cette dernière ville Namur. Vers dix heures et demie du soir, un endroit assez écarté de la route, situé près de Sclayem, trois hommes se présentèrent tout coup devant lui, en lui demandant la bourse ou la vie; l'un d'eux tenait son cheval parla bride, les deux autres avaient les mains sur les étriers. Le jeune homme, doué d'une intrépidité et d'une présence d'esprit rares, profita de la position que les brigands eux-mêmes lui avaient faite si belle il appela son chien, et au même instant, enfonçant ses épérons dans le ven tre de son cheval, il part comme un trait, et renverse par terre celui qui se trouvait devant lui, malheureusement, l'un des brigands qui se tenaient ses côtés, le retint par son manteau, et le fit son tour tomber bas de son cheval, qui, effaré, continua sa route. C'est alors qu'une lutte acharnée s'engagea entre les deux bri gands d'une part, et le jeune homme et son chien de l'autre. Ce combat corps corps durait depuis près d'une heure, lorsqu'une voiture vint passer; le bruit de pas et de voix fit fuir les agresseurs dans les rochers voisins. La première pensée du courageux jeune homme, fut de suivre les traces de son cheval, qui s'était arrêté de lui-même la première maison du prochain village; il le rejoignit grand'peine, car il avait reçu deux coups de poignard, l'un au bras gau che et l'autre la poitrine. Ces deux blessures, au reste, ne parais sent pas très-dangereuses. Quant au chien, il fut retrouvé le len demain sur le bord de la roule, demi mort de fatigue et couvert de sang; mais moins heureux que son maitre il n'a pu survivre ses blessures. Les assises de la Flandre-Orientale, pour le premier trimestre 1846, s'ouvriront Gand le lundi 16 février prochain, sous la présidence de M. le conseiller Saney. Les assesseurs sont: MM. les conseillers Simons, Delecourt, Vuylsleke et Van de Walle, et les suppléants: MM. Verbaere et Charles De Smet. Par suite de nouvelles dispositions prises pour faciliter le transport des dépê ches de France, il sera établi, dater du 15 courant, entre Quiévrain et Valencien- nes, un convoi supplémentaire français, qui partira de Quiévrain 9 heures 10 minutes, en coïncidence avec l'arrivée du convoi mixte partant de Braine-le-Comle 6 heures du matin. Dans la nuit de jeudi vendredi dernier, une tentative d'assassinat a été commise lluy, sur la personne de L. Périer, tenant le restaurant de l'Harmonie, en celte ville, par le nommé E. Donckier, né et domicilié dans la même ville. Périer rentrait chez lui vers minuit, lorsqu'il fut assailli l'improvisle près de son domicile par Donckier, qui lui apporta plusieurs coups de bâton la tête et sur les bras, et le laissa pour mort sur la place. Périer a pu néanmoins se relever et rentrer chez lui. Le lendemain il a fait sa déclaration l'autorité judiciaire, qui s'est empressé d'informer sur ce fait. Les blessures de Périer sont heureusement peu dangereu ses. Les étudiants en médecine de l'uni versité catholique de Louvainse sont réunis, ces jours passés, l'effet de pro tester contre la proposition académique qui veut enlever aux médecins de campa gne la faculté de fournir des médicamens leurs malades, et qui, par conséquent, fermerait tout avenir aux étudiants en médecine des Universités. Ils ont résolu d'envoyer une pétition la Chambre des Représentants, dans laquelle ils font voir l'impossibilité absolue pour les médecins de campagne d'exister dans les communes rurales, si la vente de médicamens leur est interdite. L'existence des médecins la campagne rendue impossible, il en résul terait certainement que la population cam pagnarde serait de nouveau livrée la merci d'une foule de charlatans, comme cela avait lieu, il y a cinquante ans. On voit circuler dans les rues de Bruxelles un joli petit waggon attelé d'un petit cheval et conduit par un petit cocher en livrée. On lit sur le waggon: la Monta gnarde. Cette voiture contient les ustensiles d'une entreprisederamonage pour laquelle un brevet a été pris et qui est établie sur le même pied qu'en Angleterre. Le jour du lundi perduun ouvrier du quartier des Marolles en cette ville, est tombé raide mort en rentrant chez lui. On lit dans un journal de Paris Un courrier extraordinaire est parti pour Bruxelles porteur de dépêches adres sées notre ambassadeur. On assure que cet envoi concerne le projet qu'a conçu le cabinet français d'offrir sa médiation aux gouvernements de Hollande et de Belgique pour terminer le différend si grave qui vient de s'élever entre eux sur la question des tarifs. (Courrier français.) On écrit d'Anvers, 14 janvier. Le marché au poisson était tellement fourni ce matin qu'on ne se rappelle pas y avoir vu autant de poisson de toutes les sortes, depuis plusieurs années. 