dans ce délai, elle est d'avis qu'il y aurait
lieu de décréter l'exécution de l'embran
chement de railway, mais seulement dans
le cas où la société demanderesse en con
cession aura déjà exécuté le réseau des
lignes qiii leur ont déjà été concédées,
La société des chemins de fer de la
Flandre Occidentale était représentée par
M. l'ingénieur Prisse et M. Chantrell, et le
concessionnaire du canal par M. l'ingé
nieur civil Vanderelst.
Ces jours derniers on a reçu Bruges
un échantillon du premiercafé récolté dans
la colonie belge de Ste-Catherine (Brésil).
Ce café est d'une excellente qualité.
Pendant lanuitdudimancheau lundi
9 mars, une bande de seize voleurs, tous
noircis, sont entrés, avec effraction, dans
la ferme de la veuve Linssens Ramscap-
pelle. Ils ont arraché du lit la fermière
âgée de 70 ans, et l'ont forcée, le couteau
sur la gorge, donner l'argent qu'elle
avait la maison. Cette malheureuse a dû
laisser enlever par ces malfaiteurs une
somme de plus de 300 fr.
Deux individus, dont l'un est un domes
tique qui n'a quitté la ferme de la veuve
Linssens que depuis téois semaines, vien
nent d'être arrêtées et écroués la prison
de Bruges. Depuis quelque temps, des
individus de la commune hollandaise Ré
giment, font des excursions sur le territoire
belge et l'on présume que la plus grande
partie des voleurs qui ont fait le coup
dimanche étaient des individus de cette
commune.
Un événement déplorable est arrivé
hier vers 2 heures Gand cinq cavaliers,
voulant quitter le marché qui se tient la
place d'Armes lancèrent leurs chevaux
dans la direction de la rue de Brabant
peine eurent-ils fait quelques pas que l'un
des chevaux s'abatlit dans ladite rue, vis-
à-vis de la maison de M. Van der Haeghe-
Maya, tandis qu'un second le devançait
jusqu'au pont du Moulin Eau, où le
pompier, chargé de veiller ce que les
chevaux ne quittent pas le marché avant
l'heure fixée par le règlement, croisa la
baïonnette et en porta un coup dans le
poitrail du cheval. L'animal est tombé
entraînant le cavalier dans sa chute. Ce
lui-ci a reçu deux blessures graves la
tête. 11 a été relevé et transporté immé
diatement chez le docteur Meesen, ou il a
reçu les premiers soins. Le cheval est mort
au bout d'une vingtaine de minutes, dans
d'horribles convulsions.
M. Lauwers, curé de l'église de N.-D.
au Finistère, vient d'être nommé chevalier
de l'ordre de Léopold. M. Lauwers était
déjà membre de l'ordre du Lion Belgique.
Mardi dans l'après-dinée, un enfant
de l'âge de cinq ans, a été brûlé dans une
maison de la rue du Chaffour Liège. Sa
mère venait de sortir, lorsqu'il s'approcha
du feu qui se communiqua ses vête
ments. Bientôt il fut entouré par les flam
mes, malgré les efforts que firent ses deux
jeunes frères pour les étouffer. A leurs
cris d'épouvante, les voisins et la mère
accoururent, mais trop tard. Ils arrivèrent
pour être témoins de la mort horrible de
l'enfant.
Un accident qui aurait pu avoir les
suites les plus funestes, a eu lieu lundi
la station de Pepinsler. Huit personnes
avaient pris place dans une des voitures
qui font le service entre Spa et Pepinster.
En sortant de celte dernière localité, un
craquement subit se fit entendre, et le vé
hicule se fendit de haut en bas, de manière
que les voyageurs, moitié étouffés les
uns sous les autres, ensevelis, pour ainsi
dire, sous les débris de la voiture et les
bagages ont failli périr. Par un bonheur
inouï,des huit voyageurs qui se trouvaient
dans cette voiture, il n'y a qu'une jeune
demoiselle qui a été blessée assez grave
ment la joue, et un voyageur qui a eu
les mains toutes meurtries; les autres en
ont été quittes pour d'assez fortes contu
sions.
