JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 2946. 29me année. vérité et justice. 7PRi3S, 24 Décembre. POUR LES PAUVRES. La Société des Chœurs de cette ville, chan tera vendredi 26 Décembredans l'Église de S-Martinun Salut avec accompagnement de grand orchestre, pendant lequel Messieurs les ecclésiastiques seraient priés de faire une col lecte au profit des pauvres de la ville. Mr D... a si bien dépeint les intrigues et les menées ambitieuses de Mr V... et de sa coterie, que ceux-ci désirent en flnir avec lui. Au lieu de se disculper, s'il est possible, et de parer les coups qui leur sont portés, ils abandonnent entièrement le champ de la question, et fuyent devant les articles de M'D..., en criant mouchard, jésuite manqué. Ces lâches provocateurs ne battent plus aujourd'hui que d'une aîle, et le public Yprois, spectateur du combat, saura faire la part de son mépris ces insignes couards. Nous conseillons M' D... de ne plus répon dre des balivernes. Il leur a dit bon soir!Il dort peut-être encoreS'il se reveille, d'un seul trait de sa plume il pourrait bien cette fois-ci casser la mâ choire du pédant professeur, ou le museau de la boule dogue. Communiqué Le Concert organisé au bénéfice des pauvres d'Ypres, par MM. les officiers du 5°w régiment de ligne et du corps des lan ciers, a été donné dimanche dernier, 21 courant, en la salle ordinaire des concerts. Pour voiler autant que possible l'aspect lugubre et dégoûtant de cette salle, ces MM. avaient eu soin de la faire orner en tièrement de guirlandes, d'arbustes et de trophées d'armes. Malgré le mauvais temps, cette soirée musicale a attiré tous les philautrophes de la ville. Les divers morceaux de musique ont été exécutés avec beaucoup d'ensemble et de précision, et les deux corps de mu sique ont rivalisé de talents et de zèle pour charmer leurs auditeurs. M"" M... a chanté les deux airs de Lucie et du Pré aux Clercs, parmi ce qu'il y a de plus beau et de plus difficile dans ces deux opéras avec l'aplomb et l'aisance d'une musicienne acl^evée. M. B... a exécuté le solo de flûte avec beaucoup de netteté et a fait plaisir. Nous avons eu aussi l'occasion d'admirer le beau talent de M. Stein, chef de la musique des lanciers, qui a recueilli et arrangé en Pot-pourri pour harmonie militairelesmotifs les plus caractéristiques et les plus imposants de Robert te Diable. Ce morceau malgré sa grande étendue a été écouté dans Te plus grand recueille ment et a été généralement apprécié. produit du corcert. Les recettes se sont élevées fr. 1018-00 Les dépenses 141-48 Versé au comité central desecours 876-52 Comme de nos jours l'étude de la nu mismatique commence être approfondie, tel point qu'il n'y a point de ville où il ne se trouve une collection d'anciennes espèces, ou quelques amateurs qui font tout leur possible pour assembler nos premières espèces; nous croyons qu'il ne sera certes pas sans intérêt, de mentionner la découverte qui vient d elre faite sur le territoire de la commune de Bixschote. Il y a peine quelques jours qu'un cul tivateur a trouvé sur son champ, une monnaie Gauloise uniface en or, sur la quelle l'on voit figurer le Gui accompagné du croissant et de la faucile; on sait que les Druides avaient beaucoup de vénéra tion pour le Gui, auquel ils attribuaient la vertu de féconder la stérilité, de guérir tous les maux. Pour leur culte, ils choisis saient les forêts de chênes, où cette plante parasite pouvait être retrouvée sur des rouves. Chaque année la sixième lune, c'est-à-dire au commencement du mois d'août, qui était chez eux le nouvel an, ils observaient de grandes cérémonies pour couper cette plante. La considération por tée sur la doctrine astronomique des Druides, nous ramène au croissant, qui luit sur notre monnaie on connaît une pièce en or, ayant d'un côté un croissant radié, de l'autre un astre. Celles aux crois sants qu'on trouve en Angleterre, offrent des chevaux apparentés la race Belgique modifiée par le mélange des autres qui, la veille de l'invasion romaine, mirent la destruction dans son symbolique. Un roi, Calle (un roi Breton) prit le croissant pour coin de son argent, inscrivant son nom dans le champ; comme il fut aussi trouvé en Angleterre, il est donc conséquent d'attribuer l'origine du coin au croissant au plages septentrionales peut-être des Moriniens, et de rattacher ces monnaies l'époque très rapprochée de l'épigraphie. La faucile et le croissant figurent de même dans le type étrusque; mais le Gui ne s'y rencontre point. L'empreinte du Gui sur l'or, manifestant les doctrines druidi ques, se retrouve assez souvent sur le ter ritoire de l'ancien Belgium; or elle ne s'éloigne pas des unifaces Atrebates; elle est décorée des disques, par conséquent elle existait encore lorsques les disques se répandaient. Cette pièce curieuse, a été vendue, par Monsieur Bourgois, orfèvre en cette ville, un amateur étranger. LES SALLES D'ASILE. Oïl s'abonne Yprea, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX BE L'.tBOM'EllEir par trimestre, Pour Ypresfr. 4OO Pour les autres localités 4SB Prix d'un numéro. tO Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le MMEM'et le MEBCREM de chaque semaine. PRIX DES HSÉBTWSg. 4 3 centimes par ligue. Les ré clames, 34 centimes la ligne. Lundi, dix heures du matin, s'est faite an local des SaJIes d'Asile dirige'es par M. l'abbe' Struye, une distribution solennelle de cent cin quante prix consistant en effets d'habillement blouses, pantalons, casquettes, vestes, chemises, jupons, bonnets, etc.,au* enfants pauvres des deux sexes, qui s'étaient les plus distingués par leur sagesse, et avaient réuni daus l'année le plus grand nombre de bon points. Cette cérémonie a eu lieu sous les auspices des Dames directrices, en présence de quelques personnes, parmi lesquelles figuraient des premières notabilités ecclésiastiques, civiles et militaires. Les jeunes enfants se présen taient avec une parfaite convenance de manières, propres, respectueux et tranquilles. Ils étaient rangés en longues files des deux côtés de l'élégante chapelle, que de larges battants ouverts joignaient h une belle salle, où les récompenses étaient déli vrées. M. Struye dans un rapport nettement détaillé, a exposé a l'assistance les commencements et l'état actuel des Écoles Gardiennes, les services qu'elles rendent, et les développements qui leur sont destinés dans nn avenir prochain, si le géné reux concours des autorités provinciales et com munales vient appuyer eucpre plus efficacement cet heureux essai. Il a donné de justes éloges MM. les membres de la commission administrative, aux Dames qui veulent bien prendre uu intérêt si actif l'établissement, aux citoyens nombreux de toutes les classes qui l'alimentent de leurs souscriptions, et aux humbles sœurs qui se consacrent d'une manière aussi touchante que pénible soigner les enfants des prolétaires. Le modeste abbé a rois autant d'art s'éffacer complètement lui même, qu'il en a employé pour payera chacun son tribut de reconnaissance. La séance a été ouverte et close

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Le Propagateur (1818-1871) | 1845 | | pagina 1