11 ne nous est pas arrivé moins de 15 bateaux de pêche. Une grande quantité de poisson a été expédié par le chemin de fer pour Bruxelles, Lou vain, Namur, Mons, Liège et même pour Cologne. La pêche a été tout aussi abon dante pour les armateurs d'Ostende et Nieuport. Dans l'après-dinée d'hier, des ouvriers employés aux travaux de fortification de la citadelle, ont trouvé une bombe qui était encore chargée, et qui était enfouie depuis 1832, époque du siège de la cita delle. En allumant sa pipe, pendant le repos, un de ces hommes a mis le feu la bombe qui a été lancée aussitôt 125 pas de distance; heureusement aucun malheur n'en est résulté. On écrit des environs de St-Hubert, 13 janvier 1846 Aux ordres donnés par le Roi, pendant la chasse de novembre dernier, pour la construction de nouveaux affûts, et qui ont été l'instant exécutés par le chef garde-chasse, Mr Goore, aux marques de satisfaction exprimées par S. M. de la ma nière la plus flatteuse, pour les personnes qui avaient eu l'honneur de prendre part cette chasse, on avait bien auguré que l'air de nos campagnes n'était pas sans quelque attrait pour notre souverain et qu'on ne tarderait pas l'y voir reparaître. On ne s'était pas trompé. Le 9 de ce mois, le Roi s'enfonce dans la profondeur de nos forêts. C'est que leur solitude silencieuse a ses charmes comme le cliquetis des villes. Et quel mortel qui en est privé ne les envie pas, ces charmes solitaires des grandes forêts? C'est là, c'est dans leur silence majestueux, qui n'est troublé que par le bruit sourd d'un arbre séculaire qui se balance, ou par les hurlements momen tanés des loups, ou bien par le clapisse- ment d'un renard qui poursuit un che vreuil, que l'âme se sent involontairement pénétrée d'un sentiment indéfinissable qui plaît, qui agrandit l'intelligence et la rem plit d'un enthousiasme religieux. Les his toriens qui décriront notre époque, ne manqueront pas de redire aux âges venir: Léopold le sage, quittait parfois les soucis du trône et allait se délasser dans les campagnes ardennaises. Et nous, Arden- nais, nous en sommes fiers! Le Roi n'a chassé que pendant la jour- néedu vendredi,quoique lesordres fussent donnés pour continuer le lendemain. On a soupçonné qu'un incident imprévu, avait rappelé S. M. dans la capitale; du reste, la fonte des neiges, contretemps qui explique l'insuccès de la chasse d'hier, parce que alors ne pouvant survivre la trace des loups, on ne peut les surprendre dans leur retraite que par un coup de hasard suf firait pour avoir fait remettreà une époque plus favorable, la poursuite des ces ani maux que les paysans voient se multiplier non sans quelque appréhension. Les journaux allemands s'occupent d'un complot qui vient d'être découvert en Pologne. Voici ce que nous lisons ce sujet dans le Journal de Malieim: Ce qu'on sait jusqu'à présent de cer tain sur celte affaire, c'est qu'une conjura tion a été découverte le 30 décembre der nier dont le siège central a été Varsovie, et qui s'étend sur tout le royaume de Polo gne. Le 31 décembre, on devait faire une tentative pour s'emparer des deux forte resses de Thorn et de Grandeuz, où se trouvent de grands dépôts d'armes et de munitions de guerre et qui, comme point d'opérations militaires et comme places- frontières, sont d'une haute importance. Comment la découverte a été amenée, c'est ce qu'on ignore encore. Les journaux anglais évaluent 90 le nombre des navires naufragés dans la Manche par suite des derniers ouragans, et 100 le nombre des marins ou passa gers qui ont péri. On cite entre autres le Saint-David, steamer de Liverpool, qui, avec vingt hommes d'équipage, plusieurs passagers et une forte cargaison de vins et d'eau-de-vie, était sorti du Hâvre au commencement de janvier. Depuis cette époque, on n'en avait plus entendu parler, lorsqu'il y a quelques jours un bateau pê cheur a recueilli, huit lieues environ l'est du Hâvre, plusieurs barriques de vin qui ont été positivement reconnues pour avoir fait partie du chargement du Saint- David. Ce malheureux navire aura donc péri corps et bien. La goélette suédoise l'Harmoniecapitaine Lindh, allant de Lis bonne Gothembourg, a fait naufrage vis- à-vis le ruisseau d'Elbecq, deux lieues dans le sud de Boulogne. Il paraît que, trompé par le feu d'Alpreck, qu'il avait pris pour celui de Dungeness, le capitaine avait jeté son navire dans les brisants. Par arrêté royal du 50 décembre 1845, sont nommés définitivement aux emplois ci-après, dont ils remplissent les fonctions au déparlement de la guerre le lieutenant- colonel Beuckers (J.), de l'état-major du génie, directeur de la quatrième division (génie); l'intendant militaire de deuxième classeServaes,sous-directeur de la sixième division (administration), et le major Sa pin (C.-A.), du 2e régiment de chasseurs pied, sous-directeur de la deuxième divi sion (personnel). NAUFRAGES. ACTES DU GOUVERNEMENT.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2