Par arrêté royal du 31 décembre 1845,
l'administration des hospices civilsd'Ypres
(Flandre-occidentale), est autorisée laire
reconstruire l'hospice des aliénés en cette
ville.
Par arrêté royal du 1er février, le S'
Plantefeue (Pierre-Ferdinand-François)
candidat-notaire Poperinghe, est nommé
notaire dans le canton de Furnes, en rem
placement du sieur Ghewy décédé. - Sa
résidence est fixée Alveringhem.
Par arrêté royal de la même date, le
S'Conard (Médard-Joseph), notaire Cour-
celles, est nommé en la même qualité la
résidence de Gosselies, arrondissement de
Charleroyen remplacement du sieur
iLeblon décédé; et le sieur Grass (Louis-
Joseph), candidat-notaire Gosselies, est
nommé notaire la résidence de Courcel-
ïes, arrondissement de Charleroy.
Le ministre de la justice rappelle
aux intéressés qu'il existe Messines (pro
vince de la Flandre-Occidentale), une in
stitution royale où les filles des militaires
mort ou devenus invalides au service de
l'État, de l'âge de cinq douze ans, sont,
sur l'autorisation de Sa Majesté, reçues, et
entretenues gratuitement jusqu'à leur ma
jorité.
Dans sa séance du 29 janvier, le con
seil communal de Courtrai s'est occupé
d'une réclamation contre l'établissement
d'un chemin de fer de Bossuyt Courtrai.
M. Henri de Bettignies, de Tournay,
vient de faire distribuer aux pauvres de la
paroisse de la Magdelaine, deux énormes
voitures de charbon première qualité.
On dit que par suite des inondations
réitérées, une partie des fortifications de
la ville d'Audenarde viennent de s'écouler.
A l'occasion du décès de Son Altesse
Royale le duc de Modène, le Roi prendra
le deuil pour onze jours, partir du 6 de
ce mois.
Il résulte du compte-rendu que vient
de publier la Société charitable de Saint-
Jean-François Régis, pour favoriser les
mariages des pauvres, établie Liège,
qu'en 1845, elle a fait célébrer 340 maria
ges par suite desquels 177 enfants ont été
légitimés.
On écrit d'Echternach (Grand-Duché
de Luxembonrg)
Deux petits garçons d'Osweiler, âgés
l'un de 15 ans et l'autre de 12, en revenant
du bois de Herborn, après avoir étourdi,
coups de pierres et de bâtons, uu loup
énorme qu'ils avaient trouvé assis sur la
lisière du bois, lui ont lié les pattes et passé
un nœud coulant au cou, puis, et non sans
avoir eu se défendre de temps en temps
contre lui, l'ont ainsi traîné jusqu'au vil
lage, où il a été tué.
On écrit de La Haye, le 51 janvier,
Y Émancipation Aujourd'hui samedi, il
y a eu une première conférence entre les
négociateurs belgeset les négociateurs hol
landais. Trois plénipotentiaires ont assisté
cette conférence, pour la Hollande, et
deux pour la Belgique; ce sont, d'une part,
MM. Van Halle, de la Sarrez et Baud MM.
Mercier et Willmar de l'autre. Les négo
ciations sont ouvertes.
L'impression laissée par celle première
réunion est qu'il y a désir réciproque d'ar
river une conclusion prompte et satis
faisante. Comme preuve l'appui de ces
dispositions conciliantes, je vous annonce
qu'une seconde conférence est indiquée
pour demain dimanche.
Nous apprenons que cette seconde con
férence a en effet eu lieu et qu'il devait y
en avoir une troisième aujourd'hui mardi.
Cet empressement montre que les deux
parties inclinent également hâter la con
clusion d'un arrangement équitable. Nous
ne croyons pas nous tromper en annon
çant que tout semble se disposer pour ame
ner un traité larges bases où les intérêts
des deux pays trouveraient satisfaction.
Nous empruntons l'anecdote qu'on
va lire aux dernières Guêpes d'Alphonse
Karr
Quelques jours avant le premier jour
de l'an, on était venu parler M0" la
duchesse d'Orléans d'une famille composée
de plusieurs enfants, et en proie la plus
affreuse misère. Le jeune comte de Paris
jouait dans la chambre et ne paraissait
pas s'occuper autrement de ce qu'on disait.
Quelques jours après, comme il reve
nait d'auprès de la reinequi lui avait
donné pour étrennes de magnifiques jou-
jous. Il vient dire toute sa joie sa
mère; puis bientôt: Dites donc,
maman, si nous rendions heureux comme
moi quelques pauvres enfants? Mme la
duchesse d'Orléans l'embrassa et lui dit:
Tu as une bonne pensée, Paris, je vais
en faire chercher. Il n'y a pas besoin
que vous en fassiez chercher, maman,
l'abbé vous a dit l'autre jour qu'il en con
naissait. C'est vrai, mon cher enfant.
