JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N° 2953 29me année. Deux soldats qui se trouvaient la ^Grand'garde se sont permis la nuit de "Vamuser voler des charbons d'un cha- ■iot qui était resté chargé près de la bas cule, et les ont vendus au cabaret le Marteauétabli dans une cave de la grand'- place. Par suite de ce fait les deux mili taires et le cabaretier ont été écroués la maison d'arrêt. Nous avons reproduit, d'après le Journal de Bruxelles, un exposé de faits qui au raient troublé la commune d'Eerneghem, l'occasion des manœuvres électorales. Nous avons pu les considérer comme vrais et dès lors nous avons eu le droit de les blâmer hautement. S'ils sont inexacts ou exagérés, la réclamation devait s'adresser au journal auquel nous les avons emprun tés. Cependant M. Auguste De Beaucourt, qui habite notre ville et qui est le frère de M. Jules Beaucourt, auteur des prétendus désordres, nous remet la pièce que nous publions ci-après. De même que nous n'avons pas accepté la responsabilité de l'attaque, s'il y en a, nous voulons rester étrangers la responsabilité de la défense. Que la leltreémaneréellementde quelques habitants d'Eerneghem ou qu'elle soit l'œuvre de M. l'avocat Auguste De Beau- court, Il nous est impossible de nous en assurer, toujours est-il qu'elle ne porte aucune signature. En dépit de notre fidélité notre divise, il est impossible que nous décidions de quel côté se trouve la vérité une partie des habitants d'Eerneghem ne mérite pas nos yeux plus de croyance qu'une autre partie; et nous n'irons pas prendre des renseignements sur les lieux. Enfin le factura de quelques habitants d'Eerneghem, ou de M. Auguste De Beau- court, renferme des expressions qui ne sont pas mesurés l'aune de ses préten tions aristocratiques, et révèlent non seu lement des rancunes électorales, mais des rancunes de cour d'assises l'égard du barreau de Bruges. S'il ne nous est pas permis d'accepter la réclamation quant au fond, nous devons la repousser quant la forme. ittonsteur l'Oitcur, On écrit de Poperinghe, 15 janvier: La journée d'hier était désignée pour l'entrée en fonctions des nouveaux con seillers élus la fin d'octobre dernier. MM. Mysselein et Vandenbogaerde ont donc prêté serment et pris place au Conseil communal. Plusieurs affaires importantes devaient être mises en délibération. On ne s'est occupé que d'une senle; la nomination l'emploi de secrétaire de la Bégence rendu vacant par la démission de M. Delbaere. On écrit de Courtray Le fameux Gouzard, ce voleur de profession, ce forçat échappé, la terreur de nos campagnes, et qui dernièrement a été arrêté Oostroo- zebeke par une brigade de gardes-cham pêtres, contre lesquels il s'était défendu, a été conduit Bruges sous bonne escorte; il est renvoyé devant la cour d'assises de •celte province, accusé d'avoir commis plusieurs vols avec circonstances aggra vantes; et de tentative de meurtre sur la personne de gardes-champêlres dans l'exercice de leurs fonctions. Un vol des plus audacieux a été commis chez la veuve Roos, Audenhove- Ste-Marie, près Grammont, dans la soirée du 2 de ce mois. Les malfaiteurs étaient en grand nombre, arméset le visage noirci. Après avoir maltraité'la fermière, la ser vante et la domestique, et dévalisé com plètement la maison, ils se sont retirés en vociférant les plus terribles menaces contre leurs victimes. Mardi dernier, la servante de la veuve Roos, se trouvant au marché de Sotteghem, y reconnut un de ces brigands, celui qui, en juger au ton d'autorité qu'il avait pris, au moment du vol, sur ses complices, doit être le chef de la bande; la gendarmerie s'en est emparée; c'est un individu sur nommé Quando, qui après avoir longtemps habité Grammont, demeure actuellement Lierde-S'-Martin. Dans la nuit du 7 au 8 de ce mois, des voleurs ont extrait 00 gerbes de fro ment d'une meule appartenant au sieur Decant, fermier S'-Germain (Numur). les ont battues sur le lieu et ont emporté le grain. Dans la nuit du 8 au 9 de ce mois, une chaudière en fer coulé du poids de 150 livres environ, a été volée dans la cour du sieur Malevé, contrôleur du cadastre, Belgrade lez Namur, et emportée dans la direction de S'-Servais. 