L'exposition au profit des pauvres Rou- lers a produit au delà de l'attente générale. Elle sera close vers la fin du mois. Les bé néfices s'élèvent plus de cinq mille francs en lots, lesquels ont été pris presque ex clusivement par les habitants de la ville. Ceux de la banlieue donnent au delà de leur pouvoir aux bandes de nécessiteux qui exploitent la campagne. Le Conseil Communal a signé une pétition au gouver nement pour obtenir une forte part dans ses largesses sur les deux millions votés pour subvenir la crise que nous traver sons. Dans la location des droits commu naux, la ville a éprouvé une diminution de cinq cents francs, soit un huitième en viron, sur le droit d'aunage du marché des toiles, preuve nouvelle entre mille, de la décadence continuelle de l'industrie liniè- re, qui procurait naguère le pain tant de familles ouvrières, actuellement en butte toutes les privations. Monsieur le Rédacteur, J'ai lu, si pas avec indignation, au moins avec le plus grand étonnement, l'article inséré récemment dans les colonnes du Progrès. Mon patriotisme, je l'avoue, n'a pas été peu blessé en remarquant que c'é tait d'un concitoyen qu'émanait cet écrit si insensément conçu. Comment, parce que cette fois-ci, Pope ringhe 11e s'est pas élu un secrétaire qui lui est étranger, ainsi qu'à la nation belge; parce que les autorités compétentes ont prouvé eu cette circonstance, qu'elles com prennent l'esprit local parce que la ville s'est choisi un agent communal, parmi ses enfants! Un fils ose injurier sa mère!..., en la déclarant incapable de s'élire un manda taire, en ajoutant que pour une poignée d'or, elle s'est faite victime de sa cupidité. Détrompez-vous, ce n'est pas l'économie qui l'a autorisée agir de la sorte ce sont des sentiments plus nobles, qu'il se rait superflu de relater ici, car ils sont suffisamment connus. Et Mr II. B. que dans votre partialité, vous qualifiez d'instrument passif, sourd et aveugle, pourrait bien, grâce son in telligence et des études assidues, devenir stable, entendant et clairvoyant. J'ai l'intime persuasion que dans un es pace de temps moins long que vous ne pourriez le croire, la réalisation de mes convictions viendra l'appui de ce que j'avance. Plût Dieu, que l'organe de l'esprit de parti cessât bientôt que les personnes d'aujourd'hui se souvinssent de la veille; afin de nous épargner la douleur de devoir leur appliquer, ces vérités que nous a fort bien fait connaître un auteur contempo rain On lit dans le Journal de Lille On nous assure que M. le maire de Lille a reçu avis que l'administration de la guerre autorise le percement des fortifications pour les travaux qui doivent conduire le chemin de fei-au débarcadère intérieur. Un de ces jours de la semaine dernière se présenta chez un riche etvénérable pro priétaire de cette ville un petit fermier du nord de Bruges, pour payer ses fermages. Le bon homme compta ses écus un un et la somme complétée il dit: Yoilà mon sieur. Celui-ci fit observer son loca taire qu'il était étonné de le voir et que s'il ne fut pas venu il n'eut pas été inquiété. Il fait cher vivre, mon ami, vous avez perdu votre récolte de pommes de terre, comment donc êtes vous parvenu amasser cette somme. Monsieur répliqua l'autre, force d'économies et en vendant tout ce qui me restait de froment. Mais alors, que mangez- vous? Des fèves de cheval. Si cela est ainsi, riposta le propriétaire, qui ne pouvait retenir ses larmes, emportez l'argent et la quittance. Ce trait n'a pas besoin d'éloges. (Impartial.) Les détails suivantsque nous apporte un journal de France, fourniront une cause scandaleuse de plus dans le midi de la France; Tarbes a été le théâtre d'un dou ble crime sur lequel le journal de cette localité s'exprime ainsi: Hier et aujourd'hui, on ne parle dans Tarbes que de l'arrestation d'un honora ble négociant de notre ville, qui avait tou jours joui de l'estime de ses concitoyens, M. Abadie, ancien juge au tribunal de commerce. Après le décèsd'un sieur Lozes, dit Carrick Marie Berjoulet, sa femme fut mise en état d'arrestation, et peu de temps après la justice ordonna l'exhumation de Mmo Abadie, décédée quelques mois aupa ravant. L'expertise des chimistes déclara que celte femme était morte empoisonnée. On présuma