Ce service, paraît-il, est très-mal orga
nisé, car ce n'est pas la première fois que
ces sortes d'accidents arrivent.
Vendredi dernier, le nommé Joseph
Bertrand a été enseveli sous un éboule-
ment de pierres, en extrayant du schiste
dans un vignoble appartenant M. Parna-
jon, de Huy. Malgré les secours qui lui ont
été donnés, lorsqu'il a été retiré des dé
combres, il n'a pu être rappelé la vie.
Ce malheureux laisse une veuve et onze
enfants.
On lit dans le journal anglais \eGlobe:
Un des faits les plus remarquablesdans
les annales maritimes de ces dernières an
nées, c'est la rapidité avec laquelle l'équi
page du vaisseau le Rodney a équipé le
vaissau le Bellérophon. Il n'a fallu guère
plus de quarante heures. Lundi le Belléro-
phon, de 78 canons, n'était qu'une coque,
sans agrès, sans provisions et sans arme
ment le mercredi midi, il était complè
tement équipé, et lorsqu'il a quitté le Havre
pour se rendre Spithead, c'était un vais
seau de ligne auquel il ne manque rien!
Il existe Leyde, en Hollande, une
petite maison isolée dans laquelle on in
carcère passagèrement les personnes arrê
tées pour l'un ou l'autre motif par les
gardes de nuit. Une femme y a été déposée
dans la nuit du I" au 2 de ce mois; mais
elle y fut oubliée. Lorsque le souvenir en
revint, la vie n'était pas encore entièrement
éteinte chez elle; elle a été transportée
l'hôpital dans un état désespéré, a pris
encore quelque boisson, mais est morte
quelques instants après.
La petite commune de Saint-Waast,
département du Nord, a été la semaine
dernière le théâtre d'une émeute qui a
duré plusieurs jours. M. Bouchez, culti
vateur, qui a des relations en Belgique,
devait expédier, dans ce pays, plusieurs
hectolitres de pommes de terre le 10 au
matin, lorsque toute la population du vil
lage se mit en devoir d'arrêter la voiture,
prétendant qu'on voulait l'affamer. Douze
gendarmes et M. le procureur du roi de
Cambrai durent intervenir. Ils furent ap
puyés par M. le sous-préfet de Cambrai et
un escadron entier de dragons. La popu
lation mutine s'était retranchée dans les
jardins et derrière le petit torrent de
l'Erclain, d'où elle lançait des pierres aux
autorités et la force armée, plusieurs
chevaux ont été blessés; on dit même
qu'un officier a reçu un coup de pierre.
On a enfin arrêté vendredi les plus mutins
des révoltés. Les femmes paraissent les
plus ardentes s'opposer faction de la
justice. Celle-ci instruit contre ces actes
de violence. Le rassemblement s'est monté
jusqu'à 1,000 ou 1,200 personnes ayant
arboré un drapeau.
On assure que Dombrowski, l'un des
chefs des insurgés polonais, a été arrêté en
Gallicie et emprisonné Lemberg.
moralité politique que peut établir on pouvoir ir
responsable et depuis longtemps enraciné! Cela
nous rappelle les deux ou trois titres accoi dés sous
plusieurs règnes en commémoration des services
qu'on voulait récompenser côté des surnoms de
Zabalkanskyvainqueur des Balkans, couféré
Diebitch, et Erivanskyvainqueur d'Erivan,
donné a Paskewitch, on trouve celui de Vernoi,
fidèle, qui fut, bêlas accordé'a un Anglais pour
avoir découvert une conspiration.
