JOURNAL B YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Mercredi, 4 Mars 1846 No 2966 annee TPB.BS, 4 MARS. On lit dans le Nouvelliste des Flandres: Nous sommes autorisés annoncer 3ue M. De Necker, commissaire d'arron- issement Ypres, ne voulant point entrer en concurrence avec M. de Mooreghem, s'est spontanément désisté de sa candida ture Roulers. M. le baron de Mooreghem, que des amis ont proposé auxélecteurs de Roulers, a définitivement accepté la candidature de ce district devenue vacante par le décès de M. le sénateur Bonné-Maes. La conduite parlementaire de M. de Mooreghem, ses connaissances, son dévouement la cause nationale ainsi qu'aux intérêts de la Flan dre en particulier, sont connus. Tous les hommes modérés applaudiront au choix que le collège électoral de Roulers semble devoir faire l'unanimité des suffrages. M. Andries, vicaire Schufferscapelle est nommé vicaire Desselghem. M. Vynckevicaire lloogstaede est nommé vicaire Schuyfferscapelle. M. Vandersippe, vicaire Wacken est nommé vicaire Hoogstaede. M. Doutreluingne, prêtre au séminaire est nommé vicaire Wacken. M. Coolenprêtre au séminaire est nommé vicaire Autryve. M. Glorieux, professeur au collège de Menin est nommé vicaire Sysseele. Le 25 février vers 6 heures du soir, un incendie s'est manifesté dans la maison occupée par le nommé Durnez, journalier Passchendaele. En moins d'une heure la maison etquelques meubles sont devenues la proie des flammes. Rien n'était assuré. La perte est évaluée 150 francs. Un journal de Courlrai signale le fait suivant qui prouverait contrairement l'opinion des zoologistes, que les crapauds sont venimeux. Un petit chien, qui parta geait sans doute l'avis des savants, s'étant permis d'attaquer un de ces reptiles (je parle des crapauds) a, éprouvé tous les symptômes de l'empoisonnement, et n'a dû son salut qu'à l'emploi des antidotes qui lui furent promptement administrés. Les troubles qui ont eu lieu Rou- baix pendant les journées des 25 et 26 fé vrier, la suite du renvoi, par les fabri cants, d'un certain nombre d'ouvriers, se sont apaisés sans trop de peine. On n'a eu d'autre malheur déplorer que des vitres brisées. Quelques individus arrêtés dans les groupes ont été conduits dans la mai son d'arrêt de Lille. Les craintes que nous exprimions hier au sujet de la crise ministérielle paraissent s'être réalisées. On assure que les membres du conseil ont hier offert tous leur démis sion au Roi. (Journal de Bruxelles.) Un astronome de Bruges, M. Forster, a observé dimanche dernier au moyen d'un télescope, que la surface du soleil présen tait un plus grand nombre de taches qu'à l'ordinaire. 11 a compté jusqu'à 26 taches so- lairesde différentes figures et grandeurs et qui forment une ligne yers la partie oc cidentale du disque. L'astronome se de mande si ces taches ne pourraient pas exercer quelque influence sur la tempé rature extraordinaire dont nous jouissons: le thermomètre reste 17° de Réaumur, le baromètre est monté 28 25, le vent est calme, l'air a été presque continuelle ment sec et toutes les plantes du printemps sont en fleur. La cour d'assises de la Flandre Occi dentale a condamné le 27 février la peine de mort le nommé Ambroise Van Damme, fils d'Ambroise, âgé de 27 ans, né Becelaere, et domicilié Menin, con vaincu de complicité de l'assassinat com mis le 50 mars 1845, sur Grégoire Deprez, cultivateur Becelaere. L'arrêt porte que l'exécution aura lieu sur l'une des places publiques de la ville de Bruges. Par arrêt de la cour d'assises de la Flandre-Occidentale, en date du 28 février 1846, le nommé Henri Demarest cabare- tier Ostende, a été condamné la peine capitale, comme convaincu d'avoir assas siné son épouse légitime NathalieVerbrug- fhe, dans