de suite que Marie Berjoulet, naguère fille de service dans la maison Abadie, devait être l'auteur de ce second empoisonnement. On se rappela également certains bruitsde commèresqui accusaient M. Abadie d'entretenir des relations inti mes avec Marie Berjouletet dès lors quelques vagues soupçons de complicité planèrent sur la tète de M. Abadie. Par suite de ces soupçons, faux ou vrais, ce dernier a dû subir un interrogatoire, et dimanche il a été arrêté. Celte affaire, qui fait le sujet de toutes les conversations et laquelle la position de M. Abadie va don ner un éclat inattendu, est appelée re muer fortement l'attention publique. La traduction flamande de la bro chure de M' De Decker, intitulée Quinze ansest la fois sous presse Bruxelles, Anvers et Gand. Une édition se prépare également Paris. Plusieurs feuilles alle mandes en ont donné de longs extraits. On vient de découvrir Limoges, en rétablissant les tuyaux d'une fontaine dans la rue du Collège, un beau moyen bronze de Yespasien, empereur romain, de l'an 69 79 de Jésus-Christ. La tête deVespasien est couronnée de laurier, de gauche droite. On lit autour: Imp. Cœsar. Vesp. Aug. Cos. V. Censor. Au revers, une Vic toire ailée, aux vêtements flottants, tenant la main un bouclier chargé de quatre lettres S. P. Q. R.; le sénat et le peuple ro main. Cette médaille fut frappée en 71, en commémoration de la victoire de Titus, son fils, sur les Juifs. On lit dans un journal de Limoges (France) M. C..., revenait l'autre soir de voyage. A quelque distance de la ville, il est accosté par trois individus qui lui fer ment le passage en lui disant Monsieur C..., il nous faut de l'argent, nous en avons besoin ainsi, exécu tez-vous de bonne grâce, sinon nous emploierons de la violence, M. C..., ne prenait pas d'abord la chose au sérieux; mais, les voyant si résolus, il parlemente, il se palpe et dit qu'il n'a point d'argent. Les trois bandits insistent et comme ils font mine de fouiller et peut- être ne dépouiller M. C..., force est ce dernier de remettre une cinquantaine de francs qu'il se trouvait avoir sur lui. Nos trois compères remercient fort poliment et ajoutent. Ce n'est pas tout M. C...; vous pourriez être arrêté d'ici la ville, et comme vous n'avez plus rien, on pourrait vous maltraiter; nous allons donc vous accompagner jusqu'à votre logis. M. C... refuse d'abord, mais, se ravisant, il accepte cette offre si courtoise et marche côté d'eux. Ces obligeants voleurs ne l'avaient pas trompé. Avant d'arriver Limoges, quelques autres individusdébouchenttout- à-coup sur la route, pour lui barrerencore le chemin, lorsque le chef de l'escorte leur crie en patois; Relirez-vous, M. C... n'a plus rien. Il fut ainsi fait. Mer Farchevêque de Damas est arrivé Bruxelles; il est descendu l'Hôtel de France. Le prélat a dit la messe Saint- Gudule, en langue syriaque. M. le Ministre de la guerre vient de donner des ordres pour que l'infanterie de l'armée soit instruite désormais l'es crime et la baïonnette. On doit suivre pour cette instruction la méthode d'escri me introduite naguère au corps des parti sans par le général Capiaumont. On assure que cet officier général vient d'être appelé faire partie de la commis sion d'officiers généraux, réunis depuis quelque temps dans la capitale, pour s'oc cuper de plusieurs questions relatives l'infanterie. Un vol considérable de poisson a été commis au réservoir de l'étang de Zillebeke. Prinsen de Vla- mertinghe et un autre repris de justice sont arrêtés pour ce méfait. On est allé offrir du poisson volé chez M. Vanmerris a Poperinghe, où se trouvait M. le substitut Tackce qui a amené sur le champ la découverte des coupables. La crue des eaux a occasionné un nouveau dé bordement de l'Iser entre Rousbrugghe et Elsen- damme. Poperinghe, le 19 janvier i8j6. Je prend la respectueuse liberté, de vous prier de bien vouloir donner place dans un de vos pro chains Numéros a l'article suivant: Entre-temps, agréez l'assurance de ma parfaite considération. Quand vient la gloire S'en va la mémoire. Un habitant de Poperinghe. Bruges. On vient de nous signaler un acte de bienfaisance que nous nous em pressons de porter la connaissance de nos lecteurs.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2