L'empereur Nicolas, en quittant Rome,
avait fait remettre aux curés des paroisses
de Rome une somme de 10,000 écus.
(53,000 fr.) a distribuer aux pauvres. Les
curés ont prié M. le ministre de Russie de
vouloir bien se charger lui-même de la
distribution, attendu qu'ils ne pouvaient
accepter d'aumônes de la part d'un ennemi
aussi acharné de leur foi.
Cette plainte a amené l'amant ingrat
devant la justice, laquelle il a persisté
dire que ces objets lui avaient été donnés
en cadeau et qu'il ne les rendrait pas. En
attendant, une instruction correctionnelle
a été entamée contre lui du chef d'escro
querie.
Une lettre d'Eerneghem rapporte des
faits blâmables, qu'aurait occasionnés la
rancune d'une déconvenue électorale:
Des scènes de désordre ont eu lieu le
soir du même jour par la faute du sieur
Beaucourt. La Société des fanfares jouait
quelques airs de musique, et les canons
de la Société de la petite arbalète étaient
portés sur la plaine, devant l'église contre
le mur du cimetière, lorsque le sieur Beau*
court, avec une dizaine d'autres jeunes
gensa choisi le moment où deux ou trois
personnes seulement se trouvaient près
des canons, pour tâcher de les enlever de
vive force; il est parvenu s'emparer
d'une des pièces qu'il a transportée dans
un cabaret voisin. L'alarme a été donnée
sur-le-carap et une mêlée affreuse s'en est
suivie; la police a eu toute la peine du
monde rétablir l'ordre et séparer les
combattants. Différents procès-verbaux,ont
été dressés et envoyés au procureur du Roi
Bruges. La pièce de canon n'a pas été
rendue jusqu'ici la Société. Voilà les bel
les affaires électorales de la commune
d'Eerneghem, et les exploits du sieur Jlules,
Beaucourt!
On écrit de Gand On sait qu'afin
de remédier aux fondations, la commission
instituée dans le temps et présidée par M.
Desmasières, a proposé entre autres la
construction d'un canal de dérivation qui
prendrait les eaux de la Lys Deynze et
les conduirait la mer. Un journal de cette,
ville annonce que M. l'ingénieur eu chef
Wolters vient d'être appelé Bruxelles pour
formuler ce travail en projet de loi, afin,
que celui-ci puisse être immédiatement
soumis la législature.
On assure que les officiers dont les
noms suivent, sont mis hors d'activité et
rentrent dans la section de réserve: MM.
le capitaine Bauwens, avec rang de major,
commandant la compagnie sédentaire; les
majors Nobles du 2e de ligne, et Cremer
du 4' id.les lieutenants Jacot du 3" de
ligne, Joris, et Jahoulet, du régiment d'é
lite; Finder et Surmont du 6" de ligne; les
sous-lieutenants,Neve, du régiment d'élite,
Mathieu et Seghers, du 4e; Legrain et Mar
tin du 6e; Saintroul du 12* de ligne; Le-
maigre et Lisen du 2' régiment des chas
seurs pied.
Samedi 3 de ce mois, les eaux d'un
ouvrage abandonné ont fait irruption dans
la fosse nu 2 du charbonnage de Pont-de-
Loup (Sud), près Cbarleroy, au moment
où unecenlained'ouvriers étaient occupés,
un seul a péri, encore pouvait-il se sauver,
car c'est en retournant sur ses pas pour
reprendre ses victuailles qu'il fut surpris
par les eaux.
Le nommé H. Clofs, désigné par la
clameur publique comme l'auteur de deux
incendies qui ont eu lieu dans une maison
de Nielvient d'être arrêté.
La police d'Anvers vient d'arrêter le
fameux escroc qui exploitait Anvers, Brux
elles et même les Flandres en se faisant
délivrer toutes sortes de marchandises et
jusqu'à de l'argent au nom et pour compte
de la maison de correction de Yilvorde,
du dépôt de mendicité d'Hoogstraeten,etc.
Il se nomme Jules Van de Velde. On le dit
en aveu.
On lit dans le Nouvelliste de Verviers
Une société de pères du peuple de
cette ville a eu dernièrement la louable
idée de donner un bal au profit des pau
vres. Or il se trouve que le bénéfice pro
duit par le bal se compose d'un déficit de
30 40 francs.
Lorsque chacune des quatre collectes
faites au profit des pauvres par la charité
chrétienne produit plus de six mille francs,
nos pères du peuple disent qu'on ne fait rien
pour le peuple et qu'eux seuls sont appe
lés lui procurer l'abondance et le bon
heur. Et ils font mine de vouloir faire
quelque chose, et leurs bruyants efforts
aboutissent moins que zéro. Que tu se
rais heureux, peuple! comme les besoins
seraient satisfaits, si tu n'avais que de
pareils pères! J. J.