la nuit du 19 au 20 du mois 'août dernier. L'arrêt porte que l'exécution aura lieu sur l'une des places publiques de la ville d'Ostende. Samedi soir, deux jeunes garçons pauvres, de Thielt, de 14 15, ont brisé avec grand fracas un carreau de vitre de la boutique du sieur Verheust, marchand de tabac, rue de Lille, et ils furent aussitôt arrêtés, car ils ne firent pas un pas pour se sauver. On leur demanda quel avait été leur projet et ils répondirentqu'ils n'en avaient eu d'autre que de se faire mettre en prison où du moins ils recevaient quelque nourriture car ils mouraient de faim. C'est déjà la quatrième fois qu'un trait de ce genre a eu lieu ici. On écrit de Bruxelles l'Organe des Flandresque la société industrielle qui se propose de faire progresser le lissage du métier De Poorter, a loué le bazar établi dans les écuries du prince d'Orange pour y établir ses métiers et en faire un atelier-modèle. Le public sera admis voir fonctionner ces métiers pour une faible rétribution au profit des pauvres. Tous les renseignements désirables seront fournis aux intéressés. Différentes espèces d'étoffes y seront confectionnées. Les opérations commenceront dans les pre miers jours de mars. On lit dans la Feuille de Tournai: Si nos renseignements sont exacts, quelque chose d'assez extraordinaire et de fort peu agréable pour ceux qui en ont été les victimes, s'est passé Anioing l'un des jours gras. Quelqes jeunes gens de cette petite ville voulant se déguiser et éviter la gêne du masque, allèrent trouver un pharma cien et lui demandèrent s'il ne pouvait leur teindre le visage de différentes cou leurs. Le disciple d'Esculape leur répon dit que cela était facile, et, l'aide de bois de Fernambouck, de graine d'Avignon et d'indigo, il leur fit les plus jolis visages rouge, jaune et bleu qu'il fut possible de trouver. Malheureusement, pour donner plus de vivacité ses teintures, notre pharma cien avait, paraît-il, mêlé de l'acide sulfu- riques ses compositions, et il en est résulté pour ceux qui s'en sont barbouillés une enflure d'abord, puis des cloches et des douleurs vives qui les forcèrent de garder la chambre. Ou va jusqu'à dire que quelques uns porteront toute leur vie les marques de cette mascarade excentrique. Nous avons sous les yeux, dit le Po litique, des pommes de terre du plus suc culent aspect et de la grosseur d'une noix qui proviennent d'une plantation faite le 1" janvier de celle année dans le jardin de M.Borremans, impasse de Grands-Carmes. Le Journal Historique déclare complè tement fausse la nouvelle publiée par le Libéral Liégeois de l'arrivée Liège de trois Jésuites anglais qui se proposeraient de rouvrir l'ancienne maison qu'il possédaient dans cette ville. Ce qui est vrai, dit ce journal, c'est qu'un Jésuite anglais, bien connu de quelques familles honorables de Liège, y est venu cette année, comme il y est arrivé plus souvent, et que cette fois il était accompagné d'un de ses confrères; tous deux sont assez jeunes, et aucun d'eux n'a passé ses premières années au milieu de nous. Nous avons eu dernièrement Renaix, une sorte de phénomène électoral deux beaux-frères élus au scrutin de ballotage par un nombre de voix égal. Les journaux français nous entretiennent d'un autre fait électoral plus curieux encore Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur ïprr». Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES ÎSSERTIOSS. On s'abonne Ypres, Grand'- Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE E'AROXXEMEHT, par trimestre, Pour Ypresfr. Pour les autres localités Prix d'un numéro. 4 3 centimes par ligne. Les ré clames, 33 centimes la ligne. 5 VÉRITÉ ET JUSTICE.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 1