11 yaquelques jours, un jeune homme nommé L. R. de S., revenant de la foire de Huy, suivait tranquillement cheval es corté de son chien, la roule qui mène de On s'abonne Ypres, Grand'- Place, 84, vis-à-vis de la Garde, et chex les Percepteurs des Portes -du Royaume. 1*R1X RE L'ABOIVMEMENT, par trimestre, Pour Ypresfr. 4 Pour les autres localités 48© Prix d'un numéro. 8® Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Xpres. Le Propagateur parait de 8AMBM et le MEBCBEM de .chaque semaine. PRIX DES ISSERTIOXS. 18 centimes par ligne. Les ré clames, 88 centimes la ligne. vérité et justice. 7F3.3S, 17 Janvier. Eerneghem le i5 Janvier i846. Nous invoquons votre divise, vérité et justice pour vous prier d'insérer la présente réclamation. C'est avec un sentiment d'indignation que nous avons lu dans votre journal du i4 courant, un compte rendu d'une scène qui s'est passée dans notre commune, et qui serait de nature jeter du blâme sur une personne qui est estimée et consi dérée de toutes les personnes bien pensantes.Voici en peu de mots la relation exacte de ce qui s'est passé Monsieur Jules de Beaucourt ayant été porté comme candidat pour l'élection des conseillers de régence parvint être nommé, malgré une cabale ourdie par M" C...et D... deux brouillons de notre commune; malheureusement une irrégularité vint, annuler cette élection et le mardi 6 janvier fut fixé pour procéder une nouvelle, le résultat fut un triomphe pour tous les honnêtes gens, car M' Jules l'emportait de beaucoup sur son concurrent, je puis assurer cependant que nos deux pierrots s'étaient demenés comme des furibonds pour entra ver ce succès, ils n'avaient reculé devant rien, étant de la catégorie de certains individus qui cherchent noircir des hommes francs et loyaux, croyant alléger ainsi le poids des reproches de leur con science (c'est une tactique déloyale employée même par certains avocats de Bruges soit dit entre parenthèses.) Monsieur Jules qui s'empresse toujours d'obli ger, quand l'occasion se présente avait prêtée une société d'arbaletriers, deux pièces de cauon, pour s'eu servir les jours de réjouissance, nos deux champions dont nous vous avons parlé se trouvent la tête de cette société et vous concevez facilement qu'étant payé d'ingratitude Mr Jules fit redeman der ces deux canons, grande fut sa surprise quand il reçut pour toute réponse qu'ils ne lui apparte naient pas: ses amis aussi indignés que lui jurèrent de s'en emparer la première occasion, qui ne tarda pas se présenter, une pièce resta en leur pouvoir, un tumulte s'en suivit. M' Jules était le premier engager toutes ses personnes a se retirer, mais l'indignation provoquée par la dé loyauté de nos deux faquins était trop grande pour en arrêter les suites. C'est encore un reproche, un blâme et une tâche de plus pour ces deux provo cateurs. Voilà Mr l'éditeur la relation sincère de ce qui s'est passé, que le public juge. Agréez l'assurance de notre parfaite considéra tion. Quelques habitants cV Eerneghem amis de Vordre et de la vérité. Mr Henry Bonté a été nommé en consi dération d'un principe d'économie qui épargnait la ville quelques centaines de francs, parce que le père du nouveau secrétaire avait droit une pension de retraite. Les autres questions ont été renvoyées au prochain conseil de la com mune.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 1