Eh bien! je vais faire demander où de
meure cette pauvre famille. L'abbé a
dit leur adresse, maman, et je ne l'ai
pas oubliée. Les pauvres enfants de
meurent rue de N°
Les journaux de la Nouvelle-Orléans
donnent de lamentables détails sur la si
tuation de plusieurs milliers d'émigrants
allemands qui, jetés sur les rives du Mis-
sissipi, la suite de naufrages multipliés
des bateaux et steamboats, y sont entassés
et y meurent de faim et de froid, la glace
qui interrompt la navigation dans ces
parages ne leur permettant de pouvoir ni
remonter, ni descendre. Sur une île, au-
dessus de Memphis, il y a une centaine de
ces malheureux naufragés, et Cairo on
en compte plus de deux mille. Pour com
ble de misères, une sorte de typhus et de
dyssenterie s'est répandue parmi eux.
Parmi les dix-huit officiers entrés
l'hôpital de Sétif, ayant les membres gelés,
plusieurs devaient subir, s'ils ne succom
baient pas, l'amputation des deux jambes.
On assure que M. Horace Vernet
aura terminé, pour le 15 mars, le pendant
de la prise de la Smala, la fameuse bataille
d'Isly.
La mortalité dans la ville de Londres
a été la semaine dernière de 908 individus,
ce qui préseute une diminution de 135
comparativement la semaine précédente,
eldel72 comparativement aux cinq hivers
derniers. La mortalité causée par la rou
geole a diminué. Le nombre des morts vio
lentes a été de 23, dont 6 suicides.
On écrit de Palerme, le 19 janvier:
Ce matin ont eu lieu dans la chapelle grec
que du palais de l'impératrice, Olivuzzo,
les fiançailles solennelles du prince royal
du Wurtemberg avec la grande duchesse
Olga. (G. U. A.)
La feuille officielle de Cologne publie
l'avis suivant
En vertu d'une autorisation royale, je
porte la connaissance du public qu'à par
tir du jour de la publication de cet avis
dans la feuille officielle, les céréales venant
de l'étranger, notamment le froment, l'é-
peautre, l'orge, l'avoine, le sarrasin et le
seigle, seront admises jusqu'à nouvel or
dre l'entrée en franchise de droits par la
frontière de la province du Rhin.
Cologne, le 21 janvier 1846.
Le président supe'rieur de la province du Rhin,
(Signé) Eichmann.
Dans une petite ville de Mecklem-
bourg, une gouvernante, mère de deux
enfants illégitimes, encore vivants, a tué
depuis plusieurs années septautres enfants
nouveau-nés, issus également d'un com
merce illégitime. Le père de ces enfants
et un pauvre tisserand qui avaient servi
de complices cette mère sans entrail
les dans la perpétration de ces horri
bles crimes, tourmentés de remords, ont
enfin dénoncé cette série d'infanticides.
La coupable principale est aujourd'hui
entre les mains de la justice. Cinq des
cadavres des malheureux enfants ont déjà
été retrouvés.
Les nouvelles de Courlande et de la
Livonie tracent un tableau effrayant de la
détresse qui règne dans ces provinces et
surtout dans les campagnes, malgré les
distributions considérables de grains faites
par ordre du gouvernement russe.
PAYS-BAS.
Dans la soirée du 1er février, un incen
die terrible a mis en cendres, malgré de
prompts secours, un grand bâtiment Ut-
recht. Ce bâtiment primitivement destiné
l'éducation des vers soie, servait d'O
rangerie et était habité par un jardinier
fleuriste. D'après l'information de la justice
tout porte croire que ce sinistre doit être
attribué la malveillance; les grandes
quantités objets inflammables trouvé dans
différens endroits de la maison, et évidem
ment déposées là avec intention, ne lais
sent aucun doute cet égard.
SUISSE.
On écrit de Lucerne, en date du 31 jan
vier Aujourd'hui dix heures du matin,
Jean Muller, l'assassin de M' Leu, a été dé
capité sur la place publique.
RUSSIE.
S'il faut en croire une lettre adressée de
Saint-Pétersbourg une feuille parisienne,
le retour du Czar dans sa capitale aurait
été signalé par de nombreuses disgrâces et
de nombreux changements dans les hauts
fonctionnaires. Le général de cavalerie
comte de Protessof, procureur-général du
St. synode qui a soulevé contre le gouver
nement des haines très-vivaces pour son
ardeur fougueuse de posélytisme greco-
russe, serait destitué, ainsi que le prince
Czernicheff, Ministre de la guerre, et M.
d'Ouwaroff, Ministre de l'instruction pu
blique. Le comte Panin, Ministre de la jus
tice, donnerait sa démission. M. Pérossky,
conseiller-privé actuel et Ministre de l'in
térieur, passerait la direction de ta police
secrète la place du comte Orloff, qui a
l'intention de se démettre de cette fonction.
Le comte Kisseleff, aide-de-camp-général
de l'Empereur, Ministre des domaines de
la couronne, serait pourvu d'un poste plus
considérable.
g Depuis la commutation de sa peine Contrafatto était
détenu la Maison de force de Reunesoù il a été gracié
l'année dernière.
ANGLETERRE. Londres, 2 février.
Pétjtionnement-modèle. Ce matin plus
de mille individus, ayant chacune une
table, des plumes et de l'encre, station
naient aux coins de toutes les rues de la
capitale pour faire signer une pétition au
Parlement en faveur de l'abrogation totale
et immédiate des lois sur les céréales.