JOURNAL 1)1 PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
No 2950.
29me année.
7PB.3S, 7 JANVI ER.
On a successivement soustrait la
nème personne un JONC pom-
!meau d'argent et un PARAPLUIE
en soie noire. Le Parapluie a été
volé le premier de ce mois, en plein
jour, dans un des principaux Esta
minets de la ville, il est probable
que la Canne a été volée par le
même individu dans le même lieu.
Le propriétaireayant conçu des
soupçons graves, accorde trois jours
pour la restitution des objets enle
vés, l'expiration duquel délai, il
déposera une plainte entre les mains
du Procureur du Roi.
La Société des anciens frères d'armes
vient de perdre un membre distingué. M'
Pierre-Antoine-Honoré Verheyleweghen
brasseur, vice-président-suppléant, fit les
campagnes de 1813 et 1814 dans la jeune
garde, où il fut promu au grade de sergent.
.Blessé Montmartre le 29 Mars 1814, il
scella de son sang les derniers efforts
déployés en faveur de l'Empire. Transporté
l'hôpital de Paris, il entendit le dernier
râlement de l'aigle impériale. Chéri des
siens, estimé de tous, il emporte de pro
fonds regrets, et la Société déplore un
digne chef en même temps qu'un com
pagnon dévoué.
On nous écrit de Poperinghe
Dans le but de secourir les nécessiteux
et d'extirper la mendicité, les habitants de
Poperinghe s'imposent annuellement une
contribution volontairequ'ils confient
aux administrateurs du bureau de bienfai
sance. La liste de souscription offre cette
année, cause des circonstances, un ré
sultat qui révèle de généreux sentiments.
INous citons les noms des principaux dona
teurs; d'antres personnes ont signé pour
50, 40, 30,20 et 10 francs. Le chiffre total,
utre les denrées s'élève 16,000 francs.
MM. Vanmeeris, 1,500 fr.
Danneel, 500
Berten, 365
MM0' V° Vanmeeris, 300
Ve Benoit Vanreninghe, 500
Ve Vanreninghe, 250
MM. Ledieu, ancien médecin, 300
Les 3 curés, 450
Dujardin, vicaire, 150
Le bourgmestre, 150
Debert, 232
Billiau, 300
De Posch, baron, 250
Lebbe, 300
Dezouter, 100
On écrit de Dixmude, 6 Janvier 1846:
Par suite des pluies continuelles des
premiers jours de Décembre, les eaux de
l'Yser étaient montées vers le 211
mètre 50 c.au dessus de la côte ordinaire.
Le 22 les agens de l'administration des
ponts et chaussées sont arrivés sur les
lieux, et comme dès le 18, leS'eaux étaient
1 m. 65 c., hauteur que l'expérience a
démontré, rendre nécessaire des mesures
extraordinaires pour la conservation de la
digue dite Veurnenambachtschen dtjk, on a
commencé immédiatement garnir de
paille les endroits les plus menacés.
Les jours suivants les eaux montaient
rapidement et sont parvenues la hauteur
de 1 m. 93 c.au dessus de la côte ordinaire
l'écluse de Fynlelle. Que l'on s'imagine
une vaste mer depuis Rousbrugge jusqu'à
Dixmude sur une largeur d'environ une
lieue, séparée par une frêle digue de quel
ques pieds d'épaisseur d'une immense
étendue de terrain qui se trouve de 15
20 pieds au dessous des eaux, et qui com
prend plusieurs villages des plus riches
du pays.
Durant une dixaine de jours et de nuits
consécutifs, les agens des ponts et chaus
sées notamment M. le sous-ingénieur
Laurensius et M. le conducteur Vanpraet,
hommes expérimentés dans les travaux
hydrauliques, ont fait des efforts inouis,
pour préserver la digue des ruptures dont
le danger était éminent, et grâce leurs
soins et leur activité, les importantes
communes de Pollinckhove, Loo, Nieuw-
cappelle, Oudecappelle, etc., sont sauvées
des malheurs incalculables d'une inonda
tion générale.
M. le commissaire d'arrondissement de
Furnes et quelques membres de l'admi
nistration de Waterengues se sont rendus
sur les lieux plusieurs reprises, et chaque
fois ont témoigné leur satisfaction du zèle
et de l'intelligence avec lesquels les tra
vaux ont été conduits.
On doit des éloges et des remerciments
M. le commandant du génie d'Ypres,
qui, en retenant les eaux aussi longtemps
que possible a coopéré efficacement
préserver la digue. Depuis le 1" janvier
les eaux sont la baisse, aujourd'hui on
a déjà 20 c. et l'on peut compter qu'en
core cette fois-ci le Vuerenambacht est
sauvé.
Disons cependant que les frais énormes
qu'on a été obligé de faire et qu'on dit
monter une huitaine de mille francs sont
en pure perte et qu'il est déplorable que
le gouvernement ne fasse pas exécuter les
travaux d'exhaussement et de renforce
ment du Vuerenambachtschen dijkau
moyen desquels on peut éviter, pour tou
jours, tous ces frais considérables et pour
ainsi dire périodiques, et rendre la sécu
rité la population de cette belle contrée.
DES ALMANACHS.
Le nouvel an a fait éclore une foule
d'almanachs, bons et mauvais; mais les
mauvais sont toujours en grande majorité.
Les journaux libéraux se sont comme
d'habitude, empressés de se rendre les pa
trons de la marchandise de rebut annon
ces annuaires phalastériens, communistes,
épituriens, maçonniques, anacréontiques,
etc.
Le Journal de Bruxelles, en signalant
cette nouvelle fournée de la presse corrup
trice, cite particulièrement un almanach
Icarien de l'ex-procureur général Cabet.
Cet honnête vétéran de l'extrême gauche,
y a entrepris ce qu'on n'avait pas encore
osé depuis cinquante ans, l'éloge de Maxi-
milien Robespierre, mort victime de son
dévouement pour avoir voulu calmer et
pacifier la Révolution française! A
quelques pages de là M. Cabet rend ses
hommages MM. Michelet, Quinet et Sue,
trois illustres écrivains, qui bien qu'ad-
versaires déclarés du catholicisme, sont
des hommes religieux dans le sens large
et élevé de ce mot.
Singulier honneur pour MM. Michelet et
Quinet! Nos libéraux prétendaient qu'ils
n'étaient que les ennemis des jésuites, tan
dis que Cabet avec plus de cynisme, mais
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
l'pres. Le Propagateur paraît
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