La ville d'Ath vient de recevoir une
assez forte somme du gouvernement pour
aider l'administration secourir la classe
pauvre et la classe ouvrière.
L'Écho de Renaix trace le tableau le
plus triste de la misère qui sévit dans
cette ville. La mendicité étant devenu un
danger pour la sécurité publique, les au
torités font tous leurs efforts pour l'abolir
ou du moins pour la restreindre. Dans ce
but un comité de neuf membres, choisis
parmi les anciens maîtres des pauvres* a
été formé, dans le but de répartir entre
tous les nécessiteux, les souscriptions qui
ont été recueillies chez les habitants fortu
nés. De cette manière on tâchera de tenir
éloignée de la ville cette foule d'hommes
qui inspire de justes inquiétudes et de
rendre tout rassemblement impossible.
L'administration d'une commune voisine
de Renajx, a pris, pour prévenir ces sor
tes de rassemblement, la mesure suivante:
elle a délivré chaque chef de famille une
carte, sur laquelle sont inscrits son domi
cile, son nom et le nombre d'enfants qu'il
a entretenir. Cette carte est une espèce
d'autorisation pour mendier chaque
ferme elle est exhibée, et ainsi, on est par
venu empêcher que toute la famille
s'adonne la mendicité. Ce moyen si facile
pourrait être pratiqué dans d'autres loca
lités avec le même succès.
On nous transmet, dit le Courrier des
Ardennes, de tristes détails sur un crime
qui aurait été commis ces jours derniers
sur la partie des frontières de Belgique
qui touche l'arrondissement de Sedan.
Une jeune fille de Florenville était chargée
d'aller toucher, aux environs de la com
mune d'Orval, le montant d'un effet de
200 francs. Fatiguée de la route déjà par
courue, la voyageuse entra dans une au
berge isolée, et en s'y reposant elle eut
l'imprudence de raconter l'objet de son
voyage. Elle commanda qu'on lui préparât
une tasse de café pour son retour, qui de
vait peu tarder. Délassée dans cette halte,
la jeune fille se remit en marche et ren
contra quelque distance deux gendar
mes belges dont elle était connue et aux
quels elle raconta également le motif de
son voyage. Il fut convenu entre eux
qu'après la correspondance terminée, les
gendarmes rejoindraient leur connaissance
l'auberge que la jeune fille leur indiqua
comme devant s'y arrêter, et qu'ils s'en
retourneraient toustroisensembleau pays.
Après avoir fait leur service, les deux
gendarmes reviennent l'auberge désignée,
demandent la jeune fille, qu'on leur dit
n'avoir pas vue, et se remettent en route
après l'avoir vainement attendue pendant
quelque temps. Ils cheminaient, étonnés
de ce manque de parole, et cherchant
s'en expliquer les. causes, lorsqu'à une
faible distance de l'auberge ils aperçurent
près de la route, malgré l'obscurité nais
sante, le cadavre de la malheureuse fille
percé de plusieurs coups de couteau. L'in
strument qui avait servi au crime, gisait
tout ensanglanté aux côtés de la victime.
Les gendarmes ont bientôt soupçonné le
vrai coupable; ils ramassent le couteau,
et font disparaître les traces de sang, et
rentrent sous prétexte de se rafraîchir,
dans l'auberge qu'ils venaient de quitter.
L'hôtesse était seule: l'un des gendarmes
lui présente, d'un air indifférent, le cou
teau qu'il dit avoir trouvé sur le seuil de
la porte; cette femme le reconnut pour le
sien. A cette première preuve il vint s'en
joindre^bientôt d'autres plus convaincan
tes. Le maître de l'auberge, rentré peu de
temps après, ne put répondre d'une ma
nière satisfaisante l'interrogatoire pres
sant que lui firent subir tout aussitôt les
deux gendarmes; il avoua son crime et fut
écroué immédiatement.
L'inspecteur des armes de guerre de
la Hollande, vient de transmettre par
ordre du ministre de la guerre, aux entre
preneurs de Liège, un avis conçu peu
près en ces termes:
Je viens vous faire part que par ordre
Bruges. L'autre jour, une jeune fille
venait, en sanglotant, se plaindre la
Permanence, de ce que pendant cinq
six mois elle avait été courtisée par le Sr
Du P..., cordonnier, qui, après bien des
promesses, avait fini par fixer le jour du
mariage. Dans cette vue, disait la jeune
fille, j'avais acheté un joli petit mobilier,
lit, table, chaises, casseroles, et même un
habillement neuf pour homme, et j'avais
déposé ces objets chez lui; mais lorsque
le lendemain je me suis présentée dans sa
maison, il m'a cherché une querelled'Alle-
mand; il refusa de m'épouser et de me
rendre mes meubles.