Hâtons- nous de dire que les faits rapportés plus
haut ne prouvent pas,comme on pourrait le croire,
l'affaiblissement des liens de famille. 11 serait in
juste d'en rien conclure de semblable l'égard de
la ration russe en général: tout au contraire, et
c'est un des beaux côtés de son caractèreon ne
trouve nulle part de meilleurs fils, de meilleurs
pères, de meilleures inères. Les pères et mères en
Russie serviraient de modèles, sous certains rap
ports, au reste du monde. On les voit rarement
jouir de la fortune sans la partager avec leurs en
fants. On ne trouve pas chez eux de ces hommes
qui, avec d'immenses revenus, laissent leur propre
sangleur propre chairpendant ces vertes années
qui sollicitent les jouissances de la vie, se presser
en vain au seuil de portes stériles qui ne leur se
ront ouvertes que lorsqu'il sera trop tard pour y
entrer; ces hommes et même ces femmes, qui
vivent, comme en Angleterre, un siècle, s'il
est possible, plongés dans le luxe, tandis que
la tète de leurs enfants blanchit au seiu de priva
tions. Les russes ont coutume de faire toujours, et
de bonne heure, une ample parla leurs enfants,
dans la pensée de leur assurer autant d'années de
bien-être que la tendresse paternelle peut leur en
procurer. 11 n'est pas rare de voir le père et la
mère, en Russie, partager par égales portions leur
propriété entre eux et leurs enfants, et abandonner
chacun leur part lors de l'établissement des gar
çons et du mariage des filles.
Ce n'est pas a la lâcheté du caractère, qu'il faut
attribuer les fâcheux résultats que nous avons cités,
mais l'effet moral de la police secrète,h l'action
calculée qu'elle exerce sur la peur, la faiblesse et
le vice.
Nos lecteurs ne peuvent pas s'attendre trouver
ici l'histoire complète d'uue institution cachée de
sa nature et qui ne laisse entrevoir qu'une faible
part de son mécanisme. Ce qu'elle en montre
M. 1 archevêque de Damas, qui a visité la
Belgique il y a quelques semaines, est eu ce
moment Paris, où il a eu l'honneur d'être reçu
en audience particulière par LL. MM. le Roi et la
Reine des Français. LL. MM. ont écouté avec un
intérêt particulier l'exposé de la triste position des
populations de l'archevêché de Damas. Sa Gran
deur compte arriver bientôt de nouveau en Belgi
que, où elle s'embarquera Anvers pour se rendre
en Angleterre.
Nous apprenons avec plaisir que le vénérable
prélat a laissé au clergé belge un honorable sou
venir de son séjour en Belgique, en nommant l'un
de ses membres, M. l'abbé Van Genechten, cha
noine honoraire de sa cathédrale de Damas, nomi-
néanmoins, quoique la moindre branche de toute
la machine, n'est pas en soi même sans importance.
Sous le nom de haute police, le comte de Ben-
kendorff, noble livonien, tient dans ses mains tous
les ressorts de celte machine si vaste et si compli
quée. L'Empereur Nicolas piace en lui une con
fiance illimitée, et probablement en lui seul, quoi
qu'il semble alternativement, selon sa coutume,
se livrer d'avantage l'influence d'autres favoris,
tels que le général Klein Michel, le solide
instrument des vues impériales, qui semblent se
révéler lui instinctivement presque avant que de
naître; le prince Menchikoff, qui flatte les aspira
tions impériales vers la puissance maritime; ou
quelquefois le versatile prince Tchernicheff, dandy
suranné maintenant, mais qui fut tour tour di
plomate adroit, chef de partisans, général heureux,
et l'étoile des salons de Paris ou enfinselon
que d'autres astres brillent ou pâiisseut,Paske
witch Erivansky, prince de Warsovie, qu'on a
élevé, faute de mieux, au grade de grand capi
taine, pour qu'il eu eût un sous le règne de son
maître et pour en compléter la splendeur.
[Pour être continué.)