il use des moyens les plus odieux afin de l'écarter, jusqu'à ap pliquer l'incroyable qualification de traître une personne aussi recommandable que M. Vandendriessche. Du reste, si M. Van dendriessche était aussi rompu aux roue ries de l'intrigue qu'il est versé dans les connaissances industrielles, il ne lui serait pas difficile d'apercevoir que du coté des libéraux exclusifs, sa candidature éphé mère n'a jamais été qu'une pure mystifi cation, pour donner la liste qu'ils se pro posaient de faire triompher, un air d'im- partialité, qui séduisît la bonne foi des électeurs, lors de sa première apparition, et faciliter ainsi le succès de leurs can didats réels. Le nom de M. Vanden driessche n'a été employé là que comme un pont pour faire passer l'exclusivisme dans les rangs des électeurs. On s'est servi d'un nom populaire pour populariser ceux qui ne l'étaient pas. Quand les marrons étaient retirés du feu, on s'est épanché en excuses et en courbettes, on a tourné le dos en riant sous cape; et ostensiblement en fesant volte-face, oh a accusé l'orage ou la pluie, ou n'importe quoi, fût-ce le Propagateurdu coup de jarnac qu'on avait accompli, et qui était calculé par les uns, et prévu par les autres. Les amis de M. Vandendriessche regretteront, d'avoir avec de bonnes intentions, été dupes de ces menées. Des hommes tels que M. Van dendriessche n'arriveront jamais aux hon neurs publics par les vœux sincères du Progrès et de sa séquelle. S'il en était au trement, nous y applaudirions sans ré serve, car ce serait le signal d'un progrès véritable. Le 1er du courant, un enfant de 3 ans et demi, nommé Désiré Geldhof, s'est noyé dans un puits qui se trouve devant la mai son de son père, dans la commune de Merckem. Le 2 novembre dernier, vers trois heu res du matin, un incendie a éclaté dans la maison du sieur Van Damme West- Roosebeke. La maison et tout ce qu'elle contenait est devenue la proie des flam mes. Le dommage est évalué 660 francs. La maison est assurée pour la compagnie des Propriétaires Réunis Bruxelles. Le chef des veilleurs de nuit de Courtrai, François Pringiers, a été dans la nuit de dimanche lundi, la victime d'un guet-apens ou d'une attaque de voleurs qui met ses jours en danger. Des inconnus sesontjetéssurluietl'ont accablé de coups jusqu'àce qu'il est tombé sans connaissance, baigné dans sou sang. Le malheureux est moribond. Un journal de Bruges annonce que quelques centaines de sacs de pommes de terre venant de la Prusse ont été rete nus la frontière, parce que, en vertu de la loi votée récemment par les Chambres, ou se refusait payer le droit de tonnage. Des bandes de mendiants viennent, dit-on, de se former dans les communes de Hal et de Leeuw-St-Pierre. Elles par courent ces communes la nuit et vont aux fermes demander du pain, et, lorsqu'il n'y en a pas, exigent de l'argent. On espère que les autorités locales sauront par leur énergie réprimer ces délits qui se propa gent d'une manière effrayante. Le prix de la houille vient de subir une augmentation assez forte aux charbon nages de Charleroy; elle est de I fr. 25 c. par 500 kil. M. Ernest Coppée, de Mons, vient de faire don ses ouvriers du faubourg d'Ha- vré, d'un bonnier de pommes de terre, parfaitement réussies. On écrit d'Anvers, en date d'hier: On est occupé depuis quelque jours démolir la Brilish-Queen. Le petit bassin aura bientôt vu disparaître ce malheureux steamer qui prenait la place de plusieurs navires, dans un moment où les navires se disputent les abords des quais de dé chargement. On ne voit cependant pas sans douleur tomber sous la hache un bâtiment gigantesque qui a coûté trois titillions la Belgique, somme énorme, qu'on eût pu mettre si utilement profit danfc les circonstances pénibles où nous sommes. Un journal d'Anvers annonce qu'un négociant de cette ville a fait faire des expériences sur le mélange de la farine américaine de maïs. Le résultat a été tellement satisfaisant, que si l'on pouvait se procurerde lafarine demaïs, ce mélange aurait lieu sur une grande échelle. La production du maïs aux Etats-Unis n'est pas moindre de 425 millions de bus- chels. La livre de cette farine pourrait être rendue Anvers au prix d'environ cinq centimes. On conçoit, ajoute la feuille anversoise, l'immense avantage qu'il y aurait dans l'emploi de cette farine s'il pouvait se généraliser et l'économie con sidérable qui en résulterait pour l'ouvrier. L'abaissement du taux des ports de lettres, décrété en Prusse par ordre royal du 18 août 1844, ce qui, jusqu'à ce jour n'avait existé que pour les lettres de l'in térieur du royaume, est étendue, partir du 1" novembre, aux lettres allant en France et dans ses colonies, en Portugal, en Espagne, en Belgique dans les Pays-Bas et le grand-duché de Luxembourg, et vice- versâ. Pour l'Angleterre, cette mesure a été prise depuis quelque temps. Le Cliurcli and State Gazelle annonce onze conversions nouvelles au catholicis me, parmi les professeurs et étudiants de l'Université d'Oxford, ce qui en porte le nombre trente-deux. D'après le recensement de l'année On s'abonne Tpres, Grand'- Place, >4, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'ABOXXEMEXT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 44® Prix d'un numéroS® Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IXSERTIOXS. Il centimes par ligne. Les ré. clames, 13 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. 7ps.3s, 8 Novembre. Courtrai. Des bruits sinistres cir culent en ville sur les causes qui auraient occasionné la mort subite et instantanée d'un de nos concitoyens. On dit que la police a procédé une enquête minutieuse et a déjà ordonné de déterrer le cadavre pour en faire l'autopsie. Petites Affiches.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 1